electrophorese des proteines : un examen precieux

Transcription

electrophorese des proteines : un examen precieux
Électrophorèse des protéines
plasmatiques
Un examen précieux !
Rappel
Albumine :
60% des protéines
circulantes
Mathieu Royer
CCA
Service de rhumatologie
α1 : orosomucoïde,
α1anti trypsine
Gamma : Ig
ß1 : transferrine
α 2 : haptoglobine,
α2 macroglobuline
ß2 : C3 et C4 du
complément
10 situations à retenir
Quand prescrire une
électrophorèse ?
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Comment interpréter
une EPP ?
Altération objective de l’état général
Syndrome inflammatoire inexpliqué
Fracture non traumatique, en particulier vertébrale
Douleurs osseuses ou articulaires inexpliquées
Perturbations hépatiques (cliniques ou biologiques)
Anomalies de l’hémogramme sans cause évidente
Hypercalcémie
Insuffisance rénale récente (hors obstacle)
Poly neuropathie périphérique inexpliquée
Infections à répétition
Hors Grossesse
Car perturbation du dosage avec
notamment :
Hypo albuminémie
Hyper alpha 1
Albumine
Hypo albuminémie
Alpha 2 globulines
< 35 g/l
sévère si < 25 g/l
Dénutrition ou malnutrition protéique
Cirrhose
Syndrome inflammatoire
Syndrome de malabsorption
Syndrome nephrotique
Diminution :
Augmentation :
Hyper albuminémie : > 45 g/l
Béta globulines
Gamma globulines
Diminution :
Malnutrition
Insuffisance hépatique
Syndrome nephrotique
Cirrhose (bloc béta gamma)
Hyperlipidémie
Certains myélomes
Hypothyroïdie
Carence martiale (transferrine)
Gamma globulines
Augmentation :
(2)
Augmentation : > 16 g/l
Poly-clonale :
Maladies inflammatoires chroniques
Maladies auto immunes
(Sjögren, lupus…)
Mono-clonale :
Myélome, Waldenström
Gammapathie de signification
indéterminée
Lymphome
(1)
Diminution : < 6 g/l
Syndrome inflammatoire aigu ou
chronique
Syndrome nephrotique
Déshydratation
Hyperthyroïdie
Pathologies hépatiques sévères
Hémolyse (haptoglobine)
Malnutrition
Corticothérapie
Immunosuppresseurs
Myélome à chaînes légères
Atteintes médullaires
(néoplasiques, toxiques, postradiques)
Quelques situations
courantes
CAS N°1
Femme de 68 ans
Douleurs des épaules et du bassin avec raideur
matinale (1h)
Contexte de perte de 2 Kg.
A l’examen clinique : limitation/raideur des
épaules et des hanches
Une EPP est demandée :
PPR probable
Hypo albuminémie
Hyper α1 et α 2
Hyper ß 2
Hyper gamma polyclonale
Cas N°1 bis : La même patiente
Femme de 68 ans
Douleurs des épaules et du bassin avec raideur
matinale (1h)
Contexte de perte de 2 Kg.
Une EPP est demandée :
Hypo albuminémie
Hyper α1 et α 2
Hyper ß 2
Hyper gamma polyclonale
INTERET DIAGNOSTIQUE DE L’EPP +++
Cirrhose
Cas N°2
Homme de 50 ans présentant des OMI + AEG
Clinique : ascite + angiomes stellaires
ATCD : intoxication éthylique non sevrée
Diagnostic de décompensation
oedemato ascitique
Une EPP est demandée :
Cas N°3
Femme de 72 ans
Lombalgies aigues suite à une chute en
glissant du lit
Radiographie :
fracture vertébrale L2 d’allure
ostéoporotique
Gammapathies monoclonales
Hypogammaglobulinémie à 1,8 g/l
Myélome à chaînes légères?
Gammapathie monoclonale de signification
indéterminée (GMSI ou MGUS)
Pic < 30 g/l
PAS d’anémie
PAS d’hypercalcémie
PAS d’atteinte osseuse clinique ou radiographique
PAS d’insuffisance rénale
MGUS : les plus fréquentes des gammapathies
Seulement 1% par an des MGUS se transforme en
myélome.
Prévalence avec âge :
Quand s’inquiéter?
A qui s’adresser ?
3,2% > 50 ans
7% > 80 ans
Kyle et al, N Engl J Med 2006
Signaux d’alerte
Dans les autres cas
Pic > 30 g/l
Doublement du pic en moins d’un an
Et/ou Anémie
Et/ou hypercalcémie, atteinte osseuse
Et/ou insuffisance rénale
avis hématologue
Bilan biologique et urinaire
Radiographies du rachis
Densitométrie osseuse
Myélogramme si Ig G ou Ig A
Parfois : Biopsie osseuse si IgM
Pourquoi en rhumatologie ?
↗ du risque d’ostéoporose au cours des MGUS
Filière commune hémato/rhumato avec suivi tous
les 2 ans
Évaluation complète hématologique et osseuse
régulière
En cas de découverte d’une gammapathie maligne :
concertation avec les hématologues pour le
traitement et le suivi
Avis rhumatologue CHU
pour un bilan court :
Patients MGUS suivis en rhumatologie
Depuis l’instauration du suivi (2008) :
167 personnes
Soit 30.5%
51 ostéoporotiques
83 hommes
21 ostéoporotiques
Soit 25.3%
84 femmes
30 ostéoporotiques
Soit 35.7%
En conclusion
Apport diagnostique +++
Connaître les « bonnes indications »
Devant une gammapathie :
Ne pas faussement inquiéter le patient
Savoir l’orienter vers :
L’hématologue en cas de pic monoclonal +
signal d’alerte
Le rhumatologue du CHU dans les autres
cas
Alpha 1 globulines
Diminution :
Emphysème (déficit en α1anti
trypsine)
Pathologies hépatiques sévères
Augmentation :
Syndrome inflammatoire aigu
ou chronique (orosomucoïde)
Merci de votre attention !

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