ruines - Justin Delareux

Transcription

ruines - Justin Delareux
JUSTIN DELAREUX
RUINES
et autres mises à marges
-LES CARNETS DE LA JEUNE FILLE-
L’ENTRÉE
La main est trop rapide pour écrire tout de la lenteur des mots.
1
-À bientôt, dit Guerre.
j’ai trébuché sur un point - le souffle à couper - chien sur le bas côté - non loin
de la pente- en tempe. Trouble
Une heure à varier comme se retrouvent,
les restes de la feuille, sans attache ni accroche.
-
Les poèmes échoués. Perdus s’en déplaçant. La feuille était froissée.
Dehors après la pluie, les ardoises ne sèchent pas.
Il y a la porte de la maison suivante.
Un trottoir en remous. Le temps matériel défile (ses heures).
-Nous pensions réaliser la nuit.
Les poèmes échoués. Ne plus parler ne plus voir ne plus bouger.
Perdre sa langue. Rendre sa voix. Il a enterré les cordes qu’il lui restait. De
ne plus bouger.
Corps alourdi (il se). Sa poésie s’assèche.
Les ardoises dehors ne sèchent plus après la pluie.
Sa main caresse la laine de verre puis le papier-ponce puis le broyeur puis la ligne
à haute tension. La pluie ne s’arrête plus. Immobile, de roche, de boue, de patte.
Les poèmes échoués. Pendant son jardin de tête. disparaît. Sans réaction.
Intérieur dure et tiré.
Fuyant.
Il y a la porte au bout de la rue les ardoises.
Il y a la porte, le mot, l’explosion, le silence.
2
-On pourrait danser cul nu sur des carcasses de voitures calcinées on pourrait continuer à éternuer
sans cesse à se noyer de l’intérieur à dire -je ne suis pas dans l’eau mais l’eau est en moi et je me vide.
(Renvois)
14- Limiter le support.
(Rejet)
Dissocier comme la nuit tombe
/
La parenthèse (de situation) qui range le vent-vers, la sonorité.
Le vent vers. Bruit blanc.
Écrire serait blanchir le sommeil le rendre les yeux ouverts au monde.
Sourd et opaque. Musical. Il s’agirait de repenser le poème.
-Ou de le brûler pour se réchauffer.
Puis qu’un livre est un acte. (Lentement.)
-Je plonge chaque jour (la bouche dans ma tête).
(La salle est vide, il se parle au dehors)
-Pas un seul pas ne portera seul. Quitte ou double. Tout et rien - le jour à l’autre. Hier Byzance-magasin
demain, tu n’auras rien. Un couteau à la main et la lanière du sac de la vieille héritière. Le décors parfait. Cuirs, bois, moulures et luminaires. Ventre vide. Jetée ta voix comme le dernier cris d’un chien blessé,
frappé dans le rétroviseur comme pour foutre à terre hier, ta main ouverte, complémentaire, rouge et verte,
sang. Irriguer hystérie et sanglots, à l’éther jusqu’aux tremblements. Tu sèches. À l’horizontale de petits
cris au loin, ta voix te rappel seule au fond, te retiens presque, au loin. Mutin. Pas un seul pas ne portera
seul pas un seul. Au sol ton corps cavale immobile la vapeur t’assomme convulse au sol. Tu n’as plus la
force de comprendre plus la force de voir plus la force de dire. Mille bottes silencieuses t’écrase et tu rie en
pleurant. Autour de toi tu ne sais pas. Plus la force.
Pas un seul pas ne portera seul.
La poésie je dors
3
La poésie noire
4- Segmenter l’horizon
TOUT LE MONDE TOURNE
ET TOUT AUTOUR TOURNE
AUTOUR DU MONDE
(La main est trop rapide pour écrire tout de la lenteur des mots.)
-scolie-
AINSI / QUAND TOUT DIT DORS (CE QUI VIENT)
ou simplement vide,
-échouée.(1)
-Plus grand chose dans les placards du beau matin, les placards aux volets fermés, semblent pareil
aux constats d’échecs et ne prétendant à rien d’autre, qu’à l’accumulation fatigante de ces constats
fatigués. Que ça a faillit ce matin encore, mon sommeil dans les failles, dans les brumes de mes nuits
pour le brouillon d’une post-vie. L’avocat commence ensuite une plaidoirie dans laquelle il soulève
plusieurs points de nullité concernant l’arrestation de son client. Je lui avait bien dit que non, qu’il
n’y avait là que des tranches de non-connaissances, au milieu de boites meublées, de ces fines parois
de solitudes que je tente d’habiter. J’avais déjà faillis hier, le travail était toujours-déjà défait, et mon
sommeil morcelé de vie. Entre des yeux ouverts qui n’avaient hâtent que de se voir refermés.
Déjà fait
4
Je respire / J’étouffe
(à quelques années de différence)
1- Il n’y a que si peu de choses à écrire.
On fini par le chapeau. Toujours.
Au chapeau.
La poésie je dors
La poésie noire
Puis qu’ un livre est un acte. (Lentement.)
-Je plonge chaque jour
(la bouche dans ma tête)
Chaque jour un nouveau siècle (répété) une autre centaine d’année et les mêmes entrailles du temps
séparées de ses porteurs, amaigris, épuisés, de traîner encore et encore, le poids des lumières inversées.
-La ligne est confuse, estompée.
(Parmi les ombres claires, les denrées volatiles, ces coups de vent maladifs, quelques arrêtes inquiètes.)
-de ne jamais en être assez. Ne jamais être à point, soulevé, par
(les intempéries sereines, les tempêtes sobres et attachantes en tapis,
le vernis de vos intérieurs. Toute cette suite de mots sur )
un buffet froid de papier sec, qui pour vous n’évoque que les restes ;
AMUSE-GUEULES.
1- Il n’y a que si peu de choses à écrire.
(il n’y a que) 25 variations
1- De poche en poches projectiles
5
Une vieille pluie en mai de la flotte qui dégueule par dessus les têtes du matin au soir où elle
s’écrase. Des oiseaux qui chialent de ne pouvoir plus chanter que les bagnoles et les pneu en flaques
c’est mort. Les parois suintes le corps se vide par le nez par la tête par les yeux c’est le troisième
tome de décembre. Les urnes puent la pisse on se repasse un bâton de merde dehors pluie dedans
fuit émeute rime avec
Poésie-(1)
-Gabarit. Barillet porte le mot tête et son chien pressé tire le mot. Le mot tête et son chien. Le mot
pressé, assaillit. (La lumière bleu me gène)
Réapprendre à. Écrire c’est parfois taire. Où devenir.
Ranger avant même d’avoir remplit. Les mots. Les ranger dans le bon sens. En faire des trajectoires.
Oui le mot est un projectile. Qui se rend à. Va vers.
Le suicide ou la révolte.
Ça va créer un effet d’obscène,
, sauf que la durée employé des considérés légaux de l’arrangement sont aussi
des démantèlement de CHAPITRE.
6
15- Dérailler (01)
16- Plié (02)
17- Répétez (03)
Savez vous que depuis, les bénéfices du jour au lendemains de vingt cinq pour cents de la stricte choses
des comptes dit que sur 450 et 400 sont la cours des comptes des faits vous dites 480 postes de plus
alors même qu’avec la suppressions de cents soixante milles peuples le budget de la nation des deux
éléments de la réforme des retraites réduite de vingt milliards les déficits de la maison et vous sidérez
que vous contestez de zero et cinq point ce que vous minez des renforces indémontrés du mensonge
vous le connaissez regardé, vous en parlez le mensonge, VOUS PARLEZ (01,02,03) .
-Qu’on préfère faire tout du marre aujourd’hui.
(Rejet)
Dissocié comme la nuit
7
Emporter souvent la machine des marches la fatigue des heures pas à pas dépliés.
Le moulin rouge carton pâte le vieux rat de café le pif au triphasé ça pinte de pisse à 200 pièces.
Un pas se jette devant l’ordre un pas lourd un pas d’côte un pas d’nuit.
(lentement)
Portant sur le dos les ossement de ses derniers joursPour oser poser lentement le bout
sur l’autre bout pour
coiffer les silences grincer l’osier des
tonnes de compartiments de résonances
tampon tapés sur la langue des cordes
longues ou cristallines
vieux bois chaloupe et
tempête dedans
la tête.
À marge des existants.
( La montagne répète je ne suis pas dans l’eau mais l’eau est en moi et je me vide. )
Nu parmi les nus. Devenu arbre devenu vallon devenu mont. Les deux mains vides le corps nu entre
les nus. Loin du bruit blanc de la ville. Proche du fracas de l’eau au pied des terres. Courante la vie
désuète des rue désertes.
À marge des existants. (deux fois)
-Nous pouvons nous répéter. Continuer à nous redire. Nous relire aussi. Nous nous répétons mais ce
n’est pas un problème. Nous répétons que la montagne est pointue. Qu’elle pointe en plein air. La
montagne est pleine d’arbres. Nous pouvons le répéter. Que la montagne fait sa chaude qu’elle pointe
et que tout le monde essaye de lui grimper dessus. Elle reçoit tout ça la grande montante, comme l’eau
qu’elle passe (qu’on se le dise). Nous pouvons consolider nos yeux avec l’écume de nos lèvres. Elle
pointe et se fait passer pour ce qui la traverse. Fontaine inversée. Le trou renversé (encore) de la chose
qui nous dépasse (toujours).
8
Déployer la limite. Déployer sur la limite.
Mais nous pouvons nous redire - Par pudeur.
Avec mes deux gros pieds démesurés sur le sol. je suis est une montagne. Fixe et fixés lourd comme tout
vos étages de collections (lyrique). Les deux grosses bases-pieds, là, sur le support-terre. Où je doit
désormais tenir, grandir, me sentir tout petit debout mais lourd et solide comme une montante, avec
ses chutes. Laisser filer ses éboulis. De haut en bas. Éboulis de mots, comme ça, de la cime aux pieds.
Des mots tombés du pic. Y’en a qui les ramasses y’en a qui les écrases y’en a qui les prennent pour les
cacher y’en a qui les écrases, dans le quotidien. Nous pouvons nous répéter. Continuer à nous redire.
Mais ce sont les éboulis qui nous reviennent. Et nous ne pouvons rendre que ça. Dans ta tête c’est un
énorme pavé de vrilles majestueuses d’impasses fracassantes de fulgurance explosives de bouillons de
bouillies de ressac de retour et de détour dans ta tête c’est Supernova sur un trou noir une roche solide
et complexe toujours-déjà jamais finie. En ressort par la bouche; un petit gravillon. Une miette de
mot.
Vide ton assiette, vite. Pense à ceux qui n’on rien à aimer.
-le suicide ou la révolte.
LE QUOTIDIEN QUI VIENT
Tout d’humain dit Guerre. Car tout d’humain oubli de dire guerre à soit car guerre dedans avant tout.
Son propre corps comme ennemis de soit. Qui m’oblige à respirer manger marcher tirer pousser étirer
sentir le dos tordu se démettre ou le ventre se nouer-vide la tête hurlante bouillante macère les vaisseaux
chargés le corps encore plein d’eau presque noyé tout ces pores abîmés ses rougeurs de feu atteignant les
nerfs jusqu’aux pulsations du coeurs jusqu’au sursaut jusqu’à l’arrêt définitif de la machine du cerveau.
Le corps dure et exigent de l’être, qui doit subir la vitesse débordante du dehors trop frustré de perdre ce
qu’il croit lui appartenir. Sans doute semblable au rythme guerrier du temps. La révolte contre son foie sa
rate ses os usés rejetés dans le cours extérieur des choses, le marre des heures. Comme cette impossible haine.
-De la poésie.
9
DÉNIE DE SERVICE
Il y a le cris des arbres
Le silence de la marrée
(La patience de ces attentes)
Puis la parenthèse (de situation) qui range le vent vers la sonorité.
Le vent vers. Bruit blanc.
Le bocal de la bouche.
Fuites buccales (parle)
Dissocier comme la nuit tombe/
LA POÉSIE JE DORS.
LA POÉSIE NOIRE.
(notes) Il s’agirait d’écrire dans l’impermanence de l’ennuis ou dans le bruit ronronnant des appareils
environnent. Traversé par ces signaux toujours trop peu rapide pour atteindre le silence. Ces boites à
fusibles et ces caisses de refroidissements vides, accueillant les restes, d’une nourriture avariée. Invariable. Je plonge chaque jour je noie le peu de certitude et relève la tête avec peine, respiration avant
asphyxie, sans plus aucune confiance, aller, et retour. Perpétuel déhanchement cérébrale. Décollement
de soit sur décollement. La critique n’a pas disparue la conscience non plus non. Elle est assimilé, durement. Un verbe muet ravalé pour un verbe dure et mutin, à l’intérieur. Auto critique permanente
toupie sans culot, la limite du nerf. Retranchement. (notes)
Ranger avant même d’avoir remplit. Les mots. Les ranger dans le bon sens. En faire des trajectoires.
Oui le mot est un projectile. Qui se rend à. Va vers.
Le suicide ou la révolte.
10
-J’écris dans le vide
ON LA REFAIT
-jje cris d ans le vie deCOUPER
Les poèmes échoués. Nous nous sommes perdu sans déplacements. La feuille était froissé. Dehors
après la pluie les ardoises ne sèchent pas. Il y a la porte de la maison suivante. Un trottoir en remous.
Le temps matériel défile (ses heures). Nous pensions réaliser la nuit. Les poèmes échoués. Ne plus parler ne plus voir ne plus bouger. Perdre sa langue. Rendre sa voix à l’étouffé. Il a enterré les cordes qu’il
lui restait. De ne plus bouger son corps s’alourdi. Ses muscles s’atrophient. Sa poésie s’assèche. Les ardoises dehors ne sèchent plus après la pluie. Sa main caresse la laine de verre puis le papier-ponce puis
le broyeur puis la ligne à haute tension. Sans réaction. La pluie ne s’arrête plus. Immobile, de roche, de
boue, de patte. Les poèmes échoués. Immobile dans son jardin de tête. Le corps disparaît. Insensible,
inodore. Intérieur dure et tiré. Extérieur imprenable, fuyant.
Les poèmes échoués n’ont pas d’idées.
Il n’y a pas d’idées.
FIXER
(penser à Richar Baquié)
Il y a la porte au bout de la rue les ardoises.
Un escalier, un croisement, la porte, le mot silence
-Puis cet espace de temps libre et cet être jamais asservie. Libre.
11
POUR UNE ÉCRITURE DÉCONCERTANTE, DÉSOEUVRÉE.
Ça va créer un effet d’obscène, ( ON RECOMMENCE!)
A et plus avant que B entre les deux : il n’y a que remplissage (1)
( 1 = Retard, jonction, pont, décors, parure, combles, apparats, faux-semblant etc...)
_________________________
Dissocier comme la nuit tombe/ Lentement.
(petite pluie de chapitres)
Je respire / J’étouffe
(à quelques années de différence)
Mise à marche. mise à marge. recopier les voix. Les voies de garage. les rails rouille. les départ vers.
Oui, le mot est un projectile. Va vers. Trajectoire. bocal-bouche. parois poreuses. la nuit indicatrice
des sommes. La suite. infranchissable. assoiffée. en sueur. Il se parle de l’extérieur. le tube conducteur
est (presque) vide. Écrire à mort :
C’est occuper un terrain vide. écrire dans l’abandon. Fronder les temps. invariables. Frôler les creux,
reclus, plus vite plus vite plus vite, cloisons. Où inlassablement lent, le temps laisse couler les choses.
laisse couler. C’est comme noyer, alors, les heures passent et noient le corps. Sous l’eau. Traverse.
L’opacité lourde de la surface. où le temps coule et, les choses débordes les choix, emportées, bousculées contre les parois. (invariables variations)
- Mais elle se prend pour Nathalie ou elle est déguisé en Nathalie, et puis c’est qui Nathalie. Je ne
connais aucune Nathalie. (il fallait faire figure)
1- J’ai vomi le monde sur un par-terre de cailloux. (biographie)
LA SUITE. Conjurer la suite, par tout les moyens. Ensuite. Les barricades, les barrages, les talus, le
tohu, la digue, les remparts, fleuri de fange, pied sous terre, vers saoul. On fini par le chapeau.
Au chapeau.
12
- SCOLIE - ( A. me disait que R. avait théorisé la maladie comme l’intégration corporel de renoncements, d’angoisses ou de frustrations. Alors le sujet ingère, ravale, étouffe ses propres peines pour les transposer. (autodestruction) R. pense qu’il n’y a pas de pulsion de mort, uniquement des pulsions de vie trop
grandes. Que le dehors réfute. )
Monologue secret de la jeune fille page 16 :
Tout maigre. Maigrichon fait d’os et seulement d’os. Tout maigre tout frêle. Rapetissait maigre
sur les os de quelques grammes. Maigre comme un trait ou un mauvais traitement ou maladif
comme mal orthographié. Desséché maigre en prose saillant à souhait sans gras tout sec. Tout
sec tombe tout sec chute. Roule l’os à la main le squelette du texte la frontière fine la construction fin. Il faut manger tout maigre ou manger tout sec. Manger par la bouche la sécheresse des
mots sorti par la bouche. Ravaler. Se ravaler. Contenté du peu en chute-tais-toi. Le quintal du
verbe. Le gros verbe à coté du maigre transgressé. Écrit se vidant ou s’évider tout de la parole
digérée. De la pensé de la maigre pensée sèche et pas bien grosse à côté. La lourdeur de l’autre
comme soi, sa place en trop sa place en tas. Qu’on préfère taire tout du marre ou d’humain
aujourd’hui. Tout ça c’est maigre et pour finir c’est la pensé qui prend du poids. On y vient.
Jusqu’à l’obésité, l’extension grasse le surplus du mot le grossissement de lettre dite en caractère grave. Toute cette maigre chose, cet autre, sec en corps gras qui prend place net et déborde
du corps galvaudé. La pensée grosse qui n’a plus de place qui déborde qui bave qui sort par la
bouche comme un gros mot ou une tâche sur l’autre. Tout ça sort obligé comme le mot goutte
de trop qui fait déborder le vase-corps. (Alors) on fait maigrir la pensée pour pas trop qu’elle
sorte de la bouche. On la retient. On fait le régime, on fout le verbe au régiment on le tait
ou on le modère rigoureusement. Avec attention. Fini les gros. Il va falloir apprendre à aimer
perdre. Réduire tout ça, le garder pour soit, drastique, la pensée drastique ou anorexique. C’est
ce qu’on leurs demande aujourd’hui aux merdeux sans génération. De fermer leurs gueules
comme ça pour éviter de faire sortir leur boulimie du mot de trop. Du débordement intime
publique. Tout ça maintenu sagement. Étouffé. L’organisation explosive du dehors sémantique
siphonné. Le projectile pauvre et maigre, opaque et passant, détonnable, intenable, insuffisant.
Car il faut bien le dire ( ou le taire ) la voix ne suffit pas. Souvient toi que toi aussi tu as des armes.
Muette. Des ablations de gestes des contractions de cris des sursauts de silence des compressions de doutes. Nous voila. Nous y voila. La peau sur les os, un sac de mots plein de siècle sur
le dos. Et les petits aprioris à foutre en l’air, rentrer dans le tas du consensus larvaire, celui de la
pendaison de pensée. Des campements de positions comme les frontières infranchissables de
l’être, la compassion des haines, la conjuration des rêves, censure immondice porte pisse parole
geôle rire jaune. La prouesse d’un saut dans le vide, sans retour possible. Alors oui, encore, le
mot sera le projectile de la pensée, devri- ... (suite illisible)
( Dans chaque main un arbre. ? )
13
(notes) Il pensait écrire un livre sur l’amitié. Un acte d’amitié. La réconciliation du flic et du
révolutionnaire. Tout les deux écrivent, poétisent. Le flic et le révolutionnaire. (notes)
Je pense à. Par et pour. La période reste sèche, matériellement, on pille parfois pour revendre pour
manger-survivre, continuer à sourire, ou serrer les dents. On pense à la condition ouvrière. Mais c’est
quoi au juste être ouvrier? J’oeuvre au maintien de ma précarité, comme un sport d’endurance, un
support rassurant, un truc à saigner. Demain je meurs, hier encore. Oeuvrier. Dans l’attente, attentant. Témoin du silence déraisonnable du monde, témoin, la radio-activité des hélices sur le vent, la
crédulité du temps, à se laisser passer, se faire enfiler, par des gestes répétés, reconnus, injustifiés.
-(pas fini)
Enfermé dans une chambre sentie comme une geôle sous la main le papier l’encre. Dans la main la
pensée écrasée sur le carnet la bouche fermée trop triste ou trop maladroit desséché comme ce qui
contourne la geôle. Le décors pas vraiment confort de l’extérieur bitumé ou de l’intérieur trop feutré.
Douleur trop humaine. Dans tout les recoins dissimulés de l’autre. Tout cet inconnu galvaudé. Dire à
voix basse dans le creux nocturne partagé, autour d’un feu. Au vent d’une émeute.
-(pas fini)
Je n’ai pas ouvert la bouche. Ne suis pas levé ai baissé la tête ne suis pas venu évité laissé faire laisser
perdre ce flot d’objet ai exposé suis exposé muet de pierre impassible impossible ne suis pas. Allé vers
attendu entêtement la fin comme un autre début suis resté patience en quarantaine ou repos ou pendu
chose parmi les choses, cave, fermenté poussiéreux dans un coin dans le trou, ne suis pas donné pas la
salive pas espéré plus resté de marbre cadavre étanché sans regard, fermé. Suis fermé, sans justification
sans justice sans besoin sans fiction sans , clos , distancé . Ne suis pas parleur pas une fleur dans
un morceau de terre pas un morceau de terre pas une voix pas un corps ne sais pas, une trace ni un reste
n’est pas de haut pas de bas ni talons pas en reste ne suis pas grand chose ne suit respire modestement
silencieusement pour ne pas déranger l’air dehors ni n’est pas rester en reste encore enivré ne suis pas
dehors d’ailleurs ni dedans debout pas un de plus ou pas un seul pas ne portera seul pas seul non plus
pas ancré pas dérive plutôt pas de travers juste à tanguer tituber bafouiller non comme le contraire.
-(jamais fini)
Il n’y a que si peu de chose à écrire.
-Vous pouvez tout effacer.
14
C’est en reste. Un monde délabré, ses restes, oui, ou l’après toujours, puis ce que tout avant est déjà
passé, dépassé par. Nous ne pouvons pas continuer à écrire comme ci la langue n’était pas morte. Faire
bouger le cadavre, remuer le noyé, cet être à verbe noyé. Remuer notre propre langue morte tout dire
du livide, continuer à fêter, danser sur les larves, à chercher d’autres vers parmi les pieds. Il y a tout
cela, et toute la chose espérée, attendu qui est déjà passée (encore), trop vite, imprenable, envolée.
Oui, quelque chose c’est abîmé, est abîmé, abîme. L’herbe sous les pieds qui sèche la suée qui coupe
le chique ou le vent poudré le vent en fleur qui arrose les artères bouche les entrées fait dérailler les
voix. Nous nous sommes essoufflé, un nouveau siècle et tout à terre tournante tout autour bâclé, puis
recommencer. Chaque jour un nouveau siècle (répété) une autre centaine d’année et les mêmes entrailles du temps séparées de ses porteurs, amaigris, épuisés, de traîner encore et encore, le poids des
lumières inversées. La ligne est confuse, estompée. Parmi les ombres claires, les denrées volatiles, ces
coups de vent maladifs, quelques arrêtes, inquiets de ne jamais en être assez. Ne jamais être à point,
soulevé, par les intempéries sereines, les tempêtes sobres et attachantes, celles qui savent mettre en
tapis, le vernis de vos intérieurs. Toute cette suite de mots sur un buffet froid de papier, qui pour vous
n’évoque que les restes ;
AMUSE-GUEULES.
trouble fête
répéter :
Bas. Dans le trou entre les montagnes. Bas ou au creux. Dans le creux des montagnes. Sur la roche
à demi nu sous ou sur l’eau glissante. Des montagnes. Les deux mains en bol. Le corps a croupis. Les
deux mains en bol. Réunissaient les eaux claires. Le mouvement circulaire oblique des planètes et des
satellites. Réunissaient les eaux séparés ou séparaient les eaux courantes. Dans le creux des montagnes.
Dans le trou des hauteurs. Au pied du monde. Je te présente ta mère. Les montantes reçoivent et rendent les eaux. Les eaux passent par les montantes. L’eau passe à travers une montante. Le ciel traverse
une montante pour se rendre à ses pieds. À croupis sur la partie émergente d’un rocher. Celle qui ne
prend pas la tasse. La tête hors de l’eau. Les pieds nu sur la roche recevant le lit de la montagne d’eau.
Les deux mains en bol. Cueillaient le courant. Cueillaient le passage de l’eau courante dans son lit. Les
mains en bol la rivière dans les mains projetée sur le visage ou comme pour se laver du monde courant
ou comme pour cueillir l’eau tombante passée à travers les montantes, ne faire qu’un avec le filtre du
ciel comme éponger la terre ou devenir courant ou devenir stagnant. À cadence régulière l’eau était
projetée sur le visage. Le corps était assis sur une roche au milieu du courant. La montagne répète je
ne suis pas dans l’eau mais l’eau est en moi et je me vide. L’homme devient la montagne ou la roche
émergente deviens la montagne. Nous devenons la montagne nue sur une roche chaude. Pénétré, courant, passant, émergent, immergent, dans le creux le trou des montagnes. Trempées. (Glissait )devenu
roche dans une entre ruisselante. La liqueur déposée sur les montantes- c’est semer la Terre. Charnelle
liqueur laiteuse fouettée de la langue. Nue en arbre. Nu parmi les nus. Devenu arbre devenu vallon
devenu mont. Les deux mains vides le corps nu entre les nus. Loin du bruit blanc de la ville. Proche
du fracas de l’eau au pied des terres. Courante la vie désuète des rue désertes. À marge des existants.
15
« L’Impossible est un livre de Georges Bataille paru en 1962 aux éditions de Minuit. Il s’agit de la seconde
édition d’un texte paru en 1947 sous le titre Haine de la poésie. L’auteur justifie ainsi ce changement de titre
dans sa préface à la seconde édition :
« Il y a quinze ans j’ai publié une première fois ce livre. Je lui donnai alors un titre obscur : « La Haine de
la poésie ». Il me semblait qu’à la poésie véritable accédait seule la haine. La poésie n’avait de sens puissant
que dans la violence de la révolte. Mais la poésie n’atteint cette violence qu’évoquant l’Impossible. À peu
près personne ne comprit le sens du premier titre, c’est pourquoi je préfère à la fin parler de L’Impossible. »
— Georges Bataille, L’Impossible (préface)
Ce livre de 188 pages contient en réalité trois textes :
Histoire de rats
Dianus.
L’Orestie »
L’ impossible Haine de la poésie
Fièvre cotidiane Quotidie
Quoti dye Quoti day
Cotidie
as de coeur sept de pic reine de carreau reine de pic six de carreau six de coeur sept de coeur six de pic dix de carreau cinq de
pic reine de coeur quatre de trèfle reine de pic deux de pic as de coeur dix de trèfle six de pique PERDU huit de trèfle huit
de carreau sept de pic roi de coeur deux de coeur as de trèfle as de carreau huit de carreau dix de trèfle roi de trèfle reine de
trèfle sept de coeur quatre de pique roi de pic roi de coeur dix de pique cinq de pic PERDU as de coeur six de coeur dix de
coeur valet de carreau sept de pic roi de trèfle roi de pic huit de trèfle six de trèfle roi de trèfle cinq de pic sept de pic cinq de
carreau dix de pic neuf coeur as de coeur dix de coeur reine de pic dix de carreau quatre de pic cinq de carreau quatre de
coeur reine de coeur valet de pique PERDU carreau de pique coeur de pique carreau de cinq de trèfle sept pique quatre sept
coeur de trois PERDU coeur de roi de coeur reine de pic valet de carreau deux de trèfle cinq de trèfle neuf de pique six de
trèfle valet de coeur FÉLICITATION sept de carreau sept de trèfle trois de carreau valet de pique deux de trèfle trois de pic
16
as de coeur sept de pic reine de carreau reine de pic six de carreau six de coeur sept de coeur six de pic dix de carreau cinq de
pic reine de coeur quatre de trèfle reine de pic deux de pic as de coeur dix de trèfle six de pique PERDU huit de trèfle huit
de carreau sept de pic roi de coeur deux de coeur as de trèfle as de carreau huit de carreau dix de trèfle roi de trèfle reine de
trèfle sept de coeur quatre de pique roi de pic roi de coeur dix de pique cinq de pic PERDU as de coeur six de coeur dix de
coeur valet de carreau sept de pic roi de trèfle roi de pic huit de trèfle six de trèfle roi de trèfle cinq de pic sept de pic cinq de
carreau dix de pic neuf coeur as de coeur dix de coeur reine de pic dix de carreau quatre de pic cinq de carreau quatre de
coeur reine de coeur valet de pique PERDU carreau de pique coeur de pique carreau de cinq de trèfle sept pique quatre sept
coeur de trois PERDU coeur de roi de coeur reine de pic valet de carreau deux de trèfle cinq de trèfle neuf de pique six de
trèfle valet de coeur FÉLICITATION sept de carreau sept de trèfle trois de carreau valet de pique deux de trèfle trois de pic
as de coeur sept de pic reine de carreau reine de pic six de carreau six de coeur sept de coeur six de pic dix de carreau cinq de
pic reine de coeur quatre de trèfle reine de pic deux de pic as de coeur dix de trèfle six de pique PERDU huit de trèfle huit
de carreau sept de pic roi de coeur deux de coeur as de trèfle as de carreau huit de carreau dix de trèfle roi de trèfle reine de
trèfle sept de coeur quatre de pique roi de pic roi de coeur dix de pique cinq de pic PERDU as de coeur six de coeur dix de
coeur valet de carreau sept de pic roi de trèfle roi de pic huit de trèfle six de trèfle roi de trèfle cinq de pic sept de pic cinq de
carreau dix de pic neuf coeur as de coeur dix de coeur reine de pic dix de carreau quatre de pic cinq de carreau quatre de
coeur reine de coeur valet de pique PERDU carreau de pique coeur de pique carreau de cinq de trèfle sept pique quatre sept
coeur de trois PERDU coeur de roi de coeur reine de pic valet de carreau deux de trèfle cinq de trèfle neuf de pique six de
trèfle valet de coeur FÉLICITATION sept de carreau sept de trèfle trois de carreau valet de pique deux de trèfle trois de pic
as de coeur sept de pic reine de carreau reine de pic six de carreau six de coeur sept de coeur six de pic dix de carreau cinq de
pic reine de coeur quatre de trèfle reine de pic deux de pic as de coeur dix de trèfle six de pique PERDU huit de trèfle huit
de carreau sept de pic roi de coeur deux de coeur as de trèfle as de carreau huit de carreau dix de trèfle roi de trèfle reine de
trèfle sept de coeur quatre de pique roi de pic roi de coeur dix de pique cinq de pic PERDU as de coeur six de coeur dix de
coeur valet de carreau sept de pic roi de trèfle roi de pic huit de trèfle six de trèfle roi de trèfle cinq de pic sept de pic cinq de
carreau dix de pic neuf coeur as de coeur dix de coeur reine de pic dix de carreau quatre de pic cinq de carreau quatre de
coeur reine de coeur valet de pique PERDU carreau de pique coeur de pique carreau de cinq de trèfle sept pique quatre sept
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17
La nuit me manque tout les jours.
Parfois ils jouent au solitaire
La jeune fille disait :
-Je n’avais toujours pas commencé à rater et déjà beaucoup attendaient.
L’auteur attendait, cette être bourreaucrate en moi s’impatientait, voyait passer les heures, les jours, les nuits.
Des temps comme des amorces sans poudre, des mèches humides, la non-détonation explosive d’un contenu
maintenu nerveusement, maintenu. Décontenancé par -vos papiers-. Frôler les mots-mondes, s’écrire en étranger, pendant que certains costumés orchestrent à tire tendu le chemin, le tracé navré de nos portés. Comme une
partie d’éclate, sur du papier plié en bateau, je prend le large, pour me noyer sur la feuille de mes failles, vos
boulevards quadrillés.
(Le lecteur se demande combien de temps il va encore tenir)
TROP ÉNERVÉ POUR CE DÉFILER.
Les vies que je vois. Résister. Mon existence d’accident, les mots que je plante et les germes qui en sortent. Les germes de mots qui tâchent de faire en sorte. De faire en sorte. Comme travailler ces petits
coins de solitudes. Les germes ouverts de poésie contre. La vie pauvre. La poésie peu. La langue qui
vole. La mâchoire lourde. Des dents à demi déraillé. Le nez inerte. L’arythmie crie, des battements
silencieux.
Silence ! Elle tourne. Elle tourne en rond, toujours pareil, dans son placard qui se remplis.
Alors il faut appeler le 3949 pour l’entendre tourner. C’est sa mécanique qui vous accueil, elle vous
roule en mécanique jusqu’à son agent vivant du bout du fil sans fil à voix humaine du combiné. Ton
rendez-vous de retard n’a bien eu lieu que dans ton lit.
Justifier par un dossier. Justifier la mort. Par un papier. Si tu ne va pas au rendez-vous du travail, tu
dois justifier de ta mort. Au 3949 tu n’as pas le droit au retard. Mais je dormais bien. Si, comme vous
dites, vous êtes mort, il faut le justificatif. Justice. Fiction. Justification. Justifiction. Sinon impossible
d’autoriser. On ne vous autorise plus.
( Oui, l’auteur est un flic, un sale bleu un putain de treillis de casque de botte)
18
Discours de la jeune fille page 32:
-Mon nous c’est enfouis. Ils se sont enfuient. La lune ne donne plus les reflets de remous. Et le vers a
remplacé la voix. Ce pauvre verre, d’un liquide ambré. Toutes ces routes qu’ils nous faudra prendre
pour ne jamais retrouver quelconque chemin. Ces horizons toujours reflets de l’âme, cet intérieur de
terrain vague, que la mauvaise herbe contourne, que le liquide saumâtre se plait à habiter, les noeuds
de nous. Ces carrefours où l’on ne se rencontre plus, et ses feux qui ponctue l’accélération de bien
vaines ambitions.
J’aurais beau fuir, faire le fanfaron, le romantique et la contemplation, l’excité d’aventurier, l’enfant
perdu, le déserteur de nations mentales, j’aurais beau faire le pas de travers, toujours, ce sera le même
coeur, à qui il manquera la voix ...
(partition/musique de fin/chapitre premier)
DESTOQUEDETIRETS
EPLIEZ ET
LESBRUMERRANTES TE-DU
SILANXIEU DE SESA
PARATS,
LESEUL POURTENTENUDISAIT
BALLENLAILE LYSEZ LA : LEBALENTETENBAS
NUETRAMPENIBLEMENT DEPLUIQUE JEMARCHENRUE
SAVATTRAINEAU SALE HABITANPLIS TREMPE
LESOMBRECOIMPASSEN RUE
TRAINE EST MAFEUILLENPLOMB
19
( La jeune fille parle à voix haute )
Au plus jeune âge, celui des printemps, où la machine bienfaisante confectionne l’étoffe qu’il nous
faudra porter, camisole, costume de vie et devenir mal ficelés. Je n’ai pas la rigueur du théorique, juste
cette pauvre poésie, de bien lourdes envolées, un labeur de vivre et de voir avant l’heure, tout votre surpied, voir venir votre décors, se métamorphoser, petites ruines de papier mâché. Le quatrain manque,
l’alexandrin avec, je ne sent que le verbe cendré, un sensible enfumé, une vieille carcasse brûlé, bégayer
l’incertitude, le foyer ne s’éteins pas, comme une phrase à terminer.
PAGE RETROUVÉE IL Y AVAIT ÇA :
Il ne sera pas question de bien s’entendre.
Parce qu’on le sait au fond, on ne s’entend pas. On est le sourd de l’autre. La petite sourdine complaisante. On deviens celui qu’on sait taire. Subitement lui faire claquer le clapet. Pour mieux
prendre la langue de l’autre. Et lui donner son petit muet.
On s’entend bien publiquement, c’est la tranquillité publique du dehors, c’est le bien être de tous,
pour la crise de chacun. Le nerf qui pète dans le privé, sa petite vie de mort privée, dans un cadre
agréable.
On entretiens. Sa salle à mangé, sa cuisine, son couple, son palier de porte fermée, sa ville propre,
son réseau, sa ligne. Tout se qui ne nous appartiens pas. Tout ce qui ne tiens pas.
Tout ce qui se tiens entre, tout ce qui se tiens par.
Entretenir pour et uniquement pour, pouvoir continuer, à entretenir.
Il ne sera pas question de s’entendre.
Je ne m’entend pas avec les révoltés, les insurgés, les anarchistes, les poètes, quelques alcooliques, les
seuls, les commun, je ne m’entend pas avec ceux là. Je les entends. Je m’entend en eux.
Il y a la propriété privée. Ma propre propriété. Ma petite propreté privée. Qui se marie bien avec
la tranquillité publique. Ce doit être tranquille dehors, et propre dedans. Je n’invente rien. Nous
sommes en 2011. On nous veut propre en privé pour la tranquillité du publique. Le sommeil partagé. Notre privée de vie.
20
Suite aux fouilles - Il reste :
Nous pensons qu’il y a eu une fuite.
C’est une tuile en béton armé. Une tuile siphonné.
Un barils retourné. Un barils habité. Les sanglots du modernisme.
Les stations de carburants. Les ruines du baril renversé. Ces quelques écoulements sur une terre en
flamme. Le baril en baril éclaté , béton armé, bunker du modernisme, hyperréalisme ou tautologie
fonctionnel. On avait prévenu. La guerre a été déclarée.
Reclus aux cloisons. Comme l’enfance est loin, comme les jeux sont vains.
La mélancolie, seule, ne fertilise que l’émeute.
On sursaute le monde. À ton silence.
Tu t’occupes.
Tourne en rond fauve en cage, bête courbé,
seul, tranquillisant de psychose, seul, se
laisser faner contre un mur de brique et, ces ruines inondées de ville à grande vitesse,
à reculons, touché par le fond.
Hystérie des temps où, individu partout personne nul part, bâtissent ouvertes sur invitations,
droit de vivre,
sous occupation.
Le spectacle de la société accomplie, tous, devenu acteur, perpétuant le même cinéma,
séparé de leurs temps par un acharnement injustifié, à vouloir coûte que coûte,
faire le volontaire, le participant.
Dans la cours, à quelques étages au dessus, une radio diffuse le même refrain depuis des heures,
Where do you go,
semblable à un emballage
suintant l’eau frelatée, empestant le répulsif.
_____________
LITERRATURE
GOMME-COGNE
21
La magie opère: les ruines colorées. Les chemins droits. Les rues. Routes.
Les indications ce sont les mots. Inscrits sur les ruines sur les ruines par des
anonymes.
Ou des noms à répétitions. Les poteaux ce sont les mots.
Inscrit à la craie à l’acide ce sont des, rythme
Des images fixes notre regard mouvementé, un pied devant l’autre.
Promenade fuite. L’eau à travers les gouttières sourdes.
Le grincement des hanches, le claquement des portes;
Le miaulement des mouettes, le sifflement des rails.
Le crissement hertz le ronronnement des bois,
Des voitures en flamme.
Corde qui saute, verre qui éclate. Toujours le même,
Mot de poteau, le mot de potal et ses poteaux
Qui montre mais qui ne route pas,
Le mot dit route mais ne la connais pas.
Auteur= flicaille=pompier
-(lecteur, la fin approche, rassurez-vous )
Ruiner le temps. Répéter après d’autres, se répéter le mot ruine. Habitée-ruine-habitante, ruine ha-
bitude. (Débordement) Il y a la petite cabane au pied des restes. Dans laquelle je me perd. Laquelle à
cents têtes et un corps absent. Laquelle à une bonne raison. Laquelle m’oublie.
Absorbé par les vents porteurs, parfois étouffants les vents muet les sans vent, là où la voile ne se
bombe pas ne prend pas, là où la barque stagne sans vent fixe sans possible d’aller, égale trajectoire
nulle. Absorbé par les vents porteurs installés. Absorbé.
22
ÉCRIRE C’EST ÉTERNUER.
Le compteur des jours. Le compteur des heures. Bruit artificiel taudis tohu irréparable. Le compteur
à impulsion le compteur à répartition toute cette sommes de temps passé à passé à travers. Le lugubre
en boite dans le placard vide et froid des matins secs et des vents irritants. Je suis allergique à l’odeur du
temps. Ou plutôt son vent ne passe plus dans mes voix nasales. Nauséeuses et bouchées. À impulsions
(répétée). Si je me relis j’efface tout. C’est lu. Plus besoin d’y revenir. Ou tout refaire. Car trop bavard
trop dedans.
Propos retenus de la jeune fille :
-Je pense à la guerre oui. Oui la guerre se déclare à demi-mot entre demi-mesures du demi-monde.
Pendant ce temps, là, de ma petite place: on nous refuse jusqu’au ticket de rationnement.
_______________
Je donne des coups dans le vent puis les autres avales ces coups puis le vent tourne ou il n’y a plus de
vent puis je ne peux plus donner de coups.
Du début à la fin la chose est dite.
Je deviens la réserve manquante. Le trou dans le sac. Le carton vide. Le colis suspect. L’erreur de dossier.
Je justifie de ma pauvreté.
Jusqu’a la lente circulation de mon sang.
Je suis disponible.
23
Postface
Je n’est pas vu le temps passer. Je n’est pas vu le jour se lever.
D’ailleurs le jour s’est levé sans moi. Je n’ai pas vu le monde se
lever. Je n’est pas vu le soleil pointer. La place est vide. D’ailleurs
je n’est pas regardé l’heure. J’ai laisser filer le cours des choses.
Le quotidiens peut se répéter mais je ne l’ai pas vu faire. Je n’ai
pas vu le temps passer je ne suis pas passer à travers d’ailleurs la
place était vide et n’a pas vu le peuple la fouler. Dans la volé je
n’ai pas fait attention au matin ni de la nuit sans dormir je n’ai
pas fait attention. Je n’ai pas vu passer le temps je me suis défilé
devant cette obligation presque saisonnière. Je n’ai rien vue des
devoirs et des rythmes du jour je n’ai pas vu le jour d’ailleurs
il fait jour mais je n’ai pas fait attention. Je n’ai pas voulu défier le temps il n’y avait pas de volonté première il n’y avait pas
de commencement ni de développement peut être et encore le
souffle continue qui me tiens debout ou assis respiratoire. Je n’ai
pas laisser passer le temps inexistant j’ai mis des volet aux heures
durées aux cycles fermés. J’ai tout laisser couler j’ai coulé puis je
suis remonté puis je coule de nouveau comme les ombres changeantes des bâtiments. Je n’ai rien laissé penser le monde n’existe
pas si je n’ouvre pas mes volet je fait passer le court tragique des
mots tranquille sans renoncement sans repentir. Je n’ai pas de sablier juste de la sueur au compte goutte sous l’aisselle et le temps
passe seul sans que personne ne s’en préoccupe. J’ai aussi la possibilité de m’arrêter là. De mettre point à cette implosion maladroite et sans titre je peux aussi laisser passer et ne rien terminer
24
L’implosion dans l’écriture sera notre prochain appuis incertain.
25
-Les plaques comme les mots se frottent.
-Pise est encore debout.
-LES CARNETS DE LA JEUNE FILLEnovembre 2012

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