Visite à Ernest-Wallon, dans les entrailles du Stade toulousain Ce
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Visite à Ernest-Wallon, dans les entrailles du Stade toulousain Ce
12 I I I VOIX DU MIDI N° 7116 18 FÉVRIER 2016 I EN VILLE TOURISME TRIBUNAL Visite à Ernest-Wallon, dans les entrailles du Stade toulousain Tisséo lui doit 106 000 euros ! L’Ofice de tourisme propose une visite du stade le mardi 29 février, à partir de 14 h 30. epuis six ans, l’Ofice de tourisme organise des visites du stade Ernest-Wallon et une plongée instructive dans le passé du mythique Stade toulousain. Après avoir attiré près de 670 curieux en 2015, la visite commencera par un diaporama sur la naissance du rugby en Angleterre et ses premières évolutions dans la Ville rose, du temps des Ponts-Jumeaux puis d’Ernest-Wallon au début du XXe siècle. Le rouge et noir à l’époque du noir et blanc ! Prochaine étape : l’histoire du club et son riche palmarès (19 titres de champion de France et 4 titres européens, notamment) seront déclinés. D Dans les vestiaires, devant le Brennus… Ensuite ? La parole est à Nelly Holterbach, l’une des guides référentes de la visite. « Nous prévoyons de faire un tour des équipements, des dimensions, la hauteur des poteaux, une visite de la pelouse et nous donnerons des explications sur le jeu. » Vous aurez le privilège d’entrer dans les vestiaires de l’équipe pro- © Nicolas Leboeuf ET LE STADIUM, ÇA VOUS DIT ? Ernest-Wallon, un stade en rouge et noir aux multiples histoires. fessionnelle en compagnie de Michel Jacomet, manager général de l’Association Stade toulousain rugby. L’occasion d’écouter mille et une anecdotes autour de l’équipe, des joueurs et des souvenirs marquants du club. Sorti des vestiaires, vous irez droit dans le mur. Pas de panique, il s’agit du Mur des palmarès de l’ensemble des titres rouge et noir, qui attend une ligne supplémentaire de la part du groupe pro depuis 2012, date du dernier Bouclier de Brennus soulevé. Un Bouclier que vous pourrez admirer dans le prolongement de la visite. « Nous irons nous promener dans la Brasserie du Stade où l’on pourra observer, en vitrine, les trophées gagnés par les Toulousains, la Coupe d’Europe et le Bouclier de Brennus », poursuit Nelly Holterbach. Loges, pavillon des partenaires et virage du Petit Cop iniront cette visite. En revanche, vous ne pourrez pas pénétrer dans le nouveau centre d’entraînement hightech, inauguré début 2013. Mais, les visites En vue de l’Euro, l’Ofice de tourisme a mis en place des visites du Stadium, également. Accès aux vestiaires, aux étages, salles de réception, loges… Selon Emmanuelle, l’une des guides de cette visite, « l’objectif est de faire entrer les gens dans des lieux auxquels ils n’ont pas habituellement accès ». Les visiteurs pourront ensuite se rendre compte de la façon dont est gérée la sécurité du Stadium, le travail des 350 stadiers, le cordon de sécurité, les après-matches… Les 5 prochaines dates de la visite sont le 24 février (10 h), le 5 mars (14 h), le 23 mars (10 h), le 16 avril (14 h) et le 27 avril (10 h). www.toulouse-tourisme.com La Cour d’appel de Toulouse a rendu son verdict le vendredi 5 février dernier et a donné raison à Patrick Lauthier sur six des onze affaires que l’ancien salarié de Tisséo avait portées aux prud’hommes. Tisséo doit notamment lui verser 106 000 euros. Il se présente comme « le salarié le plus procédurier de France ». Patrick Lauthier était conducteur de tram pour Tisséo, et également représentant syndical Sud. Familier des procédures, il a été licencié par la régie des transports en juillet 2013. Un licenciement que le conseil des prud’hommes avait jugé abusif (Patrick Lauthier était protégé du fait de ses fonctions syndicales) et annulé, ordonnant la réintégration du salarié. 11 dossiers en appel se déroulant un lundi, jour d’entraînement ouvert au public, les joueurs pourront se montrer disponibles si l’occasion se présente. Tisséo ne l’a pas réintégré : Patrick Lauthier a été déinitivement licencié le 27 avril 2015 et a fait valoir ses droits à la retraite. Sans pour autant tourner la page… 11 dossiers litigieux l’opposent à Tisséo en appel. La cour d’appel de Toulouse a rendu un verdict que Patrick Lauthier estime plutôt en sa faveur sur six des onze dossiers. Elle a ainsi conirmé la décision des Prud’hommes du 9 septembre 2013 prononçant la réintégration du salarié. Résultat : Tisséo est condamné à payer environ 106 000 euros, notamment au titre des indemnités de licenciement. Pour les cinq autres affaires, Patrick Lauthier entend se pourvoir en cassation, notamment sur l’entretien de la tenue de travail à la charge du salarié, pour lequel il réclame un arriéré sur dix ans. En outre, il demande également devant la justice son colis de Noël 2015, la carte de circulation gratuite pour lui et son épouse en tant que retraité… Anthony Assémat Gwendoline Kervella PALMARÈS MOBILISATION Ce sont les meilleurs employeurs de Toulouse Écoles, collèges, lycées : ils en ont ras-le-bol Voici les résultats de l’enquête du mensuel éco Capital. Les personnels dénoncent l’insécurité et le manque de moyens. Sur le plan national, c’est le « Cocorico ! » pour la région toulousaine puisque l’employeur le mieux noté par ses salariés n’est autre qu’Airbus, qui truste la première place de ce Top 40 (note moyenne de 8,71/10). Les atouts d’Airbus, dont le siège social est à Blagnac et qui emploie 32 000 salariés partout dans le monde, sont l’attractivité des postes, le bon fonctionnement de l’ascenseur social au sein de l’entreprise… et son comité d’entreprise, « plus discret et mieux géré » dixit le mensuel. L’avionneur peut également compter sur un carnet de commandes, plein en 2015 et promis à un avenir radieux en 2016. Dans le palmarès par ville, les trois premiers employeurs toulousains distingués par l’enquête sont, dans l’ordre : Airbus (aéronautique), Clinique Pasteur (santé) et Continental Automo- © Fotolia Airbus, champion national Toulouse tire son épingle du jeu. tive (équipementier). Le palmarès du magazine s’appuie en parallèle sur des classements par secteur. Dans la partie « Aéronautique, ferroviaire, naval », de grandes « boîtes » comme Airbus, donc, mais aussi Airbus Defence&Space, Safran et Thalès apparaissent dans le Top 10. D a n s l ’ i m m o b i l i e r, Kaufman&Broad, géré à Toulouse par Jacques Rubio, pointe à la 9e place d’un classement dominé par l’organisme GrandLyon Habitat. Au chapitre médico-social, la clinique Pasteur pointe au 3e rang derrière Kangourou Kids et Orkyn’, tandis que le groupement Médipôle Partenaires (dont font partie la clinique Ambroise Paré et la clinique de Saint-Orens) se classe 8e. En santé, les secousses sociales liées aux diverses restructurations ne font pas tanguer le vaisseau Sanofi, qui truste le classement dans le secteur grâce à ses « avantages sociaux au-dessus de la moyenne ». Pierre Fabre est 6e, Sanoi Pasteur 8e. Tisséo à la traîne Et Tisséo ? Quelle place face aux régies de transports urbains des autres grandes villes ? Le classement n’est pas terrible puisqu’avec une modeste 18e place, Toulouse est derrière Lille (Transpole Lille Métropole), Strasbourg (CTS), Rouen (TCAR), Le Mans (Setram), Grenoble (TAG), Marseille (RTM), Saint-Étienne (Stas) et Montpellier (TaM). Continental Automotive, 3e au palmarès toulousain, possède deux sites en Haute-Garonne : l’un à Toulouse-Bellefontaine, l’autre à Boussens. Dans le classement de l’industrie automobile, l’entreprise arrive à la 13e place. Enfin, au Cnes (Centre national d’études spatiales), les équipes toulousaines sont reconnues pour leurs recherches et leur savoir-faire. A. A. « Les conditions actuelles de travail dans l’éducation génèrent de la souffrance au travail et l’épuisement des personnels. Elles créent des conditions d’apprentissage intenables et de la violence ». C’est par ces mots que la CGT Educ’action 31 a appelé les personnels du Collectif Éducation prioritaire de Toulouse, du premier et second degré, à faire grève mardi 16 février. Agressions à Galliéni Aujourd’hui à Toulouse, les cours ne sont pas assurés au lycée Galliéni. Les enseignants de ce lycée polyvalent dénoncent l’agression dont ont été victimes trois de leurs collègues, mardi dernier au sein de l’établissement, et réclament des moyens humains (CPE, surveillants, etc.) et inanciers supplémentaires ain d’alléger les classes. Ce mouvement fait partie d’une vague de protestations plus étendue dans le milieu éducatif, qui a connu ces derniers temps des situations dificiles. Fin janvier dernier, le suicide d’un enseignant-stagiaire avait créé l’émoi au collège Hubertine-Auclert de Croix-Daurade. La « situation catastrophique » de l’établissement avait par ailleurs été pointée du doigt. © Archives Voix du Midi Votre entreprise est-elle sociale ? C’est la question à laquelle répond l’étude du magazine économique Capital, qui a établi dans son édition de février son 2e palmarès des « 500 meilleurs employeurs de France ». Les profs réclament notamment plus de moyens. Ils étaient 90 enseignants réunis à l’appel d’une intersyndicale, mardi matin, à l’école Dauriac : des enseignants du premier degré, mais aussi des profs des collèges du réseau de l’éducation prioritaire. Le 16 février, s ils devaient rejoindre et soutenir les grévistes de la Ligue de l’enseignement, qui occupent les locaux depuis le 9 février. Ils espéraient une audience au rectorat pour le mercredi 17 février, où ils comptaient demander des créations de postes, et plus de moyens accordés à la vie scolaire. Les organisations syndicales SNUipp FSU, Snudi FO et CGT Educ’action appelaient d’ailleurs les enseignants du premier degré à se rassembler devant le rectorat à 14 h. Une gréviste de la CGT Educ’Action explique. « Pour le premier degré, on demande la création de 1 000 postes au niveau du département. Ce sont les besoins, selon nos calculs ». Des classes surchargées L’annonce de 186 postes supplémentaires en Haute-Garonne, par le directeur académique, pour la rentrée scolaire de 2016 ne semble pas suffire. Les besoins sont urgents selon les grévistes. « C’est énorme. Et on ne s’en rend pas compte. Mais quand des enseignants, qui ont des classes surchargées, doivent prendre en plus une partie des élèves de leurs collègues absents, les conditions de travail deviennent très dures. Il y a de la souffrance au travail ». Ce ras-le-bol, les enseignants du secondaire le ressentent aussi. « Une mobilisation est en train de naître. Chacun pense vivre une situation particulière, mais d’un établissement à l’autre, ce sont les mêmes problèmes. On essaie de faire le lien, et d’appeler à un mouvement de grève intersyndical à la rentrée, en mars. » G. K. (avec M. R.)