le parisien article lou hibou caillou

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le parisien article lou hibou caillou
IV
ESSONNE
Le Parisien
Mercredi 13 avril 2016
LONGPONT-SUR-ORGE
VILLEBON-SUR-YVETTE
Le maire mis en minorité
sur le vote du budget
Son site Web facilite la vie
des enfants handicapés
NOUVEAU CONSEIL municipal, phine Antonetti déplore la gestion
nouvelle crise, lundi soir à Longpont- « catastrophique de la mairie depuis
sur-Orge. Au cœur des débats, le vote leur élection ». « En deux ans, ils ont
du budget. Le maire, Philippe Ha- augmenté de 12,5 % les frais de permon (UDI) a été mis en minorité, sonnels, créé 20 emplois supplémenmais il s’y attendait. « Je ne suis pas taires et n’ont pas su tenir les compétonné. Cela fait
tes », accuse-t-il.
quelques mois
Pour le maire, la
« Même l’adjoint aux
maintenant qu’il
baisse des dotaexiste au sein de la finances ne l’a pas voté » tions de l’État demajorité un groupe Alain Lamour, chef de file de l’opposition puis 2013 est une
dissident », confitexplication. « On a
(divers gauche)
il.
perdu 500 000 €
Pour redresser les finances muni- en 3 ans. Et les dépenses étaient nécipales, il avait pour objectif d’aug- cessaires », soutient Philippe Hamenter de 20 % le taux de la part mon.
communal de la taxe d’habitation, et
Le conseil municipal de Longpont
de 22,42 % celui de la taxe foncière n’ayant pas adopté de budget, la
sur les propriétés bâties. Un choix Chambre régionale des comptes depolitique qui n’a pas convaincu sa vra étudier celui qui avait été soumis
propre équipe : vingt-deux con- au vote et se prononcer. « Je sais
seillers sur vingt-neuf ont voté con- qu’elle va le valider car il est cohétre.
rent », assure confiant, le maire. Du
« Même l’adjoint aux finances n’a côté de l’opposition, c’est vécu compas voté pour son propre budget », me « une honte, d’en arriver à laisser
s’exclame Alain Lamour, chef de file les clés du camion au préfet ». « Moi à
de l’opposition (divers gauche).
sa place je démissionnerais », martèCet ancien premier adjoint de Del- le Alain Lamour.
MÉLANIE PINTO
UN VERRE À EAU qui se redresse
comme un Culbuto, une fourchette
flexible qui s’attache au poignet, un
pinceau boule à saisir à pleine
main… Maman d’une jeune fille touchée par une maladie rare, Nathalie
Saint-Alme, 43 ans, une habitante de
Villebon-sur-Yvette, réunit sur son
site Internet « Lou Hibou Caillou »,
totalement refait il y a quelques
jours, des dizaines d’objets. Ses trouvailles facilitent le quotidien des familles et des enfants touchés par le
handicap. « Les repas sont, par
exemple, un peu moins stressants.
Car la table à manger peut vite se
transformer en bataille rangée »,
sourit-elle d’expérience.
Et peut-être une gamme
de vêtements
Nathalie se souvient de ces heures
passées sur le Web à essayer de trouver des jeux et accessoires adaptés à
sa fille. « Ce qui existe fait souvent
très hôpital, très adulte, pas du tout
enfantin ou ludique », décrit-elle.
Persévérante, la maman déniche,
teste et approuve quelques pépites.
Mettant à profit ses vieux cours de
coutures reçus à l’école, elle confectionne aussi des objets, foulards bavoirs, plaids à ficelle et doublure renforcée adaptés aux fauteuils, des accroches gants… « Des gants, on en a
perdu tellement ! » clame Nathalie.
C’est lors du congé parental pour
la naissance de son troisième enfant
que Nathalie, jusque-là chef de pro-
FLEURY-MÉROGIS
Le projet immobilier
met les riverains en colère
CHILLY-MAZARIN
Débat après la projection
du documentaire « Demain »
jet dans une compagnie d’assurances, se lance en 2012 dans l’aventure
de « Lou Hibou Caillou ». « Lou, c’est
le prénom de ma fille. Hibou et
caillou sont des exceptions de la langue française, comme peuvent l’être
ces enfants différents et exceptionnels », confie-t-elle. Ce site, qui l’occupe à plein-temps, est aussi « un
confort de vie ». « Travailler à la maison me rend plus disponible », avance-t-elle.
« Lou Hibou Caillou » évolue avec
les besoins de sa fille devenue adolescente. Nathalie espère aussi lan-
L’immeuble neuf pompe l’eau
de la nappe phréatique
LES HABITANTS du quartier du vieux Morsang ne
voyaient pas d’un bon œil l’arrivée de cet immeuble de
trois étages dans leur secteur aux maisons en meulières
datant de plus d’un siècle. Dès le début des travaux, en
2014, ils qualifiaient cet édifice de 70 m de long et 15 m de
haut livré fin 2015 de « verrue dans le paysage ». L’association pour le Vieux Morsang avait déposé en 2015 une
requête en annulation du permis de construire, auprès
du tribunal administratif. « C’est en cours, ils n’ont toujours pas statué », soupire Frank Guyon, président de
l’association. Désormais dans leur viseur : la pompe installée au sous-sol du bâtiment, afin d’éviter que les parkings ne soient inondés par l’eau de la nappe phréatique.
n Récompensé par le César du meilleur documentaire 2016, « Demain »,
de Cyril Dion et Mélanie Laurent, est projeté aujourd’hui au cinéma
François-Truffaut de Chilly-Mazarin. Un débat sera organisé dans la
foulée. A la suite de la publication d’une étude annonçant la possible
disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, six trentenaires sont
partis explorer le monde en quête de solutions capables de sauver leurs
enfants. Organisée en partenariat avec l’Amap Les Paniers d’Yvette,
le système d’échange local de la MJC de Morangis et la ville de ChillyMazarin, cette projection sera suivie d’un moment d’échange avec
des représentants du groupe Colibri de Massy-Palaiseau, cofondé par
Cyril Dion.
A partir de 19 h 30, au cinéma Truffaut de Chilly-Mazarin. Tarif : 4 €.
SAINT-GERMAIN-LÈS-ARPAJON
Le centre de loisirs Joliot-Curie
plante « un arbre de la vie »
n Silence, on plante. Les enfants du centre de loisirs Joliot-Curie de
Saint-Germain-lès-Arpajon vont planter un « arbre de la vie »,
aujourd’hui à 14 h 45, dans le parc de la mairie. Cette plantation s’inscrit
dans le projet « En-vie-ronnement » dont l’objectif est de sensibiliser les
enfants à la nature mais aussi de leur faire comprendre le rôle et
l’impact de chaque être vivant sur l’environnement.
cer cette année une gamme de vêtements avec le renfort d’un styliste.
De nombreux parents mais aussi des
ergothérapeutes et une ludothèque
sont déjà clients du site. « Je leur fais
gagner du temps », explique la maman. Pratique, notamment pour
chercher des « flasques », sortes
d’enjoliveurs pour les roues des fauteuils roulants. Car en tapant « flasque » sur Internet, la recherche renvoie d’abord sur des petites gourdes
à alcool.
JULIEN HEYLIGEN
Renseignements : www.louhiboucaillou.com.
MORSANG-SUR-ORGE
(DR.)
n Les citoyens du
centre de FleuryMérogis sont en
colère. Ils l’ont fait
savoir lundi soir : ils
se sont rassemblés
devant l’hôtel de
ville juste avant le
conseil municipal et
ont remis à David
Derrouet, le maire
(ND), une pétition
de 150 signatures
(photo) contre un
projet immobilier
qui vise, selon eux, à « détruire la dernière parcelle verte du centre du
village et à bétonner au maximum, dénaturant à jamais le cœur
historique » de Fleury. Une position que comprend le maire. « Je
recevrai une délégation mercredi (NDLR : aujourd’hui). Ils pourront
rencontrer le promoteur, confie David Derrouet. Mais je ne peux
absolument pas m’opposer à ce projet privé, parfaitement conforme à la
loi. » Une révision du plan local d’urbanisme sera toutefois lancée cette
année pour préserver davantage les espaces verts de la ville.
Villebon-sur-Yvette. Lou, 13 ans, touchée par une maladie rare, a inspiré à sa
maman Nathalie Saint-Alme un site Internet regroupant des dizaines d’objets utiles
et adaptés aux enfants handicapés. (DR.)
Morsang-sur-Orge. L’ immeuble de trois étages a été
construit dans le vieux quartier pavillonnaire, au grand dam
des habitants. (LP/F.L.)
L’association vient d’envoyer un courrier en préfecture et
à l’agglomération.
« Un bassin de rétention en plein air a été créé dans le
jardin de la résidence, témoigne Frank Guyon qui vit à
deux maisons de là, rue Paillard. Ce bassin va devenir un
repaire de moustiques. Même en période sèche, il est
rempli d’une dizaine de centimètres d’eau provenant de
la nappe phréatique pompée. »
« Le gaspillage de cette ressource rare
est scandaleux »
Les habitants
En entrant dans le parking sous la résidence, on entend comme le bruit d’un ruisseau à fort débit. Sous les
regards installés par terre, devant les places de stationnement en sous-sol, on voit même l’eau — qui provient de
la nappe phréatique qui coulait depuis toujours à près de
3 m sous terre — couler, une quinzaine de centimètres
plus bas. « On les soupçonne de pomper en permanence », reprennent les membres de l’association qui ont
noté ces derniers mois « une baisse de 20 cm du niveau
de l’eau » dans leurs puits.
« Un expert est venu constater à la suite d’un référé préventif le niveau de la nappe avant et après la construction, rien n’a changé, se défend le bailleur I3F, sûr de son
bon droit. Mais, oui, une pompe est installée pour éviter
l’inondation du parking en sous-sol et évacuer l’eau lorsque le niveau monte et augmente de trop. Cette eau de la
nappe phréatique va dans le bassin puis termine dans les
eaux pluviales. »
Ce qui fait bondir les habitants : « L’I3F a sciemment
entretenu une confusion entre l’évacuation des eaux pluviales et le pompage de la nappe phréatique qui doit se
reremplir, souligne Frank Guyon. Le gaspillage de cette
ressource rare qu’est l’eau est scandaleux. L’eau d’une
nappe phréatique n’a pas à terminer dans l’évacuation
des eaux pluviales de la ville. »
F.L.

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