Sacrement de la Réconciliation (du Pardon)
Transcription
Sacrement de la Réconciliation (du Pardon)
Sacrement de la Réconciliation Le conte de la corde Un jour, un sage raconta cette histoire à deux enfants qui venaient de se disputer. Il commença par leur donner un morceau de corde aux mille couleurs flamboyantes. Chacun tenait un bout de la corde. Le sage arriva avec ses ciseaux et coupa la corde. Les enfants furent étonnés et demandèrent au sage pourquoi il avait coupé une si belle corde. - « C’est ce que vous venez de faire en vous disputant, dit le sage. Vous vous êtes séparés, coupés l’un de l’autre, isolés. Vous avez rompu la corde qui vous reliait l’un à l’autre. Comprenez-vous maintenant ? » - « Oui, répondirent-ils. Mais nous venons de nous demander pardon. » - « Alors, c’est différent, dit le sage. Reprenez votre corde et faites un nœud, puis tenez-la à chaque bout. Que constatez-vous ? » - « Que nous sommes reliés. » - « Oui, bien sûr. Mais encore ? Est-ce la même corde ? » - « Oui, mais elle est plus courte et nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre. A cause du nœud, nous sommes plus proches l’un de l’autre. » « Bravo, dit le sage. Vous avez tout compris. Voilà ce que fait le pardon. » Si le baptême donne accès à la nouvelle alliance scellée par le Christ, nous faisons l’expérience que le mal continue à nous atteindre. Saint-Paul l’a bien précisé dans sa lettre aux Romains : « je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas ». Conscient de ses fautes mais aussi que « Dieu est plus grand que notre cœur » (1 Jn 3, 20), le chrétien cherche à retrouver la relation d’alliance avec Dieu : tu reconnais l’amour de Dieu et tu lui demandes pardon pour le péché qui t’éloigne de Lui et des autres. Tu t’engages sur un chemin de conversion pour suivre en vérité la vie nouvelle que tu as reçue au baptême. Une relation nouvelle se noue entre Dieu et toi, mais aussi entre toi et tes frères puisque l’unité de la communauté n’est plus atteinte par le péché. 4 ETAPES : 1. s’accueillir mutuellement, accueillir chacun comme le Christ a accueilli les pécheurs. 2. Ecouter la parole de Dieu. Laisser la Parole nous annoncer la bonne nouvelle de la réconciliation qui est aussi invitation à la conversion : Ez 18, 20-32 ; Psaume 50 ; Matthieu 18, 21-35 ; Jean 4 ; Ep 2, 4-10. 3. Confesser l’amour de Dieu en même temps que notre péché. Confesser en même temps la foi, ses péchés et son action de grâce. La confession ne saurait se réduire à la seule accusation des péchés. Ensemble, le pénitent et le prêtre confessent l’amour de Dieu à l’œuvre en ceux qui reviennent vers Lui. 4. Accueillir le pardon de Dieu pour en être témoin. Dans cet acte sont engagés le ministre qui donne l’absolution et le pénitent qui manifestera dans sa vie les fruits de pardon. Avant l’envoi le célébrant invite à l’action de grâce pour l’œuvre de réconciliation accomplie par Dieu. LE PARDON DANS LA BIBLE Les textes de la Bible nous présentent un Dieu qui nous invite à aimer comme Il nous aime, à pardonner comme Il nous pardonne. À lire : la parabole du serviteur impitoyable (Mt 18, 21-35) Joseph et ses frères (Gn 50) le père et ses deux fils (Lc 15) À méditer : - Aimez vos ennemis (Mt 5, 43-48) - jusqu’à soixante dix fois sept fois. (Mt 18, 21-22) - Dieu qui pardonne, tendre et miséricordieux(Ne 9, 17) - pardonnez et votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi vos fautes. (Mc 11, 25) - Aimez vos ennemis (Lc 6, 27-31) - Ne rendez point mal pour mal (1 P 3, 9) - vous pardonnant mutuellement, comme Dieu aussi vous a pardonné dans le Christ. (Ep 4, 32) - Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. (Rm 12, 20-21) POURQUOI UN PRETRE ? NE PEUT-ON PAS D E M A N D E R DIRECTEMENT PARDON A DIEU ? Le fait d’exprimer par des mots ce que l’on reconnait comme une faute permet de prendre de la distance vis-àvis de la faute commise. Elle n’est plus en moi mais devant moi, elle peut être qualifiée par mon interlocuteur ce qui m’ouvre un espace de réconciliation et de réparation. Le prêtre donne « figure » à la présence de Dieu. Il a pour mission de redire, au-delà de la faute commise : « tu es toujours mon enfant bien-aimé », ce que nul ne peut se dire à soi-même. DES GESTES QUI METTENT EN ROUTE La chaîne du pardon On est en cercle et on tient tous une ficelle. Avec des ciseaux, on coupe la ficelle entre nous : cela symbolise une dispute. On fait un nœud entre chacun : c’est le pardon. Une fois tous les nœuds faits, on est obligés de se rapprocher car la ficelle est plus courte : se pardonner, ça nous rapproche. Cheminement possible : •Quelle souffrance, quel pardon représente ce morceau de ficelle ? •Renouer, c’est demander pardon à l’autre, c’est accepter le pardon de l’autre sur ma souffrance. Les cailloux Chacun inscrit sur un caillou ce qui est important pour lui dans sa vie ou ce qui est difficile dans sa vie… On dépose ces cailloux devant la croix par exemple… ou une icône,… Cheminement possible : •Confier à Dieu chaque intention en prenant un temps de silence entre chacune. Brûler un papier On symbolise la fin des rancœurs en les écrivant sur un papier qu’on jette ensuite dans le feu. Sur ce point attention à ce que l'animateur propose de brûler : il est difficile de faire brûler des intentions de prières par exemples. A contrario, brûler des mots représentant les difficultés peut être significatif... Cheminement possible : •Prier pour chaque rancœur qui est exprimé à haute voix au moment de brûler le papier. Mot caché On écrit un mot à la colle sur un papier. On place le papier par terre, puis chacun vient jeter une poignée de terre dessus. En reprenant le papier apparaît un mot en question. Cheminement possible : •Qu’est ce que nous venons déposer, en relation avec le mot écrit •Chacun exprime ce qu’il vient déposer, en priant ou à haute voix. quelques ressources : Audace, CRER ; 2000 ; pp. 170-171 Effatha ;livret diocésain ; 2013 ; p 50 Ose - Carnet Spi ; CRER ; 2013 ; pp. 168-175 Réconciliation, Itinéraires pour l’adolescence ; CRER ; 2007