Je dis oui au parapente a3
Transcription
Je dis oui au parapente a3
« Je dis oui au parapente » C'était un après-midi ensoleillé en Auvergne. Au sommet du Puy de Dôme, je contemplais ce qui était il y a des millions d'années un paysage de feu et de cendres, de volcans terrifiants. Ils n'ont pas disparu, mais se sont érodés ; désormais les chênes et les pelouses subalpines ont recouvert les sols. Je marchais, passant devant le temple gallo-romain, quand en levant les yeux, je les vis. Une quinzaine de parapentes virevoltaient au dessus de moi, de toutes les couleurs, ils contrastaient avec le ciel bleu. Un moniteur était sur le départ, proposant à qui le voulait de s'envoler avec lui. Sautant sur l'occasion je me suis proposé. Quelques minutes suffirent pour enfiler l'équipement. Marc, le moniteur s'attacha à moi, puis étendit la voile de tout son long, veillant à ce que les fils la retenant ne s’emmêlent pas. Le vent gonflait la voile, Marc me demanda de faire quelques pas rapides en avant et la voile se leva nous emportant vers les hauteurs. Le parapente s'élevait en suivant les courants d'air chaud, les touristes qui se promenaient sur la montagne se rapetissaient de plus en plus et finirent par ne ressembler qu'à des petits points. Étonnamment, il n'y avait aucun bruit, je sentais une douce brise me caresser le visage et je pouvais voir au pied du Puy de Dôme, Clermont-Ferrand dans son ensemble. Cela semblait si petit, c'était surréaliste. Assis dans l'équipement je savourais pleinement ce calme, cette vue et cette chaleur. Je flottais dans les airs, le vide en dessous de moi, à plusieurs centaines de mètres d'altitude et mon esprit était totalement libre, la magie opérait. Les virages se succédaient, les uns après les autres, emmenant le parapente encore plus haut. Au dessus du pylône TDF du Puy de Dôme j’aperçus un faucon, qui comme nous suivait les courants d'air chaud, j'enviais sa liberté. En dessous, je revoyais les immenses forêts ainsi que les prés qui recouvraient les volcans endormis, j'appréciais encore plus cette vue. En redescendant petit à petit je sentis l'air chaud des voitures sur un parking, où le soleil se réfléchissait. Marc utilisa donc cet air pour reprendre un peu de hauteur avant d'amorcer la descente finale. Le sol se rapprochait doucement, nous nous dirigions vers un vaste champ pour atterrir, où d'autres parapentistes repliaient leurs voiles. Marc me donna quelques instructions pour l'atterrissage. Plus on descendait, plus j'appréhendais le choc lorsque je serais au sol. Finalement cela s'avéra très facile ; dès que mes pieds frôlèrent la terre, il n'a fallu qu'une dizaine de mètres pour nous arrêter. C'était terminé, mais les sensations que j'ai pu éprouver durant cette descente resteront gravés. La première pensée qui me vint à l'esprit était « quand est-ce que j'y retourne ? », puis je me dis que finalement l'homme n'était rien face à l'immensité et la beauté de la nature.