ONAC info SD51 N°11.p65
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Retrouvez «La Marne au cœur de la Grande Guerre» dans le prochain numéro LE JOURNAL DE L’OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE DE LA MARNE novembre 2014 / numéro 11 www.onac-vg.fr CENTENAIRE DE LA BATAILLE DE LA MARNE page 4 La SOLIDARITÉ présentée aux régiments p. 13 INTERVIEW RENÉ-PAUL SAVARY p. 9 80ÈME CAMPAGNE DU BLEUET DE FRANCE p.12 02 / EDITORIAL 31/10 - Châlons-en-Champagne Passage de la Flamme sacrée 03/11 - Reims Permanence de l’ONACVG Marne à l’Hôtel de ville de 14H00 à 16H00 Pour ce numéro d’automne, une large place est légitimement consacrée au Bleuet de France. La nouvelle campagne, programmée du 03 au 11 novembre, marquera le 80ème anniversaire de la première collecte publique. Une cause qui n’a pas pris une seule ride car aujourd’hui encore la générosité publique contribue à « Aider ceux qui restent » et à favoriser la transmission de la mémoire. Du 03 au 11 novembre - Marne Campagne nationale de collecte au profit du Bleuet de France 09/11 - Reims Match de Foot Reims / Lille soutien au Bleuet de France 11/11 - Marne Anniversaire de l’armistice et hommage à tous les morts pour la France 13/11 - Châlons-en-Champagne Commission «Mémoire et Solidarité» Du 15 au 30 novembre - Marne Distribution des «colis douceurs» 2014 ZOOM Par décret du Président de la République en date du 22 septembre 2014, Mme Corinne SIMON, inspectrice de l’Education nationale détachée en qualité de sous-préfète d’Ambert, est nommée directrice de cabinet du préfet de région, préfet de la Marne. C’est la réalisation d’Alixe, élève en CM2 à l’école du Jard de Reims, qui a remporté le concours scolaire de dessin initié par la maison Fossier, sur le thème de la Grande Guerre. Son dessin habille désormais les nouvelles boîtes de biscuits de la collection Centenaire. Une mémoire collective que nous entretenons à travers les cérémonies et commémorations, les concours ou les expositions comme vous le découvrirez en parcourant les prochaines pages. Une mémoire qui possède aussi un enjeu touristique et d’attractivité territoriale d’où notre volonté de rencontrer le président de la collectivité départementale sur ce sujet. Mais pour l’ONACVG, la mémoire est indissociable de la solidarité. C’est ce que nous expliquons à la nouvelle génération lors de nos différentes rencontres au sein même des régiments. Cette solidarité est intangible et profite à toutes les générations du feu. Du jeune engagé qui traverse une situation difficile, aux plus anciens que nous visiterons, cette année encore, dans les maisons de retraite pour leur témoigner notre reconnaissance et celle de la Nation. A travers nos différentes missions, nous nous adressons à l’ensemble des générations. Des plus jeunes, avec les concours scolaires, aux plus anciens, avec les colis «douceurs» auxquels nous sommes, tout autant qu’eux, attachés. C’est dire si notre Office est moderne et en phase avec la société. Il est la maison de tous les combattants, mais au-delà, de toutes celles et ceux qui déclinent la solidarité et la mémoire comme des valeurs citoyennes et républicaines. Bruno DUPUIS Directeur de l’ONACVG de la Marne Décès de Guy LEONARD Guy LEONARD s’est éteint brutalement, sur son lieu de travail, le 9 octobre 2014. Président du comité de Sainte-Ménéhould du Souvenir Français, il était membre du conseil départemental pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation et membre de la commission portedrapeau. En Juillet, il fut l’un des acteurs du nettoyage des sépultures du cimetière de Laval-surTourbe, aux côtés du 1er RAMA et de l’ONACVG. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille. ONACVG de la Marne 8, Quai Notre-Dame BP 90 069 - 51 006 Châlons-en-Champagne Cedex Tél. 03 26 65 17 60 / Fax 03 26 21 07 64 Mail : [email protected] www.onac-vg.fr - www.bleuetdefrance.fr Rédaction conception & réalisation : Bruno Dupuis Novembre 2014 03 / ACTUALITÉ «Parcours de Harkis et de leurs famille» Découvrez la nouvelle exposition de l’ONACVG traitant de l’histoire riche et complexe des Harkis. Dans le cadre de la campagne de valorisation de la mémoire harkie, l’ONACVG réalise différentes actions (expositions, campagne de recueil de témoignages, « chemin de la mémoire harkie »,…). Le premier volet de cette campagne fut la réalisation en 2013 d’une exposition intitulée «Parcours de Harkis et de leurs familles», inaugurée le 25 septembre dernier par M. Kader ARIF, alors ministre délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des anciens combattants. Elle retrace l’histoire de ces familles, au travers de photographies et cartes légendées, depuis le début de la présence française en Algérie (1830) jusqu’ à nos jours. Cette réalisation donne aux Harkis la place qu’ils méritent dans l’Histoire et la mémoire nationale. Mêlant histoire commune et parcours individuels, elle permet de revenir sur différents aspects de cette histoire riche et complexe. Dans la Marne, c’est lors de la journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives, jeudi 25 septembre, que les autorités et le public ont pu découvrir cette exposition. La présentation s’est déroulée à l’issue de la cérémonie officielle, dans le hall du centre socioculturel rive gauche de la ville préfecture, en présence de Pierre DARTOUT, préfet de région Champagne-Ardenne et préfet de la Marne, Benoit APPARU, Député-maire de Châlons en Champagne et de Brahim ABDELHAFIT, président de l’association pour la solidarité des supplétifs. A travers 20 panneaux chacun a pu mieux appréhender le parcours riche et souvent complexe des Harkis à travers trois périodes particulières. La première rappelle le lien traditionnel entre les supplétifs et l’armée française notamment lors des grands conflits contemporains. La seconde évoque les conditions de leur départ et de leur arrivée au lendemain des accords d’Evian. Enfin, la troisième retrace le long et difficile chemin de leur reconnaissance par la Nation. Une exposition richement illustrée permettant au grand public de mieux comprendre ces parcours, communs et individuels, souvent chaotiques, toujours riches et passionnants. Une valorisation qui veut participer à la légitime reconnaissance de ces femmes et de ces hommes qui ont toujours fait preuve d’un profond attachement, d’un grand respect et d’une haute fidélité au drapeau tricolore. L’ONACVG de la Marne possède 24 expositions nationales et 4 expositions départementales traitant des différents conflits contemporains et des valeurs citoyennes et républicaines. Elles sont mises à disposition gracieusement - sur simple demande - des établissements scolaires, associations, collectivités locales, etc... Pour toute précision : [email protected] Expositions ONCVG de la Marne La vie quotidienne des Poilus La Marne et les services de Santé : 1914 /1918 Le corps expéditionnaire russe en France La Marne sous l'occupation Expositions nationales ONACVG/DMPA La Grande Guerre 1919-1939, d'une guerre à l'autre 1940, combats et Résistance Vers la victoire, la France au combat de 1942 à 1945 Signes de la collaboration et de la Résistance Jean Moulin, un héros moderne Philippe Leclerc de Hautecloque : 1902-1947 Les Forces Aériennes Françaises Libres Le nazisme et les camps de concentration Le camp de concentration de Natzweiler - Struthof La Guerre d'Indochine La Citoyenneté Le Bleuet de France Les Forces Noires 1857-1965 Les As de la 1ère guerre mondiale Les Français libres et leur chef, le Général de Gaulle Désobéir pour sauver, des policiers et gendarmes Français La Dissidence en Martinique et Guadeloupe Les combats de Bir Hakeim, mai-juin 1942 Les Juifs de France dans la Shoah La Citoyenneté, une mémoire en partage Jean Moulin, un héros moderne Les Forces de la Liberté (débarquements 1944) Parcours de Harkis et de leurs familles 04 / ACTUALITE MONDEMENT 2014 Manuel VALLS dans la Marne pour commémorer le centenaire de la 1ère bataille de la Marne Inscrit dans le calendrier national de cette année, comme l’un des quatre grands rendez-vous mémoriel du Centenaire, une grande cérémonie s’est déroulée vendredi 12 septembre à Mondement (Marne) au pied du monument national de la victoire de la Marne. Ce site constituait un point stratégique du dispositif du général Joffre pour faire face à la poussée allemande qui menaçait Paris. Dispositif qui se déployait sur 250 km, de Senlis à Verdun, et sur près de 110 km dans le seul département de la Marne, d’Esternay à Sermaize-les-Bains. Le Château, qui fit l’objet de combats acharnés, dominait les marais de SaintGond et verrouillait le passage vers la capitale, par le sud. Le 12 septembre 1914, cette bataille s’achève par une victoire décisive. C’est ce fameux « miracle de la Marne » qui fut ainsi commémoré un siècle plus tard jour pour jour, au pied de ce monument de 35 mètres de haut, réalisé en béton d’agrégats rose de Moselle, de 1931 à 1938, et inauguré au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. A sa base, est sculpté un bas-relief aux effigies des généraux qui commandaient une armée lors de cette bataille, ainsi que des textes dont le célèbre ordre du jour, signé Joffre. L’autorité militaire principale fut le général de division Eric GUYON, commandant le Commandement des Centres de Préparation des Forces de Mailly-le-Camp. Le détachement militaire fut inter-armées, constitué autour du 61ème régiment d’artillerie de Chaumont-Semoutiers, dont l’étendard porte l’inscription « Saint-Gond 1914 », avec la musique de l’arme blindée cavalerie de Metz et les Chœurs de l’Armée française. Cette cérémonie fut présidée par Monsieur Manuel VALLS, Premier Ministre, accompagné de Monsieur Kader ARIF, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire. 1.700 collégiens et lycéens, en provenance de toute la Marne, participèrent aussi, à l’invitation du conseil général. Le brassard blanc que portait chaque élève symbolise la paix aujourd’hui conquise en France et en Europe. Cette bataille de la Marne débute le 6 septembre, avec l’ordre du jour de Joffre resté célèbre dans lequel le général demande que « tous les efforts doivent être employés à attaquer et repousser l’ennemi. Toute troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte garder le territoire conquis et se faire tuer sur place, plutôt que de reculer ». C’est Bruno DUPUIS, le directeur de l’ONACVG de la Marne qui endossa la tenue de maître de cérémonie. Toutes les autorités départementales étaient présentes ainsi que d’autres en provenance de Paris et notamment Rose-Marie ANTOINE, directrice générale de l’ONACVG. 05 / ACTUALITE La fédération André Maginot en congrès à Reims Après Saint-Malo en 2013, c’est à Reims, dans la cité des sacres, dans la ville martyre de la Première Guerre mondiale, dans la ville où fut signée, le 7 mai 1945, la reddition des armées nazies, dans la ville où la poignée de main du 8 juillet 1962 entre le chancelier Adenhauer et le général de Gaulle scellait la réconciliation franco-allemande, que s’est déroulée le 80ème congrès national de la fédération nationale André Maginot (FNAM). Le congrès de la FNAM est un rendez-vous annuel important pour le monde ancien combattant et le grand nombre de portedrapeaux présents est toujours un spectacle particulier. Organisé au centre des congrès les 17 et 18 septembre, il s’est déroulé sous le thème du Centenaire. L’intervention de Madame Rose-Marie ANTOINE, Directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, fut un des moments attendus par les congressistes. Le secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire était représenté par son directeur de cabinet Manuel BOUGEART. En clotûre, des élèves habillés aux trois couleurs nationales ont interprété différents chants dont une émouvante Marseillaise, reprise en choeur par l’ensemble des autorités présentes dont la député-maire et le sous-préfet. La maison FOSSIER soutient le Bleuet de France En marge du 80 ème congrès national de la fédération nationale André Maginot qui s’est déroulée à Reims, une convention a été signée engageant la maison Fossier à soutenir l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF). C’est le dessin d’Alixe qui a été sélectionné pour habiller les boîtes de collection A l’occasion du cycle mémoriel du centenaire de la Grande Guerre, la célèbre maison de biscuiterie de Reims a lancé la commercialisation de deux nouvelles boîtes de collections portant sur le centenaire, intitulé « Le départ » et « La paix, le retour des poilus ». Cette seconde boîte reprend le visuel du dessin lauréat du concours scolaire initié par la maison Fossier. Désireux de matérialiser sa dimension citoyenne et sensible aux valeurs civiques et morales de l’ONBF, la maison Fossier a décidé de reverser 50 centimes d’euro à chacune des ventes de l’une des deux boîtes Centenaire. Cette opération est matérialisée par un sticker « Bleuet » r a p p e l a n t l’opération, collé sur chaque boîte. Par ailleurs, un flyer présent dans chaque boîte rappelle l’origine et l’engagement de l’ONBF en terme de solidarité et de mémoire. Rappelons que la Maison Fossier date de 1756 et qu’elle est la mère du fameux biscuit rose de Reims. Ce soutien a été officialisé le 18 septembre, au centre des congrès de Reims, par la signature de la convention entre Rose-Marie ANTOINE, directrice générale de l’ONACVG et présidente de l’ONBF et Charles Antoine de FOUGEROUX, directeur général de la Maison Fossier. Une signature en présence de Manuel BOUGEART, directeur de cabinet du secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire, d’Arnaud ROBINET, député-maire de Reims et de Michel BERNARD, sous-préfet de Reims. Une initiative initiée par Bruno DUPUIS, le directeur de l’ONACVG de la Marne. 06 / ASSOCIATIONS DU CÔTÉ DES ASSOCIATIONS Une nouvelle tête au Souvenir Français Depuis le 1er septembre, Pierre-Marie DELABORDE est le nouveau délégué départemental de l’association Le Souvenir Français. Il succède à Claude MICHEL qui occupait cette fonction depuis 37 ans. Son premier grand rendez-vous est programmé l’an prochain avec l’organisation du congrès national, prévu le 17 avril à Châlons-en-Champagne et les 18 et 19 avril à Reims, en cette année qui marquera le 70ème anniversaire de la signature de la reddition militaire des armées nazies, signée dans la cité des sacres le 7 mai 1945. Pour l’aider dans ses fonctions, il a désigné Michel Le DREN, président du comité de Châlons-en-Champagne et Gérard LABRUNE, président du comité du sud-ouest marnais commé délégués départementaux adjoints. Rencontre intergénérationnelle A l’initiative de leur directrice Madame GUERIN, les élèves de CM1 et CM2 de l’école de La Veuve ont accueilli Bruno DUPUIS, pour parler de l’histoire de la Grande Guerre. L’occasion de longuement échanger afin de mieux appréhender les origines et les conséquences de ce conflit hors norme. Conditions de vie dans les tranchées, batailles de la Marne, équipements et matériels, bilan humain, les questions furent multiples et variées. Les enfants ont pu avoir des réponses précises et détaillées. De l’assassinat du 28 juin 1914 à Sarajevo au choix du soldat inconnu américain à Châlons-surMarne, c’est un tour d’horizon complet qui a été abordé afin de satisfaire la curiosité collective. Une manière interactive et enrichissante de sensibiliser les élèves à cette période particulière et de les aider à comprendre l’absurdité et la douleur de tout conflit ; car au-delà de faits historiques il est bien question de l’apprentissage du vivre ensemble et de la préservation de la paix. Une sensibilisation qui s’est poursuivie par la visite du centre d’interprétation de Suippes et celle de l’impressionnant réseau de tranchées de «La Main de Massiges». Une sensibilisation qui permettra aux enfants d’aborder les prochaines cérémonies avec un nouveau regard sur cette page douloureuse de notre histoire collective. Porte-drapeaux de Châlons Un nouveau président Après cinq années de présidence, Gérard COQUERET a laissé sa place de président de l’amicale des porte-drapeaux de Châlons-enChampagne à Claude MICHELIN, âgé de 48 ans. Un passage de témoin, préparé depuis plusieurs mois, approuvé par un vote à l’unanimité qui s’est déroulé à l’occasion de l’assemblée générale du samedi 11 octobre. Le député-maire, Benoist APPARU, présent à cette occasion, a remis à Gérard COQUERET la médaille de la ville afin de le remercier pour l’assiduité et la haute tenue des membres de son association durant ces cinq années de présidence. Pour autant, Gérard COQUERET n’abandonne pas cette amicale dans laquelle il devient président honoraire. «La présence des porte-drapeaux donne à une cérémonie sa solennité. Chaque drapeau représente - par ses couleurs - la République et ses valeurs. Saluer celles et ceux qui les portent est une marque de reconnaissance et de respect». Bruno DUPUIS Depuis le 1er août 2011, Bruno DUPUIS a intégré la réserve citoyenne de l’armée de terre, rattaché au Délégué militaire départemental de la Marne. Après un premier agrément de 3 ans au grade de lieutenant, il vient d’être reconduit jusqu’au 31 juillet 2017, au grade de commandant. A ce titre, il contribue à son niveau à développer l’esprit de défense, le rayonnement de l’Armée et la consolidation du lien Armée-Nation. Réserve citoyenne DU CÔTÉ DES RÉGIMENTS «100 Villes - 100 Héros 100 Drapeaux» 07 / RÉGIMENTS Le 6 septembre, au coeur de 100 villes de France, les armées se sont unies à la Nation pour rendre hommage à ceux qui sont partis vers le front dès les premiers jours de l’été 1914. Un siècle après le début de la bataille de la Marne, le général DE VILLIERS, chef d’état-major des armées, a souhaité que 100 cérémonies se déroulent simultanément dans 100 villes de France pour rappeler la mobilisation de tout un pays et l’engagement des soldats français en 1914. Il s’agit d’une date symbolique ayant marqué le début du sursaut national, qui a permis le rétablissement du front au terme d’immenses sacrifices. Dans la Marne, deux cérémonies au cours desquelles une plaque a été dévoilée, se sont déroulées, afin de rendre hommage à deux héros : Maurice Genevoix à Châlons-en-Champagne et Louis Bacquet à Reims A Reims, la plaque apposée au pied du monument du 132ème RI, place Léon Bourgeois, a été partiellement financée par l’ONACVG de la Marne. CHALONS en CHAMPAGNE : Sous-lieutenant Maurice GENEVOIX (1890-1980) Maurice Genevoix naît en 1890 à Decize, dans la Nièvre. A la mobilisation, il rejoint le 106eme régiment d’infanterie de Châlons-surMarne où il sert comme sous-lieutenant. Après la bataille des frontières, il participe à la bataille de la Marne et aux violents combats qui font échouer les tentatives de débordement de Verdun par le sud-ouest. En 1915, il est lieutenant et commande une compagnie lors de la bataille des Éparges dans la Meuse. Grièvement blessé le 25 avril, il devient invalide à 70 %, perd l’usage de sa main gauche. Réformé, il se consacre dès 1916 à la rédaction de ses souvenirs de guerre rassemblés sous le titre Ceux de 14, un recueil de témoignages précieux sur la vie des Poilus pendant la Grande Guerre. En 1946, il est élu à l’Académie française, dont il devient le secrétaire perpétuel en 1958. Il meurt en 1980. REIMS : Lieutenant-colonel Louis BACQUET (1867-1915) Officier saint-cyrien né en 1867 à Amiens, le chef de bataillon Louis Bacquet quitte Reims le 1er août 1914 à la tête du 1er bataillon du 132ème régiment d’infanterie pour rejoindre sa zone d’engagement située aux abords des Hauts de Meuse. Le 27 août 1914, il prend le commandement du 132ème RI puis il est promu lieutenant-colonel. En 1915, il combat dans le secteur des Eparges où le commandement français planifie une offensive pour affaiblir les positions allemandes autour de Verdun. Le 21 février, jour de l’attaque, il est grièvement blessé en prenant la tête d’une unité de choc pour s’emparer d’une crête. Il décède le 24 février à l’hôpital militaire de Verdun. Il repose désormais dans le Carré des officiers de la nécropole nationale du Faubourg Pavé à Verdun. Une nouvelle équipe Gal Eric Bellot des Minières Délégation militaire départementale Par décret du 4 juin 2014, Eric Bellot des Minières est nommé général de brigade et commandant de la 1ère brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne à compter du 1er août 2014. A ce titre, il occupe la fonction de délégué militaire départemental (DMD) de la Marne en remplacement du Général Olivier Guibert. Il commande depuis le 17 juin 2014 l’opération Sangaris, conduite en République centrafricaine qui a débuté le 5 décembre 2013 et qui correspond à la 7ème intervention militaire française depuis l’indépendance du pays en 1960. Le Lieutenant-colonel Stéphane Guillaume-Barry occupe depuis la fin du mois d’août les fonctions de délégué militaire départemental adjoint, succèdant ainsi au lieutenant-colonel Jean Lamarque. Il était auparavant chef de corps du Bataillon du service militaire adapté (BSMA) de Mayotte. Lcl Stéphane Guillaume-Barry La Délégation Militaire Départementale de la Marne, implantée dans le quartier Chanzy, avenue de Valmy, est l’interlocutrice privilégiée des services de la Préfecture et de l’ensemble des associations départementales. Outre ses missions principales de conseils militaires auprès du préfet et de représentante de l’officier général de la zone de défense Est (OGZD - Est) dans la Marne, la DMD est un acteur majeur dans les domaines de la défense du territoire dans le département, de la planification en défense civile, de la conduite de crise en défense civile, etc... 08 / MEMOIRE Une convention entre le 1er RAMA et l’ONACVG C’est dans la salle d’honneur du 1er régiment d’infanterie de Marine (RAMA), au sein du quartier Corbineau de Châlonsen-Champagne où est installé le régiment depuis son implantation marnaise de juin 2012, que s’est déroulée le vendredi 3 octobre la signature de la convention de partenariat unissant le régiment et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) de la Marne. Une signature entre le lieutenant-colonel Laurent FRENTZ, commandant le 1er RAMA par suppléance et Bruno DUPUIS qui est la conséquence de l’opération réussie du week-end des 12 et 13 juillet au cours duquel les jeunes engagés de ce régiment ont participé au nettoyage des sépultures du cimetière militaire de LAVAL-sur-Tourbe (cf. Onac infos N°10). Afin de pouvoir envisager d’autres projets ou activités similaires, une convention de mise à disposition du personnel militaire était nécessaire afin d’être en conformité avec la réglementation en vigueur. Cette signature était devenue indispensable pour conduire de prochaines initiatives mémorielles. Une convention qui court pour un an et qui sera reconduite chaque année par tacite reconduction. Le 1er RAMA commémore la bataille de Bazeilles le général de Vassoigne estime que «l’infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir» et sonne la retraite afin d’éviter le massacre intégral de la troupe. Cet épisode héroïque a inspiré le plus célèbre tableau patriotique d’Alphonse de Neuville, intitulé : Les Dernières Cartouches et datant de 1873. La bataille de Bazeilles (08) a lieu les 31 août et 1er septembre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Pour la première fois de leur histoire, les marsouins des régiments d’infanterie de marine et bigors du 1er régiment d’artillerie de marine, sont groupés pour prendre part à la lutte, dans la même division surnommée «division bleue», commandée par le général de Vassoigne. Ils écriront l’une des grandes pages de l’armée française. Au cours du mois d’août 1870, l’Est de la France est occupé par trois armées allemandes. Voulant délivrer le maréchal Bazaine - commandant en chef de l’armée du Rhin - encerclé dans Metz, Mac-Mahon est chargé de constituer une armée dite «de Châlons» dont la 2e brigade de la division bleue. Partie de Reims après 6 jours de marche forcée avec l’armée de Châlons, la 2e brigade de la division Bleue atteint Sedan où Mac-Mahon veut faire reposer son armée et la ravitailler pour ensuite repartir sur Metz. Mais à la suite de la bataille de Beaumont, l’armée de Châlons se trouve fixée sur Sedan. Après de nouveaux combats à un contre dix, face au 1er corps d’armée bavarois dont l’artillerie est de plus en plus fournie, La division Bleue a perdu 2 655 hommes au cours de ce seul affrontement, mais a provoqué des pertes du double au moins (7 000 tués dont plus de 200 officiers) chez un ennemi supérieur en armement et en nombre. C’est la raison pour laquelle cet épisode a été retenu par l’histoire militaire, avec notamment l’immortalisation par le peintre Alphonse de Neuville de la défense de l’auberge Bourgerie, où l’on peut voir le commandant Arsène Lambert et une poignée d’hommes défendre la maison dans des conditions particulièrement difficiles, jusqu’à l’épuisement complet des munitions. Avant d’ordonner le repli des 15 derniers marsouins survivants, les officiers ont revendiqué l’honneur de tirer les onze dernières cartouches, d’où le nom de « Maison des dernières cartouches », a fait l’objet d’une popularisation comme un des hauts faits de la guerre. Le lendemain, Napoléon III a capitulé à Sedan. Bazeilles est resté depuis un haut-lieu et un symbole des troupes de marine, A l’issue de la cérémonie du 16 comme Camerone septembre, le régiment à défilé devant les peut l’être pour la Légion étrangère. autorités INTERVIEW René-Paul SAVARY 09 / RENCONTRE Après les entre tiens a et Pierre D AR TOUT (N°2 – mar 13) e entretiens avvec le préf préfe DAR ART marss 20 201 ett le précédent délégué militaire dépar T (N°3 – mai 20 13), nous a départtemental le général Bruno GUIBER GUIBERT 201 avvons souhaité découvrir le dépar eur R enédéparttement de la Marne, en rencontrant son président, le sénat sénateur RenéP aul SA VAR Y. Ce tt e collectivité par tage a tre ser vice la même com pét ence SAV ARY Cett tte partage avvec no notre service compét pétence géographiq ue mais sur opre politiq ue de mémoire e ui géographique surttout possède sa pr propre politique ett de solidarité, q qui sont deux des missions ffondamentales ondamentales q ue no tre Of pt e du ministère que notre Offfice opère pour le com compt pte de la déf ense. défense. ONAC Infos 51 : René-Paul Savary, vous êtes sénateur et président du conseil général de la Marne depuis juillet 2003. Avant tout, quel regard portez-vous sur ce département ? René-Paul SAVARY : C’est un département dynamique situé aux portes de Paris. La Marne s’avère un véritable poumon vert doté qui plus est d’une zone économique particulièrement dense avec des ressources que beaucoup nous envient. Je pense notamment bien sûr à ce produit connu dans le monde entier qu’est le Champagne et à ces activités très performantes, notamment dans le domaine des agroressources dont nous disposons. Des points faibles ? Oui, il y en a forcément ; dans le domaine industriel ou de la sous-traitance qui souffre tout particulièrement, comme ailleurs, en période de crise. Reste que cette position aux portes de Paris, est essentielle. Elle s’est traduit au cours de l’histoire par les batailles de la Marne que l’on connait, l’arrêt des invasions… Cela s’est justement passé chez nous car géographiquement nous étions les mieux à même de protéger la capitale. Et c’est fort de cette histoire qu’il nous faut construire l’avenir ONAC : 2014 est une année riche en commémorations et en anniversaires. La Marne occupe-t-elle une place particulière dans ces rendez-vous mémoriels ? Oui nécessairement, la Marne occupe une place tout à fait spécifique dans ces différents rendez-vous, notamment parce que, dans l’inconscient collectif, parmi les faits les plus marquants et dramatiques de cette Première Guerre mondiale, il y a ceux liés à la bataille de la Marne. Notre département est bien entendu directement concerné par ces différentes commémorations et pas seulement à l’occasion de cette année 1914, mais également lors des quatre suivantes. En effet, tous les ans, il y a eu dans la Marne des faits de guerre significatifs, terriblement meurtriers. Les commémorations et anniversaires qui nous importent ne concernent donc pas uniquement 2014. ONAC : la Grande Guerre se résume souvent à «Verdun» ou au «Chemin des Dames» dans l’inconscient populaire. Pourtant la contribution particulière de la Marne au cours de ce conflit est incontestable. Comment expliquez-vous que notre territoire ne possède pas cette même attractivité historique ? Le département de la Marne a terriblement souffert et l’on peut penser qu’il a voulu en quelque sorte tourner la page voilà plusieurs dizaines d’années. Ceci afin de se reconstruire, d’aller de l’avant à travers des activités telles que le Champagne ou les agro-ressources. Un autre motif également : notre territoire est directement concerné par la chose militaire avec la présence de grands camps. Pour nous les militaires font partie du paysage marnais, pas uniquement au passé mais aussi au présent. D’autre part, nous avons été marqués tout au long des siècles par de nombreux évènements historiques. Même s’il est évidemment d’une extrême importance, l’épisode de la Première Guerre Mondiale n’est pas le seul significatif dans l’histoire de notre département. Il y a eu aussi le camp d’Attila à La Cheppe, les Sacres à Reims, la Bataille de Valmy, etc... ONAC : On le voit partout en France – et notamment à l’occasion des cycles mémoriels du Centenaire et du 70ème anniversaire – le tourisme de mémoire est en plein développement. Qu’en est-il dans la Marne ? Oui, c’est incontestable. Le tourisme de mémoire est non seulement un moyen supplémentaire de transmettre aux jeunes générations, mais c’est également un atout économique déterminant. C’est la raison pour laquelle le département est très motivé pour mettre en valeur les différents sites historiques commémorant les lieux de combats ou de paix qui ont concerné la Marne. Le comité départemental du tourisme (CDT) joue notamment ce rôle de mobilisateur vis-à-vis des acteurs de notre territoire. Mais à mon sens, le tourisme de mémoire ne peut se suffire à luimême. L’erreur serait de capitaliser uniquement sur celui-ci. ONAC : Outre l’aspect touristique, la mémoire permet aussi la transmission intergénérationnelle. Pour contribuer à celle-ci, comment peut agir une collectivité départementale qui a notamment en charge les collèges ? Le plus beau symbole c’est d’avoir réuni 1500 collégiens lors de la commémoration du Centenaire de la première bataille de la Marne du 6 septembre 1914, qui s’est déroulée à Mondement en présence du Premier Ministre, Manuel VALLS. Ce fut un grand moment de recueillement. Les multiples témoignages de nos collégiens attestent que c’est un souvenir qui restera gravé dans leur mémoire. Nous sommes particulièrement fiers d’avoir réalisé cette opération. ONAC : Outre son héritage historique, ce département est – comparativement à d’autres – encore très militarisé. Est-ce une donnée importante pour notre territoire ? Oui c’est une donnée importante ; c’est l’armée dans la Nation, c’est l’intégration de tout ce personnel dans la communauté citoyenne et civile. C’est aussi un poids économique. Voilà pourquoi nous sommes heurtés de plein fouet par l’annonce toute récente du Ministre de la défense. C’est inacceptable ! La dissolution du 1er régiment d’artillerie de marine à Châlons-enChampagne serait programmée pour l’été 2015 tandis que le site de stockage de munitions de Connantray fermerait en 2016. Ce qui représente 960 postes pour le premier et 75 pour le second ! Concrètement, le départ du 1er RAMA cela touche, avec les familles, 3000 personnes au total dont plus de 200 enfants rien que dans les écoles p r i m a i r e s publiques… Pour nous, c’est une nouvelle bataille de la Marne qui s’engage et tous les élus seront mobilisés pour obtenir des compensations. ONAC : Outre la mémoire, l’une des grandes missions de l’ONACVG est la solidarité envers ses ressortissants. La solidarité est aussi une des grandes compétences des départements. Un mot sur la politique sociale de votre collectivité ? En période de crise, c’est là qu’il est nécessaire de véritablement jouer la solidarité avec nos concitoyens. L’affaire est d’autant plus difficile que pendant ces périodes, nous avons moins de recettes mais beaucoup plus de dépenses. Faire en sorte qu’aucun territoire ne soit oublié, qu’aucun de nos concitoyens ne soit mis de côté ; la politique départementale montre toute sa pertinence sur ces questions. Le département est véritablement l’échelon des solidarités ; c’est un formidable amortisseur social, qui participe à l’équilibre entre territoires ruraux et urbains ONAC : En conclusion, quels liens entretenez-vous avec l’ONACVG de la Marne et quelle image en avezvous ? L’ONACVG est clairement un office avec lequel nous entretenons des relations privilégiées depuis des années et, par la force des choses, tout spécifiquement actuellement. On ne peut que remercier toutes ces personnes qui se mobilisent autour de l’ONACVG car c’est un acteur précieux pour, ensemble, prendre en compte celles et ceux qui ont souffert par le passé mais également celles et ceux qui souffrent actuellement, parfois dans notre département mais également sur les lieux de conflits internationaux. Par convention triennale, le Conseil général de la Marne verse chaque année une subvention de 2.000 euros à l’office national des anciens combattants et victimes de guerre de la Marne dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation afin d’aider au financement de la remise des prix et du voyage de récompense. Par ailleurs, le président du conseil général est membre de droit – au titre du 1er collège – du conseil départemental pour les anciens combattants et les victimes de guerre et la mémoire de la Nation, présidé par le préfet. Novembre 2014 11Marne / BLEUET DE FRANCE : Les sept 80ème anniversaire de la 1ère collecte du Bleuet de France Depuis 80 ans, les fonds collectés par l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France participent à l’amélioration du quotidien de plusieurs milliers d’anciens combattants, de victimes de guerre ou d’attentats d’hier et d’aujourd’hui en difficulté ainsi que de l’éveil de la conscience citoyenne des jeunes générations. Avec près de 1 120 000 euros récoltés en 2013, ce sont 13 205 ressortissants de l’ONACVG qui ont bénéficié de votre générosité par l’intermédiaire de 5 grands chantiers sociaux : A- 161 849 euros consacrés aux aides financières aux ressortissants les plus nécessiteux. B- 127 339 euros consacrés aux aides accordées aux Pupilles de la Nation pour le financement de leurs études supérieures et l’accompagnement de leur vie quotidienne C- 101 962 euros consacrés à la solidarité avec nos soldats en OPEX. Financement de prothèses bioniques pour les blessés, participation aux 2ème Rencontres Militaires Blessures et Sports, soutien de la confection des colis de Noël. D- 42 677 euros consacrés aux aides au maintien à domicile de nos resortissants les plus âgés en situation de dépendance E- 12 817 euros consacrés à l’amélioration des conditions de séjours dans les maisons de retraite labellisées Bleuet de France Outre la solidarité, 246 500 euros ont été consacrés au financement de 481 manifestations mémorielles dans toute la France pour transmettre la mémoire combattante aux jeunes générations : concours scolaire, expositions, représentations théâtrales et cinématographiques, voyages pédagogiques sur les hauts-lieux de notre histoire. Autant de projets nécessaires à l’éducation civiques de nos jeunes concitoyens. Un siècle de solidarité 1918 Confection des premiers bleuets en tissu par les pensionnaires des Invalides 1934 (octobre) l’association «Bleuet de France» est créée offciellement et reconnue d’utilité publique 1934 (11 novembre) A Paris, première autorisation de vente du Bleuet sur la voie publique 1935 La collecte devient nationale 1957 Le 8 mai devient second jour de collecte 1991 L’association se dissout et donne naissance à l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France désormais gérée par l’ONACVG 1999 inauguration du rond-point du Bleuet de France sur le terre plein des Invalides Enfin 100 000 euros ont été consacrés à l’accompagnement des actions mémorielles de la mission du Centenaire 14-18. 2001 Création du label Bleuet de France pour les maisons de retraite 2006 1ère campagne télévisée d’appel au don 2008 Ouverture du site internet www.bleuetdefrance.fr 2010 Création d’une boutique en ligne DU 3 AU 11 NOVEMBRE 2014 : DONNER AU BLEUET DE FRANCE, C’EST AIDER CEUX QUI RESTENT ! Tout au long de l’année vous pouvez faire votre don en ligne sur www.bleuetdefrance.fr 2011 Nouveau slogan du Bleuet de France «Aidons ceux qui restent !» 2012 Le Bleuet de France est sur Facebook 2014 80ème anniversaire de la première collecte dans la rue. 12 / SOLIDARITE SOLIDARITE : L’ONACVG rencontre la nouvelle génération du feu Comme nous nous y étions engagés, nous avons été - avec l’autorisation et le soutien des chefs de corps concernés - à la rencontre des soldats au sein même des régiments. L’occasion de mettre en place des échanges constructifs et de présenter au personnel l’ensemble des activités et des missions du service départemental. Au-delà ce cette simple information, l’objectif était également de sensibiliser les soldats encore en activité sur la dimension sociale de l’Office et la possibilité pour chacun de pouvoir en cas de nécessité - nous saisir et profiter des ressources du service comme l’accompagnement moral ou administratif, les aides à la reconversion professionnelle, les avances remboursables ou encore un secours exceptionnel. Si les trois précédentes générations du feu possèdent le réflexe de nous solliciter en cas de difficultés passagères administratives ou financières - c’est qu’à l’issue des conflits pour lesquels elles ont été mobilisées, elles sont retournées pour la plupart à la vie civile et se sont massivement regroupées en associations. Ce sont ces associations qui les ont ainsi toujours accompagnées et ont pu répondre à leurs demandes ou préoccupations en terme de reconnaissance, de réparation ou de solidarité. La nouvelle génération du feu - celle des OPEX - n’a pas ce réflexe associatif en raison de son engagement notamment. Elle dispose donc d’une connaissance réduite sur ses droits en tant que ressortissant suite à l’attribution du titre de reconnaissance de la Nation ou de la carte du combattant. C’est pour combler cette lacune et pour éviter tout risque d’isolement que Bruno DUPUIS et Eric Rochette se sont adressés au personnel du 1er RAMA et du 132ème BCAT au cours du mois d’octobre. Dans les prochaines semaines, ils se rendront au 40ème RA puis au 501ème RCC. Intervention au 132ème BCAT de Suippes Le Stade de Reims soutient le Bleuet de France Comme l’an passé, lors de sa victoire à domicile 4 à 2 contre Bastia, l’équipe de Reims qui évolue en Ligue 1 a décidé de renouveler son soutien à l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France pour cette nouvelle campagne de collecte publique. Un soutien citoyen qui correspond parfaitement aux valeurs du club dans cette ville où l’héritage mémoriel et historique est important et sur cette pelouse qui porte le nom d’Auguste DELAUNE, grand résistant tué par la barbarie nazie. Pour cette nouvelle campagne, marquant le 80ème anniversaire de la première Les joueurs aborderont le collecte publique, c’est à l’occasion du match à domicile du 9 novembre qui opposera les rémois aux joueurs du LOSC (Lille Olympique Sporting Club) que le Bleuet de France sera valorisé. L’an dernier, le coup d’envoi de la rencontre avait été donné par Yvette LUNDY, résistante-déportée et par Aloïs, Pupille de la Nation mineur. Des collectes s’étaient déroulées dans l’enceinte du stade durant l’avant-match et au cours de la mi-temps. Cette année, les joueurs du Stade de Reims aborderont sur leur maillot le logo du Bleuet de France et multiples animations se dérouleront autour de la rencontre au stade Auguste Delaune. Enfin, le coup d’envoi sera donné par Benjamin, 26 ans, soldat au 132ème BCAT de Suippes, gravement blessé en 2011 en Afghanistan, nécessitant l’amputation de la jambe et la pose d’une prothèse. Bleuet de France Yvette Lundy et Aloïs avaient donné le coup d’envoi en 2013 13 / NÉCROPOLES Nécropoles nationales Des nouveaux panneaux informatifs A ce titre, en complément des nécessaires rénovations, une volonté de mieux valoriser ces lieux particuliers, qui représentent notre mémoire collective, a été décidée. Elle consiste à remplacer les actuels panneaux d’informations, devenus pour certains obsolètes pour les jeunes générations et présentant pour les autres les affres du temps. De nouveaux panneaux, plus résistants, plus riche en terme d’information et d’iconographies, vont donc peu à peu suppléer les anciens afin de mieux correspondre aux attentes des jeunes générations. Dans la Marne, deux premiers panneaux ont été ainsi installés dans les nécropoles de Fère-Champenoise et de Soizy-aux-Bois. Dans le cadre global de la politique mémorielle, le secrétariat d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire poursuit ses efforts pour l’entretien, la rénovation et la valorisation de la mémoire de pierre et notamment des nécropoles nationales. Nécropole de Fère-Champenoise Le soldat Fernand TERRAS inhumé auprès de sa famille Nécropole de Soizy-aux-Bois trois mois au cours duquel elle peut opter pour une inhumation en nécropole et laisser le soin à l’Etat d’un entretien perpétuel ou récuperer le corps afin de l’inhumer en cimetière communal au plus proche de la famille. Désireux de pouvoir se reccueillir et entamer ce deuil rendu impossible jusque-là, le soldat TERRAS a donc été inhumé à Saint-Laurent-duPape, au cours du mois d’octobre 2014. Une cérémonie pleine d’émotion pour ce petit village qui a réuni les six nièces et neveux du soldat et de nombreuses personnalités civiles et militaires. Le soldat Fernand TERRAS est mobilisé à l’âge de 19 ans juste avant Noël 1914. Incorporé dans le 415ème Régiment d’infanterie, il dû abandonner sa commune de Saint-Laurentdu-Pape en Ardèche et sa terre qu’il n’avait pas fini de travailler dans la petite propriété agricole qu’Henri et Marie-Amélie TERRAS, ses parents, venaient d’acquérir pour lui. Il n’atteindra jamais ses 20 ans, arraché à la vie le 26 septembre 1915 par un coup d’éclat d’obus à proximité du village anéanti de Perthes-les-Hurlus dans la Marne. Ce n’est que durant l’été 2013, que son corps a été retrouvé dans cette tranchée et a pu - 98 ans après - être identifié grâce à sa plaque métallique et divers effets personnels. Le maire de sa commune de naissance a pu retrouver de la famille et notamment une nièce, adjointe au maire dans cette même commune de 1700 habitants située au carrefour de la Vallée de l’Eyrieux et de la Vallée du Rhône, à Cette opération, placée sous le proximité des villes préfectures de patronage conjoint du ministère de l’Ardèche (Privas) et de la Drôme l’Education nationale et de la (Valence) et berceau de la famille défense, avec une sensibilisation TERRAS. à l’environnement, est mise en Interrogée par l’ONACVG de la Marne oeuvre par les services pour connaître son choix, la famille a départementaux de l’ONACVG, en exprimé sa volonté de pouvoir inhumer son aîeul dans la concession familiale charge des nécropoles. du cimetière ardéchois. Un choix laissé Elle consiste, dans le cadre des possible dans ce cas de découverte actuels cycles mémoriels, pour les tardive qui ouvre un droit à la famille de Opération 1.000 arbres pour les nécropoles élèves du premier et du second degré, à planter symboliquement un arbre au sein d’une nécropole ou d’un carré militaire communal. Les classes désireuses de participer sont associées à cette plantation qui est précédée d’un travail de recherche sur les sépultures de guerre environnantes. Rappelons que sur les 272 nécropoles nationales en France, 33 sont situées dans la Marne. 14 / BOUTIQUE Le calendrier PAM 2015 est arrivé Réalisé à partir des dessins des carnets primés lors de l’édition 2013/2014 du concours scolaire «les petits artistes de la mémoire». Il se présente sous la forme d’un CD, avec une fiche par mois et comporte toutes les informations utiles sur le concours et sur l’Oeuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF). En vente au service, au tarif de 7 euros intégralement reversés au profit de l’ONBF. Les boites collector centenaire de la maison FOSSIER Les boîtes «La Paix» et «Le départ» sont disponibles dans toutes les boutiques Fossier et sur la boutique en ligne à l’adresse : www.fossier.fr. Pour offrir ou pour collectionner ! 50 centimes d’euro reversé au Bleuet de France Les Bleuets de l’Espoir Le colis douceur 2014 décline le centenaire Il se compose d’une boîte de collection de biscuits rémois, d’une bouteille «cuvée du Poilu» et de deux verres sérigraphiés «ONACVG de la Marne» et «1914/2014 : Centenaire Grande Guerre». Le tout est déposé dans un luxueux panier. Un colis à collectionner ! La boutique du Bleuet de France Polos, parapluies, timbres, porte-clés, mugs, pin’s, badges,... Recouvrez la boutique en ligne sur Un récit palpitant qui remonte le temps pour mieux appréhender ce conflit. Une quarantaine de pages, richement illustrées, pour mieux comprendre l’origine du Bleuet de France. De 7 à 10 ans. Indispensable dans la bibliothèque de toute école primaire ! 6 euros Disponible au service www.bleuetdefrance.fr MAR’NEcropole Concours photo sur le thème des nécropoles nationales de la Marne proposé par l’ONACVG de la Marne. En partenariat avec le Conseil général de la Marne, le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes et le club de photo «Clic Clac Club» de Cormontreuil. 15 / CONCOURS concours scolaire BD «Souvenirs de Libérations 1944-1945» réalisation d’une bande-dessinée de une à trois planches Inscription jusqu’au 30 mars 2015 Participation gratuite. Ouvert aux collégiens et lycéens, en candidat libre ou par classe Participation gratuite - Ouvert à tous Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) Concours scolaire ouvert aux collégiens et lycéens. Renseignements : ONACVG de la Marne Concours scolaire P.A.M. «Les petits artistes de la mémoire, la Grande Guerre vue par les enfants» Renseignements auprès des professeurs d’histoire. Ouvert aux classes de CM1 et CM2 Projet collectif autour du parcours d’un poilu. Thème 2014-2015 : « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ». Inscription auprès de l’ONACVG de la Marne avant le 31 décembre 2014. Chaque classe participante sera récompensée.