texte écrit - Le Patrimoine ça flashe
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texte écrit - Le Patrimoine ça flashe
Partenaire : Le projet Les enfants d’Angkor – L’enjeu de l’éducation au patrimoine s’inscrit dans le cadre de l’implantation d’un programme d’éducation et de sensibilisation au patrimoine matériel et immatériel dans les écoles situées dans les zones protégées du parc archéologique d’Angkor. À la demande de collaboration de l’Autorité pour la protection du site et l’aménagement de la région d’Angkor (APSARA), l’Association Québec-Cambodge a proposé et mis en œuvre des activités éducatives répondant aux besoins de valorisation des éléments culturels de ce site et favorisant la découverte d’autres cultures. L’atelier photos se déroulait dans des villages traditionnels se trouvant dans le parc d’Angkor, en novembre 2015. L’atelier a été conçu et réalisé par Blandine Clerget, coordonnatrice des activités éducatives à Action patrimoine, Francine Bélanger et Rock Gadreau. Pour plus d’information, consulter la page Facebook : https://www.facebook.com/enfantsdangkor/ Sœut Ly, 15 ans. Paysage culturel cambodgien J’ai pris cette photo pour montrer des rizières, des arbres et des maisons qui constituent un patrimoine du peuple khmer. Les Cambodgiens consomment depuis toujours du riz à l’année longue. Phèn Thy, 16 ans. Le Kanchrèng (panier en bambou) Cette photo montre la façon dont les Cambodgiens sèchent les poissons qu’ils ont attrapés dans les rizières, pour leur consommation quotidienne. Ils assaisonnent les poissons principalement avec du sel et les étalent sur le support que vous voyez sur la photo, appelé Kanchrèng, afin d’éliminer les odeurs et de les sécher de façon à pouvoir les garder pour une longue période. Thin Sarat, 14 ans. La maison J’ai pris cette photo dans le but de montrer un élément du patrimoine khmer. La majorité des Cambodgiens construisent leur maison sur pilotis parce que le Cambodge est situé dans une zone de climat tropical. Nous passons notre journée sous la maison, pour nous reposer et pour faire d’autres activités. La nuit, nous montons dans la maison pour regarder la télévision et pour dormir. J’aime beaucoup cette photo, car c’est l’image de l’habitat khmer qui représente également un héritage laissé par nos ancêtres. Léang Lœum, 13 ans. Le Rumchék (plante) J’ai pris cette photo parce qu’elle montre un patrimoine khmer représenté par la fabrication des nattes avec des feuilles de Rumchék or Kanchék. Ces nattes sont très utiles pour dormir ou pour recevoir des invités. On les utilise aussi pour sécher le riz. De plus, les fleurs de Rumchék sentent très bon, comme du parfum. Kay Piseth, 13 ans. Paysage culturel La photo montre un homme qui garde ses buffles. Les buffles sont très utiles pour le labourage des rizières. Pok Sa Èm, 14 ans. La cuisine On peut cuire le riz à n’importe quel moment de la journée. On cuit du riz quotidiennement pour les repas. Avant tout, il faut allumer le feu dans le fourneau et mettre par-dessus une marmite. Après l’ébullition, on enlève l’eau et on réduit le feu. Ceci est une cuisinière khmère. Dans l’ancien temps, on utilisait une gamelle pour cuire le riz. Rumchék. (élève est absente). Kan, 16 ans, Chantréa 14 ans, Reaksmey, 13 ans, Nouna, 14 ans et Chen, 15 ans. Le Tbal Bok (un mortier) Cette photo montre un mortier à pilon laissé par les ancêtres à la nouvelle génération. On s’en sert pour piller le riz, pour préparer la nourriture des canards et pour d’autres utilisations essentielles. Nous, jeunes Khmers, devons préserver notre héritage. Nos grands-parents racontent que cet instrument est utilisé depuis les temps anciens. Kun Sreyhing, 15 ans, Nœun Sreyméan, 15 ans, Tâk Sokhén, 15 ans, Srâs Sreysab, 14 ans et Poun Kèv, 14 ans. Croyance traditionnelle khmère. La photo montre une montagne en sable placée en direction des esprits. Des cérémonies sont organisées dans le but, pour une personne, de chasser le mauvais sort ou pour faire croître le bon sort en elle. C’est une croyance populaire qui a été léguée par nos ancêtres. Le sable est pris d’un étang. Avant de le ramasser, il faut qu’une cérémonie soit organisée pour demander la permission aux esprits protecteurs. Sambor, 13 ans, Méng Héng, 14 ans, Réaksa, 15 ans, Chéa Peou, 16 ans, et Sreynéath, 13 ans. Les nattes faites au Cambodge Tout d’abord il faut couper les feuilles de Rumchék et enlever leurs épines de façon à les rendre plus souples. Après, on étale les feuilles pour les faire sécher au soleil pendant cinq minutes. Par la suite, on trempe les feuilles dans l’eau pendant cinq jours avant de les sécher au soleil encore une fois. Finalement, on peut utiliser ces feuilles pour tisser les nattes. On peut teindre les feuilles en différentes couleurs pour rendre les nattes plus attrayantes. Il s’agit d’un héritage que nous ont laissé nos grands-parents et nos parents. S’il vous plait, préservez cet héritage khmer. Merci. Pruon Sokol, 13 ans, Run Théara, 13 ans, Ry Sarin, 13 ans, Chhéan Prouch, 15 ans et Ding Sokha, 13 ans. Le Krâma (foulard traditionnel) Ceci est un Krâma. Il est très utile dans la vie de tous les jours des Khmers depuis belle lurette. Les Khmers et Khmères portent le Krâma en bandoulière quand ils vont au monastère bouddhique ou participent aux diverses cérémonies religieuses. Ils utilisent le Krâma pour couvrir leur corps quand ils travaillent dehors, dans le but de se protéger des rayons du soleil. Quand ils vont dans la forêt pour la chasse ou pour d’autres activités, ils apportent toujours leur Krâma, parce qu’ils peuvent l’utiliser pour cuire du riz à la place d’une marmite. En outre, ils peuvent utiliser le Krâma comme natte pour se coucher dessus. Grâce à ces diverses utilisations, le Krâma est utilisé depuis l’ancien temps jusqu’à nos jours. Ainsi, nous - Khmers - avons l’obligation de préserver cet important héritage. Ny Saly, 14 ans, Kung Bunléng, 14 ans, Khun Râtha, 13 ans, Tra Seila, 14 ans et Kén Pech, 14 ans. Le Trou [la nasse – instrument de pêche] Le Trou est un héritage légué par nos ancêtres. Nous devons le préserver pour éviter sa disparition et pour assurer un développement pérenne de notre culture khmère. Lim Leakhana, 13 ans. Le Pteah Lok Ta (la maison aux esprits) Les gens construisent un Phteas Lok Ta en bois ou en ciment, en quête du bonheur. Ils offrent des fruits et des fleurs pendant les jours saints, pour demander aux esprits de fournir le bien-être à leur famille. J’ai pris cette photo parce qu’elle représente une croyance populaire que le peuple Khmer continue à pratiquer. Rik Vakhim, 13 ans. Charrette à bœufs J’ai pris cette photo car la charrette à bœuf constitue un héritage laissé par nos ancêtres. Il s’agit vraiment d’une chose très ancienne, j’en suis certain, car je l’ai vue représentée sur des bas-reliefs de plusieurs monuments. Nous utilisons la charrette pendant la saison des moissons et aussi pour le transport des visiteurs. Ny Makara, 14 ans. Le Chédey (le stûpa) On implante le Chédey à l’est de la maison, selon un rite ancestral. Il sert à abriter les cendres d’une personne défunte. Le Chédey représente une croyance du peuple khmer de longue date. On brûle des baguettes d’encens en guise de respect.