ONAC info SD51 N°11.p65

Transcription

ONAC info SD51 N°11.p65
Retrouvez
«La Marne au cœur de
la Grande Guerre»
dans le prochain
numéro
LE JOURNAL DE L’OFFICE
NATIONAL DES ANCIENS
COMBATTANTS ET VICTIMES
DE GUERRE DE LA MARNE
novembre 2014 / numéro 11
www.onac-vg.fr
CENTENAIRE DE LA
BATAILLE DE LA MARNE
page 4
La SOLIDARITÉ
présentée aux régiments
p. 13
INTERVIEW
RENÉ-PAUL SAVARY
p. 9
80ÈME CAMPAGNE DU
BLEUET DE FRANCE
p.12
02 / EDITORIAL
31/10 - Châlons-en-Champagne
Passage de la Flamme sacrée
03/11 - Reims
Permanence de l’ONACVG Marne
à l’Hôtel de ville de 14H00 à 16H00
Pour ce numéro d’automne, une large place
est légitimement consacrée au Bleuet de
France. La nouvelle campagne, programmée
du 03 au 11 novembre, marquera le 80ème
anniversaire de la première collecte publique.
Une cause qui n’a pas pris une seule ride car
aujourd’hui encore la générosité publique
contribue à « Aider ceux qui restent » et à
favoriser la transmission de la mémoire.
Du 03 au 11 novembre - Marne
Campagne nationale de collecte
au profit du Bleuet de France
09/11 - Reims
Match de Foot Reims / Lille
soutien au Bleuet de France
11/11 - Marne
Anniversaire de l’armistice et hommage
à tous les morts pour la France
13/11 - Châlons-en-Champagne
Commission «Mémoire et Solidarité»
Du 15 au 30 novembre - Marne
Distribution des «colis douceurs» 2014
ZOOM
Par décret du
Président de la
République en date
du 22 septembre
2014,
Mme
Corinne SIMON,
inspectrice
de
l’Education nationale détachée en
qualité de sous-préfète d’Ambert, est
nommée directrice de cabinet du
préfet de région, préfet de la Marne.
C’est la réalisation
d’Alixe, élève en
CM2 à l’école du
Jard de Reims, qui
a remporté le
concours scolaire
de dessin initié par
la maison Fossier,
sur le thème de la
Grande Guerre. Son dessin habille
désormais les nouvelles boîtes de
biscuits de la collection Centenaire.
Une mémoire collective que nous entretenons à travers les
cérémonies et commémorations, les concours ou les expositions
comme vous le découvrirez en parcourant les prochaines pages. Une
mémoire qui possède aussi un enjeu touristique et d’attractivité
territoriale d’où notre volonté de rencontrer le président de la
collectivité départementale sur ce sujet.
Mais pour l’ONACVG, la mémoire est indissociable de la solidarité.
C’est ce que nous expliquons à la nouvelle génération lors de nos
différentes rencontres au sein même des régiments. Cette solidarité
est intangible et profite à toutes les générations du feu. Du jeune
engagé qui traverse une situation difficile, aux plus anciens que nous
visiterons, cette année encore, dans les maisons de retraite pour leur
témoigner notre reconnaissance et celle de la Nation.
A travers nos différentes missions, nous nous adressons à l’ensemble
des générations. Des plus jeunes, avec les concours scolaires, aux
plus anciens, avec les colis «douceurs» auxquels nous sommes, tout
autant qu’eux, attachés.
C’est dire si notre Office est moderne et en phase avec la société. Il
est la maison de tous les combattants, mais au-delà, de toutes celles
et ceux qui déclinent la solidarité et la mémoire comme des valeurs
citoyennes et républicaines.
Bruno DUPUIS
Directeur de l’ONACVG de la Marne
Décès de Guy LEONARD
Guy LEONARD s’est éteint brutalement, sur son
lieu de travail, le 9 octobre 2014. Président du comité
de Sainte-Ménéhould du Souvenir Français, il était
membre du conseil départemental pour les anciens
combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation et membre de la commission portedrapeau. En Juillet, il fut l’un des acteurs du nettoyage des sépultures du cimetière de Laval-surTourbe, aux côtés du 1er RAMA et de l’ONACVG. Nous présentons nos sincères condoléances à sa
famille.
ONACVG de la Marne
8, Quai Notre-Dame BP 90 069 - 51 006 Châlons-en-Champagne Cedex
Tél. 03 26 65 17 60 / Fax 03 26 21 07 64 Mail :
[email protected]
www.onac-vg.fr - www.bleuetdefrance.fr
Rédaction
conception & réalisation :
Bruno Dupuis
Novembre 2014
03 / ACTUALITÉ
«Parcours de Harkis et de leurs famille»
Découvrez la nouvelle exposition de l’ONACVG traitant de
l’histoire riche et complexe des Harkis.
Dans le cadre de la campagne de valorisation de la mémoire harkie, l’ONACVG
réalise différentes actions (expositions, campagne de recueil de témoignages,
« chemin de la mémoire harkie »,…). Le premier volet de cette campagne fut la
réalisation en 2013 d’une exposition intitulée «Parcours de Harkis et de leurs
familles», inaugurée le 25 septembre dernier par M. Kader ARIF, alors ministre
délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des anciens combattants. Elle
retrace l’histoire de ces familles, au travers de photographies et cartes légendées,
depuis le début de la présence française en Algérie (1830) jusqu’ à nos jours. Cette
réalisation donne aux Harkis la place qu’ils méritent dans l’Histoire et la mémoire
nationale. Mêlant histoire commune et parcours individuels, elle permet de revenir
sur différents aspects de cette histoire riche et complexe.
Dans la Marne, c’est lors de la journée
nationale d’hommage aux Harkis et
autres membres des formations
supplétives, jeudi 25 septembre, que les
autorités et le public ont pu découvrir
cette exposition. La présentation s’est
déroulée à l’issue de la cérémonie
officielle, dans le hall du centre
socioculturel rive gauche de la ville
préfecture, en présence de Pierre
DARTOUT, préfet de région
Champagne-Ardenne et préfet de la
Marne, Benoit APPARU, Député-maire
de Châlons en Champagne et de Brahim
ABDELHAFIT, président de l’association pour la solidarité des supplétifs.
A travers 20 panneaux chacun a pu mieux appréhender le parcours riche et souvent
complexe des Harkis à travers trois périodes particulières. La première rappelle le
lien traditionnel entre les supplétifs et l’armée française notamment lors des grands
conflits contemporains. La seconde évoque les conditions de leur départ et de leur
arrivée au lendemain des accords d’Evian. Enfin, la troisième retrace le long et difficile
chemin de leur reconnaissance par la Nation.
Une exposition richement illustrée
permettant au grand public de mieux
comprendre ces parcours, communs et
individuels, souvent chaotiques, toujours
riches et passionnants. Une valorisation qui
veut participer à la légitime reconnaissance
de ces femmes et de ces hommes qui ont
toujours fait preuve d’un profond
attachement, d’un grand respect et d’une
haute fidélité au drapeau tricolore.
L’ONACVG de la Marne possède 24 expositions nationales et 4 expositions
départementales traitant des différents conflits contemporains et des valeurs
citoyennes et républicaines.
Elles sont mises à disposition gracieusement - sur simple demande - des
établissements scolaires, associations, collectivités locales, etc...
Pour toute précision : [email protected]
Expositions ONCVG de la Marne
La vie quotidienne des Poilus
La Marne et les services de Santé : 1914 /1918
Le corps expéditionnaire russe en France
La Marne sous l'occupation
Expositions nationales ONACVG/DMPA
La Grande Guerre
1919-1939, d'une guerre à l'autre
1940, combats et Résistance
Vers la victoire, la France au combat de 1942 à 1945
Signes de la collaboration et de la Résistance
Jean Moulin, un héros moderne
Philippe Leclerc de Hautecloque : 1902-1947
Les Forces Aériennes Françaises Libres
Le nazisme et les camps de concentration
Le camp de concentration de Natzweiler - Struthof
La Guerre d'Indochine
La Citoyenneté
Le Bleuet de France
Les Forces Noires 1857-1965
Les As de la 1ère guerre mondiale
Les Français libres et leur chef, le Général de Gaulle
Désobéir pour sauver, des policiers et gendarmes Français
La Dissidence en Martinique et Guadeloupe
Les combats de Bir Hakeim, mai-juin 1942
Les Juifs de France dans la Shoah
La Citoyenneté, une mémoire en partage
Jean Moulin, un héros moderne
Les Forces de la Liberté (débarquements 1944)
Parcours de Harkis et de leurs familles
04 / ACTUALITE
MONDEMENT 2014
Manuel VALLS dans la Marne pour
commémorer le centenaire
de la 1ère bataille de la Marne
Inscrit dans le calendrier national de
cette année, comme l’un des quatre
grands rendez-vous mémoriel du
Centenaire, une grande cérémonie s’est
déroulée vendredi 12 septembre à
Mondement (Marne) au pied du
monument national de la victoire de la
Marne. Ce site constituait un point
stratégique du dispositif du général
Joffre pour faire face à la poussée
allemande qui menaçait Paris. Dispositif
qui se déployait sur 250 km, de Senlis à
Verdun, et sur près de 110 km dans le
seul département de la Marne,
d’Esternay à Sermaize-les-Bains. Le
Château, qui fit l’objet de combats
acharnés, dominait les marais de SaintGond et verrouillait le passage vers la
capitale, par le sud.
Le 12 septembre 1914, cette bataille
s’achève par une victoire décisive. C’est
ce fameux « miracle de la Marne » qui
fut ainsi commémoré un siècle plus tard
jour pour jour, au pied de ce monument
de 35 mètres de haut, réalisé en béton
d’agrégats rose de Moselle, de 1931 à
1938, et inauguré au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale. A sa base,
est sculpté un bas-relief aux effigies des
généraux qui commandaient une armée
lors de cette bataille, ainsi que des
textes dont le célèbre ordre du jour,
signé Joffre.
L’autorité militaire principale fut le
général de division Eric GUYON,
commandant le Commandement des
Centres de Préparation des Forces de
Mailly-le-Camp. Le détachement
militaire fut inter-armées, constitué
autour du 61ème régiment d’artillerie de
Chaumont-Semoutiers, dont l’étendard
porte l’inscription « Saint-Gond 1914 »,
avec la musique de l’arme blindée
cavalerie de Metz et les Chœurs de
l’Armée française.
Cette cérémonie fut présidée par
Monsieur Manuel VALLS, Premier
Ministre, accompagné de Monsieur
Kader ARIF, secrétaire d’Etat auprès du
ministre de la défense, chargé des
anciens combattants et de la mémoire.
1.700 collégiens et lycéens, en
provenance de toute la Marne,
participèrent aussi, à l’invitation du
conseil général. Le brassard blanc que
portait chaque élève symbolise la paix
aujourd’hui conquise en France et en
Europe.
Cette bataille de la Marne débute le 6
septembre, avec l’ordre du jour de Joffre
resté célèbre dans lequel le général
demande que « tous les efforts doivent
être employés à attaquer et repousser
l’ennemi. Toute troupe qui ne peut plus
avancer devra coûte que coûte garder
le territoire conquis et se faire tuer sur
place, plutôt que de reculer ».
C’est Bruno DUPUIS, le directeur de
l’ONACVG de la Marne qui endossa la
tenue de maître de cérémonie.
Toutes les autorités départementales
étaient présentes ainsi que d’autres en
provenance de Paris et notamment
Rose-Marie ANTOINE, directrice
générale de l’ONACVG.
05 / ACTUALITE
La fédération André Maginot
en congrès à Reims
Après Saint-Malo en 2013, c’est à Reims, dans la cité des sacres, dans
la ville martyre de la Première Guerre mondiale, dans la ville où fut
signée, le 7 mai 1945, la reddition des armées nazies, dans la ville où la
poignée de main du 8 juillet 1962 entre le
chancelier Adenhauer et le général de Gaulle
scellait la réconciliation franco-allemande, que
s’est déroulée le 80ème congrès national de la
fédération nationale André Maginot (FNAM).
Le congrès de la FNAM est un rendez-vous
annuel important pour le monde ancien
combattant et le grand nombre de portedrapeaux présents est toujours un spectacle
particulier.
Organisé au centre des congrès les 17 et 18
septembre, il s’est déroulé sous le thème du
Centenaire. L’intervention de Madame Rose-Marie ANTOINE, Directrice
générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de
guerre, fut un des moments attendus par les congressistes. Le secrétaire
d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire était représenté par son
directeur de cabinet Manuel BOUGEART. En clotûre, des élèves habillés
aux trois couleurs nationales ont interprété différents chants dont une
émouvante Marseillaise, reprise en choeur par l’ensemble des autorités
présentes dont la député-maire et le sous-préfet.
La maison FOSSIER
soutient le Bleuet de France
En marge du 80 ème congrès national de la fédération
nationale André Maginot qui s’est déroulée à Reims, une
convention a été signée engageant la maison Fossier à
soutenir l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF).
C’est le dessin d’Alixe
qui a été sélectionné
pour habiller les
boîtes de collection
A l’occasion du cycle mémoriel
du centenaire de la Grande
Guerre, la célèbre maison de
biscuiterie de Reims a lancé la
commercialisation de deux
nouvelles boîtes de collections
portant sur le centenaire, intitulé
« Le départ » et « La paix, le retour
des poilus ». Cette seconde boîte
reprend le visuel du dessin
lauréat du concours scolaire
initié par la maison Fossier.
Désireux de matérialiser sa
dimension citoyenne et sensible
aux valeurs civiques et morales
de l’ONBF, la maison Fossier a
décidé de reverser 50 centimes d’euro à chacune des ventes
de l’une des deux boîtes Centenaire.
Cette opération est
matérialisée par un
sticker « Bleuet »
r a p p e l a n t
l’opération, collé sur
chaque boîte. Par
ailleurs, un flyer
présent dans chaque
boîte rappelle l’origine et l’engagement de l’ONBF en terme
de solidarité et de mémoire.
Rappelons que la Maison Fossier date de 1756 et qu’elle
est la mère du fameux biscuit rose de Reims.
Ce soutien a été officialisé le 18 septembre, au centre des
congrès de Reims, par la signature de la convention entre
Rose-Marie ANTOINE, directrice générale de l’ONACVG et
présidente de l’ONBF et Charles Antoine de FOUGEROUX,
directeur général de la Maison Fossier. Une signature en
présence de Manuel BOUGEART, directeur de cabinet du
secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire,
d’Arnaud ROBINET, député-maire de Reims et de Michel
BERNARD, sous-préfet de Reims. Une initiative initiée par
Bruno DUPUIS, le directeur de l’ONACVG de la Marne.
06 / ASSOCIATIONS
DU CÔTÉ DES ASSOCIATIONS
Une nouvelle tête au
Souvenir Français
Depuis le 1er septembre, Pierre-Marie
DELABORDE est le nouveau délégué
départemental de l’association Le
Souvenir Français. Il succède à Claude
MICHEL qui occupait cette fonction depuis
37 ans. Son premier grand rendez-vous
est programmé l’an prochain avec
l’organisation du congrès national, prévu
le 17 avril à Châlons-en-Champagne et les
18 et 19 avril à Reims, en cette année
qui marquera le 70ème anniversaire de la
signature de la reddition militaire des
armées nazies, signée dans la cité des
sacres le 7 mai 1945.
Pour l’aider dans ses fonctions, il a
désigné Michel Le DREN, président du
comité de Châlons-en-Champagne et
Gérard LABRUNE, président du comité du
sud-ouest marnais commé délégués
départementaux adjoints.
Rencontre
intergénérationnelle
A l’initiative de leur directrice Madame
GUERIN, les élèves de CM1 et CM2 de
l’école de La Veuve ont accueilli Bruno
DUPUIS, pour parler de l’histoire de la
Grande Guerre. L’occasion de
longuement échanger afin de mieux
appréhender les origines et les
conséquences de ce conflit hors norme.
Conditions de vie dans les tranchées,
batailles de la Marne, équipements et
matériels, bilan humain, les questions
furent multiples et variées. Les enfants
ont pu avoir des réponses précises et
détaillées. De l’assassinat du 28 juin
1914 à Sarajevo au choix du soldat
inconnu américain à Châlons-surMarne, c’est un tour d’horizon complet
qui a été abordé afin de satisfaire la
curiosité collective.
Une manière interactive et enrichissante
de sensibiliser les élèves à cette période
particulière et de les aider à comprendre
l’absurdité et la douleur de tout conflit ;
car au-delà de faits historiques il est bien
question de l’apprentissage du vivre
ensemble et de la préservation de la
paix. Une sensibilisation qui s’est
poursuivie par la visite du centre
d’interprétation de Suippes et celle de
l’impressionnant réseau de tranchées
de «La Main de Massiges». Une
sensibilisation qui permettra aux enfants
d’aborder les prochaines cérémonies
avec un nouveau regard sur cette page
douloureuse de notre histoire collective.
Porte-drapeaux de Châlons
Un nouveau président
Après cinq années de présidence, Gérard
COQUERET a laissé sa place de président de
l’amicale des porte-drapeaux de Châlons-enChampagne à Claude MICHELIN, âgé de 48 ans.
Un passage de témoin, préparé depuis plusieurs
mois, approuvé par un vote à l’unanimité qui s’est
déroulé à l’occasion de l’assemblée générale du
samedi 11 octobre.
Le député-maire, Benoist APPARU, présent à cette occasion, a remis à Gérard
COQUERET la médaille de la ville afin de le remercier pour l’assiduité et la haute
tenue des membres de son association durant ces cinq années de présidence.
Pour autant, Gérard COQUERET n’abandonne pas cette amicale dans laquelle il
devient président honoraire.
«La présence des porte-drapeaux donne à
une cérémonie sa solennité. Chaque
drapeau représente - par ses couleurs - la
République et ses valeurs. Saluer celles et
ceux qui les portent est une marque de
reconnaissance et de respect».
Bruno DUPUIS
Depuis le 1er août 2011, Bruno DUPUIS
a intégré la réserve citoyenne de l’armée
de terre, rattaché au Délégué militaire
départemental de la Marne.
Après un premier agrément de 3 ans au
grade de lieutenant, il vient d’être
reconduit jusqu’au 31 juillet 2017, au
grade de commandant.
A ce titre, il contribue à son niveau à
développer l’esprit de défense, le
rayonnement de l’Armée et la
consolidation du lien Armée-Nation.
Réserve citoyenne
DU CÔTÉ DES RÉGIMENTS
«100 Villes - 100 Héros 100 Drapeaux»
07 / RÉGIMENTS
Le 6 septembre, au coeur de 100 villes de
France, les armées se sont unies à la Nation pour
rendre hommage à ceux qui sont partis vers le
front dès les premiers jours de l’été 1914.
Un siècle après le début de la bataille de la Marne,
le général DE VILLIERS, chef d’état-major des
armées, a souhaité que 100 cérémonies se
déroulent simultanément dans 100 villes de France
pour rappeler la mobilisation de tout un pays et
l’engagement des soldats français en 1914.
Il s’agit d’une date symbolique ayant marqué le début du sursaut national, qui
a permis le rétablissement du front au terme d’immenses sacrifices.
Dans la Marne, deux cérémonies au cours desquelles une plaque a été
dévoilée, se sont déroulées, afin de rendre hommage à deux héros : Maurice
Genevoix à Châlons-en-Champagne et Louis Bacquet à Reims
A Reims, la plaque apposée au pied du monument du 132ème RI,
place Léon Bourgeois, a été partiellement financée par l’ONACVG de la Marne.
CHALONS en CHAMPAGNE :
Sous-lieutenant Maurice GENEVOIX (1890-1980)
Maurice Genevoix naît en 1890 à Decize, dans la Nièvre. A la
mobilisation, il rejoint le 106eme régiment d’infanterie de Châlons-surMarne où il sert comme sous-lieutenant. Après la bataille des
frontières, il participe à la bataille de la Marne et aux violents combats
qui font échouer les tentatives de débordement de Verdun par le
sud-ouest. En 1915, il est lieutenant et commande une compagnie
lors de la bataille des Éparges dans la Meuse. Grièvement blessé le
25 avril, il devient invalide à 70 %, perd l’usage de sa main gauche.
Réformé, il se consacre dès 1916 à la rédaction de ses souvenirs de
guerre rassemblés sous le titre Ceux de 14, un recueil de témoignages
précieux sur la vie des Poilus pendant la Grande Guerre. En 1946, il
est élu à l’Académie française, dont il devient le secrétaire perpétuel
en 1958. Il meurt en 1980.
REIMS :
Lieutenant-colonel Louis BACQUET (1867-1915)
Officier saint-cyrien né en 1867 à Amiens, le chef de bataillon Louis
Bacquet quitte Reims le 1er août 1914 à la tête du 1er bataillon du
132ème régiment d’infanterie pour rejoindre sa zone
d’engagement située aux abords des Hauts de Meuse. Le 27 août
1914, il prend le commandement du 132ème RI puis il est promu
lieutenant-colonel. En 1915, il combat dans le secteur des Eparges
où le commandement français planifie une offensive pour affaiblir les
positions allemandes autour de Verdun. Le 21 février, jour de l’attaque,
il est grièvement blessé en prenant la tête d’une unité de choc pour
s’emparer d’une crête. Il décède le 24 février à l’hôpital militaire de
Verdun. Il repose désormais dans le Carré des officiers de la nécropole
nationale du Faubourg Pavé à Verdun.
Une nouvelle équipe
Gal Eric Bellot
des Minières
Délégation militaire
départementale
Par décret du 4 juin 2014, Eric Bellot des Minières est nommé général de brigade et commandant
de la 1ère brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne à compter du 1er août 2014. A ce titre, il
occupe la fonction de délégué militaire départemental (DMD) de la Marne en remplacement du
Général Olivier Guibert. Il commande depuis le 17 juin 2014 l’opération Sangaris, conduite en
République centrafricaine qui a débuté le 5 décembre 2013 et qui correspond à la 7ème intervention
militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960.
Le Lieutenant-colonel Stéphane Guillaume-Barry occupe depuis la fin du mois d’août les fonctions
de délégué militaire départemental adjoint, succèdant ainsi au lieutenant-colonel Jean Lamarque.
Il était auparavant chef de corps du Bataillon du service militaire adapté (BSMA) de Mayotte.
Lcl Stéphane
Guillaume-Barry
La Délégation Militaire Départementale de la Marne, implantée dans le quartier Chanzy, avenue de
Valmy, est l’interlocutrice privilégiée des services de la Préfecture et de l’ensemble des associations
départementales. Outre ses missions principales de conseils militaires auprès du préfet et de
représentante de l’officier général de la zone de défense Est (OGZD - Est) dans la Marne, la DMD
est un acteur majeur dans les domaines de la défense du territoire dans le département, de la
planification en défense civile, de la conduite de crise en défense civile, etc...
08 / MEMOIRE
Une convention entre
le 1er RAMA et l’ONACVG
C’est dans la salle d’honneur du 1er régiment d’infanterie de
Marine (RAMA), au sein du quartier Corbineau de Châlonsen-Champagne où est installé le régiment depuis son
implantation marnaise de juin 2012, que s’est déroulée le
vendredi 3 octobre la signature de la convention de
partenariat unissant le
régiment et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre
(ONACVG) de la Marne.
Une signature entre le lieutenant-colonel Laurent FRENTZ, commandant le 1er
RAMA par suppléance et Bruno DUPUIS qui est la conséquence de l’opération
réussie du week-end des 12 et 13 juillet au cours duquel les jeunes engagés de
ce régiment ont participé au nettoyage des sépultures du cimetière militaire de
LAVAL-sur-Tourbe (cf. Onac infos N°10).
Afin de pouvoir envisager d’autres projets ou activités similaires, une convention
de mise à disposition du personnel militaire était nécessaire afin d’être en conformité avec la réglementation en
vigueur. Cette signature était devenue indispensable pour conduire de prochaines initiatives mémorielles. Une
convention qui court pour un an et qui sera reconduite chaque année par tacite reconduction.
Le 1er RAMA commémore
la bataille de Bazeilles
le général de Vassoigne estime que «l’infanterie de marine a
atteint les extrêmes limites du devoir» et sonne la retraite
afin d’éviter le massacre intégral de la troupe.
Cet épisode héroïque a inspiré le plus célèbre tableau
patriotique d’Alphonse de Neuville, intitulé :
Les Dernières Cartouches et datant de 1873.
La bataille de Bazeilles (08) a lieu les 31 août et 1er septembre
1870, pendant la guerre franco-prussienne. Pour la première
fois de leur histoire, les marsouins des régiments d’infanterie
de marine et bigors du 1er régiment d’artillerie de marine, sont
groupés pour prendre part à la lutte, dans la même division
surnommée «division bleue», commandée par le général de
Vassoigne. Ils écriront l’une des grandes pages de l’armée
française.
Au cours du mois d’août 1870, l’Est de la France est occupé
par trois armées allemandes. Voulant délivrer le maréchal
Bazaine - commandant en chef de l’armée du Rhin - encerclé
dans Metz, Mac-Mahon est chargé de constituer une armée
dite «de Châlons» dont la 2e brigade de la division bleue.
Partie de Reims après 6 jours de marche forcée avec l’armée
de Châlons, la 2e brigade de la division Bleue atteint Sedan
où Mac-Mahon veut faire reposer son armée et la ravitailler
pour ensuite repartir sur Metz. Mais à la suite de la bataille de
Beaumont, l’armée de Châlons se trouve fixée sur Sedan.
Après de nouveaux combats à un contre dix, face au 1er corps
d’armée bavarois dont l’artillerie est de plus en plus fournie,
La division Bleue a perdu 2 655 hommes au cours de ce seul
affrontement, mais a provoqué des pertes du double au moins
(7 000 tués dont plus de 200 officiers) chez un ennemi
supérieur en armement et en nombre.
C’est la raison pour laquelle cet épisode a été retenu par
l’histoire militaire, avec notamment l’immortalisation par le
peintre Alphonse de Neuville de la défense de l’auberge
Bourgerie, où l’on peut voir le commandant Arsène Lambert
et une poignée d’hommes défendre la maison dans des
conditions particulièrement difficiles, jusqu’à l’épuisement
complet des munitions. Avant d’ordonner le repli des 15
derniers marsouins survivants, les officiers ont revendiqué
l’honneur de tirer les onze dernières cartouches, d’où le nom
de « Maison des dernières cartouches », a fait l’objet d’une
popularisation comme un des hauts faits de la guerre. Le
lendemain,
Napoléon III a
capitulé à Sedan.
Bazeilles est resté
depuis un haut-lieu
et un symbole des
troupes de marine,
A l’issue de la cérémonie du 16 comme Camerone
septembre, le régiment à défilé devant les peut l’être pour la
Légion étrangère.
autorités
INTERVIEW René-Paul SAVARY
09 / RENCONTRE
Après les entre
tiens a
et Pierre D
AR
TOUT (N°2 – mar
13) e
entretiens
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préfe
DAR
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marss 20
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T (N°3 – mai 20
13), nous a
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GUIBERT
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enédéparttement de la Marne, en rencontrant son président, le sénat
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de la déf
ense.
défense.
ONAC Infos 51 : René-Paul Savary, vous êtes sénateur
et président du conseil général de la Marne depuis juillet
2003. Avant tout, quel regard portez-vous sur ce
département ?
René-Paul SAVARY : C’est
un département dynamique
situé aux portes de Paris. La
Marne s’avère un véritable
poumon vert doté qui plus est
d’une zone économique
particulièrement dense avec
des ressources que beaucoup
nous envient. Je pense
notamment bien sûr à ce produit connu dans le monde
entier qu’est le Champagne et à ces activités très
performantes, notamment dans le domaine des agroressources dont nous disposons.
Des points faibles ? Oui, il y
en a forcément ; dans le
domaine industriel ou de la
sous-traitance qui souffre tout
particulièrement, comme
ailleurs, en période de crise.
Reste que cette position aux
portes de Paris, est
essentielle. Elle s’est traduit au
cours de l’histoire par les batailles de la Marne que l’on
connait, l’arrêt des invasions… Cela s’est justement
passé chez nous car géographiquement nous étions
les mieux à même de protéger la capitale. Et c’est fort
de cette histoire qu’il nous faut construire l’avenir
ONAC : 2014 est une année riche en commémorations
et en anniversaires. La Marne occupe-t-elle une place
particulière dans ces rendez-vous mémoriels ?
Oui nécessairement, la Marne occupe une place tout à
fait spécifique dans ces différents rendez-vous,
notamment parce que, dans l’inconscient collectif, parmi
les faits les plus marquants et dramatiques de cette
Première Guerre mondiale, il y a ceux liés à la bataille
de la Marne.
Notre département est
bien
entendu
directement concerné
par ces différentes
commémorations et pas
seulement à l’occasion
de cette année 1914,
mais également lors des
quatre suivantes.
En effet, tous les ans, il y a eu dans la Marne des faits
de guerre significatifs, terriblement meurtriers.
Les commémorations et anniversaires qui nous
importent ne concernent donc pas uniquement 2014.
ONAC : la Grande Guerre se résume souvent à
«Verdun» ou au «Chemin des Dames» dans
l’inconscient populaire. Pourtant la contribution
particulière de la Marne au cours de ce conflit est
incontestable. Comment expliquez-vous que notre
territoire ne possède pas cette même attractivité
historique ?
Le département de la
Marne a terriblement
souffert et l’on peut
penser qu’il a voulu en
quelque sorte tourner la
page voilà plusieurs
dizaines d’années. Ceci
afin de se reconstruire,
d’aller de l’avant à
travers des activités telles que le Champagne ou les
agro-ressources.
Un autre motif également : notre territoire est
directement concerné par la chose militaire avec la
présence de grands camps. Pour nous les militaires
font partie du paysage marnais, pas uniquement au
passé mais aussi au présent. D’autre part, nous avons
été marqués tout au long des siècles par de nombreux
évènements historiques. Même s’il
est évidemment d’une extrême
importance, l’épisode de la
Première Guerre Mondiale n’est
pas le seul significatif dans l’histoire
de notre département. Il y a eu
aussi le camp d’Attila à La Cheppe,
les Sacres à Reims, la Bataille de
Valmy, etc...
ONAC : On le voit partout en France – et notamment à
l’occasion des cycles mémoriels du Centenaire et du
70ème anniversaire – le tourisme de mémoire est en plein
développement. Qu’en est-il dans la Marne ?
Oui, c’est incontestable. Le tourisme de mémoire est
non seulement un moyen supplémentaire de
transmettre aux jeunes générations, mais c’est
également un atout économique déterminant. C’est la
raison pour laquelle le département est très motivé pour
mettre en valeur les différents sites historiques
commémorant les lieux de combats ou de paix qui ont
concerné la Marne. Le comité départemental du
tourisme (CDT) joue
notamment ce rôle de
mobilisateur vis-à-vis des
acteurs
de
notre
territoire.
Mais à mon sens, le
tourisme de mémoire ne
peut se suffire à luimême. L’erreur serait de capitaliser uniquement sur
celui-ci.
ONAC : Outre l’aspect touristique, la mémoire permet
aussi la transmission intergénérationnelle. Pour
contribuer à celle-ci, comment peut agir une collectivité
départementale qui a notamment en charge les
collèges ?
Le plus beau symbole c’est d’avoir réuni 1500 collégiens
lors de la commémoration du Centenaire de la première
bataille de la Marne du 6 septembre 1914, qui s’est
déroulée à Mondement en présence du Premier
Ministre, Manuel VALLS. Ce
fut un grand moment de
recueillement. Les multiples
témoignages
de
nos
collégiens attestent que c’est
un souvenir qui restera gravé
dans leur mémoire. Nous
sommes particulièrement
fiers d’avoir réalisé cette
opération.
ONAC : Outre son héritage historique, ce département
est – comparativement à d’autres – encore
très militarisé. Est-ce une donnée importante pour notre
territoire ?
Oui c’est une donnée importante ; c’est l’armée dans la
Nation, c’est l’intégration de tout ce personnel dans la
communauté citoyenne et civile. C’est aussi un poids
économique. Voilà pourquoi nous sommes heurtés de
plein fouet par l’annonce toute récente du Ministre de
la défense. C’est inacceptable ! La dissolution du 1er
régiment d’artillerie de marine à Châlons-enChampagne serait programmée pour l’été 2015 tandis
que le site de stockage de munitions de Connantray
fermerait en 2016. Ce qui représente 960 postes pour
le premier et 75 pour le second ! Concrètement, le
départ du 1er RAMA cela touche, avec les familles, 3000
personnes au total
dont plus de 200
enfants rien que
dans les écoles
p r i m a i r e s
publiques… Pour
nous, c’est une
nouvelle bataille
de la Marne qui
s’engage et tous les élus seront mobilisés pour obtenir
des compensations.
ONAC : Outre la mémoire, l’une des grandes missions
de l’ONACVG est la solidarité envers ses ressortissants.
La solidarité est aussi une des grandes compétences
des départements. Un mot sur la politique sociale de
votre collectivité ?
En période de crise, c’est là qu’il est nécessaire de
véritablement jouer la solidarité avec nos concitoyens.
L’affaire est d’autant plus difficile que pendant ces
périodes, nous avons moins de recettes mais beaucoup
plus de dépenses. Faire en sorte qu’aucun territoire ne
soit oublié, qu’aucun de nos concitoyens ne soit mis de
côté ; la politique départementale montre toute sa
pertinence sur ces questions. Le département est
véritablement l’échelon des solidarités ; c’est un
formidable amortisseur social, qui participe à l’équilibre
entre territoires ruraux et urbains
ONAC : En conclusion, quels liens entretenez-vous
avec l’ONACVG de la Marne et quelle image en avezvous ?
L’ONACVG est clairement un office avec lequel nous
entretenons des relations privilégiées depuis des
années et, par la force des choses, tout spécifiquement
actuellement. On ne peut que remercier toutes ces
personnes qui se mobilisent autour de l’ONACVG car
c’est un acteur précieux pour, ensemble, prendre en
compte celles et ceux qui ont souffert par le passé mais
également celles et ceux qui souffrent actuellement,
parfois dans notre département mais également sur les
lieux de conflits internationaux.
Par convention triennale, le
Conseil général de la Marne
verse chaque année une
subvention de 2.000 euros à
l’office national des anciens
combattants et victimes de
guerre de la Marne dans le
cadre du concours national
de la Résistance et de la
Déportation afin d’aider au
financement de la remise des
prix et du voyage de
récompense. Par ailleurs, le
président du conseil général
est membre de droit – au titre
du 1er collège – du conseil départemental pour les anciens
combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la
Nation, présidé par le préfet.
Novembre 2014
11Marne
/ BLEUET
DE FRANCE
: Les
sept
80ème anniversaire de la
1ère collecte du Bleuet de France
Depuis 80 ans, les fonds collectés par l’Oeuvre Nationale du Bleuet
de France participent à l’amélioration du quotidien de plusieurs milliers
d’anciens combattants, de victimes de guerre ou d’attentats d’hier et
d’aujourd’hui en difficulté ainsi que de l’éveil de la conscience
citoyenne des jeunes générations.
Avec près de 1 120 000 euros récoltés en
2013, ce sont 13 205 ressortissants de
l’ONACVG qui ont bénéficié de votre
générosité par l’intermédiaire de 5 grands
chantiers sociaux :
A- 161 849 euros consacrés aux
aides financières aux ressortissants
les plus nécessiteux.
B- 127 339 euros consacrés aux
aides accordées aux Pupilles de la
Nation pour le financement de leurs
études
supérieures
et
l’accompagnement de leur vie
quotidienne
C- 101 962 euros consacrés à la
solidarité avec nos soldats en OPEX.
Financement de prothèses bioniques
pour les blessés, participation aux 2ème
Rencontres Militaires Blessures et
Sports, soutien de la confection des
colis de Noël.
D- 42 677 euros consacrés aux aides
au maintien à domicile de nos
resortissants les plus âgés en
situation de dépendance
E- 12 817 euros consacrés à
l’amélioration des conditions de
séjours dans les maisons de retraite
labellisées Bleuet de France
Outre la solidarité, 246 500 euros ont été consacrés
au financement de 481 manifestations mémorielles
dans toute la France pour transmettre la mémoire
combattante aux jeunes générations : concours
scolaire, expositions, représentations théâtrales et
cinématographiques, voyages pédagogiques sur les
hauts-lieux de notre histoire. Autant de projets
nécessaires à l’éducation civiques
de nos jeunes concitoyens.
Un siècle
de solidarité
1918
Confection des premiers bleuets en tissu
par les pensionnaires des Invalides
1934 (octobre)
l’association «Bleuet de France» est créée
offciellement et reconnue d’utilité publique
1934 (11 novembre)
A Paris, première autorisation de vente du
Bleuet sur la voie publique
1935
La collecte devient nationale
1957
Le 8 mai devient second jour de collecte
1991
L’association se dissout et donne
naissance à l’Oeuvre Nationale du Bleuet
de France désormais gérée par l’ONACVG
1999
inauguration du rond-point du Bleuet de
France sur le terre plein des Invalides
Enfin 100 000 euros ont été
consacrés à l’accompagnement
des actions mémorielles de la
mission du Centenaire 14-18.
2001
Création du label Bleuet de France pour
les maisons de retraite
2006
1ère campagne télévisée d’appel au don
2008
Ouverture du site internet
www.bleuetdefrance.fr
2010
Création d’une boutique en ligne
DU 3 AU 11 NOVEMBRE 2014 :
DONNER AU BLEUET DE FRANCE,
C’EST AIDER CEUX QUI RESTENT !
Tout au long de l’année vous pouvez faire votre don en ligne
sur www.bleuetdefrance.fr
2011
Nouveau slogan du Bleuet de France
«Aidons ceux qui restent !»
2012
Le Bleuet de France est sur Facebook
2014
80ème anniversaire de la première collecte
dans la rue.
12 / SOLIDARITE
SOLIDARITE :
L’ONACVG rencontre la
nouvelle génération du feu
Comme nous nous y étions engagés, nous avons été - avec
l’autorisation et le soutien des chefs de corps concernés - à
la rencontre des soldats au sein même des régiments.
L’occasion de mettre en place des échanges constructifs et
de présenter au personnel l’ensemble des activités et des
missions du service départemental.
Au-delà ce cette simple information, l’objectif était également
de sensibiliser les soldats encore en activité sur la dimension
sociale de l’Office et la possibilité pour chacun de pouvoir en cas de nécessité - nous saisir et profiter des ressources
du service comme l’accompagnement moral ou administratif,
les aides à la reconversion professionnelle, les avances
remboursables ou encore un secours exceptionnel. Si les
trois précédentes générations du feu possèdent le réflexe de
nous solliciter en cas de difficultés passagères administratives ou financières - c’est qu’à l’issue des conflits
pour lesquels elles ont été mobilisées, elles sont retournées
pour la plupart à la vie civile et se sont massivement
regroupées en associations. Ce sont ces associations qui
les ont ainsi toujours accompagnées et ont pu répondre à
leurs demandes ou préoccupations en terme de
reconnaissance, de réparation ou de solidarité. La nouvelle
génération du feu - celle des OPEX - n’a pas ce réflexe
associatif en raison de son engagement notamment. Elle
dispose donc d’une connaissance réduite sur ses droits en
tant que ressortissant suite à l’attribution du titre de
reconnaissance de la Nation ou de la carte du combattant.
C’est pour combler cette lacune et pour éviter tout risque
d’isolement que Bruno DUPUIS et Eric Rochette se sont
adressés au personnel du 1er RAMA et du 132ème BCAT au
cours du mois d’octobre. Dans les prochaines semaines, ils
se rendront au 40ème RA puis au 501ème RCC.
Intervention au 132ème BCAT de Suippes
Le Stade de Reims
soutient
le Bleuet de France
Comme l’an passé, lors de sa victoire à domicile 4 à 2 contre Bastia, l’équipe
de Reims qui évolue en Ligue 1 a décidé de renouveler son soutien à
l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France pour cette nouvelle campagne de
collecte publique.
Un soutien citoyen qui correspond
parfaitement aux valeurs du club dans cette
ville où l’héritage mémoriel et historique est
important et sur cette pelouse qui porte le nom d’Auguste DELAUNE, grand
résistant tué par la barbarie nazie.
Pour cette nouvelle campagne, marquant le 80ème anniversaire de la première
Les joueurs aborderont le
collecte publique, c’est à l’occasion du match à domicile du 9 novembre qui
opposera les rémois aux joueurs du LOSC (Lille Olympique Sporting Club)
que le Bleuet de France sera valorisé. L’an dernier, le coup d’envoi de la rencontre
avait été donné par Yvette LUNDY, résistante-déportée et par Aloïs, Pupille de la
Nation mineur. Des collectes s’étaient déroulées dans l’enceinte du stade durant
l’avant-match et au cours de la mi-temps.
Cette année, les joueurs du Stade de Reims aborderont sur leur maillot le logo du
Bleuet de France et multiples animations se dérouleront autour de la rencontre
au stade Auguste Delaune. Enfin, le coup d’envoi sera donné par Benjamin, 26
ans, soldat au 132ème BCAT de Suippes, gravement blessé en 2011 en Afghanistan,
nécessitant l’amputation de la jambe et la pose d’une prothèse.
Bleuet de France
Yvette Lundy et Aloïs avaient
donné le coup d’envoi en 2013
13 / NÉCROPOLES
Nécropoles nationales
Des nouveaux
panneaux informatifs
A ce titre, en complément des nécessaires rénovations, une volonté de
mieux valoriser ces lieux particuliers, qui représentent notre mémoire
collective, a été décidée.
Elle consiste à remplacer les actuels panneaux d’informations, devenus
pour certains obsolètes pour les jeunes générations et présentant pour
les autres les affres du temps.
De nouveaux panneaux, plus résistants, plus riche en terme d’information
et d’iconographies, vont donc peu à peu suppléer les anciens afin de
mieux correspondre aux attentes des jeunes générations. Dans la Marne,
deux premiers panneaux ont été ainsi installés dans les nécropoles de
Fère-Champenoise et de Soizy-aux-Bois.
Dans le cadre global de la politique
mémorielle, le secrétariat d’Etat
chargé des anciens combattants et
de la mémoire poursuit ses efforts
pour l’entretien, la rénovation et la
valorisation de la mémoire de pierre
et notamment des nécropoles
nationales.
Nécropole de Fère-Champenoise
Le soldat Fernand TERRAS
inhumé auprès de sa famille
Nécropole de Soizy-aux-Bois
trois mois au cours duquel elle peut opter pour une inhumation
en nécropole et laisser le soin à l’Etat d’un entretien perpétuel
ou récuperer le corps afin de l’inhumer en cimetière communal
au plus proche de la famille. Désireux de pouvoir se reccueillir
et entamer ce deuil rendu
impossible jusque-là, le
soldat TERRAS a donc été
inhumé à Saint-Laurent-duPape, au cours du mois
d’octobre 2014. Une
cérémonie
pleine
d’émotion pour ce petit
village qui a réuni les six
nièces et neveux du
soldat et de nombreuses
personnalités civiles et
militaires.
Le soldat Fernand TERRAS est mobilisé à l’âge de 19 ans
juste avant Noël 1914. Incorporé dans le 415ème Régiment
d’infanterie, il dû abandonner sa commune de Saint-Laurentdu-Pape en Ardèche et sa terre qu’il n’avait pas fini de travailler
dans la petite propriété agricole qu’Henri et Marie-Amélie
TERRAS, ses parents, venaient d’acquérir pour lui. Il
n’atteindra jamais ses 20 ans, arraché à la vie le 26 septembre
1915 par un coup d’éclat d’obus à proximité du village anéanti
de Perthes-les-Hurlus dans la Marne. Ce n’est que durant
l’été 2013, que son corps a été retrouvé dans cette tranchée
et a pu - 98 ans après - être identifié grâce à sa plaque
métallique et divers effets personnels. Le
maire de sa commune de naissance a
pu retrouver de la famille et notamment
une nièce, adjointe au maire dans cette
même commune de 1700 habitants
située au carrefour de la Vallée de
l’Eyrieux et de la Vallée du Rhône, à
Cette opération, placée sous le
proximité des villes préfectures de
patronage conjoint du ministère de
l’Ardèche (Privas) et de la Drôme
l’Education nationale et de la
(Valence) et berceau de la famille
défense, avec une sensibilisation
TERRAS.
à l’environnement, est mise en
Interrogée par l’ONACVG de la Marne
oeuvre par les services
pour connaître son choix, la famille a
départementaux de l’ONACVG, en
exprimé sa volonté de pouvoir inhumer
son aîeul dans la concession familiale
charge des nécropoles.
du cimetière ardéchois. Un choix laissé
Elle consiste, dans le cadre des
possible dans ce cas de découverte
actuels cycles mémoriels, pour les
tardive qui ouvre un droit à la famille de
Opération 1.000 arbres
pour les nécropoles
élèves du premier et du second
degré, à planter symboliquement
un arbre au sein d’une nécropole
ou d’un carré militaire communal.
Les classes désireuses de
participer sont associées à cette
plantation qui est précédée d’un
travail de recherche sur les
sépultures
de
guerre
environnantes.
Rappelons que sur les 272
nécropoles nationales en France,
33 sont situées dans la Marne.
14 / BOUTIQUE
Le calendrier PAM 2015
est arrivé
Réalisé à partir des dessins des carnets
primés lors de l’édition 2013/2014 du
concours scolaire «les petits artistes de la
mémoire». Il se présente sous la forme
d’un CD, avec une fiche par mois et
comporte toutes les informations utiles sur le concours
et sur l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF).
En vente au service, au tarif de 7 euros
intégralement reversés au profit de l’ONBF.
Les boites collector centenaire
de la maison FOSSIER
Les boîtes «La Paix» et «Le départ» sont disponibles
dans toutes les boutiques Fossier et sur la boutique
en ligne à l’adresse : www.fossier.fr.
Pour offrir ou pour collectionner !
50 centimes d’euro reversé au Bleuet de France
Les Bleuets de
l’Espoir
Le colis douceur 2014
décline le centenaire
Il se compose d’une boîte de
collection de biscuits rémois, d’une
bouteille «cuvée du Poilu» et de
deux verres sérigraphiés «ONACVG
de la Marne» et «1914/2014 :
Centenaire Grande Guerre». Le tout
est déposé dans un luxueux panier.
Un colis à collectionner !
La boutique du Bleuet de France
Polos, parapluies, timbres, porte-clés, mugs,
pin’s, badges,...
Recouvrez la boutique en ligne sur
Un récit palpitant qui remonte le
temps pour mieux appréhender
ce conflit.
Une quarantaine de pages,
richement illustrées, pour mieux
comprendre l’origine du Bleuet de
France.
De 7 à 10 ans. Indispensable
dans la bibliothèque de toute
école primaire !
6 euros
Disponible au service
www.bleuetdefrance.fr
MAR’NEcropole
Concours photo sur le thème des
nécropoles nationales de la Marne
proposé par l’ONACVG de la Marne.
En partenariat avec le Conseil général de la Marne,
le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes et
le club de photo «Clic Clac Club» de Cormontreuil.
15 / CONCOURS
concours scolaire BD
«Souvenirs de Libérations 1944-1945»
réalisation d’une bande-dessinée
de une à trois planches
Inscription jusqu’au 30 mars 2015
Participation gratuite.
Ouvert aux collégiens et lycéens,
en candidat libre ou par classe
Participation gratuite - Ouvert à tous
Concours National de la Résistance et
de la Déportation (CNRD)
Concours scolaire ouvert aux collégiens et lycéens.
Renseignements : ONACVG de la Marne
Concours scolaire P.A.M.
«Les petits artistes de la mémoire,
la Grande Guerre vue par les enfants»
Renseignements auprès
des professeurs d’histoire.
Ouvert aux classes de CM1 et CM2
Projet collectif autour du parcours d’un poilu.
Thème 2014-2015 : « La libération des camps
nazis, le retour des déportés et la découverte de
l’univers concentrationnaire ».
Inscription auprès de l’ONACVG de la Marne
avant le 31 décembre 2014.
Chaque classe participante sera récompensée.