des espaces autres - CIAM

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des espaces autres - CIAM
DES ESPACES AUTRES
Travaux d’étudiant-e-s de l’UTM
13 – 27 février 2014
Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail
Justine Adatte
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Lucas Cresson
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Paola Di Prima
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Aurélie Fatin
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Jeanne Ménétrier
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Laura Rossi
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Simon Espanel
Laura Laborie
Diana Medina
Ulysse Navarro
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Yvonne Calsou
Ann Epoudry
Hugo Gales
Oyanna Lebrun
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Heriman Avy
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Patsy Fluo
Héloïse Tripier-Mondancin
L’exposition DES ESPACES AUTRES est la restitution publique d’un appel à projets artistiques
lancé par le CIAM auprès de l’ensemble des étudiants de l’Université de Toulouse II-Le
Mirail au début de l’année universitaire 2013-2014. Présentée dans Le Cube et Le
Tube de La Fabrique, cette exposition est l’occasion de découvrir la grande variété
des pratiques artistiques émergentes du Mirail : performance, photographie, sculpture,
peinture, installation, vidéo... Autant de créations en devenir qui questionnent la place de
l’art et de la création dans le contexte de notre université au temps de sa reconstruction. Par delà la diversité des formes présentées, l’exposition DES ESPACES AUTRES constitue
un ensemble hétérogène fait de tensions, de croisements et de rencontres étonnantes.
Jérôme Carrié
La Fabrique – LE CUBE et LE TUBE
La Fabrique – LE CUBE
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DES ESPACES AUTRES
Travaux d’étudiant-e-s de l’UTM
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13 – 27 février 2014
Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail
La Fabrique - LE CUBE et LE TUBE
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La Fabrique – LE CUBE
Exposition DES ESPACES AUTRES 13 - 27 février 2014
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Aurélie Fatin, [TITRER], 2013, installation, techniques mixtes, dimensions variables.
[Titrer] est un dispositif in process et in progress en suspens(ion), un réseau, une enveloppe, à
la fois cocon, antre, espace de réception. Le visiteur y est invité à intervenir, toucher, laisser une
trace, entamer un dialogue avec l’espace et avec ceux qui viendront après lui...
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Lucas Cresson, Simon Espanel, Ulysse Navarro et Héloïse Tripier-Mondancin,
APOCALYPSE NEW, performance et installation, 2013-2014, matériaux de récupération, bois,
plastique, grillage, pièces de fer, bocaux, éléments végétaux et animaux, tissus, aluminium,
bidon d’huile et d’essence, Bunker environ 3 x 2 x 2 m.
Qu’entendez-vous par apocalypse ? Peut-on s’oublier, se perdre et s’isoler des autres lorsque l’on
s’attend à la mort ? Quelle attention soigneuse peut-on porter à sa survie face à l’arrivée d’un
prétendu chaos ? Sommes-nous soudainement plus attentif ?
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Patsy Fluo, LES ENFANTS D’EOLE VONT A L’ECOLE, 2013, bois flotté, moulin à vent en plastique,
gomettes, lumière noire et ventilateur.
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Diana Medina, SUPPORT SENSIBLE, 2013, installation, dimensions variables.
Du plat au volume, entre le vrai et le faux. La superposition définit un ensemble de
transformations avec une redistribution de la fonction de l’image, une fragmentation qui
ouvre d’autres possibilités de regard.
La Fabrique - LE TUBE
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DES ESPACES AUTRES
Travaux d’étudiant-e-s de l’UTM
13 – 27 février 2014
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Centre d’Initiatives Artistiques du Mirail
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La Fabrique - LE CUBE et LE TUBE
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La Fabrique – LE TUBE
Exposition DES ESPACES AUTRES 13 - 27 février 2014
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Oyanna Lebrun, SANS TITRE, 2013, photographie numérique, cadre en bois, 40 x 50 cm.
J’ ai porté ma réflexion sur des objets du quotidien, n’existant d’ordinaire que par leurs
fonctions, afin de transformer notre regard et de mettre en lumière un détail : une forme
comme un cercle, ou encore une ligne.
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Heriman Avy, BROKEN MIRROR, photographie en noir et blanc, tirages argentiques,
30 x 45 cm chacun.
« Réfugié derrière un miroir cassé, j’aperçois le monde à travers les éclats qui reflètent mes brisures. »
« Mirail mon beau miroir » est un projet que je mène actuellement sur le territoire du grand
Mirail. Étudiant étranger et n’ayant eu aucun contact avec ce territoire auparavant, j’ai découvert
ses multiples représentations à travers les dires de mes collègues étudiants et par les medias. Pour
ce projet qui est la suite de plusieurs questionnements autour de ce territoire. J’ai décidé d’y vivre
et d’y photographier pour explorer, questionner et me confronter à cet espace singulier.
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Laura Rossi, MISE EN SPECTRE, 2014, acrylique, pastel gras, craie et encre de Chine sur
papier, dimensions variables, série de 14 éléments de18 x 31 cm chacun.
Le logo du CIAM est multiplié et exploré dans sa dimension plastique pour dire un espace autre,
en cours d’élaboration. Dans le contexte de la reconstruction du campus, cette ensemble
morcelé renvoie au travail de la matière et traduit un espace qui se transforme en faisant
dialoguer entre eux les espaces vides et pleins.
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Hugo Gales, MEN AT WORK, Juillet 2013, Tirage numérique sur papier mat, 120 x 80 cm.
Epinglés dans le décor. Cette journée de Juillet nous avait fait transpirer, j’appuyais sur le déclencheur au rythme des gouttes qui coulaient sur mon front. Le parc était tout juste achevé et le décor
nous regardait avec ses yeux doux.
La Fabrique – LE TUBE
Exposition DES ESPACES AUTRES 13 - 27 février 2014
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Ann Epoudry, MON NOM EST-IL SUR LA LISTE?, Novembre 2013, cartons, ruban adhésif,
acrylique, 240 x 240 x 40 cm.
L’empilement de cartons parle d’abord de changement, de déménagement vers des espaces autres. La construction de cette installation et l’écriture un peu grossière des lettres,
comme seraient écrites les lettres d’un graffiti, font référence à l’art urbain. La question
de la liste est universelle. Nous avons tous, un jour, souhaité (ou redouté) lire notre nom sur
une liste. Cette question peut également être comprise dans un sens plus large et plus métaphysique, renvoyant à la question de la chance ou à la question de la mort, par exemple.
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Jeanne Ménétrier, UNE HISTOIRE INVENTEE, 2013, photographie couleur, impression jet d’encre
sur papier satiné, 13 triptyques photographiques contrecollés sur dibond,
10 x 41 cm chacun.
Ce matin là elle ne veut pas se lever. La perspective de devoir affronter le froid la colle au fond
du lit. Elle sent déjà le contact du carrelage sous ses pieds nus. La routine de la préparation du
matin, le chemin jusqu’au travail l’angoissent. Sa vue se brouille, l’eau remplie ses paupières
inférieures. Ne pas pleurer, ne pas se laisser submerger. Elizabeth revoit les dernières disputes,
les geste annonciateurs, les soupirs. Elle se rêve ayant les bonnes attitudes, les bonnes réponses.
Pourtant, elle n’a aucune idée des mots qu’il aurait fallu dire, des autres qu’elle aurait du taire.
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Héloïse Tripier-Mondancin, SORTIR DU CADRE, 2013-2014, ciment, sable, pigment, verre,
encre, peinture, bombe aérosol, socles en bois, dimensions variables.
La nature du processus créatif de cette installation repose sur l’appropriation, la décontextualisation et la subversion d’un matériau préexistant dans la construction en bâtiment. C’est
ainsi en détournant l’utilisation du ciment, que l’on offre à celui-ci une nouvelle écriture.
La Fabrique – LE TUBE
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Laura Laborie, RELIQUAIRES, techniques mixtes, série de 7 éléments de 53 cm de diamètre
chacun.
La déconstruction-reconstruction de l’Université du Mirail semble questionner la notion de vestige.
En composant une série de reliquaires, châsses matiéristes enserrant les restes ténus de ce qui
va bientôt disparaître, j’ai tenté de réaliser des memento mori topographiques. Les reliquaires,
reproduction gauchie des Ars memoriae, inviteront le visiteur à se figurer divers lieux du campus,
fragiles espaces qu’il s’agira de conserver dans l’autre écrin qu’est la mémoire humaine.
1. Laura Laborie, BALLERINE, 2014, collages végétaux et chaussure, 53 cm de diamètre.
Lieu de provenance : patio jouxtant bâtiment 3, UFR de Psychologie.
2. Laura Laborie, TRANSSUBSTANTIATION, 2014, collage-compression minéral, plâtre, fumier, laine
recyclée, papier journal, 53 cm de diamètre.
Lieu de provenance : toilettes, bâtiment 22, Arts Plastiques et Appliqués.
3. Laura Laborie, VIA ROSACEA, 2014, collage-compression, débris de dallage, pierre, papier
mâché, 53cm de diamètre.
Lieu de provenance : patio jouxtant bâtiment 4, Médecine préventive.
4. Laura Laborie, HUMUS, 2014, collage-compression terre, pigments naturels, végétaux divers,
mégot, papier journal, 53 cm de diamètre.
Lieu de provenance : mur latéral bâtiment 10, Sociologie.
5. Laura Laborie, BITUME, 2014, collage-compression morceaux de goudron, laine recyclée,
papier mâché, 50 cm de diamètre.
Lieu de provenance : terrain vague reliant bâtiment 1, Maison des Initiatives Etudiantes et bâtiment 2, Administration Présidence.
6. Laura Laborie, AGREGAT, 2014, collage-compression fragments d’affiche, tissus divers, papier
mâché, pigments naturels, sable, 53 cm de diamètre.
Lieu de provenance : bâtiment 21, salle 258, UFR de Lettres, Philosophie, Musique.
7. Laura Laborie, BRISURES, 2014, collage-compression mousse végétale, terre, café, papier,
miroir brisé, 53 cm de diamètre.
Lieu de provenance : allée couverte reliant bâtiment 17 et 18, UFR Sciences, Espaces, Sociétés.
« C’est ainsi que ma première certitude a été géographique ou encore topographique, car le
second de ces deux mots n’est que le diminutif du premier. Pour d’autres […], elle est mieux
fondée, étant rationnelle, ou métaphysique ou religieuse, et je les envie ; mais je dis ce qui est […],
et je rôde en tout sens dans mon pays, qui est un tout petit pays, fait de bosses et de creux. […] »
Charles-Ferdinand Ramuz, Découverte du monde
La Fabrique – LE TUBE
Exposition DES ESPACES AUTRES 13 - 27 février 2014
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Paola Di Prima, LES 7 LUNES, 2013, Photographie contrecollée sur dibond, 10 x 105 cm.
Les Sept dessins de lune évoquent de façon univoque les nuages qui se forment et se
déforment, se font et se défont finis et in-finis dans un temps atmosphérique instable. Dessiner
avec la « lumière » de la lune lui confère une matérialité. Dans une volonté gestuelle la lumière
est métamorphosée en écritures formelles.
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14
Justine Adatte, L’INDECIS, 2013, Vidéo, 40’ en boucle, sonore.
Dans cette très courte vidéo en stop motion de quarante secondes, on aperçoit brièvement
deux chemins de forêt, deux directions. Peu à peu une forme apparaît, elle émerge du fond
verdoyant, on aperçoit alors une figure fantomatique, elle flotte entre les deux sentiers. Avec ces
masses abstraites, on est face à une figurabilité oscillante, elliptique, projective. La bande son de
la vidéo est quasi métronomique qui impulse un rapport singulier au temps.
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Yvonne Calsou, PICTURE WINDOW, 2014, installation éphémère, impression jet d’encre sur
papier calque.
Picture Window (fenêtre panoramique en anglais) questionne cette frontière imperceptible
entre l’université et la cité, deux mondes qui s’ignorent trop ou se craignent encore
malgré le désir de créer des passerelles. Installées sur la seule ouverture du bâtiment
visible depuis la sortie du métro, les gigantesques ombres végétales de Picture Window, sont
une invitation à la curiosité et une incitation à oser franchir le seuil de l’université pour aller voir
de quoi il en retourne. A l’intérieur du Tube, Picture Window, à la fois obstacle inquiétant
et trouée lumineuse, matérialise cette limite plus ou moins palpable entre dehors et dedans.
Enfin Picture Window est réalisée en papier calque végétal. Matériau vivant, sensible à
l’humidité, à la chaleur, au froid. Il va au fil des jours, en fonction des conditions climatiques, se
gondoler, s’étirer ou au contraire se rétracter. Avec cette installation, la notion d’éphémère prend
tout son sens : depuis la pose du premier calque une sorte de compte à rebours a commencé
dont nul ne sait quand il s’arrêtera. Les 15 jours de la durée de l’exposition ou moins ? A suivre...
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Hugo Gales, MEN AT WORK, Juillet 2013, Tirage numérique sur papier mat, 120 x 80 cm.

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