Diagnostic Propreté en Midi-Pyrénées - Carif-Oref Midi

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Diagnostic Propreté en Midi-Pyrénées - Carif-Oref Midi
Contrat d’Objectifs
Synthèse
Diagnostic
Propreté en Midi-Pyrénées
Réalisation
Observatoire régional emploi, formation, métiers
Rédaction
Anne Serandon
Juillet 2002
Synthèse du diagnostic - Propreté en Midi-Pyrénées
Juillet 2002
L’ACTIVITE ECONOMIQUE DE LA FILIERE
L’activité économique de cette filière s’est globalement développée sous l’effet du basculement
massif de l’emploi dans le tertiaire, avec des entreprises qui se recentrent sur le cœur de leur
métier.
Ainsi, sous la pression de la concurrence, les entreprises privées comme le secteur public ont
externalisé, ces dernières années, toutes les fonctions annexes avec la volonté de se recentrer sur
leur activité principale et de la réduction des coûts. Cette externalisation a notamment touché le
domaine du nettoyage.
La filière a également été touché par un phénomène de concentration. Ces dernières années, sous
l’effet de la guerre des prix qui s’est développée, le mouvement s’est fortement accentué.
Un autre facteur de croissance de la filière repose sur l’élargissement de la gamme des prestations
offertes par les entreprises de propreté (maintenance des immeubles, entretien des espaces
verts…).
La filière Propreté dans son ensemble a enregistré de bons résultats sur la période récente, avec
un chiffre d'affaires de 6 477 millions d’euros (42 milliards de francs) en 1999 en progression de
14,5 % par rapport à 1996. Les évolutions sont cependant contrastées lorsqu’on examine les
différentes activités de la filière.
Les entreprises de nettoyage génèrent plus de 6 180 millions d’euros (plus de 40 milliards de
francs) de chiffre d'affaires (soit 95 % du chiffre d'affaires de la filière). Ces résultats sont en
augmentation (+ 16,3 % depuis 1996). Les perspectives de croissance dépendent de la poursuite
du mouvement d’externalisation de ce type de travaux et aussi du développement des services
associés.
Les entreprises de blanchisserie – teinturerie de gros enregistrent un chiffre d’affaires de 297
millions d’euros (soit 1,9 milliards de francs), en régression sur les dernières années.
La composition du chiffre d'affaires des entreprises du nettoyage est révélatrice d’une évolution
du secteur. Le nettoyage classique (nettoyage courant de bureaux et locaux administratifs,
nettoyage courant de locaux et centres commerciaux, nettoyage de vitres sur immeubles intérieur
et extérieur de plain pied…) constitue la part principale des activités des entreprises au niveau
national comme midi-pyrénéen. Sur ce créneau, la concurrence est forte, d’ou une politique de
diversification ou de globalisation de l’offre qui se traduit par l’augmentation au sein du chiffre
d'affaires des activités de nettoyage faisant appel à des techniques supérieures.
Ce léger recul au sein du chiffre d'affaires du nettoyage classique au profit du nettoyage faisant
appel à des techniques supérieures peut se lire en Midi-Pyrénées avec la présence de clients,
représentants de l’industrie de pointe. Ainsi, en milieu industriel, les entreprises de nettoyage
interviennent aussi bien dans le cadre d’un processus non intégré dans la production (nettoyage
des bureaux et avions en cours de construction dans les industries aéronautiques), que dans le
cadre d’un nettoyage intégré dans la production (fabrication de pièces électroniques…).
Certaines entreprises du secteur développent des services connexes (espaces verts, travaux
spécifiques et multiservice), répondant ainsi à une demande globale exprimée par les donneurs
d’ordre.
L’armée offre également de nouveaux marchés aux entreprises de propreté, en raison de sa
professionnalisation et de son recentrage sur son cœur de métier.
L’élargissement de la gamme de service au service à la personne ne concerne que très peu
d’entreprises à l’heure actuelle.
Les entreprises du secteur doivent aussi faire face à l’émergence de nouveaux acteurs, les
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entreprises de « facilities management ». Le « facilities management » permet de répondre aux
difficultés liées aux interventions des prestataires multiples, en apportant une prestation
homogène pilotée par un interlocuteur unique. On assiste alors à l’apparition d’acheteurs,
globalisant la demande, dont la prestation propreté constitue une branche.
En Midi-Pyrénées, les entreprises de nettoyage réalisent un chiffre d'affaires de 1,557 millions de
francs en 1999. Le département de la Haute-Garonne concentre à lui seul plus de 70 % du chiffre
d'affaires des entreprises de nettoyage en Midi-Pyrénées, viennent le Tarn-et-Garonne et
l’Aveyron avec respectivement 5,8 et 5,7 % du chiffre d'affaires. Cette répartition territoriale
s’explique par une implantation des entreprises sous-traitantes autour de leurs donneurs d’ordre
(industries, hôpitaux, etc.).
L’EMPLOI DANS LA FILIERE
La filière Propreté compte 10 453 salariés en 2000 en Midi-Pyrénées, soit 3,1 % des effectifs
nationaux1 de la filière et 1,8 % de l’emploi salarié régional.
Ses effectifs ont été multipliés par près de 48 % depuis 1992 en Midi-Pyrénées, soit un taux de
croissance annuel moyen de 5,9 %, contre 21,8 % pour l’ensemble des activités en Midi-Pyrénées
(soit un taux de croissance annuel moyen de 2,7 %).
Les activités de nettoyage occupent à elles seules 98 % du volume d’emploi avec 10 453
personnes ; le secteur Blanchisserie - teinturerie de gros n’en comptant que 212 salariés (2 %).
Au niveau de la répartition par département, la Haute-Garonne, avec près de 7 360 salariés,
occupe 69,1 % des salariés de la filière Propreté, viennent ensuite le Tarn avec 6,7 %, l’Aveyron
avec 6,3 %, le Tarn-et-Garonne avec 4,9 % et les Hautes-Pyrénées avec 4,8 %. Les autres
départements occupent chacun moins de 4 % des actifs de la filière.
La répartition des salariés par département pour les activités de nettoyage est sensiblement la
même. Elle est cependant bien différente pour la blanchisserie – teinturerie de gros : les premiers
employeurs sont l’Aveyron avec 32,5 % des salariés et la Haute-Garonne avec 30,2 %, viennent
ensuite les Hautes-Pyrénées avec 24,5 %. Le Tarn et l’Ariège comptabilisent chacun 4,2 % des
salariés de cette activité.
Cet effectif salarié se répartit sur 385 établissements, présents sur le territoire régional en 20002.
Leur nombre a augmenté de 26 % depuis 1992. La répartition des établissements par activité est
quasiment identique à celle enregistrée pour les actifs, les activités de nettoyage regroupant
94,5 % des établissements de la filière et la blanchisserie–teinturerie 5,5 %.
Les entreprises de la filière sont essentiellement des entreprises de petite taille puisque 64,4 %
d’entre elles ont moins de 10 salariés. Cette proportion s’élève à 88,3 % (soit 340 établissements)
lorsqu’on élargi le champ au moins de 50 salariés. Les entreprises de 50 salariés et plus sont au
nombre de 45 en Midi-Pyrénées soit 11,7 % du nombre total de la filière.
La blanchisserie-teinturerie de gros compte davantage d’entreprises de petite taille que les
activités de nettoyage, avec respectivement 71,4 % et 64 % d’entreprises de moins de 10 salariés.
A noter que, dans les activités de nettoyage, les établissements de grande taille (50 salariés et plus)
se concentrent à plus de 55 % dans la Haute-Garonne. 10 établissements, sur la Haute-Garonne,
rentrent dans la classe d’effectifs 200 à 499 salariés et 1 compte plus de 500 salariés.
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Au niveau national, la filière rassemble 332 443 salariés.
Soit 3 % des établissements français de la filière et 0,5 % des établissements de Midi-Pyrénées.
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La filière se caractérise par une bipolarité : d’un côté les petites entreprises, 64,4 % des unités
régionales, qui emploient 9,3 % des effectifs salariés ; de l’autre les grandes entreprises de 50
salariés et plus (11,7 % des unités régionales) qui emploient 72,5 % des salariés de la filière.
Les caractéristiques de la main-d’œuvre de la filière3 :
•
La population est constituée majoritairement de nettoyeurs ou agents de propreté (à 71,5 %
selon le recensement de 1999 en Midi-Pyrénées et 91,3 % selon les chiffres nationaux).
Sur Midi-Pyrénées, les nettoyeurs ont enregistré une forte croissance au sein de la filière
depuis 1990 (+ 47,2 %) alors que, sur l’ensemble des secteurs d’activité, ils ont enregistré une
diminution de 3,3 % sur la même période. Cette évolution traduit l’externalisation croissante
des prestations de nettoyage et donc de ces métiers, avec comme corollaire l’explosion de
l’emploi au sein de la filière Propreté.
•
Le taux d’encadrement est faible au niveau régional (3,5 %) comme national (1,1 %).
La main-d’œuvre se compose également de la maîtrise d’exploitation, principalement
constituée de l’encadrement technique des entreprises (chefs de chantiers et inspecteurs), de
chefs d’équipe qui représentent « l’encadrement de proximité », interface entre les agents de
propreté, l’encadrement et les clients. S’y ajoutent la maîtrise administrative et les employés.
•
Les chiffres nationaux concernant les effectifs salariés mettraient en évidence le faible poids
des jeunes au sein des entreprises du secteur propreté ; la tranche des 25 ans et moins compte
13 % des effectifs salariés. La tranche d’âge 55-60 ans rassemble 13,2 % des effectifs, en
progression de près de 6 % depuis 1997, ce qui trahirait un vieillissement de la population
salariée.
Cette tendance se retrouve en Midi-Pyrénées avec une population plus âgée que la moyenne
régionale.
•
La filière est composée majoritairement de femmes. Cette proportion diminue lorsque la
qualification augmente : ainsi, les femmes représentent au niveau national 75 % des agents de
propreté mais seulement 34 % de la maîtrise d’exploitation et 24 % des cadres.
•
La main-d’œuvre est globalement peu diplômée et moins diplômée que la population active
de Midi-Pyrénées. Ainsi, la moitié des agents de maîtrise d’entretien général et nettoyeurs,
présents en Midi-Pyrénées, a un niveau de formation inférieur ou égal au niveau Vbis (CEPBEPC) contre un quart de la population de Midi-Pyrénées en 1999.
•
L’essentiel des salariés est employé en contrat à durée indéterminée (84,5 %), selon les
résultats nationaux. Les contrats à durée déterminée ne concernent que 15,4 % des salariés
des entreprises du secteur propreté. A noter le faible recours aux agences d’intérim (0,03 %
des salariés).
•
Les chiffres nationaux mettent en évidence l’importance du temps partiel (moins de 35h
hebdomadaires) pour la catégorie agents de propreté, puisqu’il concerne 79,6 % des salariés
de cette catégorie. La part importante du temps partiel est liée au fait que les activités de
nettoyage sont réalisées sur des plages dites décalées, le nombre important de micro-sites
nécessitant un faible nombre d’heures d’activité, ainsi que par l’importance du phénomène
multi-employeurs.
Cette prééminence du contrat à temps partiel est plutôt subie par les hommes, alors qu’elle
Les résultats issus du recensement de la population en Midi-Pyrénées seront complétés par des informations issues
de l’enquête « emploi rémunération » (EER), effectuée au niveau national chaque année par la Fédération des
Entreprises de Propreté.
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résulte d’un choix pour la majorité des salariés femmes.
Les autres catégories travaillent majoritairement à temps complet.
•
Au niveau national comme régional, les mouvements de main-d’œuvre dans la filière sont
importants par rapport à la population en place. Une des explications de ce taux élevé de
rotation de la main-d’œuvre réside dans les caractéristiques de la population embauchée pour
les postes d’agents de propreté : personnes en reprise d’emploi, parfois avec des problèmes de
socialisation ou de motivation. Le personnel rencontre aussi des problèmes de déplacement,
liés aux chantiers souvent éloignés les uns des autres et intervenant en horaires décalés.
Une autre origine de ces mouvements se trouve dans l’annexe 7 : lorsqu’une entreprise de
propreté perd un chantier (entreprise sortante), les agents de ce chantier sont repris par la
nouvelle entreprise entrante.
Les embauches au niveau national pour les agents de propreté en 1999 se font sur CDD dans
les trois quart des cas (CDD de remplacement dans 48,4 % des cas et pour surcroît d’activité
dans 27,9 % des cas). Pour les autres catégories, les embauches se font sur des contrats à
durée indéterminée.
Les motifs de sortie pour les agents de propreté en 1999 sont majoritairement des fin de
CDD dans 58 % des cas. Pour l’encadrement (cadres, maîtrise d’exploitation et
administrative), le principal motif de sortie est la démission, suivi du licenciement.
LE MARCHE DU TRAVAIL DANS LA FILIERE
ROME
Nettoyeur de locaux
et de surfaces
Laveur de vitres
spécialisé
Total
offres
offres
enregistrées 1er enregistrées 1er
semestre 2000 semestre 2001
DEFM en
juin 2000
DEFM en
juin 2001
2 480
2 497
1 494
1 303
15
15
39
44
2 495
2 512
1 533
1 347
Les demandes d’emploi concernant ces métiers ont globalement peu évolué d’une année à l’autre,
à l’inverse des offres qui ont enregistré une diminution de l’ordre de 12 %.
Il semble que les entreprises du secteur de la propreté ne fassent appel à l’ANPE qu’en dernier
recours. La cooptation apparaît comme le mode de recrutement privilégié, notamment dans les
grandes métropoles, pour les entreprises de ce secteur qui doivent faire face à de forts
mouvements de main-d’œuvre.
Cependant, ces chiffres traduisent des difficultés de recrutement pour ces deux catégories,
difficultés plus importantes pour les laveurs de vitres spécialisés et accrues d’une année sur
l’autre.
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LA FORMATION DANS LA FILIERE
Le dispositif de formation initiale
L’offre de formation initiale en Midi-Pyrénées est faible et consiste en deux diplômes : le BEP
Bioservices dominante maintenance et hygiène des locaux et le Bac Pro Hygiène et
environnement. Seuls 3 établissements de formation initiale assurent des formations relevant de
la filière propreté : un en Ariège, un en Haute-Garonne et un dans le Tarn.
La filière se caractérise également par l’absence de formation par apprentissage.
La filière Propreté par voie scolaire regroupe dans l’académie de Toulouse 44 personnes en
dernière année de formation. Ces effectifs correspondent à 83 % à des niveaux V, sortants de
BEP Bioservices dominante maintenance et hygiène des locaux.
Ces flux sont éparpillés sur trois départements, l’Ariège, le Tarn et la Haute-Garonne, comptant
chacun moins de 20 sortants.
La filière de formation est également marquée par une forte présence féminine puisque les filles
représentent 88 % des effectifs en dernière année de formation.
Les formations de la filière sous statut scolaire sont globalement peu attractives avec 46
demandes pour 100 places en 2001. Au niveau V, le BEP Bioservices dominante maintenance et
hygiène des locaux n’enregistre que 36 demandes pour 100 places ; au niveau IV, le BAC PRO
Hygiène et environnement au Lycée professionnel Marie-Antoinette Riess à Mazamet est plus
sélectif avec 73 demandes pour 100 places. De plus, cette attractivité diminue sur les trois
dernières années scolaires. En corollaire, la filière enregistre un faible taux de remplissage, avec
seulement la moitié de sa capacité d’accueil remplie.
Le dispositif de formation continue
•
Concernant la formation par alternance sous contrat de travail, 45 personnes ont conclu un
contrat de qualification en 2001. Ce nombre est en forte augmentation sur les trois dernières
années (+ 200 %). Ces contrats s’adressent essentiellement à des jeunes (dans plus de 70 %
des cas) et majoritairement à un public masculin.
•
Concernant la formation professionnelle continue sur fonds publics, 67 stagiaires ont fini
leurs formations dans le domaine de la Propreté au cours de l’année 2000 en Midi-Pyrénées.
Les formations suivies sont de niveau V, près de la moitié des stagiaires étaient dans la Plate
forme Propreté, financé par le Conseil Régional Midi-Pyrénées.
BESOINS EN FORMATION ET EN QUALIFICATION
Actuellement, le secteur de la propreté s’engage dans une mutation quant à son
positionnement sur le marché. En effet, quatre phénomènes liés au marché conduisent à une
nouvelle démarche :
- la poursuite de l’externalisation (engagée depuis environ 15 ans) et son élargissement vers
d’autres activités : la petite maintenance, l’entretien des espaces verts, la gestion de stocks des
consommables, entretien courant de plomberie ou d’électricité… La demande du client étant
de se recentrer toujours plus sur son cœur de métier.
- La volonté des clients de réduire le nombre de sous-traitants, en vue de mieux cerner les
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champs de responsabilité et de réduire les coûts tenant à cette gestion.
L’apparition de nouveaux acteurs sur le marché, le « Facilities Management », qui répondent
au besoin exprimé ci-avant par des propositions d’offres globales.
La volonté de certains secteurs d’activité (tourisme, hospitalier, par exemple) de faire de la
propreté un axe fort de valorisation de leur propre image.
Dans ce contexte, la profession s’oriente vers une approche de services à plus forte valeur
ajoutée, intégrant l’élargissement de son champ d’activités vers des prestations associées à la
propreté ou multiservice, tout en conservant une relation forte au client et à l’utilisateur (ou
usager).
•
Ainsi, les axes forts de développement de compétences s’envisagent en terme de
polyvalence technique sur différents champs d’intervention (électricité, plomberie, espaces
verts, petite maintenance, etc.), de développement de l’autonomie et des capacités
d’adaptation à des situations de plus en plus diverses, de relations avec le client, voire de
diagnostic de situation en vue de faire remonter des besoins émergents chez le client. Cela
renvoie également à un ajustement du rôle actuel de l’encadrement intermédiaire qui évolue
vers une logique de supervision faisant appel à des compétences relatives à l’animation
d’équipes, à la transmission du savoir-faire, à l’organisation, l’intégration et la fidélisation de
nouvelles compétences. Le taux de l’encadrement intermédiaire doit ainsi nettement
progresser pour servir ces différents objectifs, ce qui signifie des perspectives d’embauche
pour les postes de chefs d’équipe à cadres et d’évolution d’autant plus conséquentes.
•
Ces nouvelles modalités nécessitent de la part des entreprises de propreté d’acquérir de
nouvelles compétences managériales au niveau de l’encadrement et des décideurs
(surtout concernant les petites et moyennes entreprises) plus axées sur la stratégie d’entreprise
à moyen voire long terme et l’anticipation des moyens à s’allouer pour garantir la réactivité
voire la pro activité. Il s’agit notamment de la gestion des emplois et des compétences et de
l’intégration de véritables politiques internes visant la gestion des ressources humaines. Il
s’agit également de la dynamique technico-commerciale plus complexe du fait de la multiactivités (rédaction de cahier des charges, réponses aux appels d’offres, certifications de
diverses natures, etc.).
•
La pyramide des âges dans le secteur de la propreté indique que 25 % des équipes propreté
(agents de propreté et chefs d’équipe) seront à renouveler dans les 10 prochaines années. La
tranche des moins de 25 ans représente quelques 8 % des équipes de propreté. Il y a donc
urgence à recruter des jeunes.
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Champ de la filière :
1. Activités
Les activités économiques spécifiques prises en compte pour définir la filière Propreté
correspondent à celles définies par la Convention Collective Nationale des Entreprises de Propreté
du 1er juillet 1994.
La convention collective s’applique aux employeurs et aux salariés des entreprises et établissements
exerçant sur le territoire français, y compris les départements d’outre mer :
- ayant une activité de nettoyage de locaux classée dans la nomenclature NAF, sous le code 747Z,
y compris les activités de nettoyage à l’occasion de remise en état ;
- et/ou de nettoyage à domicile de moquettes, tapis, tentures et rideaux relevant du code 930A.
2. Métiers
Les métiers pris en compte dans le cadre de la filière Propreté peuvent être décrits autour de
plusieurs types de découpages :
•
La nomenclature des Professions et catégories socio-professionnelles (PCS)
4884 Agents de maîtrise d’entretien général
6891 Nettoyeurs
•
Le Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois (ROME)
11211 Nettoyeur de locaux et de surfaces
11212 Laveur de vitres spécialisé
•
Les familles professionnelles
T460 Agents d'entretien
•
Les classifications professionnelles des différentes catégories de personnel reconnues dans la
Convention Collective Nationale des Entreprises de Propreté du 1er juillet 1994
La filière exploitation correspond aux métiers spécifiques de la branche.
La filière exploitation regroupe les qualifications suivantes : agents de propreté (AP), agents
spécialisés de propreté (ASP), agents qualifiés de propreté (AQP), chefs d’équipe (CE) et
maîtrise (MP). Les trois premières catégories sont regroupées sous le vocable Agents de
propreté.
3. Les formations
•
Les diplômes
Niveau V :
CAP Maintenance et hygiène des locaux
BEP Bioservices dominante maintenance et hygiène des locaux
Niveau IV :
Bac Pro Hygiène et environnement
Niveau III :
BTS Hygiène, propreté et environnement
•
Les titres homologués
Titre homologué niveau II Responsable de service hygiène et propreté
Titre homologué niveau I Manager du développement du multiservice et des services associés
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