chrono maasai

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chrono maasai
Chronologie
Maasaï
Entre le XIV eme et le XVI eme siècle
• L’Afrique de l’Est connaît de grandes migrations et
principalement celles de populations en provenance du haut
Nil et se déplaçant vers la côte orientale.
Au cours du XVII e et du XVII e siècle
• Des bantouphones, les Kikuyu, progressent vers le sud pour
occupent les plaines d’altitude proches du mont Kenya.
Au début du XIX e siècle
• Le Maasaï Mbatian, puissant Laïbon, prophétise l’arrivée de
trois grands fléaux : la variole, la peste bovine et l’homme
blanc.
Entre 1870 et 1875
• Une guerre fratricide oppose les sections maasaï. Elle prendra
fin avec la défaite de la section des Lakipiak, aujourd’hui
disparue.
1871
• L’allemand Fischer atteint le lac Naivasha et traverse les
« Gorges de l’Enfer » où il est repoussé par les Maasaï.
Dans les années 1880 et 1890
• Une série des désastres naturels et de maladies déstabilisent les
Maasaï. Profitant de la situation, les Kikuyu, les Kalenjin et les
Kamba conquièrent du territoire.
1883
• L’Ecossais Joseph Thomson est le premier Occidental à
traverser le territoire maasaï d’est en ouest.
1888
• La « sécheresse du criquet » pousse les Maasaï à chasser dans
les forêts et à échanger leurs enfants contre de la nourriture aux
Kikuyu.
1890
• Épidémie de peste bovine qui décime 80% du cheptel des
MaasaÏ.
• Instauration d’une frontière internationale par un accord signé
entre les Anglais pour le Kenya, et les Allemands pour le
Tanganyka, qui a pour effet d’aliéner certaines sections maasaï
d’une portion non négligeable de leur territoire initial.
1892
• La moitié des Maasaï meurt de la variole.
1895
• Le territoire passe officiellement sous tutelle britannique.
1901
• Création de la « Southern National Reserve », dont les Maasaï
occupent partiellement le territoire.
1902
• Ordonnance sur les Terres de la Couronne selon laquelle toutes
les terres reconnues comme vacantes ou « inhabitées »
appartiennent à la Couronne britannique.
•
•
1903
1904
Le puissant Syndicat d’Afrique de l’Est se voit confier à
Naivasha, au cœur des terres maasaï les plus fertiles, un
territoire de plus de 90 000 hectares, pourtant occupé à l’époque
par environ 3 000 Maasaï.
Lord Delamere reçoit une superficie totale de 50 000 hectares
fondée sur un bail fictif de 99 ans.
• Arrivée des premiers colons au Kenya.
• Signature du premier « Traité Maasaï ».
Le traité proclame à la fois l’éviction des Maasaï , de leurs hautes terres centrales de la « Rift
Valley », et la création d’une double réserve. Selon les propres termes du traité, « les Maasaï ont
librement décidé … que dans l’intérêt primordial de notre peuple, nous et nos troupeaux, nous acceptons
de nous déplacer au sein de réserves aux frontières reconnues, à distance du chemin de fer et des terres
environnantes à restent destinées au peuplement européen ». Le traité stipule la création de deux
réserves, l’une située au nord sur le plateau de Laikipia, d’une superficie d’environ 7 000 km2 ;
l’autre, située au sud du chemin de fer, et couvrant d’environ 6 300 km2. soit une superficie ne
représentant plus guère qu’un dixième de celle que le territoire couvrait, avant la signature du
traité.
1910
• Ordonnance de création de l’impôt pour les hommes de plus de
16 ans.
Supposés plus riches que leurs voisins, Les Maasaï doivent acquitter une taxe par tête beaucoup
plus lourde que tous les autres paysans du Kenya. Le Kenya est divisé en deux zones, selon le
risque d’épizooties et autres maladies mortelles pour le bétail. L’une, qualifiée de salubre,
concerne exclusivement les domaines des « White settlers », l’autre referme l’ensemble des
réserves africaines.
1911
• Signature d’un second « Traité Maasaï » qui consacre le retrait
définitif des Maasaï de Laikipia et la création d’une réserve
unique au sud du chemin de fer.
1913
• Hemsted, administrateur de la réserve maasaï avant 1923,
1915
élabore une politique draconienne destinée à la fois à
transformer les Maasaî en agriculteurs, et à réduire de moitié la
taille de leur cheptel. Les résultats concernant le premier
objectif de cette politique seront quasiment inexistant.
• Législation sur les « vols de bétail » qui offre aux autorités
coloniales un moyen efficace de réduire le cheptel maasaï par le
biais de la saisie sous contrainte d’animaux pour « compenser
le bétail dérobé ».
Attribution à une société anglaise d’une vaste concession,
incluant le Lac Magadi, au sein de la réserve maasaï.
1914-1918
• Durant la Première Guerre mondiale, les Maasaï s’entretuent en
soutenant Britanniques ou Allemands dans leurs colonies
respectives.
• Les maasaï sont contraint de vendre à vil prix plus de 30 000
bovins et environ 300 000 moutons et chèvres.
1920
• Le pays est baptisé Kenya et compte 9000 blancs pour environ
120 000 Maasaï.
1930
•
•
Création du « Native Lands Trust Board »- comité foncier, présidé
par le gouverneur de la colonie, destiné à superviser les
transactions de terres au sein des réserves africaines, en fait
habilité à octroyer à des individus autres qu’ « indigènes » des
concessions de 33 ans.
•
La Commission Carter, chargée par la Couronne britannique
d’examiner les problèmes fonciers au sein des réserves
africaines du Kenya, préconise l’installation dans la réserve
maasaï de véritables agriculteurs, d’origines d’ethnies voisines
telles que les Kikuyu.
1933
Elle recommande en particulier l’abrogation de certaines clauses de garantie émanant du traité
de 1911, telles que la nécessité pour un non-maasaï de se munir d’une autorisation
administrative et d’un permis de résidence.
1938
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1945
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1948
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1946
Ordonnance n°28 :« Native Lands Trust » relative à l’ensemble
des réserves africaines permet de transformer la réserve maasaï
en « Maasaï Native Land Unit ».
Le gouvernement poursuit insidieusement sa politique de
spoliations foncières, « dans un but commercial, d’éducation, ou
pour tout autre motif susceptible de profiter à ses habitants ».
L’ordonnance « National Parks of Kenya », calquée sur celle qui
en 1872 institua aux États-Unies le premier Parc naturel du
monde, le Yellowstone National Park ; crée le concept de « Parc
National » autorisant le gouvernement à « définir des zones
exclusivement réservées à l’usage des animaux sauvages ».
Les Maasaï doivent abandonner à l’État la jouissance d’un
territoire de 117 km2 avec la création du premier parc national
du Kenya, le « Nairobi National Park ».
Création du « Tsavo West National Park »( 21 000 km2 ) qui
entraîne l’annulation des droits d’usage des Maasaï sur ces
terres.
Création de la Réserve nationale d’Amboseli (348 km2) qui
deviendra, à l’indépendance, la « Maasaï Amboseli Game
Reserve »
Création de l’ African Land Development Board, qui identifie cinq
obstacles majeurs au développement du pastoralisme des
Maasaï :
- leur conservatisme, qui à ses yeux semble de loin le plus
important ;
- la taille excessive de leur cheptel, jugée largement supérieure
aux nécessités de leur subsistance ;
- l’inégale distribution des ressources en eau ;
- la présence de la mouche tsé tsé et des tiques sur la quasitotalité de leur territoire ;
- la faiblesse des circuits de commercialisation de leur bétail.
Fin des années 40
• Création de plusieurs ranchs et fermes modèles, de
démonstration, où l’on pratique à la fois l’agriculture et
•
l’élevage, sur le territoire de 2 districts maasaï. Leur finalité est
de « démontrer aux Maasaï, dont les activités traditionnelles sont
purement pastorales, les vertus capitalistes de la privatisation
foncière ».
Au milieu des années 50
• Tournant décisif dans l’attitude des autorités britanniques vis –
à-vis de l’implantation de l’agriculture dans les districts maasaï,
celles ci sont vivement encouragées.
Fin des années 1960
• Mise en œuvre du programme des « Group-Ranches » en pays
maasaï , conçu et financé par la FAO et la Banque mondiale, une
étape sur la voie de la privatisation globale du territoire maasaï.
Avant l’indépendance de 1963
• Les Maasaï soutiennent les Britanniques contre les révoltés
Mau-mau.
1964
• Le Kenya adopte un drapeau national sur lequel apparaissent le
bouclier et les lances maasaï « pour protéger la patrie ».
1965
• Création de la Commission Lawrance, ayant pour objectif de
mettre au point, à l’échelle nationale, une procédure juridique
d’enregistrement des terres « collectives et coutumières ».
1968
• Premier Projet de développement de l’élevage au Kenya/ Kenya
Livestock Development Project qui introduit le nouveau concept
de « Group - Ranch » visant à intégrer les économies rurales
marginales dans la structure national, en renforçant la
protection du secteur pastoral traditionnel et en l’orientant vers
la commercialisation du bétail.
1974
• Création de la NES : National Environment Secretariat. La
gestion environnementale relève de la compétence du
National Environment Secretariat (NES), un organisme à
l'intérieur du Ministère de l'Environnement et des
Ressources Naturelles. Le NES, créé en 1974, détermine la
politique environnementale nationale et joue un rôle
fondamental dans l'évaluation de l'impact environnemental.

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