Paroles et musiques Texte und Musik: Marc Delpy Arrangements
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Paroles et musiques Texte und Musik: Marc Delpy Arrangements
Marc Delpy: Guitare rythmique Rhythmische Gitarre Guitare solo Sologitarre Voix Gesang Franco Ferrero: Accordéon Akkordeon Christian Brinkschmidt: Contrebasse Kontrabass Paroles et musiques Texte und Musik: Marc Delpy Arrangements : Marc Delpy/Franco Ferrero Produit par Herstellung durch Le Trio For me-dable C/o Marc Delpy [email protected] www.marc-delpy.de Tel: +49 7022-33776 Fax:+49 7022-33797 V oici le premier Album du Trio For me-dable: 13 compositions enregistrées entre novembre 2011 et juin 2012. Le Trio For me-dable a trouvé son inspiration auprès des Grands Noms de la Chanson Française, de Charles Trenet à Georges Brassens, d’Yves Montand à Jacques Brel, tout en faisant une large place à des styles musicaux pris dans le bagage de chacun des trois musiciens. Alors que depuis des années, Le Trio For me-dable se produit avec un répertoire de reprises des grands classiques français du dernier siècle, nous avons voulu montrer avec cet album ce que nous étions capables d’écrire et de composer par nous-mêmes. A vous de juger du résultat ! Toutes les compositions sont signées Marc Delpy : les thèmes vont d’un hommage à sa vie natale Toulouse et de manière générale à son affection pour le Sud de la France à des sujets autobiographiques ou imaginaires en passant par des expériences vécues sur place, comme la rencontre avec le SDF de Killesberg, célèbre colline de Stuttgart. Ecoutez-les ! Savourez-les ! Nous y avons mis tout notre cœur… S ie halten gerade das erste Album von Le Trio For me-dable in der Hand: 13 Eigenkompositionen, 12 in französisch und eine in deutscher Sprache. Sie wurden zwischen November 2011 und Juni 2012 in Stuttgart aufgenommen. Le Trio For me-dable steht in der Tradition der französischen Chansons von Charles Trenet über Jacques Brel und Yves Montand bis Georges Brassens, wobei jeder der 3 Musiker aus seiner musikalischen Biographie eigene Einflüsse mitbringt. Nachdem Le Trio For me-dable seit Jahren mit dem Repertoire der gro- ßen Chansonniers unterwegs ist, ist nun die Zeit gekommen, eigene Kompositionen zu präsentieren. Alle Stücke stammen aus der Feder von Marc Delpy und wurden auch von ihm komponiert: darunter findet man eine Hommage an seine Heimatstadt Toulouse und an Südfrankreich, autobiographische Themen und persönliche Erlebnisse wie z.B. die Begegnung mit einem außergewöhnlichen Obdachlosen auf dem berühmten Killesberg in Stuttgart. Hören Sie, genießen Sie! Es steckt viel Herzblut drin... Bien dans le sud Au café des amis Si t’as des soucis, et pas des plus minimes Si t’as perdu ton boulôt et de ton chef l’estime Si ta femme t’a quitté, et que tu es endetté, Et même si tu déprimes Ne va pas te jeter d’un pont ! Ni te pendre sous ton balcon ! Ecoute plutôt ce petit conseil Et demain matin dès que tu t’éveilles Va au café des amis Là-bas, c’est sûr, tu seras admis Autour d’une table ou au comptoir Sois un vrai pilier de bar ! Ce sera chouette avec tes potes Après la sieste une petite belote Voire même une chanson à boire Sur un accord de guitare La mer bleu scintille Comme un gâteau d’anniversaire Enfant, je sautille Ebloui de lumière Au bout du chemin J’ai la certitude Que je suis enfin Arrivé dans le sud Si t’es fauché, plus un sou en poche Et qu’on te regarde comme une vieille cloche Si tu sais plus le jour, ni l’année Et que t’es toujours paumé Et qu’en plus tu te trouves moche Ne va pas te mettre sous un train ! Ni t’agenouiller pour tendre la main ! Ecoute plutôt ce petit conseil Et demain matin dès que tu t’éveilles Va au café des amis Là-bas, c’est sûr, tu seras admis Autour d’une table ou au comptoir Sois un vrai pilier de bar ! Ce sera chouette avec tes potes Après la sieste une petite belote Voire même une chanson à boire Sur un accord de guitare Faut pas croire ce qu’on dit de toi Tu vaux bien mieux que beaucoup d’autres Redresse la tête et tiens-toi droit Et de ce crédo fais-toi l’apôtre Je suis venu ici Voir si j’y suis J’ai voulu retrouver Un arbre, mon nom gravé Retrouver des paysages Des senteurs, des fleurs sauvages Dans les moindres recoins C’est dans le sud Que je suis bien… Ici la Nature T’ouvre grand les bras Ne cherche pas l’aventure Elle viendra à toi Regarde cette terre Ces pierres, ces montagnes Les hommes ont su en faire Un pays de cocagne ! Je suis venu ici Voir si j’y suis J’ai voulu retrouver Un arbre, mon nom gravé Retrouver des paysages Des senteurs, des fleurs sauvages Dans les moindres recoins C’est dans le sud Que je suis bien… Toulouse J’ai voulu moi aussi, comme l’un de tes fils Te dédier une chanson, écrite sans malice Sans chercher à flatter Sans jouer les courtisans Sans même évoquer tes violettes En forçant sur l’accent C’est vrai, tu as fière allure Sur les bords de Garonne Tu étales ta chevelure Tu frimes, tu fanfaronnes Quand face au Capitole les touristes élogieux Evoquent ton histoire Et ton passé glorieux Mais sous le far tes joues Sont un peu défraichies Le rose de tes briques Il a un peu pâli Et les cités qui font la pige aux Pyrénées Elles tiendront pas comme toi Plus de 2000 années Ô Toulouse, Ô Toulouse Tu es pour moi comme une femme Qui me met un peu le vague à l’âme Moi qui connais si bien les recoins de tes ruelles De l’avenue de l’URSS au pont des Demoiselles J’ai tété bien longtemps le sein dans ton giron Avant que je te quitte pour d’autres horizons Vole ! Dans les eaux du Canal Où je faisais des ronds Au lieu de reviser Sagement mes leçons Se reflètent aujourd’hui tes façades de verre Tes airbus dans le ciel et les SDF … à l’envers ! Et ce petit jardin Qui fut mon univers Où j’ai vu tant pousser Les fleurs de mon grand-père Il regarde aujourd’hui une immense rocade D’où monte nuit et jour une curieuse aubade Ô Toulouse, Ô Toulouse Tu es pour moi comme une femme Qui me met un peu le vague à l’âme Et la belle Isabelle Dont j’étais l’amoureux Où est-elle aujourd’hui Pense-t’elle à nous deux ? Nous partagions alors en plus de ton accent La joie de nous chercher sous ton ciel insouciant Ô Toulouse, Ô Toulouse Tu es pour moi comme une femme Qui me met un peu le vague à l’âme De l’avoir tant rêvé, de l’avoir désiré Comme de la soie de satin On est si maladroit Quand on le tient dans les bras Le petit chérubin Passent les jours, les années, Voilà ce blondinet qui marchait hier encore En me tenant la main Aujourd’hui en chemin Parti vers le grand Nord L’oiseau s’est envolé Vers un ciel bleu d’azur Des rêves plein la tête Des idées de conquêtes Et de grande aventure Fais ta vie, sois droit Fais ta vie, sois roi Vole, vole jusqu’où tu pourras Les rires résonnent encore De nos chasses au trésor De nos folles batailles Et je cherche encore le sommeil Des nuits où en éveil J’avais peur qu’il s’en aille Pourtant, c’est maintenant un homme Et je le vois encore môme Ce petit de ma graine Comme elles ont vite passées Ces quelques courtes années Tout juste une vingtaine ! L’oiseau s’est envolé Vers un ciel bleu d’azur Des rêves plein la tête Des idées de conquêtes Et de grande aventure Fais ta vie, sois droit Fais ta vie, sois roi Vole, vole jusqu’où tu pourras Histoire vraie-semblable Les heures perdues Laissez-moi vous raconter cette histoire Et même si vous avez du mal à y croire Vous pourrez, si vous la trouvez sympa La chanter en cœur avec moi Dans mon costume d’écolier Pantalons courts, souliers cirés C’était toujours le même malaise Quand je devais quitter ma chaise Pour aller réciter au tableau Lafontaine ou Victor Hugo J’aurais mieux fait de jouer aux billes Ou mieux encore, d’ courir les filles Imaginez la scène, par un soir, en hiver Un type dans la rue marche, patibulaire Est-ce le sort, la fatalité ? Y a personne dehors ce soir-là Sauf un pauvre gars à l’allure dépité Et ce gars-là, c’est moi ! Faut dire que j’ai le moral au plus bas Je rumine des idées vraiment morbides Julie vient de me quitter pour un gars Je vais sauter dans le vide Pourquoi faut-il qu’en ce jour funeste Je tombe sur un type complètement indigeste Le genre à te chercher des noises Si tu lui files pas une gauloise Si je pouvais, je changerais de trottoir Mais c’est déjà trop tard Soudain le voilà arrêté Le dos au mur, je peux plus bouger Sûr qu’il va me mettre en charpie Ou m’envoyer au tapis Voilà que dans ma tête, les idées se brouillent J’étais déprimé, maintenant j’ai la trouille J’oublie Julie, et son nouvel amant C’est d’un copain que j’ai besoin ! Alors imaginez mon étonnement Quand il me tend la main… Depuis ce jour, nous sommes amis C’est la belle vie, de vrais vacances J’ai brûlé toutes les photos de Julie Elle est partie, j’ai de la chance ! Je vais à la pêche, au café, je rigole Chaque jour, oui, c’est encore plus drôle Dans ma tête trotte ce petit air entrainant Ça me met de bonne humeur Quand j’ai le blues , je marche en sifflotant Vous aussi ? A la bonne heure ! Les heures perdues Derrière des barreaux Ne les regrette plus, Et repars à zéro ! Dans cette caserne d’appelés Plus triste qu’une banlieue en été On m’avait mis en uniforme La coupe de cheveux, tout conforme Le clown qui nous faisait marcher au pas Il était pas drôle, croyez-moi Passe encore de jouer à la guerre S’il avait pu seulement se taire ! Les heures perdues … Dans mon bureau de manager Cravatte et complet, j’avais un air ! Entre meetings et réunions Je peaufinais bien ma leçon Fallait que je parle chiffres, objectifs Pour leur montrer que j’étais actif Au lieu de faire tout ce cinéma J’aurais mieux fait de rester chez moi Les heures perdues ... Dans la résidence de retraités Où j’ai fini par me poser J’ai retrouvé ma promotion Pour tous, c’est la même distraction On danse en déambulateur Matin et soir, à toutes les heures Si nous avions appris le rock On aurait peut-être l’air moins phoque Les heures perdues ... Une page blanche Une page blanche Sur laquelle je penche Grande comme un désert Immense comme la mer Où est l’oasis ? L’île aux 1000 délices L’entrée de la cité La félicité La terre promise Mon île marc-quise Et de mon radeau Au-dessus des flots En vrai solitaire Je cherche une terre Un eldorado Un monde de mots Sur la mer sans vagues Voilà que je divague Je marche sur les eaux Je guéris les maux Le soleil me grise Je fais des vocalises Drôle de moussaillon Dans cet horizon Je vois des mirages Des rives et des plages Des trésors enfouis Des mots qui s’enfuient Mais de mon grand mât Jamais je n’aperçois Bermude ou Cap Vert Ou Belle-Ile-en-Mer Au bout du voyage Quels nouveaux rivages Aurai-je découvert La tête à l’envers Sur quel Atlantide Une belle numide Me tendra les bras Pour que je m’y noie J’aurai tant marché De mers naviguées Atteint les deux poles Pour trouver des paroles ! J’ignore encore son nom Mais elle sera chanson Celle qui m’a donné Trois petits couplets J’aime le chocolat J’aime la menthe à l’eau Les gros gâteaux Le chocolat J’aime sucer des cachous Avec un bon ragoût Au petit déjeuner J’aime la soupe à l’oseille La purée de groseille Et le nougat J’aime la tarte tatin Le pain aux raisins Avant de me coucher J’adore les frites et les moules Un bol de semoule La barbe à papa Je raffole des profiteroles Et des casseroles De ma maman Mais je déteste le regard des enfants Quand leurs yeux ne brillent plus Qu’ils ont cessé de vouloir être géants Et que leurs rêves sont foutus Donnez-moi l’épée de Zorro Des flèches, un arc, un lasso La tête plantée sur les coudes Je rêve d’être Robin Hood Mais que c’est bon ça … Je suis fou d’un bout de saucisse D’un bâton de réglisse Avec de la purée Je défaille devant une mousse Un gros pamplemousse Un poulet grillé Mais je déteste l’arrogance de l’argent Les palaces et le caviar Je voudrais un monde un peu moins méchant Et pour tous, un peu d’espoir Donnez-moi l’épée de Zorro Des flèches, un arc, un lasso La tête plantée sur les coudes Je rêve d’être Robin Hood Mais que c’est bon ça Entre rêve et réalité Bleu, le ciel Grandes mes ailes D’où vient cette soif d’insouciance Qui me pousse vers l’enfance ? Liberté, je m’envole Liberté tu m’affoles Quand ton souffle chaud Effleure ma peau Mon cœur en fête De joie chante à tue-tête Porté par une musique D’orchestre philharmonique Mer immense Sur l’eau bleue qui danse Libre enfin, à perdre haleine Je survole dauphins et baleines Je vois en plein soleil Au loin une île vermeille J’en explorais, enfant Ses plages de sable blanc Je m’appelais Robinson Déjà solitaire à ma façon Rêve ou bien réalité ? Qu’importe en vérité ! Car entre rêve et réalité Je connais des passages cloutés Une fois franchie la passerelle Y a plus qu’à ouvrir grand les ailes Car entre rêve et réalité Je connais des passages cloutés Une fois franchie la passerelle Y a plus qu’à ouvrir grand les ailes La cinquantaine Ça fait maintenant des années Que je traine mes godasses Sur les routes et les pavés Sans me soucier du temps qui passe Mais aujourd’hui dans le miroir Quand je regarde mes cheveux blancs Je réalise, Ô désespoir ! Que j’ai passé 50 ans ! Qu’il est loin le bon vieux temps De ma première rubéole De Gaulle était président La jeunesse en avait ras-le-bol Y avait pas encore d’Internet Ni de portables, parbleu ! Mais je vous jure sur ma tête Qu’ il y avait déjà Mireille Mathieu ! J’ai vécu Mai 68 Les cheveux longs, le patchouli Des fringues toutes pleines de mites Les amours en catimini J’ai vu la barbe de Moustaki Et le béret de Che Guevarra Moi j’aimais bien tout ça…… pas mon papa ! Je revois mes vertes années Celles de ma première mobylette L’essence coulait à bon marché La deudeuche faisait encore recette Là-haut dans le ciel le Concorde Quelle fierté qu’il soit français ! Jusqu’à ce que miséricorde ! A la casse il fut passé A l’école de mon quartier Pendant les récréations Après le temps des osselets Enfin la chasse aux papillons ! Pour un sourire, petite biloute J’avais le coeur palpitant Ai-je encore quelque doute ? C’était il y a …bien longtemps ! Dire que j’ai connu l’époque Des premiers chanteurs yeyés Puis après en contrechoc Dassin, Mike Brant et Claude Françouais Avant que d’un seul coup le rock Prenne leur place à la télé Adieu java, musique des bals… à papa Ca fait maintenant des années Que je traîne mes godasses Sur les routes et les pavés Sans me soucier du temps qui passe Mais aujourd’hui quand je regarde Dans le miroir mes cheveux blancs Je réalise, Dieu me garde ! Que j’ai passé 50 ans ! Te garder Il y a bien longtemps Que dans un grand élan Nous nous sommes désunis Tu m’as poussé dehors Et j’ai quitté ton corps Ce doux, ce tendre abri Comme la mer rejette Sur la plage déserte Ce qu’elle avait ravi Tu t’es dépossédée Le cordon tu as coupé Pour me donner la vie Mais aujourd’hui, c’est moi Qui voudrais, cette fois Renouer ce cordon T’attacher pour de bon Pour pouvoir te garder Garder ta joie, tes gestes Garder le temps qui reste Les souvenirs si chauds Les images et les mots Les années ont passé Beaucoup s’est effacé Pourtant tu es nul doute Pour moi, un être rare Un peu comme un grand phare Qui éclaire ma route Et même si ce chemin M’a amené bien loin De l’endroit où tu vis Toujours tu m’accompagnes Infatigable compagne Des buts que je poursuis Mais aujourd’hui, c’est moi Qui voudrais cette fois Savoir te retenir T’empêcher de partir Pour pouvoir te garder Garder ta joie, tes gestes Garder le temps qui reste Les souvenirs si chauds Les images et les mots Et même si la pudeur Entrave les portes du cœur Je voudrais pourtant te dire Je t’aime …et même pire …. Ben, der Bart vom Killesberg Jean-Claude Allez, Jean Claude Fais-nous un peu rigoler Sacré Jean-Claude Comme toi seul tu sais Une histoire drôle, une blague, un bon mot, Au podium de l’humour, c’est toi le plus haut C’est ça, Jean-Claude Détends un peu l’atmosphère Tu connais le mode Pour animer une plénière On t’écoute, Quand tu parles, pas de doute C’est 100 fois mieux qu’à la télé Mon vieux Jean-Claude Quand je t’entends Dire des choses drôles Je me dis souvent Tu aurais pu faire rire les salles Plutôt que de finir commercial ! Mon vieux Jean-Claude Tu as un sacré talent C’est pas croyable Tu ferais rire un agent ! De Coluche tu aurais pu être le frère A moins que tu ne sois son père Mon vieux Jean-Claude Quand je t’entends Dire des choses drôles Je me dis souvent Tu aurais pu faire rire les salles Plutôt que de finir commercial ! Mon cher Jean-Claude Je ne saurai jamais Pourquoi toi et puis…ce fichu métier… Mais tu étais un si drôle trouble-fête Que je te devais une chansonnette Mais tu étais un si drôle troublion Que je te devais cette chanson ! An einem warmen Frühlingsabend Nach einem Spiel bei Eliszi’s Standen wir am Eingang plaudernd Auf ein, zwei Bier und einen Whisky Still und ruhig war die Nacht Alle Gäste waren weg Als er plötzlich vor uns stand Ben, der Bart vom Killesberg Wie aus der Dunkelheit geboren Schaute er jetzt neugierig Hatten wir hier was verloren Was zu tun mit der Musik? Seine Augen über ´m Bart So lebendig, so besonnen Strahlten uns jetzt in der Nacht So hell und warm wie eine Sonne Er erzählte viel von seinem Leben Früher mit Beruf und Haus Hatte alles aufgegeben Arm jetzt wie eine Kirchenmaus Ob im Winter oder Sommer Auf dem Berg stets unterwegs Ja, so einfach will er leben Ben, der Bart vom Killesberg Spaziergänger oft grüßen ihn Und drücken ihm was in die Hand Ben ist ihnen immerhin Seit 20 Jahren hier gut bekannt Doch glaub nicht, er sei ein Bettler Der Freiheit hat er sich verschworen Mag zwar wirken wie ein Penner Seine Würde ist ungebrochen Irgendwann sind wir gegangen Nach Hause in ein warmes Bett Doch noch lange in Gedanken War ich im Park bei dem Ben Wie ein König in seinem Reich Unter einem Sternenhimmel Lag er da unendlich reich An Seligkeit auf seiner Insel