fiche enseignant

Maria Elena Vieira Da Silva
(Lisbonne, 1908 - Paris, 1992)
Le théâtre de Gérard Philipe,
huile sur toile, 1975
Face à l’œuvre :
Réfléchir autour du labyrinthe, des transparences, du dynamisme, du rythme des verticales et
des horizontales, du mouvement, de la calligraphie, des mailles, des fils, des traces, des
sillages, de la palette de couleurs restreintes. L’œuvre est à l’opposé de l’art gestuel : on
ressent la lente genèse d’une vision éclatée en multiples facettes.
L’artiste est fascinée par l’architecture.
Qu’est-ce qui peut te faire penser à un théâtre ?
La scène : le regard nous y conduit à travers un ensemble de lignes construites créant la
perspective. Le proche et le lointain : rappel de l’espace d’une salle de théâtre dont la paroi
verticale clôt la peinture et la scène en même temps.
Parviens-tu à « entrer » dans la toile ? Comment ?
Les fils tissés du spectateur à la « scène » permettent « d’entrer » dans la toile.
Décris les gestes du peintre, les lignes.
Quelles sont les couleurs utilisées ? Comment fait le peintre pour créer une certaine
profondeur ? Uniquement à partir de blancs et de bleus ?
La dominante de couleur est bleue : bleu outremer, mais aussi des dégradés de bleu.
De près, on voit de nombreuses tâches de couleurs (violet, vert, rouge, bordeau) qui ponctuent
les croisements de lignes. Le dessin (les lignes) jouxte les aplats colorés peints. Deux
perceptions sont distinctes : la profondeur et la surface plane.
À l’œuvre :
Dessine l’espace de ta classe au crayon de papier sans lever la pointe, en appuyant plus ou
moins pour signaler les objets, les coins, les figures.
Apporte de la couleur à certaines surfaces.