Inauguration de la piscine de Marvejols après les travaux de

Discours de M. le préfet de la Lozère
à l’occasion de l’ouverture de
Stevenson en fête« S », ça marche !
Salle des fêtes de Florac - 07/11/2014
« Seul le prononcé fait foi »
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Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Je crois que nous vivons en ce moment une expérience singulière que
Robert Louis Stevenson lui-même n’aurait pas imaginée. Fallait-il tant
de génie littéraire pour que son récit de voyage se transforme après un
siècle en un chemin de grande randonnée, icône du tourisme cévenol
aux résonances internationales ?
A la suite du travail initié par la fédération française de randonnée
pédestre et l’association Chamina, cela fait vingt ans que le flambeau
du GR 70 est porté, entretenu et développé par l’association Sur les
chemins de R. L. Stevenson.
En tant que représentant de l’Etat sur ce territoire, je tenais à venir
vous en féliciter et à fêter cet anniversaire à vos côtés. Car votre action
recoupe largement les politiques publiques conduites par le
gouvernement : culture, économie, travail, sport, santé !
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Le chemin de Stevenson, le GR 70, c’est d’abord une invitation à
pratiquer une activité physique. Or, la promotion de la randonnée
entre dans les objectifs du ministère de la ville, de la jeunesse et des
sports avec, en prime, un bénéfice collatéral en termes de santé
publique.
En principe parcouru avec un âne, le chemin de Stevenson est aussi
une occasion originale pour développer la filière asine alors que le
ministère de l’agriculture travaille justement à renforcer la vitalité et la
diversité du monde agricole en France.
Cette dimension agricole est le premier point du développement
économique que le chemin de Stevenson induit localement. Les
retombées économiques sont là, puisque leur estimation avoisine les
3 millions d’euros et qu’elles favorisent l’emploi. Mais c’est surtout la
filière touristique qui apparaît en tirer le meilleur parti, comme
peuvent en témoigner les 147 adhérents de l’association Sur les
chemins de R. L. Stevenson, tous prestataires touristiques. Or, c’est le
président de la République lui-même qui a désigné la filière
touristique comme « grande cause nationale ».
Dans son discours de clôture des assises du tourisme, le 19 juin
dernier, le ministre des affaires étrangères appelait quant à lui les
professionnels du tourisme à une diversification de l’offre, tout en
veillant à sa qualité, en soignant l’accueil des touristes français et
étrangers et en s’ouvrant à la sphère numérique.
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A cette occasion, il soulignait les atouts incontestés de notre pays :
« une nature diverse et magnifique », « un massif montagneux
unique », les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, la
gastronomie classée au patrimoine immatériel. Alors, je vous prends à
témoin : n’est-ce pas là une description fidèle de notre territoire et de
l’itinéraire de Stevenson ?
Les Cévennes sont une chance et l’association Sur les chemins de R.
L. Stevenson a su la saisir pour construire un projet innovant qui attire
le touriste moderne en quête de sens et de sensations. C’est vraiment
ce type d’intuitions que l’Etat veut encourager pour que la France
reste digne, au XXIème siècle, de son statut de première destination
touristique au monde.
De ce point de vue, la démarche de certification comme « itinéraire
culturel européen » me paraît une suite pertinente pour appuyer la
dimension supplémentaire de cette offre touristique. En vingt ans,
l’association me semble entretenir un équilibre subtil. Elle garantit une
gamme de prestations hôtelières et gastronomiques qui sécurise les
marcheurs volontaires, sans atteindre un marketing outrancier qui
agacerait les nouveaux poètes-aventuriers.
Le temps d’une semaine, le voyage avec un âne à travers les Cévennes
reste donc, grâce à vous, cette parenthèse où chacun viendra
« s’évader de l’embastillement de la civilisation », pour reprendre les
mots de Robert Louis Stevenson. Un grand bravo !
Je vous remercie de votre attention.
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