Abeille domestique

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Abeille domestique
L’ABEILLE DOMESTIQUE
Que savez-vous de moi ?
On m’appelle l’abeille européenne (Apis mellifera), ou l’abeille domestique.
J’appartiens à l’ordre des insectes hyménoptères, c’est-à-dire ceux pourvus d’ailes
membraneuses. En Belgique on compte environ 360 espèces différentes d’abeilles,
dont toutes sauf le bourdon et moi sont sauvages et solitaires.
Dans ma ruche vous observerez une seule reine, dont l’unique rôle est de pondre ;
3 000 à 4 000 mâles « faux-bourdons », qui assurent la fécondation et meurent une
fois leur office rempli ; et 35 000 à 40 000 ouvrières qui alternent entre nourrices, cirières, gardiennes et butineuses. Ma colonie demeure active toute l’année, y compris
en hiver !
Anatomie de l’abeille et morphologie des différents individus de la colonie :
(photo : http://www3.sympatico.ca/j.mcgraw/aboutme.htm)
A table !
Je me nourris surtout de nectar, un mélange d’eau et de sucre produit par de nombreuses plantes. Je le transforme ensuite en miel, dans lequel je puise l’énergie dont
j’ai besoin et qui me sert de réserve pendant l'hiver.
En outre, je trouve lipides et protéines dans le pollen, lui aussi d’origine végétale, que
je transforme en pollen fermenté appelé “pain d’abeille”. Ce dernier me sert à nourrir
les larves.
(photo : en.wikipedia.org)
Je butine… à la folie !
Insecte pollinisateur par excellence, je joue un rôle de premier plan dans la reproduction des plantes à fleurs et constitue donc un maillon indispensable dans la variété et
la préservation de la biodiversité.
Je joue aussi un rôle économique majeur pour l’agriculture et la production alimentaire, puisque je pollinise environ 80% des plantes à fleurs cultivées par l’homme.
Ma colonie peut butiner jusqu’à 35 millions de fleurs quotidiennement et produire de
20 à 40 kg de miel par an. En plus je suis active quand les abeilles sauvages ne le
sont pas encore ou plus.
(photo : en.wikipedia.org)
Texte pour accompagner les photos des différentes activités :
Les dix premiers jours de ma vie, je suis une nourrice et prépare les alvéoles pour les
nouvelles pontes. Une fois mes glandes nourricières développées, je nourris les
jeunes larves grâce à la gelée royale que je sécrète.
(photo : en.wikipedia.org)
Entre dix et vingt jours, mes glandes nourricières s’atrophient au profit de mes
glandes cirières, et je deviens une bâtisseuse. J’agrandis les rayons (les supports
des alvéoles), transforme le nectar en miel, nettoie la ruche et la protège contre les
prédateurs et les voleurs.
(photo : commons.wikimedia.org)
A partir du vingtième jour de vie, je deviens enfin butineuse ! Je parcours dès lors la
campagne, dans un rayon de 2 à 5 kilomètres de la ruche, afin de l’approvisionner en
nectar, miellat, pollen, propolis (une résine végétale que j’emploie comme mortier et
anti-infectieux) et eau.
Une fois mon rôle terminé, je meurs dans ma cinquième ou sixième semaine. Les
meilleures choses ont une fin, n’est-ce pas ?
(photo : en.wikipedia.org)
Texte pour illustrer les différences entre l’abeille, le bourdon, le frelon et la
guêpe :
Je me distingue des guêpes, bourdons et autres frelons par ma morphologie et mon
comportement. Les bourdons sont les plus paisibles tandis que les guêpes et les frelons peuvent faire montre d’agressivité. Vu que je meurs si je pique, mon dard étant
barbé, je ne le fais qu’en cas de danger pour ma colonie.
(photo : http://ageheureux.centerblog.net/rub-promenade-dans-le-jardin-de-reinette.html)
Maya l’abeille
Notre population diminue dangereusement depuis des années, principalement à
cause de l’appauvrissement de la flore mellifère et pollinifère, la présence
d’insecticides dans la flore et la pollution atmosphérique. Ceci met en danger la biodiversité, et vous affecte in fine vous-même, les humains.
Heureusement, les pouvoirs publics wallons mènent certaines actions visant
l’amélioration du potentiel mellifère, dont le Plan Maya. Celui-ci promeut la sauvegarde de nos populations d'abeilles, ainsi que celles d’autres insectes butineurs, en visant notamment l’augmentation de nos ressources alimentaires.
La commune d’Esneux a signé la charte du Plan Maya et s’est notamment engagée
à soutenir l'activité apicole sur son territoire, à maintenir et/ou restaurer un réseau
d'espaces riches en plantes mellifères et dénués de pesticides, propices à notre développement d’insectes pollinisateurs, et à vous sensibiliser à la problématique, vous
autres citoyen(ne)s.
Comme la commune, participez à notre survie ! Chaque petit geste compte, pas besoin de se transformer en pépiniériste. Installer quelques plantes mellifères sur votre
balcon ou conserver une zone sauvage non tondue au fond de votre jardin sont déjà
très appréciés ! Tout le monde en sort gagnant, vous verrez.
Un grand merci à tous. 
Sources :
http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/IMG/pdf/370780_Aides_a_l_agricultur
e_14_OK.pdf
http://www.cari.be/t/abeilles-domestiques/
http://www.natagora.be/fileadmin/Regionales/Entre-Sambre-etMeuse/ClinOeil8/CLIN_D_OEIL_08_Abeille.pdf