A6 – Mur en briques de terre cuite

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A6 – Mur en briques de terre cuite
Arts de bâtir:
A6 – Mur en briques de terre cuite
Pays:
Portugal
PRÉSENTATION
Emprise Géographique
Définition
Mur en brique de terre cuite
- Modules de briques de terre cuite maçonnés
à la chaux
- Lit de pose sans calage
- Appareil assisé / réglé
- Pose à bain soufflant
Milieu
Dans l’espace MEDA, on constate l’utilisation de briques de terre cuite dans tous les milieux : urbain, rural, en montagne, en plaine et en bord de
mer. Leur présence est généralement courante.
Au Portugal, les briques de terre cuite sont utilisées en milieux : rural, urbain, et en bord de mer, leur présence est courante.
Illustrations
Vue générale :
Vue de détail :
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF
Fondations
Illustrations
La recherche du “ bon sol ” est un préalable pour le constructeur.
Si la roche affleure, le mur prend directement appui dessus. Sinon, tous les constructeurs
creusent une fouille en rigole peu profonde (~ 50 cm) et pratiquement jamais supérieure à
1 m. Sa largeur peut être égale à l’épaisseur du mur en élévation mais elle peut aussi
atteindre jusqu’à 2 fois (maximum) cette épaisseur. La combinaison de 2 facteurs : largeur de
la fouille et type de matériaux qui la remplissent, sont les deux autres réglages d’adaptation
au terrain. Les matériaux, toujours pierreux, qui garnissent la fouille sont le plus souvent liés
au mortier. Si leur module est petit, la fouille est plus large.
En outre, plusieurs pays signalent la construction à neuf sur des ruines, employées dans ce
cas comme fondation.
Au Portugal, pour les constructions en briques de terre cuite, si une fondation s'avère
nécessaire, elle est élevée en terrasse par rapport au terrain, et construite en moellons
hourdés au mortier.
Matériaux constructifs
Nature - Dureté
Dans l’espace Meda, pour construire en briques de terre cuite, on emploie les matériaux de
formes modulaires dont les dimensions varient selon leur origine de fabrication. La brique de
terre cuite est en principe semi -dur, en moyenne autour de 5 (en l’absence de norme
commune sur la dureté, on a considéré une échelle de 1 à 10 comme suit : craie = 1,
marbre = 7 à 8, granite = 10).
Les matériaux : terre crue (riche en argile) à la base de la composition, associés
éventuellement à des agrégats, sables, tuileaux, et végétaux (paille), sont malaxés avec l’eau
pour obtenir une pâte homogène. Celle-ci après profilage (découpe ou moulage dans un
cadre en bois) sèche à l’air libre avant la cuisson finale. La qualité des briques de terre cuite
dépend de la qualité de matériaux employés du mélange et de la méthode de cuisson, les
techniques de mise en œuvre sont différentes dans chaque pays. La brique est souvent
utilisée en technique mixte en complément ou en association d’un autre matériau (moellons,
bois…).
Au Portugal, pour les constructions en briques de terre cuite, on utilise des modules de
briques dont la dimension (dureté renseignée : 5) varie selon leur fabrication artisanale et
manufacturée, (long.x larg x haut.) 30/36x15/18x5/8 cm ou brique industrielle
20/30x11/20x7/15 cm.
Modules
Tous les modules sont rencontrés. Ainsi, sur l’espace régional, les longueurs des modules
varient de 20 à 30 cm, largeur : de 10 à 15 cm, épaisseur : de 3 à 6 cm. L’épaisseur de mur
extérieur au rez -de-chaussée varie selon la dimension des modules et la technique de pose,
de 25 à 80 cm.
Pour les cloisons et les murs peu chargés, les épaisseurs correspondent à une largeur de
module (voire demi -module). La division de module de brique en 1/2, 3/4 est pratiquée dans
la technique de pose pour améliorer le harpage (continuation de joints verticaux dans la
façade), et garder un calepinage rythmé (dans les cas où la façade n’est pas destinée à être
enduite).
Au Portugal, la dimension des modules de briques varie selon leur fabrication artisanale et
manufacturée,
(long.xlarg.xhaut.)
30/36x15/18x5/8
cm
ou
brique
industrielle
20/30x11/20x7/15 cm.
Principe constructif : écorchés et détails
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF (suite)
Hourdage
Illustrations
Mise en œuvre
Les murs en briques de terre cuite sont toujours hourdés.
Le mortier de chaux est le plus employé (chaux + sable). On trouve parfois un hourdage à la
terre. Certains ajouts sont parfois utilisés : tuileau, poudre de pierre, cendre, paille.
Au Portugal, pour les constructions en briques de terre cuite, les mortiers de hourdage sont
composés de chaux et de sable.
Liant - Nature
Les liants utilisés pour la mise en œuvre des briques de terre cuite dans l’ensemble des pays
étudiés sont soit la chaux, soit la terre. Le mélange chaux et sable est parfois complété avec
de la paille.
Au Portugal, pour les constructions en briques de terre cuite, les mortiers de hourdage sont
composés de chaux et de sable.
Agrégat - Nature
Pour les murs en briques de terre cuite, l’agrégat utilisé pour les mortiers de hourdage est le
sab le le plus souvent tamisé, calibré.
Agrégat - Granulométrie
La granulométrie de ces agrégats varie selon leur nature de 0 à 3 mm à 0 à 12 mm, elle
dépend essentiellement des matériaux ressources de proximité, et ne fait pas l’objet d’un
choix particulier.
Au Portugal, la granulométrie varie de 0<6 mm suivant la nature des agrégats.
Dosage
Le dosage liant/agrégat varie dans des proportions significatives, il dépend de la qualité des
matériaux ressources ; chaux (les incuits constituent une charge plus ou moins importante) ;
terre (l’argile en quantité plus ou moins importante peut agir comme liant, ou réagir avec la
chaux), sable (une courbe granulométrique très compacte oblige un dosage important).
L’usage des mortiers gras (40 % à 50 % de liant dans le mélange) est en relation avec
l’agrégat : si un seul type est employé et qu’il est fin, le dosage en liant augmente.
Exceptionnellement, on ajoute un deuxième, voire un troisième type d’agrégat pour amaigrir
les dosages (20 % à 33 %); dans ce cas, la courbe granulométrique est plus savante et elle
assemble des éléments fins (poudre de pierre, cendre), moyens (sable, tuileau) et gros
(graviers, paille hachée). Cette science de la composition de la charge inerte optimise l’emploi
du liant en consommant moins.
La brique de terre cuite est largement humidifiée avant sa mise en œuvre, afin d’éviter le
“pompage” de l’eau de gâchage du mortier.
Au Portugal, le dosage renseigné pour le mortier de hourdage est de 1 volume de liant pour 2
à 3 volumes d’agrégat).
Principe constructif : fabrication des briques
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PRINCIPE CONSTRUCTIF (suite)
Epaisseur et dimensions
Cette technique constructive permet de construire des murs de faible épaisseur -15 à 25 cm- jusqu’à des murs épais -45 à 100- voire 120 cm.
Dans le premier cas, les briques sont généralement destinées à être enduites sur chaque face (les murs épais sont les murs extérieurs). Elles
sont le plus fréquemment nues, mais également destinées à recevoir un enduit de protection, la maçonnerie en briques est parfois combinée avec
de la maçonnerie en pierre, soit utilisée comme remplissage (fourrure en moellons brut hourdé pour les murs épais, deux parements), soit en
construisant le parement extérieur en briques apparentes, et les murs côté intérieur en moellons (destinés alors à être enduits.).
Il arrive que le mur se démaigrisse dans l’élévation des étages. Ce type de mur traditionnel permet d’élever des édifices de hauteur significative
(16 m et plus). Dans ce cas, les épaisseurs correspondantes varient de 10 % (60 cm pour 6 m de haut) à 50 % (75 cm pour 15 m de haut).
Jusqu’à 4 niveaux, une épaisseur de 60 cm suffit, au-delà on trouve des épaisseurs de 80 à 120 cm. On ne dépasse pas les 6 niveaux en
construction courante.
Les grandes hauteurs sont réservées à l’habitat des milieux urbains.
Au Portugal, pour les constructions en briques de terre cuite, l’épaisseur d’un mur de 6,00 m de hauteur varie de 0,40 m au rez-de-chaussée,
jusqu’à 0,25 m,aux étages.
A s p e c t d e f i ni t i o n
Dans l’espace méditerranéen, les maçonneries en briques de terre cuite sont le plus fréquemment apparentes, mais également destinées à
recevoir un enduit de protection : enduit de chaux et peinture à la chaux. Dans certains cas, l’enduit est uniquement appliqué à l’intérieur, la
maçonnerie laissée apparente de l’extérieur (Chypre-Grèce).
La décision de l’aspect de finition procède de deux intentions : l’une est d’ordre esthétique. Qu’elle recherche ou non la régularité tout comme
l’homogénéité du parement, elle conduira à laisser brut, à peindre ou à enduire. Ici, la qualité de l’appareil peut convenir et peut tout aussi bien
être considérée comme insuffisante.
L’autre intention est d’ordre fonctionnel. Elle cherche à protéger le parement en y rapportant un enduit. Le dispositif observé aujourd’hui n’est pas
nécessairement original, il a pu varier dans le temps par des campagnes de ravalement liées à l’entretien ou à la mode.
On enduit ce type de mur à la chaux, à la terre ou encore avec terre et chaux mélangées. Les badigeons sont le plus souvent réalisés à la chaux,
parfois colorés. Dans le Maghreb, l'utilisation de plâtre ou d'argile blanche existe.
Au Portugal, les maçonneries en briques de terre cuite sont généralement destinées à être protégées par un enduit, souvent revêtues par la suite,
d'un badigeon à la chaux blanche ou coloré.
Outils
Outre les outils traditionnels du maçon (truelle, marteau, brosse, plomb, chasse, têtu, broche, taloche,…), aucun outil particulier commun aux
utilisateurs de cette technique n’a été signalé.
Au Portugal, aucun outil spécifique n'a été renseigné en dehors des outils traditionnels du maçon.
Métiers
Dans chaque pays tous les maçons savent construire ce type de mur. Comme la plupart des matériaux de forme régulière (modulés) la bonne
mise en œuvre des briques joue un rôle important sur la solidité des murs, notamment concernant le harpage des joints. Par ailleurs, le choix de
briques de teintes différentes et la pose à des nus différents permettent de réaliser dès la construction du mur des motifs décoratifs.
Au Portugal, ce sont les maçons qui construisent les murs en briques de terre cuite.
Performances Thermiques - Acoustiques
Pour la construction en briques de terre cuite, les performances thermiques et acoustiques sont renseignées comme bonnes voire très bonnes
par l’ensemble des pays étudiés. L’ingéniosité des constructeurs, avec mise au point de dispositifs de ventilation et variation de l’épaisseur (en
fonction de la nature du matériau utilisé : donc la masse des murs, donnant ainsi la plus grande inertie possible), converge naturellement vers le
maximum de confort thermique pour les habitations, les écarts de température entre les saisons chaudes et froides, le jour et la nuit (étant
souvent très importants en Méditerranée). Cette même masse est favorable à la qualité acoustique.
Au Portugal, les performances thermiques et acoustiques des constructions en briques de terre cuite sont jugées raisonnables.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF (suite)
Pathologie de vieillissement
Liée au matériau et aux conditions climatiques :
Pour la construction en briques de terre cuite, la pathologie est fortement liée à celle des matériaux utilisés. Plus ou moins poreuse et donc plus
ou moins sensible aux attaques de l'eau et des sels, la brique se dégradera plus ou moins facilement. De manière générale, infiltrations d’eau
pluviale et remontées capillaires semblent être les principales causes des désordres ou des dégradations constatées : altération du mortier de
jointoiement, dislocations ponctuelles de la maçonnerie, alvéolisation dans la zone d'évaporation pour les briques poreuses. Les autres formes
d'humidité qui dégradent les maçonneries sont peu évoquées par le partenariat, notamment les phénomènes de rejaillissement en pied de mur et
de condensation.
De plus, la carence de vérification de l’état des canalisations d’eau, des réseaux d’évacuation des eaux usées, des puits, des citernes sont
signalé comme facteurs aggravants.
Liée à la technique :
Les pathologies de vieillissement liées spécifiquement à la technique de construction en briques de terre cuite sont :
- fendillement avec fracture des briques due au défaut de cuisson ou au pourcentage d’éléments indus dans la matière première.
- fente en diagonale due à l’inégalité de l’épaisseur de mortier de hourdage dans les joints à la pose différenciée dans la fondation.
- compression dans des zones d’ouvertures, et surdimensionnement du linteau.
Au Portugal, la majorité des pathologies sont en rapport avec la qualité du matériau. Dans les tuileries de fabrication artisanale, les briques
produites ne présentaient pas toujours les mêmes caractéristiques, elles dépendaient des maîtres de la tuilerie, et des conditions de production
(matière première et cuisson). On note comparativement la performance des briques industrielles. Les pathologies liées à la brique sont :
- présence de sels à la surface avec dégradation de la brique.
- fendillement avec fracture des briques due au défaut de cuisson ou au pourcentage d’éléments indus dans la matière première.
- fractures et dégradation de la brique due à la présence de sels.
Les pathologies liées à la technique :
- perte de verticalité des murs due à la mauvaise installation de la brique.
- fentes en diagonale due à l’inégalité de l’épaisseur de mortier de hourdage dans les joints à la pose différenciée dans la fondation.
- compression dans des zones d’ouvertures, et surdimensionnement du linteau.
- tâches d’humidité par infiltration d’eau ou capillarité du mur, vu la porosité du matériau de la brique.
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PRINCIPE CONSTRUCTIF (suite)
DESCRIPTION DE MISE EN OEUVRE
Au Portugal :
Le m2 de mur en briques à “moitié” a besoin pour sa construction d’environ 52 briques, 18 litres de mortier et 11 litres d’eau. Un maçon et un
manœuvre peuvent construire en 8 heures de travail 5m2 de ce mur.
Le m2 de mur de briques au couteau ou en hauteur a besoin de 35 briques et 9 décimètres cubes de mortier. Un maçon et un manœuvre peuvent
construire en 8 heures de travail environ 6 à 7m2 de ce mur. Ces murs, seulement des cloisons, doivent être renforcés tous les deux mètres par
des jambettes en bois ou en fer parce qu’ils n’offrent pas beaucoup de résistance.
Après la construction des fondations et du socle, le maçon, avec l’aide du manœuvre, procèdent au marquage des murs porteurs, des lattes ou
des bardeaux en bois où sont marquées les rangées de briques à l’aide d’un fil à plomb et d’une corde. Ils commencent à placer les briques en
rangées. Les rangées sont en nombre pair ou impair de façon à décaler les joints verticaux.
L’épaisseur des joints ne doit pas dépasser un centimètre. Le mortier doit être un peu consistant et remplir complètement les intervalles entre les
briques. Pour cela on jette une taloche de mortier sur laquelle on pose la brique en appuyant dessus et en la frottant légèrement pour que le
mortier jaillisse des joints. Il est indispensable de mouiller la brique pour lui enlever la poussière et faciliter l’adhérence du mortier évitant
l’absorption indue par la brique de l’eau existant dans le mortier.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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OUVRAGES ASSOCIÉS
Angles et piliers
Illustrations
Angles : Traitement possible dans la technique, en utilisant les mêmes matériaux
De manière générale, aucun traitement spécifique des angles n’a été relevé pour les
constructions en briques de terre cuite. On constate le plus souvent que le traitement d’angle
suit la même technique constructive courante des murs, soit angle droit constitué d’un simple
harpage de briques, soit angle brisé dans le mur dont la profondeur est de 7 à 20 cm,
également angle arrondi sur une hauteur 2,50 à 3,00 m, puis reprise de l’angle droit au moyen
de poutre en bois de palmier (Maroc-Tunisie). ll est peut être accompagné d un décor
architectural en arcs aveugles ou mouluration fait dans le mortier. Celui -ci a pour objet de
dégager le champ de vision et de faciliter la circulation des personnes et animaux à travers
les artères principales de la ville.
Au Portugal, les angles des constructions en briques de terre cuite sont construits comme le
courant du mur, le traitement consiste au décalage de module de briques de façon paire ou
impaire pour le blocage de la maçonnerie.
Piliers : Traitement possible dans la technique, en utilisant les mêmes
matériaux
Les briques utilisées pour les murs permettent généralement la construction de piliers.
Diverses formes de piliers sont maçonnés à base de briques en terre cuite, à base carrée ou
rectangulaire, cruciforme et dosseret, en forme cylindrique. Les dimensions varient de 0,25 à
0,80 m, (forme carrée rectangulaire). Cette dimension correspond au nombre des modules
utilisés.
Au Portugal, la technique de briques de terre cuite permet la construction de piliers dans
l’architecture traditionnelle ; surgissent parfois des piliers construits pour servir d’appui aux
porches extérieurs.
La Baie et son encadrement
Linteaux et arcs
Le linteau et l'arc sont partout présents dans l’espace MEDA. On rencontre plusieurs types de
linteaux : 1- Simple, pièce de bois brute ou équarrie, branches juxtaposées en longueur,
pierre monolithe plus ou moins bien taillée, parfois sculptée. Il franchit la largeur de la baie et
s’appuie sur les jambages. 2- Fractionné, arc appareillé en pierre ou en brique.
Il peut être surmonté d’un arc de décharge composé de plusieurs éléments en pierres ou en
briques qui reportent les charges supérieures sur les jambages.
Pratiquement chaque pays exploite trois solutions : le linteau d'une seule pièce (pierre ou
bois, avec ou sans arc de décharge), l'arc en éléments fractionnés, courb e comme un arc, ou
plat en plate bandes.
Au Portugal, dans les constructions en briques de terre cuite, les linteaux sont :
1. simples, en bois ou en pierre monolithe, avec ou sans arc de décharge;
2. fractionnés : arc appareillé en pierre ou et en brique.
Traitement d’angle
Jambages
Les jambages sont le plus souvent montés dans le courant du mur, avec le même matériau et
la même technique. Les arêtes sont vives, les briques sont harpées. Un chambranle en
surépaisseur peut souligner la baie avec façon de harpage ou non. Cette surépaisseur est
quelquefois moulurée ou sculptée, comme c’est le cas au Portugal. Des changements de
matériaux sont possibles, ils apparaissent plutôt pour une préoccupation d'ordre esthétique
(changement de couleur, de texture).
Au Portugal, dans les constructions en briques de terre cuite, les jambages sont construits
comme le courant du mur, mais le plus courant sont les jambages avec moulure au
chambranle extérieur en enduit.
Appuis
Les appuis non saillants sont les plus communément rencontrés .
Cinq pays ont observé et précisé également l’illustration d’appuis saillants.
Au Portugal, dans les constructions en briques de terre cuite, les appuis sont fréquemment
saillants.
Dimensions
Dans l’espace MEDA, la technique de construction en briques de terre cuite n’impose aucune
contrainte spécifique de dimensionnement pour les baies. Elles se présentent le plus souvent
sous forme d’un rectangle vertical. De multiples ouvertures en arc en plein cintre, outrepassé,
surhaussé, enrichissent la composition des façades extérieures et intérieures (principalement
au Maroc, en Tunisie, en Algérie et dans le sud de l’Espagne.
Ses dimensions peuvent varier en largeur de 15 cm minimum à 300 cm maximum et en
hauteur, de 15 cm à 2,70 cm maximum.
Du trou de ventilation jusqu'à la porte charretière, le rapport largeur/hauteur est de 1/2 à 1/8
jusqu’à parfois 2.
Au Portugal, dans les constructions en briques de terre cuite, les dimensions des percements
varient de 75 à 85 cm maximum en largeur et de 90 cm à 2,20 cm maximum en hauteur.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
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OUVRAGES ASSOCIÉS (Suite)
Eléments associés
Illustrations
Dans l’espace MEDA, l’Algérie, l’Egypte et la Turquie décrivent des volumes en
encorbellement accrochés aux façades.
Des balcons, parfois ajouts tardifs, des contreforts, des grillages saillants, des galeries de
circulation au 1er étage des habitations, des dépassements de troncs supports de plancher ou
de toiture, des gargouilles au travers des acrotères sont les principaux éléments associés
cités par les pays partenaires.
Au Portugal, aucun élément associé spécifique n’a été renseigné pour les constructions en
briques de terre cuite.
L i a i s o n m u r -t o i t u r e
Dans l’espace MEDA, de manière générale, lorsque la toiture est à versants, les murs
gouttereaux en briques de terre cuite sont protégés par le dépassement de longueur variable
de la toiture (chevrons, planches en bois supportant le matériau de couverture).
Presque partout, on signale des pierres plates ou des briques cuites posées en
encorbellement sur la tête des murs ou en saillie.
Pour les toitures plates, soit le mur se prolonge par un acrotère plus ou moins haut, ajouré ou
non, clôturant ainsi la toiture-terrasse, soit l’enduit de protection de la toiture retombe sur la
partie supérieure des murs extérieurs, soit un système permettant d’éloigner l’eau de pluie
des murs est mis en place.
Au Portugal, la liaison mur-toiture des constructions en briques de terre cuite est
généralement traitée avec soin, avec corniches et des double avant-toits. Ce type de
maçonnerie étant le plus souvent recouverte pas des céramiques en finition, vu leur épaisseur
inférieur à celle de la brique.
La Baie et son encadrement ; Liaison mur toiture (dont évacuation des eaux)
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USAGE, EVOLUTION ET TRANSFORMATION
Usage
Types de bâtiments
La technique du mur en briques de terre cuite est utilisée principalement pour les bâtiments d’habitation et leurs annexes, mais aussi pour les
édifices publics et religieux.
Au Portugal, la technique de la brique de terre cuite est utilisée pour des maisons à habitations dans des cadres particuliers (des maisons
gandaraises, maison urbaine avec étage, maison en file sur un niveau,”monte” isolé, sur la colline et de l’ Algarve).
Période d’apparition de la technique / Période d’emploi de la technique – Usage contemporain ou disparu
Cette technique est employée depuis l’Antiquité, voire antérieurement.
A l’exception de la Grèce, le Portugal, la Turquie, elle est pratiquement partout en voie de disparition sinon totalement disparue depuis. Selon les
pays la date varie, 1940, 1950 ou 1960. Elle est cependant encore quelquefois utilisée pour la restauration de certains édifices.
Au Portugal, la technique du mur en briques de terre cuite est associée à la période romaine (1er siècle a. c au 3ème d.c). Mais son origine est
probablement antérieure. Son usage est contemporain.
Raisons de la disparition ou de la modification de la technique
Les motifs évoqués pour sa disparition sont l’apparition de nouveaux matériaux jugés plus performants au niveau de leur mise en œuvre, un coût
élevé de la main d’œuvre qualifiée, qui peu sollicitée, se raréfie entraînant dans ce processus la disparition du savoir-faire, tant du point de vu de
la technique de construction que de celui de l’entretien.
Au Portugal, l’apparition de nouveaux matériaux, béton, brique creuse remplacent la technique traditionnelle, le rôle de briques se transforme
dans la construction, elle ne sert plus qu’au remplissage de structure moderne en béton (poteaux-poutre).
Evolution / Transformation
Les matériaux
Les briques de terre cuite restent relativement en usage dans certaines villes méditerranéennes ( Maroc, Tunisie, Grèce, Egypte) son usage est
largement menacé par de nombreux facteurs,
- l’émergence d’un mode constructif moderne qui offre plus de confort et de sécurité.
- la régression des savoir-faire traditionnels, et le manque de formation pour la préservation de ce type d’architecture.
- l’apparition des nouveaux matériaux tels que les parpaings de ciment, les briques creuses, le béton armé.
- Dans certains cas, pour imiter l’aspect de la technique traditionnelle, on fait aussi appel aux placages.
Au Portugal, la brique de terre cuite tout d'abord été remplacée par la brique creuse industrielle ( meilleur marché et plus légère), puis par
les nouveaux matériaux (béton-parpings) .
Les aspects techniques
Peu d'outillage pour la mise en œuvre. Actuellement, des moyens mécaniques supplémentaires pour la manutention, l'approvisionnement
(transport, levage) et le gâchage du mortier par la bétonnière. La méthode de pose des matériaux modernes est semblable à la différence près
qu'elle se réalise sur un rang et non deux rangs liaisonnés.
Au Portugal, les constructions en briques de terre cuite font place maintenant aux structures en béton armé avec murs de remplissage en briques
(non porteuse), dans la majorité des cas avec le parement en vue sans enduit, pour des raisons esthétiques.
Evaluation des matériaux et des techniques de remplacement
Fiables pour la conservation de structure si les matériaux utilisés sont en mesure de supporter les charges. Les résistances varient selon les
types de matériaux (ciment / terre cuite / béton cellulaire). Il en est de même pour la transformation de nouvelles techniques de remplissage qui
sont employées presque systématiquement pour la construction neuve.
- Le coût économique est largement inférieur à la maçonnerie en brique de terre cuite.
- Selon les matériaux choisis, on a des différences importantes en ce qui concerne les pouvoirs d'isolation thermique. Pareil avec les largeurs.
Possibilité de mettre en œuvre en même temps l'isolation thermique.
- Au niveau esthétique problème d'épaisseur à respecter : le bâti ancien est supérieur ou égal à 0,60 mm et c'est visible dans les percements
(baies et portes)
Sur le bâti ancien, la technique de remplacement par des blocs modernes ne peut fonctionner que si la maçonnerie est ensuite enduite.
Sur la construction neuve, en particulier l'habitat individuel pavillonnaire, ces techniques de remplacement sont les plus pratiquées.
Au Portugal, pas de commentaire.
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