le parlement europeen the european parlement il parlamento europeo

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le parlement europeen the european parlement il parlamento europeo
LE PARLEMENT
EUROPEEN
THE EUROPEAN
PARLEMENT
IL PARLAMENTO
EUROPEO
STRASBOURG
AS.ARCHITECTURE-STUDIO_1999_2009
LIONEL BLAISSE
AVANT-PROPOS
Le 5 mai 1949, dix pays européens créaient par le traité de Londres le Conseil de l’Europe avec
pour objectif d’y sauvegarder et promouvoir les droits de l’homme, la démocratie et l’état de
droit. Sur proposition de Lord Ernest Bevin – ministre des Affaires étrangères du Royaume Uni –,
Strasbourg était retenue pour en être son siège : « cette grande cité qui avait été le témoin de
la stupidité du genre humain est appelée à devenir un symbole de l’unité de l’Europe, le lieu
qui convenait pour développer ce grand effort dans une atmosphère de bonne volonté et non
de domination ».
Le 1er janvier 1958 entrait en vigueur la Communauté économique européenne instituée par le
traité de Rome signé en mars de l’année précédente par l’Allemagne, la Belgique, la France,
l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Siégeant pour la première fois trois mois plus tard à Strasbourg, son assemblée parlementaire n’acquit son appellation actuelle de Parlement européen
qu’en 1962 et ne fut élue au suffrage universel qu’à partir de 1979 au sein des neuf pays membres, le Danemark, l’Irlande et le Royaume Uni s’y étant joints en 1973. Ses douze sessions annuelles se tenaient – en alternance avec les quatre du Conseil de l’Europe – dans le nouveau
Palais de l’Europe construit deux ans plus tôt par Henry Bernard dans la capitale alsacienne.
Après l’adhésion de la Grèce en 1981 suivie en 1986 par l’Espagne et le Portugal, l’Europe des
Douze pressentit avec la chute du Mur de Berlin fin 1989 l’imminence de son massif élargissement qu’elle anticipa en commandant un siège strasbourgeois qui lui serait propre et où se
dérouleraient les douze séances plénières, tandis que Bruxelles hébergerait ses commissions
parlementaires et Luxembourg son secrétariat général tel que l’acta définitivement le sommet
d’Edimbourg de 1992.
Dès 1990, la ville lançait un concours international d’architecture sur un terrain lui appartenant
dans le quartier des institutions européennes juste en face du Palais de l’Europe et de la future
Cour européenne des Droits de l’Homme dessinée par Richard Rogers.
Désignée lauréate au printemps suivant, l’agence française AS.Architecture-Studio va consacrer huit années durant beaucoup d’énergie pour mener à bien le plus grand chantier d’Europe. Après 1188 jours de travaux, ses 220 000 m2 sont enfin livrés en janvier 1999 pour y accueillir
six mois plus tard la session inaugurale de la nouvelle assemblée – représentant depuis 1995
quinze états – aux pouvoirs législatifs élargis puisque détenant désormais la codécision à égalité
avec le conseil des ministres.
À l’issue de deux mandatures quinquennales ayant vu l’Union européenne s’agrandir à vingtsept membres, le Parlement européen fête donc en 2009 le dixième anniversaire de son siège
coïncidant avec le renouvellement de son assemblée.
À cette occasion, ses concepteurs d’AS.Architecture-Studio ont souhaité revenir sur la destinée
architecturale, urbaine, paysagère, régionale et politique de cette prestigieuse institution internationale au travers de ce livre quelque peu inhabituel. En effet, si tout bâtiment emblématique se retrouve sous les feux des projecteurs des médias lors de son inauguration, il est rare qu’il
suscite encore leur intérêt a posteriori bien que l’architecture soit par essence durable.
Pour ce faire, l’auteur invite le lecteur à l’accompagner dans son voyage sur place – aux allures
de didactique périple architectural – pour assister à la session de novembre 2008 et redécouvrir
les multiples facettes de l’édifice que restitue la chambre noire du photographe Georges Fessy
JERZY BUZEK
PRESIDENT DU PARLEMENT EUROPEEN
ROLAND RIES
MAIRE DE STRASBOURG
PREFACE
Entre le début de la construction du bâtiment « Louise-Weiss » dans les années 90, après la tombée du Rideau de fer, et son achèvement il y a 10 ans, nous avons créé les conditions nécessaires à l’intégration des États d’Europe centrale et d’Europe de l’Est dans l’Union
Européenne. Il fallait désormais tenir la promesse de la paix, de la stabilité, de la prospérité et
du progrès pour toutes les nations européennes, comme l’avaient fait précédemment les pays
libres de notre continent pour les nations voisines. En tant que président du Parlement européen
élu par les députés de 27 États membres, et en tant que maire de la ville qui symbolise la réconciliation franco-allemande et accueille les représentants d’une Europe élargie, nous sommes
particulièrement heureux de constater que l’Europe peut aujourd’hui être unie de façon démocratique et libre. Jean Monnet, un des fondateurs de la Communauté, l’a déjà dit, il ne s’agit
pas seulement de coaliser des États, mais plutôt des hommes. Le Parlement européen doit en
être la meilleure expression. La démocratie circule en son sein : les opinions de plus de 160 partis
nationaux s’affrontent vivement dans 23 langues différentes comme dans aucun autre parlement au monde, et sept groupes parlementaires essaient de rassembler la diversité. Même en
appartenant à une opinion minoritaire dans un État membre, on peut se trouver à Strasbourg
dans un parti majoritaire, et inversement. Les débats ne sont pas figés dans des traditions gouvernementales, avec des oppositions prévisibles. Les minorités se constituent après des faits,
dans des constellations variées dépassant les frontières des groupes parlementaires. Le Parlement ne sera influent et compétent dans la structure institutionnelle de l‘Union européenne que
si ses membres s’entendent au sein d’une majorité absolue et s’ils font valoir le point vue de la
représentation populaire aux membres des gouvernements du Conseil. Dans la majorité des
cas, le Parlement européen décide à égalité avec le Conseil, ce qui devrait presque toujours
être le cas avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Le Parlement européen est un lieu
dédié aux représentants du peuple mais également ouvert aux visiteurs, où la démocratie s’exprime. Lorsque la ville de Strasbourg et le Parlement ont, ensemble, édifié ce bâtiment, notre
exigence était donc qu’il symbolise l’ouverture et la transparence permettant aux citoyennes
et aux citoyens de rencontrer leurs représentants politiques, et ce de multiples façons : suivre
une séance plénière dans la tribune des visiteurs, s’entretenir personnellement avec un député
dans son bureau, ou encore dialoguer avec nous au sein d’un groupe de visiteurs. Nous voulons
dire aux citoyennes et aux citoyens : venez à Strasbourg et regardez travailler vos élus dans le
bâtiment « Louise-Weiss ». Le Parlement européen est la plus grande assemblée parlementaire
élue au suffrage universel direct du monde. C’est ici que bat le cœur d’une Europe démocratique, plus proche des citoyens.
Ce Parlement est le vôtre. Constituez-vous votre propre opinion sur notre politique et faites entendre votre voix.
HISTORIQUE
STRASBOURG : CAPITALE PARLEMENTAIRE DE L’EUROPE
En 1958, l’Assemblée parlementaire européenne fixe son siège provisoire à Strasbourg. Les élus,
aujourd’hui au nombre de 629, travaillent dans des bureaux et des salles de réunion loués à la
ville, et tiennent leurs séances plénières dans l’hémicycle du Conseil de l’Europe. Le maire de la
ville, Madame Catherine Trautmann, affirme sa volonté de construire un bâtiment permettant
aux Eurodéputés de posséder leur propre hémicycle. Jusqu’à présent, le Parlement n’est que
«sous-locataire» du Conseil de l’Europe. Celui-ci s’élargissant (s’y adjoignent la Russie, ...), le
Conseil souhaite récupérer ses locaux. Au souhait de promouvoir Strasbourg au rang de capitale européenne s’adjoint la nécessité de construire un bâtiment qui puisse accueillir l’activité
parlementaire et la représenter, symboliquement, à hauteur de sa mission. En 1990, Catherine
Trautmann décide donc de lancer officiellement un concours international d’architecture, pour
la construction d’un hémicycle destiné au Parlement Européen, sur un terrain appartenant à
la ville. Le choix du site correspond bien à l’idée d’une multi appartenance : les Vosges visibles d’un côté, la Forêt Noire de l’autre, au croisement du canal de la Marne-au-Rhin, et de la
rivière l’Ill. Sur une centaine de dossiers présentés, quatre agences sont retenues: Spadolini en
Italie, Powell-Moya en Angleterre, Jourda-Perraudin et Architecture Studio Europe en France.
Les équipes présentent leur projet pour le bâtiment du Parlement au printemps 1991. Le projet
du groupe Architecture Studio Europe est lauréat du concours, à l’unanimité. Le 12 décembre
1992, le sommet d’Edimbourg confirme le choix de Strasbourg comme capitale parlementaire
de l’Europe. La Sers, dont Madame Trautmann est la présidente, prend le relais de la ville et
devient maître d’ouvrage.
CONCEPT
L’EUROPE : ENJEU DU PROJET
Construire un bâtiment pour l’Europe représente la plus haute exigence. Il s’agit d’incarner
l’idée de la démocratie en mouvement, de l’Europe en devenir, de la liberté, de la paix, d’un
pouvoir fort mais délibératif, de concevoir une architecture capable de transmettre concrètement ces valeurs. Comment construire 220 000 m2 qui traduisent l’ouverture, le dialogue, le
débat, donc un esprit essentiellement dialectique, et échapper à une architecture qui encourt
le risque de la totalitarité par sa seule échelle?
CONCEPTION
LE SITE
Au Nord Est du centre historique de Strasbourg, le cours d’eau l’Ill rejoint le canal qui relie la
Marne-au-Rhin. Sur une berge de 360 mètres de long, la rive accomplit sereinement sa courbe
parfaite, face aux bâtiments du Conseil de l’Europe, tandis qu’à l’ouest, une ville jardin des
années 20 aligne la géométrie régulière de petites maisons individuelles, identiques et belles,
entourées d’arbres. Au loin : la flèche de la cathédrale de Strasbourg.
L’arc, le dôme et la tour : trois grandes figures architecturales en réponse au programme Sur les
4,5 hectares de terrain consacrés à la construction, le projet d’architecture exprime d’emblée
le choix de saturer presque entièrement la parcelle : la dialectique entre espace intérieur et
extérieur, entre plein et vide se jouera dans une autre dimension. C’est ainsi que le bâtiment
se décompose en trois grandes figures imbriquées: l’arc, le dôme, la tour. Ces trois éléments-
signaux dont le volume général est à l’échelle urbaine, déploient structurellement les quatre
fonctions majeures du programme.
L’hémicycle, seul «monolythe» du projet, correspond à la première fonction, la principale et la
plus emblématique : la délibération. Sa coque de bois s’arrondit en dôme au dessus du toit en
pente de la partie du bâtiment qui épouse et révèle, en figure de proue, le contour de la rive.
L’hémicycle, comme une météorite suspendue dans sa course, semble serti dans les successions de trames transparentes de l’arc où sont distribués les espaces de réunions, de rencontres et les auditoriums qui correspondent à l’activité d’une session. La tour, elle, abrite les 1133
bureaux des parlementaires. Mais les quatre «circuits» - partie privée du travail des parlementaires, partie publique au coeur de l’hémicycle, espace dévolu à la presse, et infrastructure
de restauration - ne peuvent précisément être localisés par l’une ou l’autre figure puisque sans
jamais se heurter, ces quatre parcours aux accès séparés, aux fonctions précisément définies,
s’imbriquent et se croisent sans cesse, dans un système à la fois complexe et fluide de circulation. Une dernière figure, en creux, et qui n’était pas présente dans le programme, est devenue
l’un des éléments fondateurs du projet. Une agora, une place monumentale pour la ville, située
à l’intérieur de la tour évidée, crée une réplique spatiale et symbolique de l’hémicycle, permet
de lui faire écho et de représenter la dimension publique.
Enfin, un axe légèrement incurvé traverse l’ensemble du bâtiment, depuis le grand parvis situé
au seuil de la tour, jusqu’à l’édifice créé de l’autre côté de l’Ill (afin d’établir la liaison avec
l’immeuble de bureaux qu’occupent les fonctionnaires du Parlement). Cet axe, dont la courbe
imperceptible parcourt comme une épine dorsale tous les espaces successifs du bâtiment,
offrant une sorte de promenade aux multiples points de vue et perspectives, est matérialisé par
une passerelle suspendue au dessus de l’eau, qui relie visuellement le Parlement à l’extérieur,
au site, à la ville, et qui marque le «piano nobile» de l’ensemble, le plan de référence.
UN BÂTIMENT A DOUBLE LECTURE
Vu de l’extérieur, le bâtiment est donc immédiatement lisible, repérable: arc, tour, dôme, et
«cordon ombilical» au dessus de la rivière, presque signalétique, logotypique, comme un dessin,
une image d’autant plus mémorisable qu’elle est sans référent, et pourtant objet non autonome, relié morphologiquement au site, contextuel.
Sous cette savante apparence de simplicité, le bâtiment recèle ensuite la complexité inhérente
à son échelle, mais aussi à la volonté de créer une architecture qui mette en place des systèmes de relations ouverts, une architecture qui serait à l’image de la démocratie, une et composite, en devenir et vivante.
UN BATIMENT CLASSIQUE ET BAROQUE : le cercle et l’ellipse.
Représenter la démocratie...
Deux grandes figures géométriques président à l’élaboration de cet ensemble dont l’échelle
est presque celle d’une ville. Entièrement conçu autour du cercle qui contient l’ellipse - c’est la
tour - et de l’ellipse qui contient un cercle - c’est l’hémicycle - le projet, comme architecture et
comme allégorie, tient presque essentiellement à cette dialectique entre une référence classique et une référence baroque. L’enjeu symbolique initial de représenter la démocratie trouve
son expression dans cette tension entre le cercle et l’ellipse, dans leur dialogue, dans leur
confrontation et leur alliance. Ce choix, qui enracine le bâtiment dans une double filiation historique, en est aussi la combinatoire. Il en renouvelle le vocabulaire tout en s’y référant à l’instar
d’une citation, situant ainsi le projet à l’interface de son ancrage dans la culture européenne,
et de son ouverture à la modernité, à l’avenir.
DIALECTIQUE DU CERCLE ET DE L’ELLIPSE
D’un côté le cercle, forme parfaite, pleine et fermée, à un seul centre, autonome, cosmogonique, qui est aussi dôme si l’on s’en réfère à Boullée, est à la fois utopique et total. De l’autre,
l’ellipse, à foyers multiples, dont le sens étymologique (elleipsis) est métaphorique du manque,
dont l’image dans le ciel est celle non plus d’un astre mais de son parcours, est une forme qui
élabore donc, en l’acceptant, la dimension du vide, et la multiplicité dynamique, le glissement,
l’anamorphose. Mais la combinaison des deux figures, à l’instar d’une formule mathématique,
ouvre une infinité d’hypothèses spatiales et dans le même temps affranchit l’architecture de
son lien à l’une et à l’autre, comme elle libère la dimension du mouvement. A travers ce parti
pris, l’architecture devient multicentrique, met en place un gigantesque mécanisme ouvert,
semblable à un kaléidoscope où chaque pas franchi modifie la vision et transforme la perception.
COMPOSITION ET STRUCTURE
Une composition en kaléidoscope La sphère de bois (allongée), est mystérieuse et opaque. La
tour de verre et de grès, d’apparence dense, se révèle inachevée, ménageant des hauteurs
inégales entre les portées de ses voiles métalliques, et réservant la surprise de la place publique
en ellipse (70 mètres sur son axe le plus long) qu’elle recèle en creux. Ici, depuis l’agora, s’ouvre
sur toute la hauteur de la tour une faille en perspective, qui traverse l’épaisseur du bâtiment
comme une fine meurtrière, cadrant la vue sur la cathédrale en grès rose des Vosges, échappée visuelle imprévisible sur la ville. Comme en contrepoint, de l’autre côté, à la tangente de
l’hémicycle et de l’arc, un rectangle de verre rompt la continuité visuellement hermétique de
la salle de délibération, ouvrant soudain une perspective sur l’eau, comme un tableau où l’eau
devient abstraite.
L’arc de verre, en regard de la tour qu’il cerne pour moitié, et de l’hémicycle qu’il contient,
semble paradoxalement insaisissable. Les images de la tour et de la sphère entrent en contraste avec l’arc, qui devient écho d’espace, propagation de plans, de transparences, immatérialité visuelle. Sa double façade de verre (thermique) repose sur une structure en acier, ellemême décomposée dans ses horizontales par les lignes courbes des caillebotis ajourés disposés
en redan. Ce n’est donc pas une surface, mais de multiples parois plus ou moins envahies de
vides ou de transparences qui composent le dessin de l’arc en une succession de plans. A
l’intérieur, la logique de cette transparence orchestrée géométriquement par la rencontre
ou l’éloignement du cercle et de l’ellipse, et par les différents axes, crée un effet de renouvellement constant du paysage, cadrant dans le mouvement des tableaux sur la ville, l’eau, le
ciel, qui se font, se défont et se recomposent au rythme du déplacement dans l’espace. Le
toit de l’arc, pente suspendue en plein ciel, dont la modénature (vêture) métallique régulière
est interrompue par l’immersion inachevée de la sphère (elliptique), et par la brèche de verre
qui signale comme un collage le dessin de la rue principale à l’intérieur, est visible diversement
depuis la tour ou depuis la ville, semblable à une «cinquième façade».
A l’intérieur, la grande rue, (200 mètres de longueur, 26 mètres de hauteur, 9,60 de largeur),
faille inaccessible, elle aussi tableau projeté au sol, est tapissée de dalles de schiste noir cassées inégalement, et tramée de lianes grimpantes, arrosées et éclairées par des câbles à fibres
optiques tendus sur toute la hauteur. A chaque niveau, des passerelles arquées enjambent le
vide plus ou moins vertigineux de cette rue principale. Deux rues perpendiculaires croisent la
première, tandis que l’axe du bâtiment distribue tout au long du parcours les infléchissements
de sa courbe. Plantés en plein ciel sur les terrasses en escalier des arbres, les charmes et la
végétation accompagnent la volute de la tour et contribuent à effacer sur sa ligne de crête la
précision de ses traits géométriques, à l’inachever de contours aléatoires. Loin en contrebas, les
tilleuls en espalier reprennent au contraire la ligne minérale d’un sol de pierre grise et d’un mur
rouge qu’ils longent. Autour de l’arc, entre la façade de verre et l’eau, des cerisiers du Japon
ponctuent la promenade qui suit la boucle de la rivière.
UNE STRUCTURE DE MAILLES ET DE TRAMES
Un système de trames traité différemment suivant les figures structure l’ensemble du bâtiment.
Sur le thème emblématique de la colonne, du poteau, qui pose le problème classique de la
relation de la structure aux voiles de surface - articulations avec les poutres, les sols, les murs, les
plafonds - le projet met en scène un poteau circulaire dont les axes sont évidés. Cruciforme à
contrario, il structure la figure de l’arc en un maillage régulier de 9m60 x 9m60, parfois sous la
forme d’une haute colonne, épure de 50 mètres de hauteur, parfois sous la forme d’un quart
de cercle de hauteur variable, lorsqu’il marque la croisée des murs perpendiculaires. Ce maillage se modifie à la rencontre de la double façade transparente de l’arc, soutenue par une
structure-échelle qui supporte la trame en tubes d’acier soudés et modules de verre de la paroi
extérieure. La tour, du côté extérieur, circulaire, est structurée par des rayons calculés sur le centre, qui apparaissent en un éventail d’immenses voiles de béton, en une succession de plans
tournants. Du côté de l’ellipse, la structure rayonnante est calculée sur le double foyer de la
géométrie. L’imbrication des deux figures recèle de part et d’autre de l’ellipse deux croissants
qui structurent la tour et qui contiennent les escaliers, les ascenseurs, les gaines techniques.
L’HEMICYCLE
L’ellipse en miroir
A l’ellipse de l’hémicycle répond l’ellipse de l’agora. De dimensions équivalentes, les deux ellipses sont mises en tension avec un cercle, mais dans l’hémicycle, l’ellipse abrite le cercle, inscrit
par le dispositif des gradins concentriques, tandis que dans la tour, c’est le cercle qui cache et
enveloppe l’ellipse. De l’ellipse ainsi inversement dédoublée, propagée, d’abord par le cercle,
puis par la relation entre le plein étanche de l’hémicycle auquel répond l’espace ouvert de la
place, naît comme une mise en abîme du lieu du pouvoir. L’hémicycle n’est pas ontologique.
La configuration des espaces peut laisser penser que l’agora a rêvé l’hémicycle, qui en est
l’idéalisation, la projection, le reflet, le miroir, comme symétriquement, l’hémicycle est le lieu où
l’agora devient concrète, polémique et politique.
L’INTERIEUR DE L’HEMICYCLE
Cette salle, avec 750 places en gradin pour les députés, et 750 places en balcon pour les visiteurs, est la plus grande d’Europe. Son échelle est à la mesure maximum de sa fonction d’assemblée. Coque tapissée de lumière sans ombre (filtrée par des lames de verre), et éclairée
au plafond par des vagues constellées de points lumineux, l’hémicycle parvient à restituer la
perception de l’échelle humaine par un jeu de proportions très précisément étudié : pente des
gradins, proximité du plafond dont la profondeur est mise en exergue par le mouvement des
vagues lumineuses, et jeu de l’ellipse.
L’ECHELLE : UNE ILLUSION MATHEMATIQUE
Deux cent mille mètres carrés répartis sur les dix-huit niveaux d’un bâtiment dont la hauteur de
soixante mètres est mesurée sur le balcon de la cathédrale positionne d’emblée le bâtiment
comme une macro-architecture. Mais si le bâtiment se donne à lire de l’extérieur comme un
objet unitaire, il déploie et décompose à l’intérieur, dans un mouvement de retournement, tout
l’éventail des plans, mesures, perspectives, propres aux deux échelles, urbaine et humaine. Si
les architectes ont énoncé la question de l’échelle comme l’une des principales difficultés du
projet, mais aussi comme son plus bel enjeu, c’est que le «format» de l’architecture ne devait
à aucun prix se résoudre dans une réponse monolithique, autoritaire. Dans cette tension, à la
limite extrême entre bâtiment et ville, la mise en place d’une succession d’échelles intermédiaires, ouvertes les unes sur les autres, en relation, polymorphes, permet d’instaurer des passages
constants d’une dimension à l’autre. Tous les seuils sont des propositions, des hypothèses vers
différents parcours. Le jeu des horizontales (droites et courbes) et des verticales (alternativement rythmées par des pleins et des vides suivant les niveaux et les emplacements), avec leur
logique propre et leurs combinatoires, produisent, au delà de la mathématique précise des
mesures, le «désordre» nécessaire à la dimension de la ville, avec ses ruptures d’échelle, ses
accumulations, ses surprises, ses points de vue, ses espaces de retrait et ses moments de spectacle. Dans la variété des rapports d’échelle s’organise le jeu d’une architecture décomposée,
recomposée, discontinue, qui met savamment en place ses éléments de perte de références,
perte d’échelle, illusions, reflets, effets optiques, tout en instaurant un repérage rigoureux. Les
trames, grille de lecture des lieux, le code des couleurs - bleue du côté de l’eau, rouge du côté
de la tour -, le très léger infléchissement des axes, la multiplication des plans, la matérialisation
structurelle des lignes de fuite, permettent de savoir à tout moment où l’on est. Les espaces se
repèrent parce qu’ils constituent une syntaxe de configurations différentes, et dans le même
temps, créent une topographie imaginaire du bâtiment. La question de l’échelle se résout
ainsi dans l’élaboration d’une architecture paradoxale, dont la complexité se déploie à la fois
comme une science exacte et comme un récit.
LA DIMENSION PUBLIQUE : LE SPECTACLE
Au delà de sa fonction première, le Parlement incarne un symbole fort, attirant un grand nombre de touristes, de «spectateurs» venus, eux aussi, de toute l’Europe. Dans la représentation de
cette dimension publique, l’agora, les parcours et les lieux prévus pour les visiteurs, sont l’équivalent d’un «premier rang» au théâtre. Mais le Parlement, «chambre d’écho» de l’Europe, intègre aussi dans sa conception sa mise en image par retransmission sur les chaînes européennes
et mondiales. La décomposition des espaces en plans successifs, construits ou virtuels, va dans
le sens de cette transposition qui, comme en photographie, passe de trois à deux dimensions.
L’architecture joue avec cette dimension publique et cette mise en spectacle dans sa scénographie. Par un jeu classique de proportions, le parvis, planté de hauts mâts où sont hissés les
drapeaux aux couleurs des pays membres, et l’entrée de la tour, ménagent un effet de surprise,
dramatisent l’arrivée sur l’espace démesuré de l’agora. De la même manière, symétriquement,
les sas d’accès à l’hémicycle sont d’échelle réduite, découvrant théâtralement l’ampleur de
l’ellipse, presque sans échelle, à la fois gigantesque et intime. A l’échelle de la ville, comme
une connivence futuriste entre l’activité parlementaire et les habitants, un dispositif lumineux
de fibres optiques est installé en constellation sur le dôme de l’hémicycle et clignote plus ou
moins intensément en fonction du niveau sonore des débats. LA PRODUCTION DU BATIMENT
Pour Architecture Studio Europe, la construction du Parlement a été l’occasion d’expérimenter
et de mettre au point de nouvelles méthodes de travail liées au développement des technologies informatiques, qui modifient profondément la production industrielle et donc les possibilités
formelles. L’aspect le plus marquant de cette évolution est la capacité de l’objet industriel à
intégrer des caractéristiques uniques. La production industrielle rompt ainsi avec ce qui faisait
sa définition: objet répétitif, identique, normatif, et de grande série. Paradoxalement, plus la
définition technologique est grande, plus elle laisse de place à une reprise en compte de la
main, ouvrant la voie à une industrie capable de réintégrer les qualités propres à l’artisanat.
Numérotés, les éléments de verre de la façade en arc sont dissemblables les uns des autres,
leur mesure variant à chaque intersection de la géométrie orthogonale propre à la structure du
bâtiment et de la courbe qui l’entoure. Cette nomenclature, rendue possible par l’informatique, permet de nouvelles interprétations techniques qui influent sur la conception, élargissent le
vocabulaire et modifient l’esthétique de l’architecture. Pour Architecture Studio Europe, cette
évolution marque un tournant décisif dans la conception de l’architecture, mais constitue aussi
un mouvement de société plus vaste, où les différences, la diversité des formes, la possibilité de
personnaliser les objets, va dans le sens d’une culture plus ouverte, peut-être plus humaniste,
qui réapprivoise les savoirs de la main tout en utilisant l’outil de plus en plus sophistiqué qu’est
l’informatique.
Intervenants :
MAITRISE D’OUVRAGE : S.E.R.S
MAITRISE D’OEUVRE :
ARCHITECTES :
Architecture Studio Europe, Martin Robain, Rodo Tisnado
Jean-François Bonne, Alain Bretagnolle
René-Henri Arnaud, Laurent-Marc Fischer et Gaston Valente
Mobilier hémicycle : Avant-Travaux
Mobilier bureaux : Architecture Studio
Cuisiniste : Arwytec
Audiovisuel : Coment
Façadier : Ceef
Eclairagiste : L’Observatoire 1
Paysagiste : Desvignes & Dalnoky (conception), Françoise Arnaud (réalisation)
Acoustique : Avls Sécurité : Casso & Cie
BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES : Sogelerg Ote Serue Etf
COORDINATION-PILOTAGE : Gpci
Chiffres : CHIFREES
Pour l’ensemble du bâtiment :
surface terrain 45 000 m2
surface totale bâtiment 220 000 m2
nombre de niveaux en surface 17
surface Forum 2050 m2
dimension ellipse L=62 m, l=42 m
dimension tour Diam : 100, haut .: 60 m
nombre de bureaux réservés aux députés 665 en 1989, 733 en 2009
nombre de bureaux réservés administratifs 468
nombre de bureaux total 1133
Hémicycle :
dimension extérieur hémicycle 74 x 60 m / h = 43 m
nature bois hémicycle int : chêne / ext : cèdre
dimension intérieur hémicycle 56 x 44 m / h = 15 m
nombre de sièges hémicycle 750
nombre de cabines de traduction hémicycle 15
nombre de places pour le public hémicycle 628
dimension rue principale 190 x 9,6 m / h = 26 m
dimension rues latérales 40 x 9,6 m / h = 35 m
dimension façade verre (celle longeant l’Ill et le canal) 13 000 m2
surface toit 14 650 m2
nombre de salles de réunion : 29 d’une capacité totale de 2690 personnes
nombre de restaurants : - 1 restaurant députés : 600pl - 1 restaurant fonctionnaires : 400pl - 1
restaurant visiteurs : 200pl
nombre de bar/ 1 bar général (public et parlementaire) 1 bar députés 1 bar journalistes 1 bar
visiteurs
salle de presse 1 salle de presse (275 journalistes)
capacité bureaux agences de presse 30 bureaux pour agences de presse 20 bureaux pour les
TV invitées
nombre de salons de réception 5 salons
Pour la passerelle/tunnel : dimension passerelle 60m de longueur
dimension tunnel sous l’Ill 60m de longueur
Tonnage béton 130 000 m2
Tonnage acier 14 000 t
Kilométrage câble 2 000 km
nombre d’entreprises 150
Bibliographie :
”Strasbourg – A.S. Architecture-Studio 1999_2009
Ante Prima – Aam Editions
(France, 2009)
Maurizio Vogliazzo «Architecture Studio – Global Architecture»
L’Arca Edizioni spa
(France , 2006)
Hugo Lacroix- Shifen Li « Architecture-Studio – A Group Monograph”
L’Arca Edizioni spa
(Chine , 2004)
Mario Pisani «Architecture Studio»
Le Parlement
(Italie, 2005)
Millenium «Architecture Studio «
Projets et Réalisations
(France, 2000)
«Notre démocratie»
Le Parlement
(France, 1999)
Pierre - François Mourier
Le Parlement Européen àStrasbourg
Les Editions de l’Imprimeur
(France, octobre 1999)
Architecture Studio - Pocket book 1999
Architecture Studio
(France, décembre 1998)
Architecture Studio - The Master Architect series II
Images Publishing Group
(Australie, février 1996)
Mario Pisani
Architecture Studio, rites de passage
Carte Segrete & Wordsearch Publishing
(Italie, décembre 1995)
Diana Chan Chieng
99 Architectures en 99
Maison d’édition d’ Architecture et de Construction de France (1999) p.38-39
Masayuki Fuchigami
581 Architects in the World
Gallery Ma & Toto (Japon, 1995) p.76
Masayuki Fuchigami
Crosscurrents : Fifty - one world architects (contemporary architects - ideas and works)
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Articles :
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«Le Parlement Européen à Strasbourg»
SWR - émission «Kultur Südwest»
SWR (Allemagne, 27 octobre 1999)
Conférences :
8 décembre 1999 à Paris signature du livre «Le Parlement Européen à Strasbourg» de Pierre
- François Mourier en présence d’Architecture Studio - Librairie Juliard, boulevard Saint Germain
à Paris
24 novembre 1999 à Alger «Le Parlement Européen à Strasbourg : méthode et concept» Ecole
Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme à Alger (Algérie)
22 novembre 1999 à Alger «Architecture Studio : projets et réalisations» Ecole Polytechnique
d’Architecture et d’Urbanisme à Alger (Algérie)
26 octobre 1999 à Strasbourg Lancement du livre «Le Parlement Européen à Strasbourg» de
Pierre - François Mourier avec signature des archietctes - Parlement Européen à Strasbourg
30 septembre 1999 à San Nicolas de Los Garza «Architecture Studio : projets et réalisations»
Universidad Autonoma de Nuevo Leon à San Nicolas de Los Garza (Mexique) - VIII International
Architecture Simposium