JU NO MICHI Magazine
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Fédération Internationale Autonome Ju No Michi JU NO MICHI ∼ Magazine JU NO MICHI Magazine Magazine trimestriel de diffusion interne à la Fédération Internationale Autonome de Ju No Michi, fondé par S. Bourgeon. TRIMESTRIEL 2005 N° 27 Sommaire ∼ Editorial 3 Interview Monsieur CORREA (n°5 et fin) 4 Impressions de spectateur 7 BIOGRAPHIE du DTN (suite et fin) 8 LA CEREMONIE DES VŒUX 2005 10 LE MOUVEMENT JUSTE, SOURCE D’EVOLUTION… 12 REGARD sur les ARTS MARTIAUX (n°2) 14 Souvenir (et continuité) d’un entraînement au « Club du Marais » 16 Ju no michi no kotoba 18 Essai sur Jigoro Kano fondateur du Judo 20 Agenda 23 1 – Ju No Michi Magazine KOKOROZASHI Le but de la vie dans l’intelligence du cœur et de la volonté Seiryoku Saizen Katsuyo Le meilleur emploi de l’énergie (lire de droite à gauche) Les 5 signes verticaux à gauche sont : Shinkosai Nom de Plume de J. Kano (les 3 premiers signes) Kano Jigoro Hitsu Ecrit par J. K. (les 4 et 5e signes) 2 – Ju No Michi Magazine numéro 27 Editorial ~ L ‘équipe du Ju No Michi magazine vous souhaite une bonne fin de saison et un bon stage d’été. Pour que la revue puisse continuer à paraître il est indispensable de nous envoyer des articles, nul besoin d’être littéraire, la passion du Ju No Michi suffit. Bonne lecture. La rédaction. Contacts – Abonnements JU NO MICHI Magazine 2 Hent Krech Nevez - Servel 22 300 Lannion e-mail : [email protected] 3 – Ju No Michi Magazine Interview ~ Mai 1989 – Etrépagny Interview Monsieur CORREA (n°5 et fin) Monsieur WRONA. : Je crois que c'était important de vous poser cette question car très souvent on peut constater chez les pratiquants une importance exagérée à la dernière phase, c'est à dire à la projection ellemême au détriment de toute la préparation qui est escamotée. Monsieur CORREA. : C'est vrai mais il existe aussi l'accélération de l'action dans la projection. Parce que lorsque vous commencer à penser, si vous prenez ça comme trois phases ou comme trois temps, si vous commencez à penser, vous partez de l'état d'immobilité. Par exemple lorsque dans le déplacement du Nage no kata dans le premier temps lorsque uké vient attaquer et que tori esquive, c'est le premier temps, uké vient pour saisir tori, mais l'idée de saisir c'est l'idée de l'attaque. Il tient le kimono pour attaquer et dans le même temps, qui constitue le premier pas et le premier temps, tori absorbe cette attaque. C'est à dire qu'il a senti l'attaque de uké, il a pensé aussi à la contre attaque qu'il allait faire et il absorbe l'action de uké dans le même temps. Cela correspond à une esquive et au début d'un contrôle, et au début de la mobilité. Dans son deuxième pas il a assuré donc il a pris l'action de uké et il commence à l'utiliser dans le deuxième pas, il accentue le déséquilibre qu'il a provoqué, ou la mobilité qu'il a provoqué par son esquive et par son contrôle, il l'accentue pour l'accélérer comme quelque chose qui se met en mouvement à partir d'une immobilité, va tout doucement en se mobilisant pour arriver à une certaine énergie, à la fin doit s'accélérer. Donc l'accélération commence déjà à la deuxième phase, à la première phase il y a une esquive, une absorption de l'action d'uké, dans un deuxième temps il y a l'utilisation de cette action et en même temps le commencement de la projection et dans le dernier temps il y a toute l'action du corps dans la projection et c'est forcément une accélération, c'est pour ça que le rythme n'est pas le même mais ce n'est pas toujours visible parce que les gens coupent les trois phases en trois actions différentes alors que ça n'en est qu'une qui se prolonge. Lorsque vous faites une projection à partir de rien, et ça dure une fraction de seconde, il y a quand même ces trois phases que vous devez retrouver. 4 – Ju No Michi Magazine M. W. : Je vous poserais une dernière question en ce qui concerne le Nage no kata il semblerait que Maître Kano ait accordé une grande importance au Sutemi en ayant mis deux séries sur cinq pour ces techniques, qu'en pensez-vous ? M. C. : Ca n'est pas de mon fait de critiquer Maître Kano et ça ne me viendrait pas à l'idée de la faire, mais j'ai quand même été surpris que dans le Nage no kata il y ait des mouvements de bras ou épaules, des mouvements de hanche, des mouvements de jambe, tous avant et aucune projection arrière, par exemple j'aurai très bien vu en plus des cinq séries, une série de projection arrière comme 0 soto gari comme Ko soto gaké, ce n'est pas une critique mais cela m'a surpris. Par ailleurs qu'il ait mis deux séries de sutémi car il y a le sutémi de face et le sutémi de côté, c'est ça qui fait la différence, et je crois que ce n'est pas superflu parce que dans les autres techniques c'est de face et de côté. Mais dans les sutémis c'est quand même très net, c’est que sur place le corps est de côté par rapport à uké pour le projeter, donc ce n'est pas surprenant qu'il y ait deux séries de sutémis, par contre c'est surprenant qu'il n'y ait pas une série de projections sur l'arrière. M. W. : Si vous aviez à choisir un autre kata pour son importance lequel serait pour vous celui qui viendrait en second ? M. C. : C'est difficile de répondre à cela car tous ont un but, une raison d'être différente. Si vous me demandez mon opinion personnelle, je pense que le kata qui m'a le plus apporté, en dehors du Nagé no kata, pour la pratique du judo, c'est le Koshiki no kata. Il est assez peu connu et commence à être pratiquer maintenant, mais il a énormément de défense dans la forme d'utilisation de l'attaque de uké pour tori et vice-versa. II me vient à l'esprit qu’en fin de compte tous les katas ont quelque chose de commun, qui ne saute pas forcément à l'esprit parce qu'on s'attache trop aux détails et pas assez au fond. Mais ils ont tous quelque chose de commun qui est l'essence même du judo, c'est à dire accepter l'action de l'autre pour la transformer, mais ne pas s'opposer, c'est très subtil, mais dans le Nage no kata dans le koshiki no kata, dans le juno kata dans tous les katas on retrouve cette même forme, l'utilisation de l'action de l'autre, à tel point que c'est plus visible dans certains katas que dans d'autres. Par exemple dans le Juno kata, si on prend la peine de bien l'analyser, de bien l'exécuter, de bien le sentir, il y a une action de uké qui est une action d'attaque, qui est transformée par tori qui est ensuite retransformée par uké puis par tori et l'action de l'un est épousée par l'action de l'autre quand une action arrive à temps de la part d'un des participants l'autre le prends à son compte et c'est beaucoup plus visible dans le juno kata. C'est aussi visible dans un kata qui n'est pas le fait de Kano, je ne sais pas de qui il est, c'est le go no sen kata, il a été enseigne en France par Monsieur Kawashi, il n'a pas été crée par 5 – Ju No Michi Magazine Monsieur Kano, par contre Monsieur Kano a sûrement crée un exercice de contre prise, mais qui n'a pas le nom du go no sen et dans celui-ci il y a une forme go no sen, qui reflète bien ces actions de tori eu de uké qui se confondent, il y a une attaque de uké qui est immédiatement transformée par tori pour projeter uké, pas en opposition mais en allant dans le même sens que lui et ça c'est quelque chose que vous retrouvez même dans le Nage no kata. Tout à l’heure je vous parlais des trois phases qui correspondent aux trois pas, et bien c'est un peu cela dans un premier temps. Il y a uké qui a l'intention d'attaquer et déjà Tori à l'intention on de prendre l'action de uké pour s'en servir contre lui il la prend et la transforme et uké est pris dans son propre piège et ne peut faire autrement que de suivre, cela c'est l'essence même du judo c'est à dire la non-opposition. M. W. : On en revient, en fait, au point de départ et donc vous avez parfaitement illustre la loi de cause à effet, d’action et de réaction, ça a été l’objet de notre précédent entretien. Sigismond WRONA 6 – Ju No Michi Magazine Stage ~ Impressions de spectateur Le samedi 8 janvier 2005 la Fédération Internationale Autonome de JU NO MICHI m’a inivité avec de nombreux et prestigieux anciens de la FNJT (Fédération Nationale de Judo Traditionel crée en 1957) et du CNCN (Collège National des Ceintures Noires crée le 06/11/1947) à l’annuelle cérémonie des vœux à Andresy. Le gala IGOR CORREA devait clore cette cérémonie avec un test Randori groupant de nombreuses ceintures noires. Jusqu’à son décès monsieur Corréa a toujours présidé cette réunion de JU NO MICHI. Après la présentation au public des membres des différents comités de la FIAJ (chose indispensable pour connaître les taches de chacun au sein de la fédération). KOSHIKI NO KATA a ensuite été un exemple de la qualité des connaissances de nos hauts gradés. Puis NAGE NO KATA a été présenté par 4 jeunes ceintures noires. Le rythme de ces katas simultanés fut parfait. Le public s’est rendu compte de l’importance des katas en JU NO MICHI et le silence imposant pendant ces prestations a montré l’intérêt de tous : combattants et spectateurs .Puis sont venus les randoris par poules de 5, avec comme critères : 1 minute de combat conclu par un point. Elimination directe sans décisions… ces conditions m’ont replongé 50 ans en arrière. C’était les conditions de passage de grade pour la ceinture noire que j’ai obtenu en 1959 au Judo Club de France, boulevard Auguste Blanque à Paris sous la direction de Maître KAWASHI alors 6 dan : fondateur du judo en France. La qualité du judo pratiqué par ces jeunes ceintures noires a enthousiasmé les spectateurs. Des points nombreux obtenus avec les techniques de jambe, de hanche, d’épaule, de bras avec aussi un excellent suivi au sol ou immobilisations, clés de bras et étranglements nous ont changé du judo figé et statique trop souvent vu à la télévision : un vrai régal. Le vieux judoka que je suis a été heureux de voir OKURI ASHI BARAI conclu par IPPON et 2 tentatives d’HIDORI KO SOTO GAKE au quelles il ne manque qu’un peu d’amplitude pour se concrétiser en IPPON. Le gagnant de ces rencontres a été invité au prochain stage national à titre d’encouragement. Cette façon de travailler m’a reporté au entraînements du Judo Club Saint Louis ou nous pratiquions cette forme de travail sous la direction de notre maître à tous : M. CORREA Ce stage réussi s’est terminé par le traditionnel « pot de l’amitié ». Une très belle journée dédiée au judo originel du Maître KANO. Bravo à tous et meilleurs voeux. Jean CODOGNOLA 7 – Ju No Michi Magazine Témoignage ~ BIOGRAPHIE du DTN et Professeur du Dojo club d’Evreux (suite et fin) A partir des années 1960-61 Christian fût également professeur au Ministère ème de l'air Place Ballard à Paris dans le 15 jusqu'à la fin de 1961 pour cause de départ au service en Algérie, à la fin de ses études en chimie ou de nouveau Raymond LELAIT va le remplacer. Arrivé à Alger comme fusillier de l'air, Christian tient en même temps la salle de Judo de maison blanche. En 1962 il est finaliste des championnats militaires en catégorie moins de 61 Kilos (catégories de poids obligent) et en 1963 il est classé premier à REGGAN au mois de Juin par une chaleur pas possible. Libéré de ses obligations militaires Christian retrouve son club au ministère de l'air ou il a la joie de recevoir l'équipe Nationale de Corée. Il est alors intégré à l'équipe Espoir du collège National des Ceintures Noires mais hélas, une rupture des ligaments croisés du genou droit mettra fin à sa carrière de compétiteur dès sa première rencontre au gymnase du Boulay Montreuil. Son plus grand souvenir de Judo restera d'avoir marqué un ippon sur un champion du monde Japonais Mr MATSUDA sur Ashi guruma et ceci se déroulait à Besançon. Mr Matsuda remontait une ligne d'une vingtaine de ceintures noires et plus ils étaient gros et plus cela allait vite et Christian fut le seul à le mettre en difficulté. Le Ippon de Christian sur Matsuda ayant été marqué sur la ligne ne fut pas compté et là il fut embarqué sur Uchi-mata avec l'impression d'être aspiré et projeté par un courant d'air. Par la suite Christian enseigne au club de CSMAE d'Aubergenville et à l'école des sports à coté de Flins. C'est dans les années 79-80 que Christian arrive dans l'Eure ou il enseigne à l'AOI d'Ivry la Bataille et à la Jeanne d'Arc d' Evreux, avant de créer le DOJO National ou nous le connaissons maintenant retraité et professeur bénévole. 8 – Ju No Michi Magazine Au DOJO CLUB d' Evreux les élèves sont de très bons amis et Christian y maintient une excellente ambiance comme il a connu dans les clubs ou il a commencé et en particulier dans l'Ile St Louis à Paris. Cette évocation du parcours de Christian DEMARRE ne serait pas complète si l'on ne parlait pas de son engagement dans le JUNOMICHI et les valeurs que celui-ci véhicule. D'abord secrétaire Général de la FFAJ pendant de longues années, puis Président de la Fédération il démissionnera de cette fonction pour prendre en main la direction technique de la FIAJ après le décès de Maître Igor CORREA. Assisté par Werner KNOLL Christian incarne aujourd'hui la FIAJ, le JU NO MICHI et il est le garant du maintient et du développement de notre art avec l'appui du conseil Supérieur d'éthique et de surveillance du JU NO MICHI anciennement appelé Commission Technique. Il travaille actuellement avec l'aide des membres du bureau directeur de la fédération, au développement de la FIAJ , on lui doit notamment la création de la plaquette de la FIAJ, la refonte totale du mémento et en ce moment un important travail de transformation et d'adaptation de nos statuts pour les rendre conformes à la nouvelle vocation Internationale de notre fédération. Pour terminer j'ajouterais que Christian DEMARRE, par ses relations dans le monde du JUDO, notamment avec l'OPJ et le syndicat des professeurs, cherche à réunir les énergies de toutes celles et ceux qui refusent le JUDO officiel actuel. Christian Demarre est Professeur diplômé d'état N° 1691 en 1969 Professeur diplômé Fédéral N° 1 Médaillé de la Jeunesse et sports Médaillé de la ville d' Evreux par l'OMS Et il a également pratiqué assidûment le KENDO pendant 5 ans. Voilà rapidement brossée la carrière d'un homme que nous aimons tous pour ses qualités, ses compétences et elles sont nombreuses et enfin pour sa gentillesse et je regrette d'oublier toutes les anecdotes que je ne connais pas le concernant et qui auraient méritées d'être citées. Sigismond WRONA Rapporteur du comité de rédaction 9 – Ju No Michi Magazine Stage ~ LA CEREMONIE DES VŒUX 2005 HOMMAGE A MONSIEUR CORREA Comme tous les ans, nous nous sommes retrouvés les samedi 8 et dimanche 9 janvier, au Club de Sylvain LEROY à Andrésy, pour le stage de la cérémonie des vœux (merci à Sylvain et à toute son équipe pour l’organisation de ce stage). Depuis l’année dernière, ce stage est particulièrement important car il regroupe désormais la cérémonie des Vœux, l’Assemblée Générale et un hommage à Mr CORREA, sous la forme d’une rencontre ceintures noires et la présentation de Katas. Nous étions évidemment nombreux comme tous les ans, mais il est indispensable que chaque ceinture noire comprenne que ce moment est particulièrement important dans notre année de pratique et, qu’en conséquence, tout le monde s’efforce d’être présent. Le moment de pratique s’est déroulé sous la direction de Werner KNOLL, notre directeur technique national adjoint, qui s’est efforcé de nous inculquer les secrets de ASHI GURUMA mais surtout les principes du JU NO MICHI. L’Assemblée Générale a vu une modification importante de l’organisation de notre fédération, en donnant plus d’importance dans ses statuts à la Commission Technique qui prend le nom de Comité Supérieur d’Ethique. Le samedi après-midi, la rencontre ceintures noires a été l’occasion de présenter les pratiquants qui oeuvrent pour le développement du JU NO MICHI. N’oublions pas cependant que chaque ceinture noire est responsable de ce développement. La rencontre ceintures noires a été ponctuée par la présentation du NAGE NO KATA et du KOSHIKI NO KATA. Ce dernier a été démontré par Christian DEMARRE notre directeur technique national et Sigismond WRONA notre président. Mathias LEROUX du Judo-Club du Marais a remporté la rencontre en réalisant de splendides projections qui devraient inspirer notre pratique. 10 – Ju No Michi Magazine Cette rencontre est un moment particulier pour rendre hommage à Monsieur CORREA qui continue à animer notre étude par l’intermédiaire de tous ceux qui ont reçu son enseignement, mais aussi de tous ceux qui pratiquent pour s’améliorer dans le respect des principes du JU NO MICHI. Des « anciens » nous ont fait l’honneur d’assister à cette rencontre. Au risque d’oublier quelques noms, je cite Marie-Charles, la fille de Monsieur CORREA, Alain BOUYEURE, son mari, Monsieur MENOU, ancien président de l’OPJ, Monsieur CODOGNOLA , Monsieur GIRON, secrétaire de l’OPJ, Monsieur Louis RONELLEAU, directeur du cercle pédagogique des Arts Martiaux. Merci à tous pour leur présence. En fin d’après-midi, une flûte (des flûtes) de champagne (merci à Jacques ELLNER notre grand JU NO MICHI KA viticulteur, toujours aussi discret) et la galette ont réuni tout le monde pour rappeler que le JU NO MICHI a pour objectif de créer de l’amitié. Dimanche, le « rideau » est retombé sur ce stage bien rempli (j’ai oublié sans doute beaucoup de choses, tant pis, il fallait être présent) et chacun est reparti vers son club, chargé, j’espère, d’énergie pour une année d’étude du JU NO MICHI. Donc, à très bientôt, sur le tatami. Amicalement, Michel LUGUERN 11 – Ju No Michi Magazine Article ~ LE MOUVEMENT JUSTE, SOURCE D’EVOLUTION… « L’Art Martial » : Martial venant de Mars, l’action. Pratiquants de Judo, nous avons choisi la voie de la communication et de l’initiation par le corps, nous avons besoin de sentir pour comprendre, de toucher pour apprendre . La source de notre questionnement et de notre recherche est la réalisation du Mouvement Juste, intrinsèquement fluide et léger, ininterrompu et porteur d’une sensation d’infini. Nous avons besoin d’annihiler nos tensions corporelles gravées au fil du temps dans nos corps par notre inconscient pour nous protéger temporairement des agressions de la vie. Cette armure doit tomber un jour de nos épaules pour nous ouvrir des horizons plus sages et plus emprunts d’équilibre. Le chemin du corps pour toucher l’esprit n’est pas chose évidente dans nos sociétés occidentales, pourtant d’autres pratiques l’empreintent, entre autre « la Danse » : « Le mouvement est comme un ruban que l’on déroule et que l’on fait voler dans l’espace ; il laisse derrière lui de jolies arabesques visibles. Le corps donne l’impression de sculpter l’air, d’y laisser sa forme, son mouvement. » Janine Solane Prof. de Danse. 12 – Ju No Michi Magazine Nous sommes également dans l’initiation du mouvement efficace et pure qui, lorsque nous le touchons nous laisse dans un état parallèle qui nous donne l’ envie de le toucher à nouveau, frôler ces vibrations irréelles du geste parfait. Sans oublier l’autre, avoir conscience du mouvement de notre corps va nous permettre de moins se polariser sur l’envie de manipuler notre partenaire: Tracer des directions qui englobe l’autre au lieu de le contraindre. En toute humilité ce mot « Mouvement » interpelle aujourd’hui ma pratique. Amitiés Christian ARNAUD 13 – Ju No Michi Magazine Article ~ REGARD sur les ARTS MARTIAUX (n°2) Bénéficiant de la caution de Mr KANO, qui se trouvait, de par sa position sociale, au rang de chef d'orchestre, les artistes martiaux allaient, en souplesse se mettre à son diapason ; celui du DO. Toutes ces disciplines se trouvèrent détournées de leur finalité guerrière initiale pour devenir des méthodes d'éducation physique à finalité éducative. Dés lors, pour bien mettre en évidence cette transformation, toutes ces disciplines s'adjoignirent l'idéogramme « DO » et, c'est pourquoi ces mots : Judo, Aiki-do, laï-do, kendo, Kyudo, etc..., réunis sous le terme plus générique de « BUDO » qui désigne l'ensemble de ces pratiques, vous sont devenus plus ou moins familiers. Cet idéogramme que l'on traduit habituellement par DO , en occident, mérite une petite précision. Au Japon, il se traduit, indifféremment, par DO ou MICHI. Dans le 1 er cas il désigne la voie ou le principe, et, dans le 2°d le chemin. Mais, le sens qui nous intéresse, à connotation philosophique est, rigoureusement, le même. Il s'agit de la voie ou du chemin que nous empruntons pour réaliser notre élévation physique, mentale et spirituelle. C'est celui qui doit nous conduire au sommet de la montagne, d'où l'importance du Fuji-Yama dans la symbolique japonaise. Lorsque, parfois, on retrouve l'ancien terme « jitsu » au lieu de « Do », ce n'est pas innocent ! Ce faisant, on veut faire remarquer que la finalité change et qu'elle redevient guerrière. Ainsi « Bujitsu » était-il le terme générique qui désignait toutes les activités guerrières. Foncièrement humaniste, Jigoro KANO fut l'ami de tous les grands pédagogues européens de sa génération tels que Baden-Powel ou Pierre de Coubertin. Tout naturellement, il souhaitait faire partager au plus grand nombre les bienfaits de sa discipline. Pour lui, le Budo, d'une manière générale, et, le Judo, plus particulièrement, pouvaient être des moyens de communication, non verbaux, susceptibles de permettre aux individus d'entrer en relation, sans qu'il soit nécessaire de faire usage de la parole ; un moyen qui transcenderait la barrière des langues. Il estimait donc utile et nécessaire de rendre ces pratiques universelles et s'y employa activement au cours de ses nombreux voyages. C'est ainsi que l'Europe fit connaissance, fin 19e- début du 20e siècle, avec les Arts Martiaux japonais. 14 – Ju No Michi Magazine Tout d'abord, ce fut le Jujitsu car on ne faisait pas encore trop la différence avec le Judo. Puis le Judo, lui-même, dans les années 30 ; le Karaté et l'Aiki-do, dans les années 50. Ensuite, le terrain s'avérant favorable, d'autres disciplines suivirent, comme le Kendo, le Kyudo, le Kobudo, etc..., à telle enseigne que l'on peut dire que, dans les années 70-80, les Arts Martiaux japonais avaient, définitivement, conquis l'occident. Face à un tel succès et un tel engouement, subitement, tous les pays asiatiques se découvrirent des Arts Martiaux. Un marché s'était ouvert et tout le monde voulait sa part du gâteau. Mondialisation aidant, la gangrène se généralisa! A l'heure actuelle, c'est tout un business qui s'est développé, à tel point qu'il est très difficile de recenser toutes les disciplines existantes. Il y en aurait plus d'une centaine, sans compter celles qui se créent de toutes pièces, régulièrement. Que voulez-vous, nous sommes dans le domaine de l'art et rien ne peut empêcher quiconque de créer son propre style, comme en peinture ou en musique ! Dans ce contexte, il est bien évident que n'importe quel quidam, en glanant des connaissances, à droite et à gauche, et pour peu qu'il soit suffisamment astucieux, peut faire sa propre cuisine. C'est, dans la rançon de la gloire, sans doute, l'aspect le plus négatif ! Quant à l'aspect positif, il réside, selon moi, dans le fait que toute cette ébullition nous a permis de nous rendre compte qu'en définitive des Arts Martiaux il en existait quasiment partout, dans tous les pays du monde, voire les régions, et qu'ils se sont souvent développés en inter-action avec les autres. Parmi les chercheurs les plus sérieux en la matière, Mario Battaglia, universitaire, archéologue, et le professeur Antonio de l'Université de Bologne, qui travaillent en étroite collaboration, ont avancé la thèse que le berceau des Arts Martiaux serait la Grèce antique où le Pancrace était l'épreuve reine des Jeux Olympiques. Les guerriers Grecs, (Spartiates, hoplites athéniens, etc..), particulièrement entraînés aux arts de combat dans lesquels on utilisait la lance ou l'épée, rompus au corps à corps, enrôlés dans l'armée d'Alexandre le Grand, auraient fait remonter leurs techniques en Inde, puis, partiellement, en Chine, lors de leurs multiples conquêtes et implantations, pourquoi pas ?? …. (suite dans le prochain numéro) Michel GIRON Professeur d'E.P.S. Professeur de Judo/Jujitsu Secrétaire national de l’O.P.J. 15 – Ju No Michi Magazine Article ~ Souvenir (et continuité) d’un entraînement au « Club du Marais » Déjà presque 19H30 ! Difficile de trouver une place de stationnement …on pousse la porte du 15 rue beautreillis …on traverse la cour avec un coup d’œil au petit jardin avec son camelia si beau en flreurs (fin mars…). DOJO : Ne pas oublier de pousser la poignée de la porte vers le haut, c’est comme ça qu’on reconnaît les « nouveaux » où les « touristes » ! On passe dans le faisceau lumineux du carillon de sécurité : « DING-DONG » .. Ah ! La porte d’en face est ouverte : Monsieur Corréa est dans son bureau. Discrètement on regarde s’il n’est pas au téléphone, ou déjà avec quelqu’un, alors on peut entrer lui serrer la main et discuter un peu judo ou bien sur un problème particulier. Puis : « Allez ! Au vestiaire ! » ou bien : « Vous savez ou c’est ?! » On va alors dans le couloir (« DING-DONG, DING-DONG ») ème vers le « 2 bureau » à l’entrée du tatami où l’on doit retirer ses chaussures car il faut passer sur le tapis pour accéder au vestiaire. Là : il faut laisser la place à gauche pour M. Corréa et si la place n’est pas assez grande, vroum ! les vêtements vont être repoussés ! (quelques cintres en bois sont marqués « Saint-Louis » ou « Marais »). Le salut se fait individuellement au premier pas sur le tapis. Un petit dérouillement musculaire pour certain et tout de suite échauffement au sol en pratiquant les sorties d’immobilisation, ou bien, pour d’autres, uchi-komi de son mouvement favori, ou bien encore étude d’un kata. M. Corréa corrige par la parole ou en montrant lui-même la sortie d’immobilisation. M. Corréa prend le temps de noter les noms de tous les présents sur son agenda. Parfois (oh ! quel plaisir) il salue quelqu’un pour « essayer » de lui inculquer quelque chose : souvent le « départ » des mouvements, « Ce corps dur, raide, lourd » doit devenir souple, agile et léger. On attend les derniers « touristes » souvent ou toujours en retard – « Allez dépêchez-vous ! » Puis vers 20 heures, 20H15, un claquement de mains, on change de partenaire et « Travaillez ce que vous voulez » ou bien « Travaillez les balayages », ou bien encore « Travaillez un mouvement de hanche » ou « Travaillez un mouvement d’épaule » ou « Travaillez Nage-No-Kata ». De temps en temps un mouvement bien précis : O-SOTO-GARi, TAI-OTOSHI ou HARAI-GOSHI etc … 16 – Ju No Michi Magazine Pas de démonstration (ou rarement), chacun doit exécuter son UCHI-KOMI sous l’œil critique de M. Corréa avec quelques remarques habituelles : « Non, pas comme ça », on essaye alors de rectifier ! « Non, ves le bas ! Vous ne tombez pas en l’air ! », « Ne tirez pas », « Un seul temps », « Oui ! c’est ça (plutôt rare) » et le temps passe vite. Vers 21 heures : »Allez changez, travaillez en déplacement » et ¼ heure après : « Changez, RANDORI ». Chacun va appliquer ses techniques avec quelques réussites, toujours amicalement mais avec efficacité, c’est le moment intensif. (trop court pour certains !) Puis, claquement de mains : « Au vestiaire ». On quitte le tapis après avoir salué individuellement avant de sortir. Quelques-uns (souvent les mêmes) continuent un dernier randori (entrainement libre) ou un UCHI-KOMI de son « spécial » (la roue de secours !) en travaillant « l’instant de décision ». « C’est tout de suite » corrige M. Corréa qui ne quitte le tapis que lorsque tout le monde (ou presque) est au vestiaire. Un brouhaha joyeux termine la séance sous la douche. On remet ses chaussure près du bureau sous la photo de M. Corréa et M. Hirano et on se dirige vers la sortie : Ding-Dong, Ding-Dong… On se serre la main dans la cour ou sur le trottoir : « A mardi » ou « A jeudi ». Certains rentrent chez eux et d’autres font un petit détour avec M. Corréa en passant par le « Mousquetaire » qui a des bières fort appréciées ! Ou bien encore M. Corréa demande à l’un d’entre nous de le « jeter chez lui » 33 Quai d ‘Anjou : un dernier plaisir ! POST-ENTRAINEMENT : Les occasions ne manquaient pas de faire un tour dans le bureau de M. Corréa où une table sur deux tréteaux recevait des victuailles, de la bonne brioche, et le fameux champagne champenois du « Samouraï président » actuel : Jacques ELLNER ! Une occasion de saluer les « les présents, les absents et les invisibles ». Un post-entraînement qui finissait généralement fort tard, voire jusqu’au lendemain matin avec « couchage » sur le tapis ! Une « nécessité » qui se perpétue dans d’autres DOJO ! REMARQUE : « L’entrainement du Marais » est une tentative de laisser à chacun le plaisir de découvrir par lui-même le mouvement juste. Il faut être sincère et courageux pour se débarasser de l’égo et trouver dans sa matière physique ce qui est VRAI et JUSTE, c’est le but pour chacun d’établir cette vérité d’être de façon permanente : la mémoire physique. C’est aussi un moyen de s’entendre « physiquement » pour créer cette « force de vérité » commune à tous les participants du Ju No Michi : un idéal collectif. Daniel Yves BIERI 17 – Ju No Michi Magazine Ju no michi no kotoba ~ Loïc LE HANNEUR Quatrième partie : Les ATEMI WAZA 131. Atemi waza Les ATEMI WAZA sont les "Techniques pour donner un coup à une partie vitale". Les ATEMI WAZA seront réalisés avec le HARA qui seul permettra le contrôle de l'action. Les diverses parties du corps utilisées pour les ATEMI WAZA ne seront que le prolongement de l'action faite par le HARA. II y a trois types de technique pour porter un ATEMI : A. Les UCHI WAZA : Les UCHI WAZA sont les techniques de frappe car le verbe UTSU veut dire frapper en japonais. B. Les TSUKI WAZA : Le but des TSUKI WAZA est de percer le partenaire de part en part. C. Les KERI WAZA : Le but des KERI WAZA est de donner un coup de pied. 18 – Ju No Michi Magazine 19 – Ju No Michi Magazine CARACTERES JAPONAIS PRONONCIATION JAPONAISE TRADUCTION FRANCAISE ATEMI / WAZA Technique pour donner un coup à une partie UCHI / WAZA vitale AGETE (KOZORI) / ATE Technique de frappe TE / GATANA / ATE Donner un coup avec tout le corps YOKO / UCHI Donner un coup avec la main comme un sabre TSUKI / WAZA AGETE 5KOZORI) / ATE Frapper sur le côté Technique pour percer SHI TOO / ATE (YUBI ATAMA / ATE) Donner un coup avec tout le corps HIJI / ATE Donner un coup avec le bout des doigts KERI / WAZA Donner un coup avec le coude SEIK TOO / ATE (ASHIURA ATAMA / ATE) Technique pour donner un coup de pied HIZA / ATE KAKATO / ATE Donner un coup avec la balle du pied Article ~ Traduction d’un article en anglais de M. Minoru Mochizuki paru dans la revue « Aiki News » : Essai sur Jigoro Kano fondateur du Judo : 1. Les sports au vrai sens du terme ont cessé d’exister : Bien que la plupart des gens aient semblé quelque peu surpris par l’affaire Ben Johnson (cas de dopage d’un champion olympique), personne n’a été surpris dans le monde du sport. Il y a quatre ans, j’ai participé à un article parlant du dopage dans le sport. Cet article fut envoyé à une revue de Judo et à quelques journaux mais il n’a jamais paru. J’écrivais dans cet article que des expériences avaient été réalisées sur les humains avec des stéroïdes anabolisants en U.R.S.S.. Ce fait avait été révélé lorsque de nombreux médaillés d’or, d’argent et de bronze de ce pays moururent presque en même temps. J’écrivais également que 80% des athlètes répondant à une enquête disaient qu’ils prendraient des produits dopant pour assurer leur médaille d’or même s’ils savaient que la prise de ces produits pourrait causer leur décès dans les trois ans à venir. L’article n’avait pas paru car ce sujet soulève effectivement un grave problème dans le monde du sport. En d’autres termes, depuis des milliers d’années, le comportement qui consiste à préférer perdre sa vie que l’honneur a été admiré par tous les hommes dans tous les pays. En ce sens, les êtres humains sont uniques parmi les animaux. Je me rappelle encore que j’étais prêt à mourir pour l’honneur à une certaine période de ma vie. Le journal rapporta qu’un agent chimique neutralisant avait été développé en U.R.S.S. pour éviter que certaines substances chimiques n’apparaissent pas dans l’urine des athlètes. Cependant, malgré ce développement, plus de dix autres athlètes en dehors de B. Johnson ont été pris car ils utilisaient des produits dopant et avaient oublié de prendre un agent chimique neutralisant. Un entraîneur soviétique confia à un journal paru en octobre que 90% des athlètes participant aux jeux olympiques utilisaient des produits dopant. Si cela est vrai, cela veut dire que des robots cachés à l’intérieur de corps courent autour des gymnases et des stades et que les véritables compétiteurs sont les chercheurs des compagnies pharmaceutiques qui essayent de produire des anabolisants plus efficaces dans leurs laboratoires. Nous devrions reconnaître que les véritables sports ont cessé 20 – Ju No Michi Magazine d’exister et que l’arène de compétition est pour les chercheurs des compagnies pharmaceutiques. 2. Le Judo au vrai sens du terme a cessé d’exister : Lorsque j’ai commencé à écrire cet article, Hitoshi Saito avait débuté les phases finales de Judo des jeux olympiques de Séoul. J’ai alors entendu le commentateur tout excité hurler : » Saito pousse son adversaire!» On aurait dit un programme de Sumo. A l’origine, une forte poussée et un démarrage rapide étaient extrêmement apprécié dans le monde du Sumo, mais en aucun cas dans le Judo. La façon dont Saito poussait son adversaire est une sorte de stratégie pour temporiser qui lui permet de marquer des points en poussant son adversaire à coté des limites du tapis puis en le forçant à mettre le pied à l’extérieur des limites du tapis lorsque l’adversaire cherche à bouger. Cela me donna l’impression qu’un nouveau « Shittenmachiwaza » (mot inventé voulant dire : « Technique dans laquelle on temporise en attendant que l’adversaire fasse une faute et sorte des limites du tapis ») a été développé pour être rajouté aux habituels « Tewaza », « Ashiwaza », « Koshiwaza », et « Sutemiwaza » du Judo. Yamashita quant à lui, tout en pesant le même poids que Saito avait l’habitude d’amener son partenaire au centre du tapis et de le projeter en utilisant sa technique favorite. A une occasion, j’avais composé quelques poèmes satiriques courts basés sur cette situation. Cela donnait ceci : « Mifune dit : Toute personne pesant plus de 100 kilos doit être renvoyée du Judo » « Les clubs de Judo sont des décharges publiques pour les enfants obèses » « De nos jours, on peut confondre Kasugacho (Lieu des compétitions de Judo) et Ryogoku (Lieu des compétitions de Sumo) » Je n’ai jamais entendu une critique de ces poèmes. C’est parce que les situations décrites dans ces poèmes satiriques existent de nos jours. A l’heure actuelle, le Judo « voie de la légèreté » est devenu le Judo « voie de la lourdeur » (Jeu de mot basé sur l’utilisation de différents caractères chinois ayant le même son « Ju »). En Judo, le poids est bien plus apprécié que la technique exactement comme en Sumo. Il me semble que des principes comme : « Minimum d’effort pour un maximum d’efficacité » et « Entraide et prospérité mutuelle » ont disparu et qu’un nouveau principe : « Ne discute pas de technique, manges plus de nourriture ! » ; a été découvert. En d’autres termes, c’est la fin du Judo. 3. Les bases essentielles du Judo : J’ai un ami français (Mr Levannier) qui était rendu enragé par cette tendance mondiale et qui a activement pratiqué le « Judo originel de Maître Kano » au 21 – Ju No Michi Magazine cours des dix dernières années. Il a fondé son école basée sur le principe : « Minimum d’effort pour un maximum d’efficacité » avec 2000 élèves pensant comme lui. Je le connais depuis trente ans. Comme j’étais impressionné par sa louable attitude, j’ai essayé de rassembler les gens pensant de la même façon depuis mon retour au Japon. Cependant, J’ai beaucoup de mal à rassembler les gens car la « Liberté de pensée » n’est pas permise dans le monde du Judo japonais. Nous sommes menacés et opprimés par les officiels du Judo qui disent : « Rendez donc vos certificats de grade si vous n’aimez pas le Judo sportif actuel. » Ce que font ces officiels est apparenté à une violation de la constitution japonaise. Cependant, nous avons continué à critiquer le monde du Judo en y incluant le « Kodokan » (Club fondé par J. Kano et supervisé par son petit-fils). Nous avons adopté les vues de Maître Jigoro Kano (fondateur du Judo) qui rejeta le conseil du Baron de Coubertin qui voulait que le Judo soit considéré comme un sport et inclut dans les jeux olympiques. Il n’y pas d’autre façon de sauver les pratiquants du monde entier que de suivre les principes de base de Maître J. Kano : « Minimum d’effort pour un maximum d’efficacité » et « Entraide et prospérité mutuelle ». Je crois donc que, c’est une tâche obligatoire pour tous les experts du Judo d’amener les quinze millions de judokas que compte le monde à réfléchir très sérieusement sur les principes de Maître Kano le fondateur du Judo et d’amener les gens du monde entier à l’esprit d’ « Entraide et de prospérité mutuelle » Vous trouverez ci dessous une explication sur l’essence même du Judo : Au début, la violence régnait. D’après la théorie de l’évolution de Darwin, la nature animée est contrôlée par la loi de la jungle (le fort fait sa proie du faible). Est-ce que la même loi doit être vraie pour la société humaine ? La possibilité de se défendre vit le jour. Au début, le faible prit la fuite pour éviter le danger et il ajouta alors des cornes et d’autres moyens similaires pour assurer sa protection. Les êtres humains construisirent des murs protecteurs (la grande muraille de Chine en est le plus bel exemple) et inventèrent des ouvrages défensifs de manière à augmenter leurs possibilités de se défendre. Les arts militaires se développèrent. L’utilisation avancée des ouvrages défensifs ou des armes défensives se développa dans les techniques guerrières. Les méthodes d’entraînement se développèrent. Les soldats avaient toujours besoin d’être forts et d’un entraînement militaire. En conséquence, les soldats étaient poussés à se battre en suivant des règles. Pour ce faire, on les opposait par deux dans la pratique du sabre avec des sabres en bois ou en bambou, mais aussi dans la pratique du Sumo, du Jujutsu, des coups de pied, etc... …. (suite dans le prochain numéro) Loïc LE HANNEUR 22 – Ju No Michi Magazine Agenda ~ Stages 2004-2005 Samedi 04 et dimanche 05 Juin 2005 Stage National Perros Guirec (région Bretagne) Pour tous renseignements : Siège social FIAJ tél. : 02 32 38 48 92 Site Internet : Dimanche 24 au vendredi 29 Juillet 2005 Stage Compains (région Auvergne) Dimanche 31 au vendredi 05 Aout 2005 Stage Compains (région Auvergne) http://www.fiaj.fr Maxime de JIGORO KANO : « Dans toutes les sortes d’entrainements, le point le plus important est de se libérer de ses mauvaises habitudes. » 23 – Ju No Michi Magazine Dans notre prochain numéro, REGARD sur les ARTS MARTIAUX (fin) Ju no michi no kotoba Maxime de JIGORO KANO Essai sur Jigoro Kano fondateur du Judo (n°2) Saint Laurent des Autels JU NO MICHI Magazine 2, Hent Krech Nevez - Servel 22300 Lannion Trimestriel Rédaction Philippe Chanclou Isabelle Chanclou Didier Tramhel Ont collaboré à ce numéro OUI, je m’abonne à Ju No Michi Magazine : Contacts – Abonnements JU NO MICHI Magazine 2 Hent Krech Nevez - Servel 22 300 Lannion tél. : 02 96 48 28 99 e-mail : [email protected] J’indique ci-dessous mes coordonnées Nom : ………………………………….. 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