CIE PSEUDONYMO 03 26 84 18 72 - 06 64 52 11 63

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CIE PSEUDONYMO 03 26 84 18 72 - 06 64 52 11 63
CIE PSEUDONYMO 03 26 84 18 72 - 06 64 52 11 63 - [email protected] - www.pseudonymo.eu
Mise à jour : Septembre 2009
DAVID GIRONDIN MOAB / CIE PSEUDONYMO
La compagnie Pseudonymo créée en 1999 est dirigée par David Girondin Moab, marionnettiste diplômé de
l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières.
La formation en arts plastiques (peinture, sculpture, scénographie et marionnettes), commune aux membres de
la compagnie, oriente les partis pris artistiques vers la recherche d’un langage scénique ouvert à toutes formes
de médias.
Des courants de pensée qui ont métamorphosé la scène théâtrale au début du XXe siècle, Craig, Meyerhold,
Artaud, Kantor..., l’esthétique de la compagnie retient une volonté d’osmose entre les langages artistiques.
Depuis sa création, les spectacles de la compagnie Pseudonymo s’inspirent de romans et de nouvelles dans
lesquels s’impose la relation de l’homme et de la marionnette.
A travers ces explorations de la marionnette, ce sont les notions de corps et d’objet qui sont interrogées.
Et au-delà de ces notions, ce sont les principes de vie et de mort, d’absence et de présence, de vies incarnées et
de fantômes vivants, qui investissent l’espace de la scène. Ils se révèlent sur le plateau comme en un lieu hanté
et rituel où leur apparition est rendue virtuellement possible par l’art de la marionnette, source de magie et
d’illusion, ouverte aux mondes oniriques.
Créations précédentes :
2004 Le Golem, l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières
2006 Variations, parcours marionnettique, la Comédie de Reims (CDN)
2007 Mille et une nuits, commande d’Alain Ollivier, Théâtre Gérard Philipe (CDN de Saint-Denis)
2007 La Part Invisible, installation au Cryptoportique de Reims
Imomushi est un spectacle programmé par la Région Champagne-Ardenne au Festival d’Avignon 2009
Coproduction : Compagnie Pseudonymo, La Salamandre, Scène Conventionnée de Vitry-le-François, La
Comédie, Centre Dramatique National de Reims, l’Action Culturelle du Pays de Briey, l’Institut International
de la Marionnette. Avec le soutien du Centre Culturel Saint-Exupéry de Reims.
La compagnie Pseudonymo est soutenue par la Drac Champagne-Ardenne, la Ville de Reims, le Conseil
Général de la Marne et conventionnée par Le Conseil Régional de Champagne-Ardenne / ORCCA.
La Compagnie est en résidence au Salmanazar, Scène de Création et de Diffusion d’Epernay.
01
« Du fond de l’Hadès où elle gîte, la tête de Gorgô surveille, en gardien vigilant,
les frontières du domaine de Perséphone. Son masque exprime et maintient l’altérité
radicale du monde des morts qu’aucun vivant ne peut approcher.»
Jean Pierre Vernant, La mort dans les yeux.
IMOMUSHI
Au Japon, le lieutenant Sunaga est un héros, la gloire de l’armée de terre, décoré de l’ordre du cerf-volant
doré, la plus haute distinction militaire japonaise. Dernier survivant de son bataillon, les médecins ont fait
l’impossible pour le sauver de la mort.
Désormais sourd, défiguré, amputé des quatre membres et le corps entièrement couvert de cicatrices, le
lieutenant Sunaga est confié aux bons soins de son épouse Tokiko.
Ils vivent tous deux retirés, dans le pavillon du Général Washio au fond d’un jardin en friche...
La jeune femme, face à cet être réduit à un état quasi animal, est peu à peu envahie par sa propre
monstruosité.
EDOGAWA RANPO
Imomushi plonge le spectateur dans l’univers onirique et vénéneux de l’un des écrivains emblématiques de la
littérature policière fantastique au Japon, Ranpo Edogawa (1894-1965), de son vrai nom Hiraï Taro.
Pour publier des nouvelles policières dans la revue Shinseinen en 1923, il choisit le pseudonyme de Ranpo
Edogawa, en hommage à son auteur favori (maître) Edgar Allan Poe.
En 1925, il publie La Chambre Rouge, recueil où se trouve la nouvelle La Chenille (Imomushi).
Dans ses œuvres, il invente une rhétorique de la littérature policière axée sur les effets de la fantasmagorie et
de la perversion et fonde ainsi le genre Ero-guro au Japon.
02
LE SPECTACLE
INQUIETANTES PRESENCES
Les relations entre acteurs et marionnettes se superposent et s’enchevêtrent au point de créer une autre réalité,
une brèche à l’orée du fantastique où coexistent le vivant et l’objet.
Sunaga, Tokiko et Washio errent tous trois dans une forme de solitude.
Tokiko, traumatisée par le retour de Sunaga, cet improbable mari, et confinée à l’isolement, se révèle comme
une figure spectrale, proche de la folie.
Elle revit les scènes marquantes de son passé dans un temps arrêté comme un fantôme qui revient sans cesse
à l’endroit de sa douleur.
Le lieutenant Sunaga, revenu de la guerre, brûlé, muet, sans bras ni jambes est prisonnier de son propre
corps.
Symboliquement placé entre l’homme et l’objet, le vivant et l’inanimé, il s’impose comme la figure marionnettique
centrale de la pièce.
Seul son regard le relie encore au monde des hommes. Par ses yeux, sa femme comprend ses moindres désirs.
Le général Washio, voyeur de la tragédie intime du couple, rôde comme une ombre dans le jardin. Il se repaît
insatiablement des ébats du couple.
Sunaga est une marionnette à taille humaine, Tokiko et le général Washio sont interprétés par des comédiens.
La relation physique qu’entretiennent Sunaga et Tokiko, corps-objet et corps-vivant, les conduit à jouer sur
la frontière ambiguë du vivant et de l’inanimé.
Le personnage de Sunaga, chose mutilée et vibrante de désirs, aspire sauvagement à la vie. Tokiko, elle,
est soumise à d’étranges pulsions auxquelles elle se livre sur son mari, véritable homme-objet.
Tous deux se rejoignent en ce point extrême de leur condition, isolés dans un lieu oublié du monde.
La relation intime entre acteurs et marionnette bouscule les codes traditionnels de l’interprétation et suscite
un rapport dans lequel se juxtaposent des enjeux de désir et de pouvoir.
Tokiko est consciente du pouvoir qu’elle a sur son mari et ne supporte plus le seul lien qui le rattache au monde
des hommes : son regard. Ce regard, dans lequel elle se sent observée, jugée, lui inspire terreur et dégoût.
C’est l’endroit par lequel il lui échappe.
03
MISE EN SCENE
C’est la puissance de cette figure muette, Sunaga, qui génère l’ensemble de ce qui arrive sur le plateau.
Son apparition déclenche les événements autour de lui et transforme le destin de ceux qui l’entourent. De même
que sa présence monstrueuse irradie le plateau tout entier. Il est à lui seul, le contenu et le contenant de toute
l’histoire ; de celle qu’il a vécu et que son corps résume et de celle qu’il contient et qui nous est raconté par
le souvenir de Tokiko.
Ici, les mots ne viennent que lorsqu’il est nécessaire de parler.
Le texte, lapidaire, exprime l’essentiel de ce qu’ont besoin de se dire les personnages et renforce l’authenticité
de leurs relations, de leurs désirs, des enjeux de pouvoirs qui les animent.
Les personnages et les éléments de jeu sont soumis à un même mode d’apparition et de déplacement :
le glissement, qui inscrit le spectacle dans un espace onirique.
L’espace sonore, sculpté à partir des éléments qui figurent le jardin en friche, musicalise et rythme la pulsation
de ce monde.
L’espace scénique intègre la présence de l’eau dans ce jardin épuré et déréalisé.
Sunaga, que la vie a ramené à un état physique proche de l’embryon tend vers l’eau, à la fois élément matriciel
et issue funeste de son propre destin.
Dans son cas, on pourrait presque dire « De l’eau tu es venu, à l’eau tu retourneras ».
L’atmosphère de rituel somnambulique, caractéristique des pièces de Nô, inspire et structure les différentes
séquences de la représentation. Le passage de l’une à l’autre par fondu au noir ou par fondu enchaîné
structure la narration et inscrit la représentation dans le temps discontinu d’un rêve. La raréfaction de la parole,
son chuchotement, concourent à préserver ce climat suspendu du rêve.
ESPACE
La scène est structurée par trois espaces : celui de la mémoire avec le jardin prédominant et disproportionné
qui semble agrandi par le souvenir, celui du rêve, espace intermédiaire du pavillon, et celui du cauchemar
animé par des ombres.
Les herbes folles du jardin sont placées sur un proscenium légèrement surélevé et figurées par de longues tiges
métalliques.
Des écrans d’ombre évoluent en arrière scène. Ils tracent une frontière mouvante entre le fond noir du théâtre
et le plateau.
Entre ces deux espaces, le vide du plateau où se trouve le lit du lieutenant Sunaga.
Ces trois univers, ainsi qu’un éclairage précis, en point par point, isolent les acteurs dans l’espace et le temps
et rendent compte de la solitude et du huis clos mental des personnages de la nouvelle.
Cadrant tour à tour le seul visage de Tokiko puis certains fragments du plateau, la lumière participe de
l’évolution du récit et des états d’âme de la jeune femme.
04
CURRICULUM VITAE
David Girondin Moab (metteur en scène)
En 1999, il est diplômé de la 4ème promotion de l’E.S.N.A.M (Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette)
avec une mention spéciale du jury pour la mise en scène et la conception plastique. En 2004, il met en scène Le Golem,
adapté du roman de Gustav Meyrink, qui est créé à l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières.
En 2006, il créé à la Comédie de Reims, Centre Dramatique National de Reims, Variations, parcours marionnettique,
concept déembulatoire de formes brèves. Il réalise en 2007 Mille et une nuits et Nuits, deux spectacles adaptés des
Contes des Mille et une Nuits, commandes d’Alain Ollivier, directeur du Théâtre Gérard Philipe, Centre Dramatique
National de Saint-Denis. En juin 2007 il met en espace La part Invisible au Cryptoportique de Reims, qu’il investit avec
des mannequins, marionnettes masques et projections vidéo. Il réalise la scénographie et la conception des marionnettes
des spectacles Demi-Dieux 7.0, écrit et mis en scène par Pascal Adam, et collabore à la scénographie et à la conception
des marionnettes de La vie Burale de Hervé Blutsch, mis en scène par Catherine Hugot et du spectacle On n’est pas seul
dans sa peau mis en scène par Julie Bérès. Il intervient à l’ENSATT de Lyon, l’IRTS de Reims, l’Université Paris III et l’Ecole
Polytechnic de Turku en Finlande. Il créé en mai 2008 Sortilèges d’après les contes de Der Nister et Un phénomène
tout à fait ordinaire d’après un texte de Daniil Harms à la Comédie de Reims, Centre Dramatique National. Il prépare
actuellement la création en 2010 au Salmanazar d’Epernay de L’homme aux cornes et aux sabots bien aiguisés d’après
Démons, nouvelle de Der Nister et la création du Festival Orbis Pictus à Reims en mai 2010.
Laurent Bazin (Collaboration artistique)
Laurent Bazin a fait des études de philosophie avant de suivre le master de mise en scène de Paris X Nanterre. Il a écrit et
mit en scène à la MC 93 : Fol ou le Siècle d’Ombres, dans le cadre du festival Archipel 118 (2006) et Kazanova (co-mis en
scène avec le collectif ADN 118). Parallèlement à ses activités de mise en scène, il collabore aux dernières créations de
la compagnie Pseudonymo (Nuits, Variations, parcours marionnettique et Imomushi). Il travaille actuellement à sa prochaine
création, un thriller sur les maladies de l’image du corps : Surtout la Nuit.
Bérangère Naulot (Assistante de scènographie)
Après un BTS plasticien de l’environnement à Olivier de Serres et des études à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure
des Arts et Techniques du Théâtre) en département scénographie, elle travaille comme assistante scénographe auprès
de Christian Schiaretti et Renaud de Fontainieu au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (L’opéra de quatre sous,
les Calderon, Père, L’annonce faite à Marie…). Elle participe également quelque temps au travail de Philippe Adrien,
Olivier Borle et José Renault. Elle réalise par ailleurs des décors cinéma en collaboration avec Samuel Hercule sur des
courts et moyens métrages. Avec Marine Mane, elle fait la scénographie de Histoires de famille, Le petit chaperon Uf et
La Cantate de la cave. Elle réalise la scénographie de Surtout la nuit, spectacle mis en scène par Laurent Bazin et créé à
la Mc 93 de Bobigny et collabore à la scénographie du spectacle Imomushi, mis en scène par David Girondin Moab
et créé à La Salamandre de Vitry-le-François. Plus récemment, elle est accessoiriste sur Incendies de Wadji Mouawad,
mis en scène pas Stanislas Nordey.
05
Stéphane Bordonaro (Lumières)
Il est diplômé en sciences physiques et se spécialise rapidement dans la manipulation de sources lumineuses et notamment
dans le domaine de l’image où il consolide son goût pour la vidéo lors de formation au CNAM, à l’ORCCA, ETC, Atelis
et à Médiacom. Il collabore à la création et à la régie lumière et technique de la compagnie Pseudonymo, de la
Troupe de la Comédie de Reims dirigée par Emmanuel Demarcy-Motta, des compagnies de danse Yapluka dirigée par
Marinette Dozeville, Icosaèdre de Marilène Iglesias Bruecker et AIDT d’Agnès Rosenfeld. Il travaille également avec la
compagnie de théâtre C’est la nuit de Pascal Adam et la compagnie Circo Aero /les objets volants. Il est responsable
de la régie technique festival ‘’ le labo des cies ‘’ au Café de la danse à Paris et du festival Marionnette en jardin de
Charleville-Mézières. En 2007, Il crée la lumière et installe les vidéos murales de La part invisible, mise en espace d’objets
marionnettiques et vidéoprojections de David Girondin Moab au Cryptoportique de Reims et d’Ici reposent à la Caserne
des Pompiers lors du festival d’Avignon 2008.
Grégory Sacré (Vidéo)
Après une formation en PAO en 1998, Grégory travaille de façon autodidacte le graphisme, la mise en page et la vidéo.
Il crée en 2004 Varock Films, association ayant pour but l’aide à la création audiovisuelle. Il y réalise plusieurs
courts métrages comme ZERO, Cloaque, Comme une envie d’être sourd..., Trapped Inside Dolls, Totem Carnage,
Spécialité du chef ou Un rythme d’enfer et assure plusieurs étapes de la création (montage, effets numériques, titrage, etc).
Il réalise de nombreux spots pour des organismes régionaux comme Sortir à Reims, le Monocle ou l’INSAR.
David Falguière (Vidéo)
David Falguière fait son entrée dans l’audiovisuel avec une formation au BTS de SJBS à Reims. En 2007, il sort diplômé et
part pour Paris. Il y occupe différents postes techniques dans le milieu télévisuel (L’équipe TV et France 2). Cependant,
il ne délaisse pas sa passion pour le cinéma. Il travaille en parallèle avec l’association rémoise Varock films, dans laquelle
il intervient en qualité de technicien vidéo et fait ses débuts à la réalisation avec le court métrage Psyché.
Uriel barthélémi (Son)
Uriel barthélémi est batteur, compositeur et électro-acousticien. Il a été formé en batterie et à l’électro-acoustique aux
conservatoires de Reims, La Courneuve et Montreuil. Membre co-fondateur de Asa Djinnia, il travaille avec les compagnies
de marionnettes Pseudonymo et Ka, les compagnies de danse Mobilis-immobilis et Anouchka Vallon/Veronica Vallecillo,
les plasticiennes Elise Boual et Cécile Béthléem, ainsi qu’avec les studios Puce Muse au sein desquels il a co-signé plusieurs
créations Multimédia avec Serge De Laubier. Mélant intimement batterie et électronique, écriture souple et improvisation,
il collabore avec de nombreux musiciens tels que Travis DiRuzza, Arnaud Cuisinier, Tarek Atoui ou encore Joelle Khoury.
Faustine-Léa Violleau (Maquillage)
Après sa sortie de l’école I.T.M en 2003 elle est tout de suite accueillie au théâtre afin de réaliser des créations
maquillage-coiffure-masque. Faustine-Léa Violleau travaille régulièrement avec Philippe Adrien pour la Tempête (Yvonne
princesse de Bourgogne, Cadavres exquis, Andromaque, La Mouette, Jeux de massacre, Ivanov). C’est à la Cartoucherie
de Vincennes qu’elle a également collaboré avec Clément Poirée sur Kroum l’ectoplasme et Meurtre au Conservatoire
National Dramatique de Paris, avec Catherine Hiegel sur Je danse comme Jésus sur le vaste océan. Plus récemment,
elle a aussi travaillé avec Luc Clémentin sur l’Etourdissement, salle Confluences, Laurent Bazin pour Fol ou le siècle d’ombres
et Surtout la nuit à la MC 93 de Bobigny, et enfin Bénédicte Budan sur le Cid au théâtre Sylvia Monfort.
06
AVEC
Geoffroy Barbier
Récemment, il a joué au Théâtre Ouvert, CDN de création, dans Le Vélo et dans Main dans la main, de Sofia Freden,
dirigé par Edouard Signolet; à la MC 93 dans Kazanova, du collectif ADN 118, et dans Gzion et Anatole Felde d’Hervé
Blutsch sous la direction de Nicolas Gaudart; au Théâtre de l’Opprimé dans L’espèce humaine de Robert Antelme dirigé
par Claude Viala; en tournée dans Les Lettres d’Algérie, mise en en scène de Baki Boumaza, production Odéon Théâtre
de l’Europe, et dans APUD, un spectacle de Thierry Niang.
Angélique Friant
Elle suit la formation en art dramatique de la classe de la Comédie de Reims, où elle est dirigée par David Lescot,
Arnaud Meunier, Joao Mota, François Regnault, Victor Gauthier Martin, Philippe Demarle, Christophe Rauck, Christophe
Patty, Philipe Calvario… Elle participe en 2004, à Roberto Zucco, mis en scène par Philipe Calvario, et en 2005 aux
Rencontres de Boîtes, spectacle de rue mis en scène par la compagnie Kumulus. Elle joue dans la pièce Molière Pass’à
l’acte mis en scène par Mario Gonzalez. Elle se forme à la construction et à la manipulation de marionnettes. En 2006,
elle crée avec David Girondin Moab La lumière bleue, théâtre d’ombre, dans lequel elle joue et manipule. Depuis
2006, elle participe à l’aventure du spectacle Mouettes, mis en scène par Angel Liégent, en tournée en Hollande.
En 2007 elle est comédienne/marionnettiste dans le spectacle Nuits, mis en scène par David Girondin Moab et elle
collabore sur la mise en espace La part invisible au Cryptoportique de Reims. En 2008 elle crée, Colette Michard et De la
Porte d’Orléans, et en 2009 Petit-Bleu et Petit-Jaune.
Gabriel Hermand-Priquet
Formé à l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette (ESNAM), il crée en 2003 la compagnie l’Ateuchus
et le solo l’Avorton Volant ou appétits pas dupes. Puis, en 2007, après plusieurs années d’apprentissage et de pratique
de la gaine chinoise auprès du maître chinois Yeung Faï, il crée No Rose… en duo avec Virginie Schell. Parallèlement,
il travaille en tant qu’interprète avec Roman Paska et fait partie de sa Dead Puppet Company (New-York). Il a aussi
régulièrement partagé la démarche artistique de diverses compagnies, telles que Les Transformateurs, le Théâtre Jeune
Public, la Zouze, l’Apprentie Compagnie, This Torsion Company (Irlande)… En 2000, il rencontre Julyen Hamilton, danseur
improvisateur et pédagogue, dont il suit l’enseignement depuis. Tout en continuant ce parcours pluridisciplinaire,
il poursuit l’élaboration de son propre travail pédagogique, notamment au sein de l’ESNAM depuis 2007.
Virginie Schell
Après une approche universitaire (DEUST Théâtre) en collaboration avec le CDN de Besançon, elle poursuit sa formation
de comédienne en intégrant en 2001 le Compagnonnage (contrat de qualification) des compagnies les Trois Huit,
Maccoco-Lardenois, et Françoise Maimone. A sa sortie elle fonde avec quelques Compagnons et d’autres : l’Olympique
Pandémonium, coopérative d’acteurs avec laquelle elle crée les spectacles : Résidu Richard III, On dirait une Solfatare, Les
Chroniques (O, 1, 2 et 3) et la lecture-spectacle La légende des siècles de Victor Hugo. Parallèlement, elle poursuit son
travail au sein d’autres équipes. Elle joue notamment sous la direction de Guillaume Dujardin, Nicolas Ramond, Gwenaël
Morin ou encore Sylvie Mongin-Algan. En 2005 elle s’initie à la danse/improvisation auprès de Kirstie Simson, puis de
Julyen Hamilton. Cette même année, elle rencontre Gabriel Hermand-Priquet et se forme avec lui à la construction et à
l’animation de marionnette.
07
2008
Imomushi
19, 20 et 21 novembre 2008
à La Salamandre, Scène Conventionnée de Vitry-le-François
Imomushi
12 décembre 2008
à la Comédie de Reims lors du Festival des Scènes Ouvertes
2009
Imomushi
16 janvier 2009
au théâtre Louis Jouvet de Rethel
Variations, parcours marionnettique
06 mai 2009
au Nouveau Relax de Chaumont
avec les spectacles Sortilèges, Infini et Colette Michard (Cie Succursale 101)
Imomushi et Variations, parcours marionnettique
12 mai 2009
au Théâtre de la Madeleine de Troyes
avec les spectacles Sortilèges, Un phénomène tout à fait ordinaire et Infini
Imomushi
15 mai 2009
au théâtre de St Pierremont de Mancieulles
Imomushi
du 08 au 29 juillet 2009
à la Caserne des Pompiers à Avignon
septembre 2009
Variations, parcours marionnettique
au Festival Mondial des Théâtres de Marionnette de Charleville-Mézières
Variations, parcours marionnettique
24 et 25 septembre 2009
au Théâtre Louis Jouvet de Rethel
Variations, parcours marionnettique
16 et 17 octobre 2009
au Théâtre Gérard Philipe de Frouard, dans le cadre des rencontres Tam-Tam
Variations, parcours marionnettique
18 octobre 2009
à la MJC Intercommunale d’Ay
08
EQUIPE ARTISTIQUE
Mise en scène
David Girondin Moab
Collaboration artistique
Laurent Bazin
Assistante de scénographie
Bérengère Naulot
Lumières
Stéphane Bordonaro
Vidéo
Grégory Sacré
David Falguière
Son
Uriel Barthélémi
Construction marionnettes
David Girondin Moab
Paulo Duarte
Gabriel Hermand Priquet
CONTACTS
Compagnie Pseudonymo
16 rue de Clairmarais
51100 REIMS
03 26 84 18 72
06 65 07 06 62
[email protected]
www.pseudonymo.eu
Costumière
Elise Beaufort
Maquillage
Faustine-Léa Violleau
David Girondin Moab
Directeur artistique
06 64 52 11 63
Avec
Geoffroy Barbier
Angélique Friant
Gabriel Hermand Priquet
Virginie Schell
Laure Fraissé
Administration
06 61 35 19 68
Remerciements à Carole Aït Haddad, Cyril Bourgois,
Paulo Duarte, Violaine Fimbel, Gérard Friant,
Antoine Herniotte & Muriel Trembleau
09
Hélène Malet
Diffusion
06 09 07 99 31
Conception graphique : Grégory Sacré
REVUE DE PRESSE
37
-B 5FSSBTTF / JANVIER 2009 / N°164 /
… FOCUS … 5)ni5SF
LA COMPAGNIE PSEUDONYMO FÊTE SES DIX ANS
DIX ANS D’ÉCHAPPÉES MYSTÉRIEUSES
ET ONIRIQUES
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IMOMUSHI :
UN THÉÂTRE DE L’AILLEURS
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de texte (qui résonnent comme les ressassements
intimes d’une jeune femme claquemurée autant à
l’intérieur d’elle-même qu’à l’intérieur d’une existence d’abnégation), David Girondin Moab, les
comédiens Geoffroy Barbier et Angélique Friant,
les marionnettistes Gabriel Hermand-Priquet et
Virginie Schell, donnent naissance à un théâtre
de l’ailleurs : un théâtre de l’opacité, de l’incertitude, un théâtre de rêveries intranquilles et de
saisissements fantasmagoriques. « Ici, les mots
ne viennent que lorsqu’il est nécessaire de parler,
De créations en créations, David Girondin Moab
semble se diriger vers toujours plus de noirceur et
de silence, vers toujours davantage de radicalité
et de dépouillement. Dix ans après la fondation de
la Compagnie Pseudonymo, le metteur en scène
et scénographe investit une nouvelle d’Edogawa
Ombres, résonances, clairs-obscurs…
Pour sa dernière création,
David Girondin Moab met en scène
Angélique Friant et Geoffroy Barbier dans
Imomushi, de l’écrivain japonais
Edogawa Ranpo. Un spectacle qui
offre de troublantes perspectives sur
la souffrance et la claustration.
Ranpo, l’un des écrivains emblématiques de la
explique le jeune metteur en scène au sujet d’Imomushi. La présence monstrueuse du lieutenant
Sunaga irradie le plateau. Il est à lui seul le contenu
et le contenant de toute l’histoire : de celle qu’il
a vécue et que son corps résume, de celle qu’il
contient et qui nous est racontée par le souvenir
de Tokiko. »
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Représenté par un objet marionnettique d’un réalisme inquiétant, ce personnage sourd et muet,
privé de ses quatre membres, constitue le point
central de cette réflexion sur la souffrance, sur la
claustration et la monstruosité. Un point central
dont Tokiko, offrant la perspective de sa propre
douleur, de son propre enfermement psychique,
de ses propres pulsions sadiques, apparaît comme
une sorte de double, double lui-même monstrueux. C’est un huis clos à trois d’une grande
beauté (Tokiko et Sunaga vivent sous les regards
impudiques d’un général) qu’a élaboré David
Girondin Moab à partir de la nouvelle d’Edogawa
Ranpo. Un huis clos obsessionnel à travers lequel
le directeur artistique de la Compagnie Pseudonymo continue d’envisager le plateau de théâtre
comme un endroit de jaillissements poétiques, un
endroit de questionnements sur la nature du vivant
et les soubassements de la vie.
Manuel Piolat Soleymat
* Spectacles programmés, en 2006 et 2007,
au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis.
littérature policière et fantastique japonaise du
XXème siècle. Imomushi (La Chenille, écrite en
Imomushi, d’après une nouvelle d’Edogawa Ranpo ;
mise en scène et scénographie de David Girondin
un officier revenu de la guerre lourdement mutilé et
totalement impotent. C’est toute la complexité de
Moab. Spectacle créé à La Salamandre - Scène
Conventionnée de Vitry-le-François en novembre
ce rapport de couple fondé sur d’étranges enjeux
de désir et de pouvoir, de souffrance et de frus-
2008. Reprise le 16 janvier 2009 au Théâtre
Louis-Jouvet de Rethel ; le 12 mai 2009, au Théâtre
tration, qu’investit la représentation conçue par la
Compagnie Pseudonymo. A travers de rares éclats
© Gregory Marza
1929) présente la relation obscure et ambiguë
unissant Tokiko à son époux, le lieutenant Sunaga,
de la Madeleine de Troyes ; le 15 mai au Théâtre de
Saint Pierremont de Mancieulles.
FO5SF5JFO / DAVID GIRONDIN MOAB
LA FULGURANCE
DE MONDES FRONTIÈRES
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Vos spectacles mettent en présence comédiens et marionnettes. Quel est, selon vous,
l’enjeu essentiel de cette confrontation ?
David Girondin Moab : Le travail de notre compagnie s’inscrit à l’endroit de la frontière, d’un
espace-temps situé entre deux mondes : celui
du mystère, de l’intériorité, de l’ombre, des revenants, des incertitudes métaphysiques, et celui
de la lumière, du concret. C’est cette zone de
l’entre-deux qui m’intéresse au théâtre, ce point
main sur scène est-elle fondamentale pour
atteindre ces champs introspectifs ?
D. G. M. : Oui. Je pense que cette présence est
nécessaire pour que le public bascule véritablement dans le monde de l’incertain et de l’obscurité. C’est l’humain qui incarne l’ouverture, le point
de passage vers ces territoires. D’une certaine
façon, la marionnette se trouve déjà entièrement
du côté du rêve et de l’imaginaire. Ainsi, c’est la
cela que l’utilisation de la marionnette me paraît
essentielle : elle réinvestit de façon très profonde
la dimension rituelle et magique du théâtre. Car
lorsqu’un objet s’anime, même s’il s’agit d’un
objet sommaire, on entre soudain dans une zone
particulière de la réalité. Une zone qui interroge la
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FUMFDPNnEJFO
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SnGMFYJPOTTVS
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peut pas très longtemps laisser de côté la notion
de disparition.
Comment procédez-vous à l’adaptation des
œuvres que vous portez à la scène ?
D. G. M. : Nous établissons les points de convergence qui unissent l’univers de l’auteur et nos propres exigences théâtrales. D’une certaine façon,
l’œuvre originelle est pour nous une source d’inspiration, un point de départ qui se propose à la
scène. Nous ne cherchons jamais à retranscrire
l’intégralité du texte. Nous centrons notre représentation sur ce qui nous semble essentiel, ce qui nous
paraît constituer la colonne vertébrale du roman ou
de la nouvelle que nous nous réapproprions. Au
fur et à mesure de ce travail, un dépouillement des
épisodes narratifs et des personnages s’opère pour
laisser la place à d’autres langages, à d’autres formes d’écriture : l’image, le son… Nous souhaitons
immerger le spectateur dans un climat, lui parler par
B FSSBTTF
Compagnie Pseudonymo. A travers de rares éclats
Moab. Spectacle créé à La Salamandre - Scène
Conventionnée de Vitry-le-François en novembre
2008. Reprise le 16 janvier 2009 au Théâtre
Louis-Jouvet de Rethel ; le 12 mai 2009, au Théâtre
de la Madeleine de Troyes ; le 15 mai au Théâtre de
Saint Pierremont de Mancieulles.
© Gregory Marza
un officier revenu de la guerre lourdement mutilé et
totalement impotent. C’est toute la complexité de
ce rapport de couple fondé sur d’étranges enjeux
de désir et de pouvoir, de souffrance et de frus- 5
/ JANVIER 2009 / N°164 /
tration, qu’investit la représentation conçue par la
37
… FOCUS … 5)ni5SF
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5JFO / DAVID GIRONDIN
MOAB
LA
COMPAGNIE
PSEUDONYMO
FÊTE SES DIX ANS
LA FULGURANCE
DIX
ANS FRONTIÈRES
D’ÉCHAPPÉES MYSTÉRIEUSES
DE MONDES
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cela que l’utilisation de la marionnette me paraît
essentielle : elle réinvestit de façon très profonde
la dimension rituelle et magique du théâtre. Car
peut pas très longtemps laisser de côté la notion
de disparition.
Comment procédez-vous à l’adaptation des
œuvres que vous portez à la scène ?
D. G. M. : Nous établissons les points de conver$µ&45 "6 4035*3 %& -µ&$0-& 461c3*&63& /"5*0/"-&41&$5"$-&426*$0/'30/5&/5-"13c4&/$&%&$0.c%*&/4&5%µ0#+&54."3*0//&55*26&4
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pres exigences théâtrales. D’une certaine façon,
ET ONIRIQUES
lorsqu’un objet s’anime, même s’il s’agit d’un
objet sommaire, on entre soudain dans une zone
particulière de la réalité. Une zone qui interroge la
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FOUSFMµPCKFUNBOJQVMn
FUMFDPNnEJFO
de texte (qui résonnent comme les ressassements
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intimes d’une jeune femme claquemurée autant à
l’intérieur
d’elle-même qu’à l’intérieur d’une exisQFSNFUUBOUEµBDDnEFS
tence d’abnégation), David Girondin Moab, les
hMBTPVSDFEFT
comédiens
Geoffroy Barbier et Angélique Friant,
les
marionnettistes Gabriel Hermand-Priquet et
SnGMFYJPOTTVS
Virginie Schell, donnent naissance à un théâtre
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de
l’ailleurs : un théâtre de l’opacité, de l’incer-
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piration, un point de départ qui se propose à la
Vos spectacles mettent en présence comédiens et marionnettes. Quel est, selon vous,
l’enjeu essentiel de cette confrontation ?
David Girondin Moab : Le travail de notre com-
main sur scène est-elle fondamentale pour
atteindre ces champs introspectifs ?
D. G. M. : Oui. Je pense que cette présence est
(SPT1-BO¶
IMOMUSHI :
UN THÉÂTRE DE L’AILLEURS
pagnie s’inscrit à l’endroit de la frontière, d’un
nécessaire pour que le public bascule véritableespace-temps situé entre deux mondes : celui
ment dans le monde de l’incertain et de l’obscudu mystère, de l’intériorité, de l’ombre, des reverité. C’est l’humain qui incarne l’ouverture, le point
nants, des incertitudes métaphysiques, et celui
de passage vers ces territoires. D’une certaine
de la lumière, du concret. C’est cette zone de
façon, la marionnette se trouve déjà entièrement
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l’entre-deux qui m’intéresse au théâtre,
ce point*.0.64)*
du côté du
rêve et de l’imaginaire. Ainsi, c’est la
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de porosité entre le rêve et la réalité qui permet
rencontre entre l’objet manipulé et le comédien qui
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de faire surgir des questionnements sur la vie
crée la brèche permettant de voyager d’un univers
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donnée à l’objet, sur l’illusion de recréer le vivant,
à un autre, d’accéder à la source de ces réflexions
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titude,
unGirondin
théâtre
de rêveries intranquilles et de
David
Moab
saisissements fantasmagoriques. « Ici, les mots
ne
viennent ontologique
que lorsqu’ilde
estce
nécessaire
de parler,
dimension
qui se passe
sur le
sur l’énigme de l’existence et de l’origine. Or, il
De
en la
créations,
David des
Girondin
Moab
me créations
semble que
confrontation
comédiens
semble
se diriger vers de
toujours
plus de noirceur
et
et des marionnettes,
personnages
interprétés
de
deobjets
radicalité
soitsilence,
par desvers
êtrestoujours
vivants davantage
soit par des
mis
et
dépouillement.
Dix ans
la fondation
de
ende
mouvement
intensifie
ces après
interrogations
et ces
la
Compagnie
Pseudonymo, le metteur en scène
mises
en perspectives.
et scénographe investit une nouvelle d’Edogawa
sur l’illusion et la réalité.
plateau à travers toutes les possibilités d’apparitions et de disparitions qu’offre le théâtre. Nos
Pour vous, l’espace de la scène est donc
avant tout un endroit de questionnements…
D. G. M. : Un endroit de questionnements et de
fulgurances qui place le public face aux principes
de vie et de mort, d’absence et de présence, de
spectacles ne font jamais l’économie de l’ombre
de la mort. C’est sans doute l’une des raisons
pour lesquelles nous travaillons sur le fantastique
et non sur le merveilleux. Car nous ne voulons
occulter ni le danger, ni le doute. Lorsque l’on
De votre point de vue, la présence de l’hu-
vies incarnées et de fantômes vivants. C’est en
creuse la question de l’être et du vivant, on ne
Ombres, résonances, clairs-obscurs…
Pour sa dernière création,
David Girondin Moab met en scène
La
Scène - Hiver 08/09
Angélique Friant et Geoffroy Barbier dans
Imomushi, de l’écrivain japonais
Edogawa Ranpo. Un spectacle qui
offre de troublantes perspectives sur
la souffrance et la claustration.
ReprésentéEntretien
par un objet
d’un
réaréalisémarionnettique
par Manuel Piolat
Soleymat
lisme inquiétant, ce personnage sourd et muet,
privé
de ses quatre membres, constitue le point
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
central
de: cette
réflexion
sur la souffrance, sur la
Contact
Compagnie
Pseudonymo,
claustration
et la monstruosité.
Un point central
16, rue de Clairmarais,
51100 Reims
dont
Tél.Tokiko,
06 65 07offrant
06 62 la perspective de sa propre
douleur,
son propre enfermement psychique,
email : de
[email protected]
desite
ses: propres
pulsions sadiques, apparaît comme
www.pseudonymo.eu
une
sorte de double, double lui-même mons///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
trueux. C’est un huis clos à trois d’une grande
beauté (Tokiko et Sunaga vivent sous les regards
impudiques d’un général) qu’a élaboré David
Girondin Moab à partir de la nouvelle d’Edogawa
Ranpo. Un huis clos obsessionnel à travers lequel
le directeur artistique de la Compagnie Pseudonymo continue d’envisager le plateau de théâtre
comme un endroit de jaillissements poétiques, un
endroit de questionnements sur la nature du vivant
et les soubassements de la vie.
Manuel Piolat Soleymat
Imomushi, d’après une nouvelle d’Edogawa Ranpo ;
mise en scène et scénographie de David Girondin
Moab. Spectacle créé à La Salamandre - Scène
Conventionnée de Vitry-le-François en novembre
2008. Reprise le 16 janvier 2009 au Théâtre
Louis-Jouvet de Rethel ; le 12 mai 2009, au Théâtre
de la Madeleine de Troyes ; le 15 mai au Théâtre de
Saint Pierremont de Mancieulles.
FO5SF5JFO / DAVID GIRONDIN MOAB
LA FULGURANCE
DE MONDES FRONTIÈRES
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Vos spectacles mettent en présence comédiens et marionnettes. Quel est, selon vous,
l’enjeu essentiel de cette confrontation ?
David Girondin Moab : Le travail de notre compagnie s’inscrit à l’endroit de la frontière, d’un
espace-temps situé entre deux mondes : celui
du mystère, de l’intériorité, de l’ombre, des revenants, des incertitudes métaphysiques, et celui
de la lumière, du concret. C’est cette zone de
l’entre-deux qui m’intéresse au théâtre, ce point
de porosité entre le rêve et la réalité qui permet
de faire surgir des questionnements sur la vie
donnée à l’objet, sur l’illusion de recréer le vivant,
sur l’énigme de l’existence et de l’origine. Or, il
me semble que la confrontation des comédiens
et des marionnettes, de personnages interprétés
soit par des êtres vivants soit par des objets mis
immerger le spectateur dans un climat, lui parler par
-&5&.144641&/%6%µ6/
le biais des sens, l’emmener jusqu’à cet endroit de
40/(&c53"/(&&55c/c#3&69
passage que représente le plateau de théâtre.
* Spectacles programmés, en 2006 et 2007,
au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis.
© Gregory Marza
Ranpo, l’un des écrivains emblématiques de la
littérature policière et fantastique japonaise du
XXème siècle. Imomushi (La Chenille, écrite en
1929) présente la relation obscure et ambiguë
unissant Tokiko à son époux, le lieutenant Sunaga,
un officier revenu de la guerre lourdement mutilé et
totalement impotent. C’est toute la complexité de
ce rapport de couple fondé sur d’étranges enjeux
de désir et de pouvoir, de souffrance et de frustration, qu’investit la représentation conçue par la
Compagnie Pseudonymo. A travers de rares éclats
scène. Nous ne cherchons jamais à retranscrire
l’intégralité du texte. Nous centrons notre représenexplique
jeune
metteur
en scène
au sujet
d’Imotation surlece
qui nous
semble
essentiel,
ce qui
nous
mushi.
La présence
monstrueuse
dudulieutenant
paraît constituer
la colonne
vertébrale
roman ou
Sunaga
irradie leque
plateau.
est à réapproprions.
lui seul le contenu
de la nouvelle
nousIlnous
Au
et
de ce
toute
l’histoire
: de celle qu’il
furleetcontenant
à mesure de
travail,
un dépouillement
des
aépisodes
vécue etnarratifs
que son
corps
résume, des’opère
celle qu’il
et des
personnages
pour
contient
qui nous
est racontée
par
le souvenir
laisser laetplace
à d’autres
langages,
à d’autres
forde
Tokiko.
» : l’image, le son… Nous souhaitons
mes
d’écriture
main sur scène est-elle fondamentale pour
atteindre ces champs introspectifs ?
D. G. M. : Oui. Je pense que cette présence est
nécessaire pour que le public bascule véritablement dans le monde de l’incertain et de l’obscurité. C’est l’humain qui incarne l’ouverture, le point
de passage vers ces territoires. D’une certaine
façon, la marionnette se trouve déjà entièrement
du côté du rêve et de l’imaginaire. Ainsi, c’est la
rencontre entre l’objet manipulé et le comédien qui
crée la brèche permettant de voyager d’un univers
à un autre, d’accéder à la source de ces réflexions
sur l’illusion et la réalité.
Pour vous, l’espace de la scène est donc
avant tout un endroit de questionnements…
cela que l’utilisation de la marionnette me paraît
essentielle : elle réinvestit de façon très profonde
la dimension rituelle et magique du théâtre. Car
lorsqu’un objet s’anime, même s’il s’agit d’un
objet sommaire, on entre soudain dans une zone
particulière de la réalité. Une zone qui interroge la
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MµJMMVTJPOFUMBSnBMJUn¨
David Girondin Moab
dimension ontologique de ce qui se passe sur le
plateau à travers toutes les possibilités d’apparitions et de disparitions qu’offre le théâtre. Nos
spectacles ne font jamais l’économie de l’ombre
de la mort. C’est sans doute l’une des raisons
peut pas très longtemps laisser de côté la notion
de disparition.
Comment procédez-vous à l’adaptation des
œuvres que vous portez à la scène ?
D. G. M. : Nous établissons les points de convergence qui unissent l’univers de l’auteur et nos propres exigences théâtrales. D’une certaine façon,
l’œuvre originelle est pour nous une source d’inspiration, un point de départ qui se propose à la
scène. Nous ne cherchons jamais à retranscrire
l’intégralité du texte. Nous centrons notre représentation sur ce qui nous semble essentiel, ce qui nous
paraît constituer la colonne vertébrale du roman ou
de la nouvelle que nous nous réapproprions. Au
fur et à mesure de ce travail, un dépouillement des
épisodes narratifs et des personnages s’opère pour
laisser la place à d’autres langages, à d’autres formes d’écriture : l’image, le son… Nous souhaitons
immerger le spectateur dans un climat, lui parler par
le biais des sens, l’emmener jusqu’à cet endroit de
passage que représente le plateau de théâtre.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Contact : Compagnie Pseudonymo,
16, rue de Clairmarais, 51100 Reims
L’Est Eclair - 16/07/09
Genève Active - 16/07/09
Webthea - 26/07/09
FICHE TECHNIQUE
Compagnie : Pseudonymo
Spectacle : “Imomushi“
Public : frontal sur gradin de préférence
Ouverture plateau : 9,50m
Profondeur plateau : 10,70m
Hauteur : 6m
(si le plateau est de dimension moindre, une adaptation est possible)
Pendrillon à l’allemande
Noir total
Gélatine, gaffeur aluminium noir, scotch double face, scotch tapis de danse à fournir par le lieux...
Scénographie :
A l’avant scène un plan de plateaux noir M1 (9,50m) sur lesquels sont enfichés des tiges en fer à béton.
1 boite noire (1,20m sur 1,20m) contenant un aquarium et de l’eau symbolisant un puit à cour.
1 boite noire (0,80m sur 1,40m) symbolisant un lit à jardin.
Au milieu de scène 3 écrans de projection (0,80m sur 2m) et 3 écrans occultants (1m sur 2m).
Au fond de scène 1 boite noire (0,50m sur 2m ) contenant 1 vidéoprojecteur et 1 rétroprojecteur.
Au sol moquette noire mat M1 (apportée par la cie) contre collé avec double face sur scotch tapis de danse.
5 plans de frises de 2m ou 1,5m
fond noir
manteau à 4,70m de haut
Lumière :
Matériel demandé :
1 console lumière type Avab (presto, prunto, etc)
46 circuits de 3kw
Salle graduée sur le jeu d’orgue
2 direct 16A (fond de scène milieu / avant scène jardin)
Découpe 613 SX avec porte gobo : 5
Découpe 614 SX avec porte gobo : 11
3 iris
Pc 1 kw lentille claire : 15
PAR CP62 :14
PAR CP60 : 1
PAR CP61 : 1
PAR 36 : 1
2 platines sol
...
L117 pour 14 PAR
L201 pour 1 PAR
L197 pour 1 PAR et 1 dec
L136 pour 6 dec
L137 pour 3 pc
L209 pour 4 pc
Matériel apporté :
2 minidécoupe BT
7 gobos verre pour 613 et 614 sx
1 lanterne BT
1 torche BT
1 cadre lumineux BT
1 rétropojecteur
Vidéo :
Matériel demandé :
1 départ dmx 5 broches fond de scène milieu + 1 cable dmx 10m
1 départ dmx 5 broches jardin avant scène + 1 cable dmx 10m
1 cable VGA de la régie jusqu’au milieu de l’avant scène
Matériel apporté:
2 vidéoprojecteurs
2 shutter dmx
2 cables VGA 10m
1 Mac pro pour régie vidéo
Son :
Matériel demandé :
- 4 enceintes Nexo PS10 (+ 2 subs LS 500) ou 4 MPB 200/300
- 2 enceintes Genelec sur pieds
- Une console (01V)
- 3 EQ stereo (en sortie de console)
- 1 petit pied de micro de conference
- 1 ou 2 micros H.F. (cravatte ou cellule)
Matériel apporté :
- un Powerbook G4 ou 1 Macbook
- 1 motu 828 ou 1 motu traveler
- 1 H.F.
- 1 mic. AKG SE 300 B
Pour toute question son, appeler Uriel Barthélémi (06 25 33 29 13).

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