L`APPARTEMENT DE GODIN

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L`APPARTEMENT DE GODIN
L’APPARTEMENT DE GODIN
Ouvert au public en 2008
L’appartement du fondateur du Familistère est restructuré pour accueillir une exposition permanente
consacrée au parcours de Jean-Baptiste André Godin, de l’ouvrier au héros du socialisme expérimental.
L’appartement a cependant un caractère bourgeois qui contraste avec
l’organisation des autres logements du Palais. Les pièces sont
distribuées par un grand vestibule d’entrée. Elles donnent sur la place
du Familistère. Seule la cuisine, dotée d’une entrée de service sur la
coursive, ouvre sur la cour intérieure. Les espaces sont spécialisés :
bureau, salon, salle à manger, chambre à coucher et cuisine. On remarque
encore le parquet et les moulurations des plafonds des pièces nobles
qui tranchent avec les sols en carreaux de terre cuite et les parois sans
décor des autres appartements du Palais.
© Coll. Archives départementales de l’Aisne
Hier
Habiter le Palais Social est une évidence pour le fondateur du
Familistère. Il n’y a pas de maison de patron dans la commune sociétaire.
Dès 1859, Godin se réserve un logement dans le premier pavillon
achevé. Puis, en 1877, il emménage avec sa collaboratrice et compagne
Marie Moret dans un appartement situé au premier étage de l’aile
droite, dont la construction vient de s’achever.
Le bureau de Godin
Marie Moret dans le bureau de l’appartement de Jean-Baptiste
André Godin, photographie anonyme, vers 1900.
L’appartement de Godin a, en plus d’un usage privé d’habitation, des fonctions professionnelles et publiques. Il est tout à la fois lieu
d’élaboration de l’expérimentation familistérienne, lieu de réunion, bureau de rédaction du journal du Familistère, Le Devoir, et salle
de réception des visiteurs du Palais Social.
Après la mort du fondateur, l’appartement demeure habité par Marie Moret jusqu’au début du XXe siècle. Il devient ensuite
l’appartement de fonction des administrateurs-gérants successifs de l’Association coopérative du Capital et du Travail.
Aujourd’hui
L’appartement de Godin fait l’objet d’une complète restructuration sous la direction de l’architecte Luca Lotti. Ses volumes originaux
sont restitués et les éléments caractéristiques existants - moulurations des plafonds, plinthes et parquet - sont préservés ou restitués.
Une circulation intérieure particulière entre le rez-de-chaussée et l’appartement du premier étage a été créée pour éviter le passage
des visiteurs dans les parties communes du pavillon, dont la vocation d’unité d’habitation est maintenue.
Dans les anciens logements du rez-de-chaussée, l’exposition permanente constitue une introduction à la vie de Godin avant la création
du Familistère, sa découverte du fouriérisme et sa participation à l’établissement d’une colonie phalanstérienne au Texas. Elle
restitue également le contexte dans lequel s’élabore l’expérimentation godinienne, cités idéales conçues ou expérimentations
socialistes écloses durant la première moitié du XIXe siècle.
À l’étage, les fonctions de l’appartement historique (bureau, salon, salle à manger…) sont évoquées par le mobilier muséographique
et les collections d’objets personnels de Godin et de Marie Moret. Dans l’ancien bureau, des portraits sculptés des époux Godin
côtoient les outils de modelage de l’ancien ouvrier serrurier devenu entrepreneur, le cachet du fondateur du Familistère, des
tablettes médiumniques ou des ouvrages leur ayant appartenu. Dans l’ancien salon, un dispositif muséographique multimédia propose
une exploration du livre d’or du Familistère et une découverte des visiteurs du Palais Social depuis 1864. Dans l’ancienne salle à
manger, c’est la personnalité des administrateurs-gérants successeurs de Godin qui se trouve évoquée.
Copyright Familistère de Guise.

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