Accessoiriste : Technicien dont le travail consiste à prendre

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Accessoiriste : Technicien dont le travail consiste à prendre
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Écrit par Yvan Lessard
Accessoiriste : Technicien dont le travail consiste à prendre en charge, après les avoir loués
ou achetés, tous les objets utilisés sur le
plateau pendant le tournage.
Pendant la
préparation ,
avec le premier assistant, l’accessoiriste fait un
dépouillement
scène
par scène des accessoires. Il veille, pendant le tournage, à ce qu’ils soient
raccords
et utilisables. À l’aide de la
feuille de service
quotidienne de l’
aide-réalisateur
, l’accessoiriste sait quel sera le matériel utilisé le lendemain.
Accroche : Évènement frappant, étrange, énigmatique que le scénariste place au début de l'
histoire
pour capter l'intérêt du spectateur.
Angle (de prise de vue) : Position de la caméra par rapport au plan principal du motif
dominant.
Angle normal : À hauteur d’homme.
Arrière-plan : Espace qui s'étend derrière le sujet principal de l'image.
Bruitage : Sons rajoutés après le tournage intégrés dans la bande-son du film.
Cadre ou cadrage : image résultante de l’action de cadrer.
Cadrer : Action de cadrer. C’est choisir les éléments visuels qui font partie de l’image à
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enregistrer et exclure les autres (comme, par exemple, les pylônes électriques, souvent
disgracieux)
Caméra : Appareil de prise de vues cinématographiques ou télévisuelles.
Caméra haute définition : Appareil utilisant la technique vidéo et permettant d'obtenir une
image animée haute définition adaptée au format de télévision 16/9ème.
Caméra objective : Style cinématographique où la caméra se présente comme une entité
irréelle et autonome filmant le ou les personnages d’une scène. La caméra objective est aussi
appelée "vue à la troisième personne".
Caméra subjective : Style cinématographique où la caméra "entre" dans la peau d’un
protagoniste donnant ainsi l’impression de voir à travers les yeux du personnage concerné. La
caméra subjective est aussi appelée "vue à la première personne".
Caméraman : Technicien qui fait fonctionner l'appareil de prises de vues.
Caméra mini DV : Caméra numérique compacte qui utilise des cassettes minuscules au format
mini-DV pouvant enregistrer jusqu'à 120 minutes de vidéo.
Caméscope numérique : Caméscope n'utilisant pas de bande magnétique, que l'on peut
connecter à l'ordinateur et qui, en convertissant les images vidéo en données numériques,
permet de les récupérer à l'écran ou de les stocker sur disque.
Casting (distribution) : Distribution des rôles d'un film à des acteurs.
Champ / contrechamp : Changement de place de la caméra. Est la partie complémentaire du
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champ dans une relation souvent duelle. Exemples : -souvent pour filmer une conversation
entre deux personnages, on passe successivement de l’un à l’autre ; on voit un acteur sur une
scène de théâtre puis ensuite le public dans la salle.
Champ : Tout ce qui se situe dans le cadre.
Champ-contrechamp : Style cinématographique où la caméra passe, de façon brutale, du
champ au hors-champ. On l’utilise surtout dans les séquences de dialogue ou d’épouvante
avec, par exemple, la caméra qui filme d’abord le visage horrifié d’un personnage puis le
monstre qui lui fait peur.
Clap (claquette) : Absolument indispensable lors du tournage d’une fiction, le clap permet de
noter le film, la scène, le plan et la prise de vue. Au montage, ce signal visuel sera directement
repéré et pourra être sélectionné ou non en accord avec les notes de script.
Contrechamp : Désigne le fragment d’espace opposé (à 180°) au champ.
Contre-plongée : l’axe optique de la caméra est dirigé vers le haut. Fréquent quand il s’agit de
montrer un monument, une tour ; on peut ainsi accentuer un effet de majesté, de supériorité,
l’élément filmé parait dominateur.
Contrepoint : il peut y avoir une rupture entre l’image et le son. Il se crée une distance ironique
entre ce qui est montré et le commentaire que la musique superpose à l’image.
Court métrage : Film dont la durée est inférieure à 57 minutes.
Cut : Transition simple la plus courante et la plus utilisée dans le cinéma qui consiste à passer
d’un plan à l’autre de façon sec, brutal et sans aucun effet visuel.
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Découpage : C’est une opération qui consiste à diviser chaque scène ou séquence en
autant de
plans
que le
metteur en scène
le désire. Il s’agit d’un travail à la fois technique et artistique. Un découpage technique prend
une forme précise : sur la partie gauche se trouvent les
images
, sur la droite les sons. On indique le numéro des
plans
, leur grosseur, les mouvements de
caméra
, les
dialogues
, la musique et les bruits. Toutes les indications techniques sont soulignées.
Dérushage : action qui consiste à visionner toutes les cassettes tournées et à noter chacun
des plans (time-code, durée, sujet, remarques). Cela simplifie ensuite la tâche de montage
puisqu’on ne sélectionnera que les plans ayant un intérêt. Documentaire ou reportage :
Contrairement à la fiction, le film documentaire traite de faits réels et se doit d’être traité avec
rigueur et sérieux.
Dialogues : Ensemble des phrases prononcées par les acteurs dans un film. Ils sont soit
enregistrés en même temps que l'
image ( son direct ), soit postsynchronisés ou
doublés
quand il s'agit d'une version du film destinée à un pays étranger. Ils ont pour fonction de faire
avancer l'action, de communiquer des faits et des informations au spectateur, de révéler des
conflits et l'état émotionnel des personnages, de commenter l'action et de gérer l'
ellipse
.
Directeur de production : Technicien engagé par le producteur pour veiller à la bonne
marche financière et technique d’un film. Il prépare le devis du film et les contrats mais suit
aussi jour par jour la préparation technique. Cette fonction nécessite à la fois des
connaissances techniques mais aussi commerciales, juridiques, bancaires.
Dolby (son):Système d'enregistrement sonore qui permet d'éliminer fortement le souffle et les
bruits de fond. Grâce à lui, dans les années 1970, sont sortis les premiers films
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stéréophoniques avec 2 pistes optiques. Un système de codage permet d'en restituer 4.
Doublage- son : Technique consistant à réécrire les dialogues d'un film étranger et à les faire
réinterpréter ( très souvent en
postsynchronisation
) par des acteurs spécialistes. On distingue alors la version originale (V.O.) de la version
doublée (V.F. par exemple par une version française). La réécriture des
dialogues
dépasse très souvent la simple traduction.
Doublage-acteur : Consiste à remplacer un acteur (souvent très connu) par un autre. On parle
alors de doublure. Les doublures sont utilisées lors des cascades ou encore pour des raisons
esthétiques.
Doublure : acteur remplaçant la vedette du film dans des scènes d’action.
Doublure lumière : personnes remplaçant les acteurs lors de la mise au point de l’éclairage.
Échelle (des plans) : Rapport de la taille des objets ou des sujets représentés dans l'image sur
la taille de l'image globale.
Éclairage : Il existe deux types d’éclairage ; le premier réalisé lumière artificielle, le second en
lumière du jour. Le matériel est donc différent selon les deux situations.
Effets spéciaux : Trucages divers permettant d'obtenir des effets insolites, fantastiques
(homme invisible), spectaculaires (monstres, tempêtes), ou même réalistes, mais réalisés en
studio
(
transparences
).
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Effet coup de poing : Procédé qui consiste à combiner travelling avant et zoom avant pour
donner l’impression que la caméra se "jette" violemment sur un objet ou un élément du plan.
Effet de "focalisation", "d’enfermement" : on entend les personnages autour de celui ou
ceux qui sont à l’écran mais on ne leur accorde pas d’importance ; importe la situation du
personnage présent à l’écran et la perception qu’il a de ce qui l’entoure, référence au hors
champ (sons et images). L’idée qu’il faut avoir en tête, c’est que la voix hors champ donne à
deviner un espace extérieur à celui de l’écran et alors selon le contexte, cette ouverture sur le
hors champ est à interpréter.
Effet de surprise : on appelle un personnage, il se retourne, on identifie l’émetteur de cette
voix.
Effet-volet : Artifice visuel de transition qui consiste à passer d’un plan à l’autre en "balayant"
l’image latéralement, verticalement ou obliquement.
Faux-raccord : Mauvaise transition, volontaire ou non, qui provoque un décalage d’ordre
vestimentaire, décoratif ou autre entre deux plans. Flash back : retour en arrière dans le temps
de l’histoire racontée.
Feuille de tournage : informations par matière où l’on signale le plan de travail. Utilisée aussi
comme référence de la marche de la production. Des copies sont envoyées aux différents
départements.
Fiction : film qui n’est pas le reflet de la réalité (contrairement au documentaire).
Figurant : Personne apparaissant dans un film mais n'ayant pas de texte à dire. Il peut faire
partie d'une foule ou être un passant dans une
scène de rue.
Flash : Plan très bref.
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Flashback : Un plan ou une séquence insérés dans un récit cinématographique et
rapportant des évènements chronologiques antérieurs à l’action en cours.
Filage : Effet réalisé à la prise de vues, consistant dans un mouvement de caméra si rapide
qu’il ne permet au spectateur de distinguer que la trace lumineuse des objets filmés.
Filage : répétition d’une scène en continuité.
Flash forward : saut en avant.
Fondu : Artifice visuel qui consiste à faire apparaître ou disparaitre une image de façon
graduelle.
Fondu enchainé : Artifice visuel de transition qui consiste à faire disparaitre progressivement
une image tout en faisant apparaître progressivement l’image suivante.
Format : proportion entre la largeur et la longueur de projection d’un film. Classiquement, les
films cinéma sont tournés dans différentes grandeurs d’image : Academy -1,33/1, Cinérama
­3/1, MGM Caméra 65 -2.76/1, Cinémascope -2,55/1, Panavision -2.35/1, Super Panavision 70
-2,20/1, Academy Flat -1.85/1, La télévision utilise les formats : 4/3 et 16/9 (voir le chapitre
FORMATS CINÉMA et TV).
Générique : indispensable en début et/ou en fin de film, il présente par du texte votre film. Un
générique de début annonce le titre du film, le générique de fin les participants.
Girafe : Il s’agit d’une perche au bout de laquelle est placé le micro pour enregistrer le son.
Elle repose sur un support à roues à la différence de la
perche .
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Gros plan : Cadrage serré qui filme uniquement la tête du personnage. On l’utilise pour mettre
en valeur les sentiments et les émotions du protagoniste. Serguei M. Eisenstein disait, très
judicieusement : "Un visage est un gros plan mais un gros plan est aussi un visage, et doit donc
exprimer une certaine émotion".
Habillage : L’habillage d’un film, ce sont toutes les opérations de titrage et effets spéciaux
ajoutés après le montage. C’est la dernière opération effectuée sur le film.
Happy end : Fin heureuse, résolvant parfois d’une façon invraisemblable le conflit mis en place
et développé par le récit. C’est souvent le cas des films américains (ne généralisons tout de
même pas !). Mise au point : le point est la portion d’espace correctement définie dans le viseur
de la caméra. Une image est au point si elle est nette et parfaitement définie.
Hors-champ : Tout ce qui se situe en dehors du cadre. Il permet de créer un effet de
suspense. Caméra subjective : Le spectateur voit, par le biais de la caméra, avec les yeux d’un
personnage.
Information : la musique par son pouvoir de connotation nous informe sur un personnage (" un
méchant " par exemple).
Insert : Cadrage très serré (parfois gros plan) utilisé pour filmer un œil, une bouche, un
message écrit ou un objet de petite taille. Il s’intercale dans le déroulement logique d’une
séquence à titre de rappel ou d’explication ou pour attirer l’attention. On l’utilise pour mettre en
valeur l’importance de l’élément filmé ou pour corriger un faux raccord.
Jump-cut : Coupure ou "saute" à ’intérieur d’un même plan.
Leitmotiv : il s’agit d’un air, d’un thème musical qui revient périodiquement au cours d’un film il
sert soit à illustrer un ou des sentiments d’un ou de plusieurs personnages, soit à illustrer un
thème fondamental du film. Le leitmotiv, thème musical récurrent peut, bien que répété souvent,
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ne prendre son sens que lors d’une scène clé. Il peut donc avoir le rôle, comme en littérature de
prolepse (annonce d’un évènement qui prendra place plus loin dans la narration) ou d’analepse
(retour à un évènement déjà passé, souvenir marquant, obsédant).
Metteur en scène : (ou réalisateur) : Il dirige la préparation et la réalisation du film. Il est
responsable de la valeur dramatique et esthétique de l’œuvre. Il peut également exercer
d’autres tâches (
scénariste , mo
nteur
,
producteur
).
Mixage : Mélange et dosage des bandes "paroles", "musique", et "bruits" pour obtenir la band
e-son
définitive du film.
Montage : C’est l’opération qui consiste à organiser et à assembler les plans tournés afin de
donner un sens et un rythme au film. Cette tâche revêt donc un aspect technique et esthétique.
Montage alterné : Montage qui consiste à assembler, ensemble, les différents plans de
plusieurs actions qui se déroulent dans des lieux et des moments différents. Montage leitmotiv :
Montage qui consiste à faire revenir régulièrement un même plan tout au long du film.
Montage chronologique : Montage qui consiste à assembler les différents plans d’un film
dans un ordre simplement chronologique donc l’action se suit de manière linéaire dans le
temps.
Montage dialectique : Montage qui consiste à assembler, dans un ordre bien précis, des
plans, qui n’ont pas forcément le même thème, pour donner une force et un sens nouveau aux
images. Par exemple, filmer le visage d’un homme puis celui d’une pomme permet ainsi de
donner un sens à cette séquence : l’homme a faim.
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Montage idéologique : Ce montage a un but bien défini : il essaie, en rapprochant les plans,
de susciter chez le spectateur un point de vue qui est évidemment celui le l’auteur, un
sentiment, un message. Tout film, à la limite, est politique !
Montage inversé : L’ordre chronologique n’est plus respecté : on fait appel au flash-back ou au
flash-forward.
Montage lent : Une suite de plans longs : calme, solennité, tension, …
Montage organique : Montage qui consiste à rassembler certains plans d’une même
thématique ensemble pour créer ainsi une "unité" puis rassembler les autres plans d’une autre
thématique ensemble pour créer une seconde "unité" en opposition à la première.
Montage par retour en arrière : Montage qui consiste à assembler les différents plans d’un
film dans un ordre chronologique inversé ou saccadé donc l’action se suit de manière
discontinue dans le temps. Ce montage par retour en arrière, est appelé aussi montage par
flash-back.
Montage parallèle : Montage qui consiste à assembler, ensemble, les différents plans de
plusieurs actions simultanées mais qui se déroulent dans des lieux différents en montrant
alternativement les plans de l’une et de l’autre pour créer un effet de suspense et d’attente.
Montage rapide : Une suite de plans brefs : intensité, fougue, confusion …
Montage rythmique : Donne le rythme à la séquence, voir au film tout entier. Le mouvement
de la narration sera tantôt rapide et ample, tantôt apaisant comme une ballade.
Monteur : Technicien chargé du montage du film sous la direction du réalisateur .
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Musique de fosse : (source sonore extra-diégètique) : elle colle à l’image : soit elle la renforce
(effet de redondance) soit elle fournit des informations (ex : musique inquiétante quand
apparaissent des personnages négatifs, tristesse pour certains personnages... )
Musique de scène : (source sonore intra-diégètique) : la musique prend sa source " dans " le
film, souvent parce que dans ce cas là, elle renvoie au contexte qu’elle permet de caractériser :
musique de saloon dans les westerns, personnages écoutant une musique en rapport avec leur
situation, évoquant un souvenir, etc.
Narration : Il faut toujours s’interroger sur la durée d’un plan ou d’une séquence (du simple
flash -quelques secondes -au plan-séquence -parcours en temps réel "assez long" filmé sans
interruption), sur la "place" qu’il ou qu’elle occupe par rapport à l’ensemble du film, sur
l’enchaînement chronologique (linéarité, ellipse, analepse ou flash-back, prolepse... ), sur les
changements de points de vue -caméra qui porte le regard d’un personnage [subjective] ou
objective -, sur les rapports entre temps de la fiction et temps de la narration.
Nuit américaine : Procédé cinématographique très courant qui permet de tourner des scènes
de nuit en plein jour grâce à des filtres optiques (bleutés) placés sur l’objectif de la caméra.
Off (bruits et voix) : Nom donné à l’effet obtenu lorsque la source d’où proviennent le bruit ou
la voix sont situés hors du
champ de la caméra .
Operateur : Terme général qui désigne à la fois le chef opérateur ou directeur de la
photographie, le cameraman ou cadreur.
Ouverture ou fermeture à l’iris : Procédé très utilisé pendant le cinéma muet qui consiste à
ouvrir plus ou moins rapidement le cache en spirale de la caméra afin de créer un effet proche
de l’œil lorsqu’il s’ouvre doucement.
Panoramique [abréviation : pano] : Mouvement de la caméra qui pivote sur son axe de droite
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à gauche, de gauche à droite ou verticalement (vers le haut ou vers le bas). Il existe aussi des
panoramiques circulaires à 360 degrés. Un panoramique peut être soit descriptif soit
d’accompagnement. Le verbe "panoter" signifie faire un panoramique avec la
caméra
ou un mouvement plus complexe combinant un panoramique et un
travelling
.
Panoramique brisé : la trajectoire suit plusieurs plans, elle peut être fantaisiste ; on présente
ainsi les recoins d’un décor, le déplacement hésitant d’une personne. On pourrait les classer
aussi en fonction du résultat recherché :
Panoramique d’accompagnement : suit un sujet en mouvement, l’image est centrée sur lui
pour concentrer l’attention.
Panoramique d’exploration : , en général plutôt lent, montre tous les détails d’un décor.
Panoramique oblique : on suit l’envol d’un oiseau, la descente d’un skieur.
Pano-travelling : Procédé qui consiste à combiner simultanément le travelling et le
panoramique.
Panoramique rapide de balayage permet de réunir deux sujets liés, sans coupure visuelle,
rapidement. En général, le panoramique induit un point de vue fixe qui ne "colle" pas au
mouvement des objets éventuels qu’il filme : on peut (à analyser selon le contexte, bien sûr) le
lire comme un regard "posé", regard "témoin"..
Pellicule (format) : Largeur de la pellicule utilisée au tournage et à la projection. Le format
professionnel le plus utilisé est le 35mm. Le 70mm, beaucoup plus coûteux, a été très en vogue
dans les années 1960 et 1970, il est aujourd'hui presque totalement abandonné. Le 16mm est
courant pour tourner des téléfilms. Les formats plus petits, 8mm, super 8 sont destinés aux
amateurs. Le 9,5mm a disparu.
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Perche : Longue tige au bout de laquelle est placé le micro. Le perchman la tient à bout de
bras, au-dessus des acteurs, sans la faire entrer dans le
cadre et sans faire d’ombres.
Plan : C’est l’unité de base de la syntaxe cinématographique (l’équivalent du mot). Plusieurs
plans composent une
scène ou une séquence . Un plan séquence (en anglais one
scene one shot) est une
séquence
réduite à un seul plan (sa durée dépasse souvent la minute). C’est le
découpage
qui définit les plans, la
prise de vues
qui les enregistre, le
montage
qui leur donne un sens définitif. Un plan est toujours caractérisé par le fait que la
caméra
tourne sans s’arrêter pendant sa durée et qu’il est défini par sa grosseur.
Plan américain : Cadrage qui s’étend de la tête jusqu’à la moitié de la cuisse. On l’utilise pour
mettre en valeur les gestes du personnage. Son nom vient du fait qu’il est très souvent utilisé
dans les westerns pour cadrer, simultanément, les colts et les visages des cow-boys. On
l’appelle aussi "plan italien".
Plan d’ensemble : Cadrage plutôt large qui permet de filmer des personnages en les situant
dans un décor ou un lieu bien précis.
Plan de coupe : Plan sans absolue nécessité, si ce n’est qu’il « repose » la narration ; il peut
être utilisé comme insert ou pour créer un certain rythme. Plan-séquence : Plan très long qui
peut durer jusqu’à une dizaine de minutes. On l’utilise surtout pour créer un effet de suspense
et augmenter la tension. Un film ou une partie de film peut être composé uniquement de
plans-séquences, soigneusement raccordés pour donner l’illusion qu’il n’y en a qu’un seul.
Plan de demi-ensemble : Cadrage large qui situe des personnages dans un décor sans filmer
ce dernier en entier.
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Plan de tournage : informations concernant la planification du tournage. Horaires, lieux,
composition de l’équipe technique et artistique. Le plan de tournage est établi en tenant compte
des différents impératifs : techniques (météo, lumière naturelle, bruits ambiants, etc.), humains
(disponibilité des techniciens, des intervenants, des comédiens, etc.).
Plan fixe : La caméra reste immobile durant la prise de vue.
Plan général : Cadrage qui donne une vue très large sur une ville, un décor ou un paysage. On
l’utilise essentiellement pour présenter le lieu de l’action.
Plan moyen : Cadrage qui montre un ou des personnages en entier, des pieds jusqu’à la tête.
On l’utilise surtout pour présenter le protagoniste.
Plan rapproché poitrine : Cadrage qui s’étend de la poitrine jusqu’à la tête.
Plan rapproché taille : Cadrage qui s’étend de la taille jusqu’à la tête.
Plateau : C’est l’endroit où se réunissent une équipe technique et des acteurs pour des prise
s de vues
. Dans les
studios
de cinéma c’est l’espace où l’on installe les décors en vue du tournage.
Plongée : Prise de vues obtenue lorsque la caméra est placée au-dessus du sujet qui se
trouve dans le
champ . C'est l'opposé
de la
contre-plon
gée
.
Post-production : il s’agit des traitements que l’on fait subir au film après son tournage
(lorsqu’on en effectue le montage). Il s’agit généralement d’effets spéciaux. Le terme désigne
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également tout ce qui se passe après la phase de tournage.
Postsynchronisation : À la différence du son direct , procédé qui consiste à enregistrer après
tournage les
dialogues et les sons
définitifs d’un film lorsque les conditions de tournage sont trop bruyantes ou lorsque l'on veut
manipuler le son.
Premier plan : sujet principal visé par la caméra.
Prise : C’est l’opération qui consiste à enregistrer un plan ou un son. Il peut y avoir plusieurs
prises pour un
plan selon le désir
esthétique du
metteur en scène
.
Prise (de vue) : une prise correspond à une tentative pour tourner un plan. Pour tourner un
plan, il faut souvent plusieurs prises.
Profondeur de champ : distance à laquelle les objets sont nets devant et derrière l’endroit on
l’on fait le point. La profondeur de champ est calculée à partir de trois paramètres : l’ouverture,
la vitesse d’obturation et la focale de l’objectif.
Raccords : ils sont importants car ils assurent l’impression de continuité ou de rupture.
Raccord " plastique " : d’une image à l’autre, les éléments filmés sont presque identiques
(même cadrage, même disposition : par exemple, raccord entre deux gros plans sur des
visages) ou la composition de l’image est la même : on peut passes du tracé d’une route à un
gros plan sur un ruban de tissu.
Raccord son : même son entre deux plans, deux séquences...
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Raccord sur un geste : un geste est commencé dans un premier plan, continué ensuite.
Raccord sur un regard : un personnage regarde hors-champ ; dans le plan suivant, on voit ce
qu’il regardait.
Raccord de mouvement : un même mouvement d’un plan à l’autre ou la continuation d’un
mouvement dans le plan suivant.
Ralenti : Effet spécial obtenu en projetant à vitesse normale des images prises à vitesse
supérieure.
Regard-caméra : se dit d’un regard pointé sur l’objectif par une personne filmée.
Régie : Terme générique désignant sur un tournage tous les services nécessaires assurés par
un
régisseur . En vidéo, dispositif de studio qui coordonne les différentes caméras et
opère le
montage
images
et son simultanément à la
prise de vue
, dans le cas du direct.
Règle des 180°: règle de montage, selon laquelle un changement d’axe de prise de vue entre
deux plans successifs (raccord) ne doit pas décrire plus de 180°pour ne pas changer l’axe de
la prise de vue au montage (faux raccord gauche-droite).
Règle des 30°: règle de montage, selon laquelle un changement d’axe de prise de vues entre
deux plans successifs (raccord) doit décrire au moins 30°pour ne pas contrarier la perception
fluide du montage.
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Repérage : technique visant à aller sur les lieux du tournage afin de noter les difficultés qui
seront rencontrées lors du tournage. Le repérage permet également de sélectionner les lieux
dans lesquels seront tournées les scènes.
Rushes : État brut des prises de vue synchronisées ( bande image et bande son) après
développement du film en laboratoire. Les rushes sont souvent projetés le lendemain du
tournage, avant d'être montés.
Rythme : Il faut donc prêter attention au découpage (nombre plus ou moins élevé de plans par
séquences) et de même prêter attention au rythme de chaque plan.
Rythme sonore : faire alterner le bruit et le silence. Ne pas oublier que le son donc a aussi un
rôle narratif et que s’il ne semble pas réaliste, c’est qu’il est employé comme outil de narration à
part entière.
Scénario : document dans lequel sont décrit chaque scène en incluant les dialogues et
éventuellement des directives de tournages. Le scénario intégrera également la description des
lieux et toute information jugée intéressante.
Scène : représente une succession de plans (ou même un seul plan) regroupant une action
complète. Une scène peut durer de quelques secondes à plusieurs minutes. Un film est une
simple suite de scènes. La scène cinématographique a approximativement la même
signification qu’une scène dans une pièce de théâtre.
Script : en vidéo ou en cinéma, le script désigne un document écrit détaillant scène par scène
un film avant sa réalisation.
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Séquence : suite de scènes constituant un sous-ensemble cohérent du récit.
Son direct (ou synchrone) : Son enregistré sur le plateau pendant les prises de vues . Il
donne de la vérité aux
scènes
.
Son off : la source est située dans un autre espace-temps que celui qui est représenté à
l’écran. (C’est le cas, très souvent par exemple, de la musique de film qui "accompagne" et
qu’on appelle dans ce cas, musique de fosse, mais aussi de la voix (voix-off, commentaire). !
Ce qui est important à déterminer : savoir s’il y a adéquation entre l’image et le son (le plus
courant) ou si au contraire, il y a rupture. Le traitement de la bande sonore
Stock-shot : Extrait d'un film utilisé dans un autre. Parfois ce sont des extraits. Cette méthode
économique est souvent utilisée dans les feuilletons états-uniens.
Story-board : découpage du scénario en images avec le texte, les angles de caméras, la
durée de chaque plan. Ce découpage extrêmement précis est très utilisé dans les productions
américaines. Les réalisateurs français ont plus tendance à improviser les prises lors du
tournage.
Studios : Ce sont des ensembles cinématographiques destinés au tournage des films. Ils sont
constitués de
plateaux sur lesquels on monte les décors. On trouve également les
bureaux de production, les loges de comédien, les ateliers, des salles de
montage
, des restaurants. Les tournages actuels ont de plus en plus tendance à se dérouler en décors
naturels.
Surimpression : Artifice visuel qui consiste à superposer deux ou plusieurs images issues de
plans différents.
Synopsis : il s’agit du résumé du film, il ne doit pas dépasser une page. Le synopsis décrit la
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trame du film et sert de base à l’écriture du scénario.
Travelling : Mouvement d’une caméra mobile sur un rail lors d’une prise de vue. Le travelling
peut être latéral, avant, arrière, circulaire, curviligne ou vertical ( on utilise alors une grue ou une
sorte d’ascenseur )
Travelling arrière : isole, découvre le sujet.
Travelling avant : concentre l’attention sur le sujet.
Travelling circulaire : la caméra tourne autour de personnages.
Travelling optique : Procédé utilisé pour des caméras non-mobiles qui consiste à créer un
effet identique au travelling ordinaire soit par la variation de la distance focale soit par
l’utilisation d’un fond ou d’un décor mobile.
Travelling vertical : peut s’effectuer de bas en haut ou de haut en bas.
Visée horizontale (dans l’axe) : Procédé qui consiste à placer la caméra à "hauteur d’homme"
pour donner une impression de réalisme.
Voix hors champ : c’est en quelque sorte une voix-off puisque c’est celle d’un personnage
présent dans l’espace-temps de la situation évoquée à l’écran, mais qui ne se trouve pas dans
le champ de la caméra. Plusieurs interprétations possibles :
Voix-off : La voix-off n’a pour but que d’informer. C’est le cas bien sûr des documentaires ou
aussi des films contes de fées dans lesquels un narrateur explique la situation, en "contant". On
peut aussi avoir plusieurs voix-off dans un même film : elles ont toutes pour rôle alors de
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montrer plusieurs points de vue et de nous aider à comprendre et saisir la particularité de
chacun des personnages, sa manière de penser, de voir, de juger... La distance entre image et
voix-off peut poser (et étudier) le problème de la vérité au cinéma : est-ce le son qui dit la vérité,
est-ce l’image ? (Point intéressant quand on travaille sur le documentaire et le reportage).
Webcaméra : Petite caméra numérique, branchée sur l'ordinateur, qui permet de diffuser
régulièrement et en temps réel sur le Web des images vidéo en provenance de différents
endroits sur la planète ou de réaliser des visioconférences par Internet.
Zoom : Travelling optique obtenu par la variation de la distance focale. La caméra reste fixe,
mais la focale de l’objectif varie. Il peut être avant ou arrière. Contrairement au travelling qui
permet de garder toute sa profondeur de champ à l’image, un zoom avant en faisant varier la
focale, diminue également la profondeur de champ (moins de netteté) Le zoom avant procure
également un effet d’écrasement, l’image est aplatie et n’a plus aucun relief. Par exemple on
peut utiliser simultanément le zoom avant et le travelling arrière pour créer un effet de vertige.
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Ce lexique est tiré des documents suivants :
Le grand dictionnaire terminologique de l’OLF http://www.granddictionnaire.com/btml/
Micro-guide de la vidéo à l’école http://icp.ge.ch/sem/production/spip.php?rubrique84
Petit lexique du cinéma http://thierry.coppis.free.fr/LEXIQUE.htm
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