Il aime les piquets courts
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Il aime les piquets courts
MARDI 7 FÉVRIER 2012 LE NOUVELLISTE mic - sy SPORTS 33 DANIEL YULE Le jeune Valaisan s’offre un premier départ en Coupe du monde et un titre de champion de Suisse juniors. Deux événements vécus en slalom. KARATÉ Ultimate Fight. Les Valaisans en finale Il aime les piquets courts STÉPHANE FOURNIER Le district d’Entremont compte un skieur de plus au bénéfice du label Coupe du monde. Daniel Yule rejoint Philippe Roux, William Besse ou Justin Murisier dans le club des Entremontants qui se sont élancés d’un portillon mondial. Il l’a fait à Kitzbühel le 22 janvier lors du slalom spécial. «Cette chance était totalement inattendue», commente l’heureux élu. «Je la dois à mes résultats en Coupe d’Europe durant les semaines précédentes. Mon entraîneur m’a appelé pour me dire que j’étais partant, ce n’était que du bonheur. L’espoir existe toujours de participer à une course au plus haut niveau, mais je n’aurais pas pensé que cette possibilité interviendrait déjà cette saison. Mon début d’hiver n’a pas été exceptionnel. Et puis cette occasion s’est présentée et j’ai plongé dans un autre univers. Les aires d’arrivée des épreuves FIS ou de Coupe d’Europe sont vides. A Kitzbühel, il y avait du monde partout. L’environnement change complètement. J’ai pu mesurer dans tous les domaines le travail qu’il me reste à faire.» Membre du ski-club Champex-Ferret, il avoue des origines paternelles et maternelles anglaises. «J’ai toujours vécu en Valais. J’en ai l’accent aussi, non?» «J’ai ouvert grand les yeux à Kitzbühel» Yule fêtera ses 19 ans le 18 février. Sa première chez les ténors des piquets courts s’est malheureusement interrompue avant la ligne d’arrivée de la manche initiale. «J’ai préféré tout tenter plutôt que d’effectuer une descente en touriste. Je ne m’attendais pas à terminer dans les dix premiers, c’est évident, mais j’avais une petite pensée pour les trente. Sur le coup, la déception de cette élimination prévalait. Ensuite, je Les combats ont bien réussi aux Valaisans. LDD Daniel Yule: un jeune Valaisan aux origines anglaises. Mais bien de chez nous quand même. LDD m’en suis remis assez vite. Cette expérience me donne une grande motivation.» La spécialisation à outrance de certains coureurs lui permet de croiser parfois les cadors de la discipline en Coupe d’Europe où ils s’alignent entre deux échéances mondiales. «On regarde ce que font les meilleurs. J’ai ouvert grand les yeux à Kitzbühel. La différence se marque surtout sur la piste. L’approche de la course est la même pour tous.» Le slalom est-il la meilleure porte pour parvenir en Coupe du monde face à la concurrence qui règne chez les Helvètes dans le domaine de la vitesse? «Le slalom est ma discipline préférée et celle où je suis le meilleur. C’est l’option qui me tente le plus.» Cette expérience lui a donné des ailes. Une semaine après son séjour autrichien, Yule reléguait tous ses concurrents à plus de deux secondes, à l’exception de son dauphin qui pointait à 1’84’’, pour remporter le titre national de slalom chez les juniors II (1992-1995). «Une super deuxième manche m’a permis de creuser cet écart, ce ne sera pas toutes les fois comme ça.» Son futur sportif reste à déterminer. «Nous n’avons pas du tout parlé de la suite. La fin de saison sera décisive. L’objectif est de finir dans les trente premiers du classement de slalom en Coupe d’Europe. Le retour au quotidien n’a pas été difficile. Participer au slalom de Kitzbühel était exceptionnel, j’en suis bien conscient.» Le dernier déplacement l’a conduit au Liechstenstein pour les championnats nationaux. Difficile de trouver un contraste plus fort avec le bling-bling mondain ou sportif de Kitzbühel. Une maturité à terminer L’étudiant du collège de SaintMaurice garde la tête sur les épaules. Il effectue sa dernière année du cursus de maturité scientifique dont il a suivi la filière classique. «Concilier les deux activités est une question d’organisation et de volonté. En plus, j’ai beaucoup de facilité pour les études et mes professeurs ont toujours fait preuve d’une grande compréhension. Ceci dit, je n’ai jamais compté autant d’absences que cette année.» L’expédition liechstensteinoise s’est malheureusement terminée sur une élimination. Elle ne le découragera pas. PARACYCLISME Laurent Délez participe aux championnats du monde à Los Angeles. «Nous visons les Jeux de Londres» Du 9 au 12 février 2012, Laurent Délez, conduit par son pilote Christophe Grenard, se rend à Los Angeles pour participer aux championnats du monde sur piste de paracyclisme. Le but du tandem est d’assurer sa qualification pour les Jeux paralympiques de Londres 2012. Après les premiers tests sur leur tout nouveau tandem, la confiance est de mise. Sur la piste du vélodrome d’Aigle, la paire Délez-Grenard teste son nouveau matériel, un petit bolide en carbone. «Les premiers tours de piste sont concluants», se réjouit Laurent Délez. «Sur 1’000 mètres, nous établissons notre meilleure performance grâce à un chrono de 1’09’’8. Nous nous rapprochons du record de Suisse (1’08’2). C’est bon pour le moral.» Sur le premier tour, le gain est d’une seconde. C’est énorme et encourageant. A Los Angeles, la concurrence sera vive. Le duo fri- Christophe Grenard et Laurent Délez: en piste pour les Jeux? CLERC bourgo-valaisan cherchera avant tout à décrocher son ticket afin de participer aux Jeux Paralympiques de Londres, à la fin de l’été. «Les minimas fixés par Swiss Cylcing semblent atteignables», continue le Valaisan. «Sur 4000 mètres, nous avons établi un nouveau record de Suisse l’an dernier lors des championnats nationaux avec un chrono de 4’39’’96. Afin de nous assurer une place pour Londres, nous devons encore améliorer ce temps de 3 bonnes secondes. Avec notre nouveau tandem, je pense que ce sera réalisable. Nous travaillons en conséquence. En nous rapprochant du top 10 à Los Angeles, nous arriverons certainement à atteindre notre but.» L’investissement pour atteindre l’objectif est énorme. Christophe Grenard confie: «Depuis le début de l’années, nous nous entraînons pratiquement quatre jours par semaine. Cela demande beaucoup de sacrifices, autant au niveau professionnel que familial. Du vendredi au dimanche, nous occupons la piste de Genève où les conditions d’entraînement sont bonnes. Le jeudi, nous profitons de la piste d’Aigle. Du lundi au mercredi, je travaille dans notre entreprise familiale. Les semaines sont bien chargées.» Cette volonté et cet investissement devraient permettre aux deux acolytes de décrocher leur ticket chic pour Londres. BERNARD MAYENCOURT Les combats ont été intenses et les combattants valeureux pour la 2e édition qualificative du tournoi Ultimate Fight Karaté qui réunissait pas moins d’une centaine de participants rigoureusement sélectionnés provenant de Suisse romande, mais également de Russie, d’Italie et d’Angleterre. Issu du Jissen Karaté ou karaté plein contact, le tournoi UFK a rencontré un vif succès grâce à l’engagement des combattants ce week-end. Lors de cette édition, les Valaisans ont su tirer leur épingle du jeu en marquant de précieux points au classement général du tournoi. Les finales sont donc à portée des karatékas valaisans qui tenteront de décrocher le trophée UFK 2012 au sein des différentes catégories juniors, seniors et élites. Grâce au nouveau règlement en vigueur, les combattants ont pu laisser exprimer leurs acquis techniques dans des rencontres, qui pour certaines, furent intensives. Effectivement, pour cette 2e édition, le comité de l’UFK avait décidé d’adapter son règlement technique avec la possibilité pour chaque combattant d’effectuer des attaques directes au visage. Munis de protections anatomiques, les combats n’ont pas déçu le public. «L’Ultimate Fight Karaté est un tournoi dérivé qui a été im- porté du Japon. Le règlement va encore évoluer et permettra aux compétiteurs un plus large choix de techniques à l’avenir. Nous y travaillons activement depuis des mois, mais cela prend un certain temps d’adaptation. Le karaté est un art martial et en qualité d’art martial, la commission d’arbitrage désire permettre un large éventail de techniques habituellement interdites en compétition. Le travail, l’entraînement et la mise en condition feront le reste», explique Christophe Méan, président de l’organisation. Les différentes catégories juniors, seniors et élites s’opposeront donc pour les finales qui se dérouleront au mois de mai prochain et qui réuniront les meilleurs combattants de chaque catégorie. Les participants qui s’opposeront lors de ce futur événement auront fort à faire pour décrocher le titre 2012. Toutefois, la section valaisanne de la Swiss Kodenkai Karaté Organisation a bien des chances de voir certains de ses combattants valaisans s’imposer pour la grande finale. Le suspense reste donc entier pour l’avenir et l’attribution du trophée UFK 2012. C + INFO Le classement général provisoire peut être consulté sur le site www.kodenkai.ch KARATÉ Kobudo d’Okinawa. Un cours intensif à Savièse Un rendez-vous important organisé par l’Association Okinawa Karaté Kobudo Suisse et le Karaté club Okinawa Savièse, a réuni les pratiquants de Suisse, d’Allemagne et de France voisine sous la direction de Me Zenei Oshiro 8e dan, pour un week-end de cours intensifs à Savièse. Très présent par la richesse de sa technique, maître Oshiro 8e dan, débuta par un cours adapté à tous les degrés, insistant sur la technique de base. Non seulement, il enseigna, mais corrigea chaque élève afin que celui-ci se prépare pour l’étape suivante. Il démontra, avec une aisance parfaite, tout un programme pour les passionnés d’art ancien (traduction littéraire de Kobudo). Cet art englobe les mêmes caractéristiques que le karaté, mis à part qu’il se pratique avec différentes armes. Le kobudoka peut venir de n’importe quelle lignée d’arts martiaux, il commence par l’étude du Bo (bâton), puis du Sai (sorte de trident en métal), le Tunkuwa (matraque) et le Nunchaku (ancien fléau à riz), on dénombre ensuite une dizaine d’armes différentes pour les niveaux supérieurs. Environ 50 participants ont pu mettre leur savoir à l’épreuve durant ce week-end chargé en connaissances et découvertes et bénéficier de l’expérience des anciens (hommes de connaissance). Lors de ce rendez-vous important, tant pour les membres que pour les dirigeants, quatre représentants de l’Association ont réussi un passage de grade: Ulf Gruber (1er dan), Kilian Forclaz et Thomas Cavalieri (2e dan de kobudo) et Michel Velen (3e dan), tous membres du KC Okinawa Sion. Ces reconnaissances au niveau international récompensent les efforts incessants déployés par Roan Morand et Laurent Batiste, dans le but d’améliorer constamment la formation et l’enseignement. Ces stages peuvent s’organiser en Valais vu les contacts étroits qui existent depuis plusieurs années avec Paris et Okinawa. Le prochain rendez-vous est déjà d’ailleurs fixé en Valais pour mars avec la venue des maîtres d’Okinawa pour le karaté. Renseignements sur le site internet www.karaté-okinawa.ch. C