Groupe UMP - Nouveau Centre - CPNT au

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Groupe UMP - Nouveau Centre - CPNT au
www.notreaquitaine.com LETTRE N°6 • Février /Mars 2013
Groupe UMP - Nouveau Centre - CPNT au Conseil Régional
Comment garder à la Région sa capacité d’investissement, alors
que les dotations de l’Etat baissent, que le produit fiscal stagne et
que le recours à l’emprunt devient plus difficile ? Il n’y a qu’une
solution : réduire son train de vie et faire un tri dans tous
les régimes d’aides pour ne garder que ceux qui sont vraiment
utiles à la croissance et à l’emploi.
Ce n’est pas la solution de la facilité. Mais c’est incontournable.
A toutes les propositions que nous faisons en ce sens, Alain
Rousset oppose un silence amusé, mélange d’indifférence
superbe et d’élégante condescendance…
Les socialistes applaudissent le « rapport Gallois », mais ils
oublient que ce rapport appelle les collectivités publiques à une
cure d’amaigrissement. La Cour des comptes demande aussi la
réduction des dépenses publiques.
Les socialistes appellent à une « convergence des politiques
européennes », mais refusent la première mesure qui en
résulterait, c’est-à-dire une baisse des impôts et des charges et
par conséquent une diminution de la dépense publique.
Pour sauvegarder l’essentiel, à savoir la formation des hommes et
la compétitivité des entreprises, il faudra faire des choix.
Ce n’est pas une question d’idéologie. C ’ e s t u n e
exigence de bon sens. Rien n’est plus dangereux
que le vertige du pouvoir. Rien n’est plus nécessaire que
de garder les pieds sur terre !
Michel DIEFENBACHER
Président du groupe - Conseiller régional
Mise au point
de Michel Diefenbacher
De nombreux projets publics
ou privés voient le jour grâce
à des financements publics,
provenant de la commune,
du département, du conseil
régional, de l’Etat et…..de
l’Union européenne !
Ceux-ci, parfois oubliés, ont
pourtant pour objectif de
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favoriser le développement
Parlement européen
économique et social au
sein des 27 pays de l’Union européenne, en préservant leur identité et en respectant leur diversité.
Ainsi en Aquitaine, depuis 2007, 18 200 projets,
représentant près de 1,7 milliard € d’investissement,
ont été soutenus par l’Union européenne à hauteur
de 613 millions €.
Tout près de nous, le programme Leader Haut
Béarn accompagne les porteurs de projets publics,
privés et associatifs pour le développement rural
des territoires des vallées d’Aspe, de Barétous, de
Josbaig et d’Ossau et du Piémont Oloronais.
Le programme Leader Montagne basque
soutient le développement durable de la montagne
basque, comme par exemple la modernisation
d’exploitations agricoles ou bien encore la coopération transfrontalière avec les Pyrénées espagnoles
(Euskadi, Navarre, Aragon).
Mais l’Europe c’est aussi un engagement de
qualité pour nos produits locaux !
Dans votre assiette, ces fonds européens ont permis
de développer la filière bio en Aquitaine, de valoriser
des produits de la mer de la côte basque.
Après l’Ossau Iraty, la tomme et l’agneau des
Pyrénées, le jambon de Bayonne, le piment d’Espelette, l’Europe continue de reconnaître notre savoir
faire local, en octroyant le signe de qualité européen
Indication géographique (IGP) protégée pour le porc
du Sud-Ouest.
Alain LAMASSOURE
Député européen - Conseiller régional
Page 2 : emplois d’avenir, manipulation électorale, rocade de Bordeaux
Page 3 : budget 2013, schéma régional d’enseignement supérieur
Page 4 : infos départementales
Je tiens à rappeler, en réponse aux articles de presse
récents, qu’en séance plénière d’octobre 2012, lors
du débat sur les orientations budgétaires régionales,
j’ai bien demandé, au nom du groupe UMP/Nouveau
Centre/CPNT, une baisse des indemnités des
conseillers régionaux et du train de vie interne
de la Région, face aux contraintes financières
croissantes et au contexte de crise économique.
Si les indemnités des élus ont augmenté de 18 %
en 2010 par rapport à la précédente mandature,
les dépenses de train de vie et de fonctionnement
interne ont aussi considérablement augmenté.
Alain Rousset a refusé de donner suite à cette
demande.
Dans une période difficile où il est urgent de faire
des choix prioritaires d’investissement, et, comme
le recommande la Cour des Comptes, où il est
indispensable de réduire la dépense publique, nous
demandons à nouveau une réduction du train
de vie de la Région.
Groupe UMP - Nouveau Centre - CPNT au Conseil Régional
14 rue François de Sourdis - 33077 Bordeaux cedex
Tél : 05 57 57 83 61
[email protected] - www.notreaquitaine.com
Nous sommes réservés sur leur efficacité, leur coût et leur pérennité
L’objectif paraît louable, il
faut s’attaquer au chômage
des jeunes qui s’élève à
45 % pour ceux qui n’ont ni
diplôme, ni formation. Le
dispositif gouvernemental
concerne les jeunes non
qualifiés, issus de zones défavorisées. Ils seront
formés et embauchés par des collectivités ou
associations pendant 3 ans, financés par l’Etat
à 75 %. Cela ressemble fort aux anciens emplois
jeunes. L’Etat veut en créer 150 000 d’ici 2014.
Il signera pour cela un chèque sans provision
de 2,3 milliards €.
Est-ce une réponse efficace au chômage
des jeunes ?
Ces emplois sont destinés en majorité au
secteur public, les entreprises en sont qua-
siment exclues (financement de l’Etat réduit à
30 %), pourtant, le taux d’insertion des jeunes est
plus élevé lorsque le tandem entreprise-formation
fonctionne.
La Cour des comptes, dans son rapport de
janvier 2013, critique le recours à toute
forme d’emplois aidés, de surcroît dans
le secteur public : les personnes en bénéficiant ont deux fois moins de chances
de trouver un travail que celles qui ont
profité du même dispositif dans le privé. Cette
remarque vaut pour les emplois d’avenir.
La formation, compétence majeure de la Région,
est la clé de la réussite, mais les dispositifs régionaux sont multiples, complexes, et jamais évalués. Quelle efficacité ? Quels débouchés ?
Nous avons insisté sur la nécessité de coordonner
les formations, d’accompagner ces jeunes en difficultés souvent désocialisés et isolés.
Nous resterons vigilants : ces emplois doivent être une vraie chance, et non pas une
opportunité de baisser temporairement les
statistiques du chômage.
Marie-Françoise NADAU
Conseillère régionale
Elargissement de la
rocade de bordeaux
S’il y a consensus sur la mise à 2 x 3
voies, la Région refuse toujours de
participer au financement
Depuis juillet 2011, Alain JUPPE tire la sonnette
d’alarme : les accès de l’agglomération bordelaise
sont totalement saturés, il est urgent de réaliser
la mise à 2 x 3 voies de la rocade.
Le CESER, dans son rapport de novembre 2012,
se joint à son analyse, parlant d’un « bouchon
inéluctable …le prolongement de l’élargissement sur
l’ensemble de la rocade apparaît essentiel ».
La prévision d’augmentation de la population de
+ 500 000 habitants, se traduisant par + 2 millions
de déplacements, montre la limite des équipements
existants.
Notre groupe a proposé l’adoption d’une motion
sur ce sujet en séance plénière de décembre
2012, motion rejetée par l’exécutif P.S/Verts.
La Région n’aurait pas les moyens …
En janvier 2013, la CUB, pourtant présidée par la
gauche, a adopté, elle aussi, une motion réclamant
un engagement ferme de l’Etat pour achever les travaux d’élargissement.
Alain JUPPE a pour sa part demandé « le
soutien des autres collectivités territoriales
concernées », soit la Région et le Conseil
général.
La Région oppose un refus catégorique, elle se limite
aux protections phoniques. Que pèsent pour elle les
problèmes quotidiens des Aquitains, l’accessibilité et
le développement de l’agglomération ?
Les moyens existent bien, mais la rocade de
Bordeaux n’est pas la priorité
d’Alain Rousset.
La Région accroît son train de vie interne
et baisse ses investissements.
Il faudra donc bien faire appel au privé
pour compenser son rejet.
Le Président de la République veut masquer ses reniements
et ses ratés : croissance nulle
chômage et déficit public en hausse
Tout exécutif national, désavoué dans les sondages,
craint les élections en cours
de mandat, une occasion
pour les Français de le
sanctionner. D’où l’idée de
modifier au préalable les
règles du jeu.
Cumul des mandats : dur, très dur à digérer
à gauche …
C’est la promesse de campagne du Président
Hollande, mais elle heurte un grand nombre
d’élus, et largement à gauche. Un parlementaire
ne pourrait plus diriger un exécutif local.
Les Verts, eux, prônent carrément le mandat
unique, règle inégalement respectée par leurs élus.
Pour Alain Rousset, député et président
de la Région, très réticent, cette question
« n’est pas un problème, arrêtons la démagogie, je refuse d’entrer là-dedans » !
Circulez, il n’y a rien à voir !
Pourtant, un projet de loi est annoncé, mais pour
application en 2016 ou 2017 …On n’en sait rien.
A quoi bon respecter cette promesse ? Seul l’intérêt
électoral de la gauche est pris en compte.
Conseillers départementaux : la pagaille
organisée
Il s’agirait d’un regroupement des cantons avec
l’élection d’un binôme homme/femme à leur tête,
une sorte de mariage forcé sous fond de parité.
Situation ingérable, territoires ruraux de fait sousreprésentés, tensions politiques inévitables, tentation d’un redécoupage politicien en fonction
de la population, tous les ingrédients sont
mêlés pour une réforme explosive.
«Le nombre de cantons sera égal, pour chaque
département, à la moitié du nombre de cantons
existant au 1er janvier 2013, arrondi à l’unité
supérieure si ce nombre n’est pas entier. »
Se trouve ainsi abrogée la réforme du gouvernement Fillon qui, en créant le conseiller
territorial, avait le mérite d’entamer la fusion du
conseil général et du conseil régional, de simplifier
ce mille-feuille administratif bien français, coûteux
et illisible.
Les élections départementales, comme les régionales, seront donc reportées en 2015, après les
élections sénatoriales de 2014, une manœuvre
politicienne de la gauche pour tenter de
conserver sa fragile majorité au Sénat.
Modes de scrutin : les calculs politiciens
Le Président Hollande se fait stratège électoral,
alors que la France est enfoncée dans la crise et
qu’il est incapable de prendre les bonnes mesures
économiques.
Pour les élections législatives, l’introduction
d’une dose de proportionnelle, qui profitera aux
extrêmes à droite comme à gauche, se doublerait
d’une réduction du nombre de députés.
A suivre ….
Pour les élections européennes de 2014, il
s’agirait, dans l’intérêt de certains, de remettre en
cause la réforme de 2004 qui, par souci d’ancrage
territorial, avait mis en place 8 grandes régions. La
gauche veut revenir à la liste unique nationale,
décriée en son temps. La grande région SudOuest (Aquitaine, Midi-Pyrénées et LanguedocRoussillon) compte 10 députés européens.
Le scrutin sénatorial sera, lui aussi, réformé
avec pour objectif de limiter la représentation des
petites communes rurales.
Toutes ces réformes n’ont qu’un objectif :
permettre à la Gauche
de conserver le pouvoir.
Nicolas FLORIAN
Conseiller régional
Hausse des charges de fonctionnement, baisse des dépenses d’investissement :
c’est le contraire qu’il faudrait faire !
Notre groupe a voté contre le budget 2013
Michel DIEFENBACHER, dès le départ, vous avez refusé
de pratiquer une opposition systématique. Mais votre
groupe a rejeté, comme les années précédentes, le
budget régional pour 2013. Pourquoi ?
« La France n’est pas sortie de la crise : panne de croissance,
flambée du chômage, désindustrialisation. La cause est à
rechercher dans la dérive des dépenses publiques qui
a entrainé une explosion des impôts, de la dette et des gaspillages.
Il est urgent d’y mettre bon ordre. Ce n’est pas seulement l’affaire de l’Etat,
c’est aussi celle des collectivités territoriales qui doivent diminuer leur train de
vie. Or, le budget de la Région continue à augmenter. Pire ! Les charges de
fonctionnement croissent deux fois plus vite que l’inflation, alors que
l’investissement recule. C’est exactement le contraire qu’il faudrait
faire !
Comment approuver un tel budget ? »
L’exécutif socialiste parle d’un fonctionnement incompressible et d’un
investissement maintenu en 2013. Qu’en pensez-vous ?
« Aucune dépense n’est incompressible ! Est-il justifié que les dépenses
de personnel du seul siège de la Région aient plus que doublé en dix ans, que
ses effectifs passent de 830 en 2010 à 932 en 2013, que la Région dépense
6,5 M€ pour sa communication et ses relations publiques, plus de 5000 €
par élu pour des missions à l’étranger, que sa subvention à l’Assemblée
des Régions de France (dont Alain Rousset est le Président) atteigne
224 000 €, quatre fois plus qu’en 2004 ?
Quant à la baisse de 0,63% des investissements, nous l’aurions acceptée
si elle résultait d’une évaluation des politiques. Mais cette évaluation, nous la
demandons en vain depuis des années !
Dire cela, ce n’est pas faire un procès d’intention à quiconque, c’est regarder
les choses en face. La vérité, c’est que le temps des vaches grasses est
révolu et que plus tard la Région le mesurera, plus le réveil des Aquitains sera
douloureux. »
Frédéric NIHOUS, vous êtes un élu rural en Pyrénées
Atlantiques, très soucieux de la défense des intérêts des
populations des territoires isolés et souvent abandonnés.
Que pensez-vous de la politique de développement local
portée par la Région ?
« La ruralité n’est vraiment pas la priorité de l’exécutif PS-Verts !
Le budget 2013, c’est la double peine pour les ruraux aquitains : d’une part,
aucune baisse de la fiscalité des cartes grises et du carburant qui grève
lourdement l’activité en zone rurale. D’autre part, réduction pour la 3ème année
consécutive des crédits destinés au développement local (- 7%, après - 10% en
2012!) alors que la ruralité souffre.
En 2013, la Région diminuera de 500.000€ ses aides aux communes rurales,
après la perte de 700.000 € en 2012, soit une réduction drastique de 34 %
en deux ans ! Ce désengagement s’ajoute à l’absence d’un budget dédié à
la montagne et à la baisse des crédits pour l’agriculture, pourtant 1er
secteur économique aquitain !
La ruralité aquitaine est donc punie sévèrement par des choix budgétaires
contestables et idéologiques. L’exécutif renie l’identité, l’histoire, les atouts et
les forces de la région; une grave erreur pour préparer sereinement l’avenir ! ».
La Région investit mais doit avant tout respecter l’autonomie des Universités
Si l’Etat demeure
le soutien financier majeur des
Universités avec
85% des apports
depuis plusieurs
années, le Conseil
Régional
lui
consacre une part
importante de son
budget. Son soutien à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation
atteint aujourd’hui près de 10% de son budget
alors que la moyenne nationale est de 3,5%.
Je ne sais s’il faut saluer un tel écart si l’on
considère que cela se fait au détriment d’autres
domaines d’intervention et que les succès
remportés sont très relatifs.
Ainsi, les quatre défis que souhaite relever le
schéma aquitain de l’enseignement supérieur,
de la recherche et de l’innovation, celui de
la réussite d’une large majorité de jeunes
aquitains, celui de la recherche et de l’innovation, celui du renouveau industriel et celui
du développement de son territoire, amènent
quelques commentaires.
L’Université ne peut être pour tous mais elle doit
accueillir tous ceux qui sont à même d’y réussir
quelles que soient leurs origines sociales, ceux
qui ont une connaissance de la méthodologie de
l’apprentissage à défaut d’un projet construit.
A quand un dispositif cohérent et professionnel de l’information et de l’orientation
associant la Région ?
Est-il normal que 61% des effectifs étudiants
se retrouvent dans des filières aux devenirs
incertains ? Est-il normal que le taux de bacheliers technologiques en IUT soit en Aquitaine
inférieur à la moyenne nationale ? Alors que
l’insertion professionnelle des ingénieurs est élevée, le nombre de diplômes délivrés annuellement
en Aquitaine demeure inférieur à la moyenne
nationale.
La faiblesse de la recherche industrielle en
Aquitaine est souvent soulignée : peu de Crédits
d’Impôt Recherche attribués par l’Etat aux entre-
prises de la région, laquelle est classée au
13ème rang dans la production des brevets
européens et au 18ème rang pour la proportion
des emplois productifs dans les effectifs salariés.
On ne peut que constater l’incapacité du Conseil
Régional à transformer le tissu économique fait
d’entreprises de petite taille à faible pouvoir
d’innovation, malgré la présence d’une
recherche publique de grande qualité qui a largement bénéficié des réformes du gouvernement
de François Fillon. En modifiant en profondeur le
fonctionnement des Universités, il leur a permis
de saisir, avec le succès que l’on connaît, de
nouvelles opportunités comme le plan Campus
et les investissements d’avenir.
Les Universités sont aujourd’hui autonomes
et porteuses d’ouverture, d’échange et de
partage. Une subordination, quelle qu’elle
soit, n’a pas sa place, contrairement à
une stratégie partagée dans le cadre d’un
conventionnement pluriannuel.
Dominique DUCASSOU
Conseiller régional
Un propriétaire forestier, un bûcheron
et un ébéniste qui s’associent pour
tester la résistance du bois de sapin
local – et découvrir qu’il a toutes les
qualités d’un bois d’œuvre du nord.
Des assistantes maternelles, qui se
mettent en réseau pour lutter contre
la solitude des aides à domicile isolées dans les fermes
de montagne. Les deux médecins restés dans un canton dépeuplé, qui aménagent une maison médicale, à
côté de la dernière pharmacie. Un groupe de bergers
de la vallée d’Aspe, qui vont vivre quelques semaines
sur l’autre versant des Pyrénées, pour échanger leur
expérience avec les bergers d’Aragon …
Tous ces projets, et des dizaines d’autres, ont vu le jour
cette année grâce à l’Europe, à travers le programme
Leader, dans les trois petites vallées du Haut-Béarn. Le
compte rendu enthousiaste qu’en font leurs auteurs,
par un soir pluvieux d’hiver, dans la mairie d’OloronSainte-Marie éclaire l’Europe d’une lumière inattendue.
Lointaine, l’Europe ? Elle est ici. Au fin fond des
vallées les plus reculées. Auprès des plus isolés et des plus humbles. Non pas pour leur donner
une aumône, mais pour les réveiller.
Fataliste, l’Europe ? Ce n’est pas parce que, désormais,
trois Européens sur quatre vivent en ville qu’il faut abandonner l’immense espace rural à la désertification, et
ceux qui y demeurent au sort de gardiens subventionnés d’un grand parc rendu à la nature. C’est un choix
Les habitants du Sud-Ouest,
aquitains et midi-pyrénéens ont été
étonnés d’apprendre en ce début
d’année que la ligne Intercités
reliant Toulouse à Hendaye via
Pau, Coarraze-Nay, Peyrehorade,
Bayonne, Biarritz… ne constituerait
plus un « service d’intérêt national » selon l’article 30
de l’avant-projet de décentralisation. Est-il besoin de
rappeler l’importance de cette ligne qui traverse et irrigue
des bassins de vie conséquents ?
Le conventionnement avec l’Etat ne serait envisagé
que pour « les services de jour entre des villes de plus
de 100.000 habitants, situées dans deux régions
différentes». En conséquence, l’organisation de la ligne
serait transférée à chacune des régions concernées,
Région Aquitaine et Région Midi-Pyrénées.
Les enjeux de l’acte III de la décentralisation sont
majeurs pour les Régions, notamment au niveau de
la clarification des compétences y compris en matière
d’infrastructures et de transports. Mais en l’occurrence
et sur ce point précis, les critères retenus ne sont pas
admissibles et il faut espérer que ce projet soit amendé.
de modèle de civilisation, dont les racines les plus profondes sont précisément dans les campagnes : c’est le
modèle commun européen. L’Union ne lésine pas
sur les moyens : chaque année, elle affecte
14 milliards d’euros au développement rural.
Uniformisatrice, l’Europe ? Tout au contraire ! Elle
libère les identités oubliées. Là où le jacobinisme
parisien impose la même règle aux cent départements
de la République, là où la mondialisation fait craindre
l’homogénéisation des modes de pensée et des modes
de vie, l’Europe aide chacune de ses régions à retrouver
son identité culturelle et historique.
Centralisatrice, l’Europe ? Elle se borne à faire
connaître partout ce qui s’est fait ailleurs.
L’avenir du Haut-Béarn ne sera décidé, ni à Bruxelles,
ni à Paris, mais en Aspe, en Ossau, en Barétous. C’est
de la base que part l’initiative, l’innovation,
l’inattendu, la vie.
Au moment où, à Paris, se prépare une nouvelle étape de la décentralisation et où, à
Bruxelles, se noue la négociation sur l’avenir
du budget européen, nos gouvernants actuels
auront-ils l’intelligence d’en tirer tous les enseignements, pour notre pays et pour l’Europe ?
Alain LAMASSOURE
Député européen - Conseiller régional
Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine,
mais aussi Président de l’Association des Régions de
France doit clarifier sa position à l’égard de ce projet.
En effet, lorsque le 13 décembre 2010, a été signée
(sous l’égide du précédent gouvernement) la convention
Etat-SNCF pour « les trains d’équilibre du territoire»,
l’Association des Régions de France, dont il assume la
présidence, s’était félicitée «de voir les revendications
portées depuis de nombreuses années par les usagers et
les élus locaux, prises en compte » et espérait que «cette
nouvelle étape marque la fin du sous-investissement
chronique dans les dessertes Intercités classiques
et une réelle implication de l’Etat en tant qu’autorité
organisatrice de ces dessertes ».
Comment deux ans plus tard pourrait-il justifier
le renoncement à ce qu’il approuvait en 2010 ?
Au nom de quelle logique et de quel intérêt pour
notre Région et le Sud-Ouest dans son ensemble ?
Groupe UMP - Nouveau Centre - CPNT au Conseil Régional
l’exécutif régional écartelé
entre ses écologistes
et le monde agricole
Notre groupe a refusé de
soutenir l’avis émis par l’exécutif
régional quant au classement
des communes en zones
vulnérables « nitrates » pour
les quatre prochaines années.
Pourquoi ? Parce que, tout en
estimant nécessaire la lutte contre les nitrates mais
inacceptable le classement voulu par l’État, cet avis
régional est trop timide au regard de l’impact
dangereux du zonage sur la profession
agricole, notamment dans les Pyrénées Atlantiques
(secteur des Luys et de l’Adour, soit 64 nouvelles
communes classées !).
Ce dispositif stigmatise les agriculteurs sans s’attaquer
à toutes les causes de pollution par nitrates. Toutes ne
viennent pas que d’eux ; n’en faisons donc pas des
boucs-émissaires. Un tel classement impose des mises
aux normes excessivement coûteuses, pour certains
difficilement supportables (cela peut aller jusqu’à
1000 € par bête pour une exploitation laitière !).
Les exploitations agricoles menacées
Ce classement peut être un véritable séisme pour la
profession et pour nos territoires ruraux basques et
béarnais. On peut craindre pour leur survie agricole (lors
du précédent classement, en Béarn, seules 150 des 750
exploitations concernées ont fait ces travaux de mise
aux normes; ce qui pourrait signifier que les 600 autres
soient en voie d’abandon ou ont disparu !).
Il faut analyser les raisons de cette situation, tout
comme est nécessaire d’évaluer vraiment le suivi des
zonages car à l’évidence, malgré tous les équipements
et investissements réalisés, les normes et mesures
imposées ne fonctionnent pas.
Soutenir l’économie en zone rurale
Notre groupe, opposé au zonage de l’État
mettant en danger les agriculteurs, a aussi
refusé de soutenir l’avis « réservé » (donc
mièvre !) de l’exécutif régional qui voulait trop
ménager la chèvre et le chou (vert !), prisonnier d’une
volonté de défendre les agriculteurs mais aussi de
soutenir ses alliés verts. La Région est toujours
en porte-à-faux entre écologie restrictive et
soutien à l’économie.
Privilégiant une écologie humaine, réaliste et équilibrée,
notre groupe UMP-NC-CPNT a donc préféré émettre un
avis défavorable global et entier au dispositif
de l’État, pour lui adresser un signal fort et pour
rappeler notre attachement et notre soutien
indéfectibles à une filière agricole importante
et vitale notamment pour les Pyrénées Atlantiques et
leur développement, surtout en cette période de crise.
Frédéric NIHOUS ■
Conseiller régional
Véronique LIPSOS-SALLENAVE ■
Conseillère régionale
Hôtel de Région - 14, rue François de Sourdis
33077 BORDEAUX - Tél. 05 57 57 83 61 - Fax 05 56 93 12 04
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