Binet, René (1732-1812), premier proviseur du lycée Condorcet

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Binet, René (1732-1812), premier proviseur du lycée Condorcet
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Binet, René (1732-1812), premier proviseur du lycée Condorcet
Avec la biographie de René Binet, on prend connaissance de la structure et de l'enseignement des Écoles centrales des
départements [1796-1802]. Ce recteur de l'ancienne Université y est, à Paris, professeur de Langues anciennes à l'École
centrale du Panthéon. Sa carrière le conduit à devenir [1804] le premier proviseur du lycée Bonaparte (Condorcet).
Fonction d'autorité qui ne lui fait pas oublier sa démarche de lettré : traduction de Meiners, d'Horace, de Valère
Maxime, de Virgile.
Binet, René [1732-1812]. Né le 23 janvier 1732, à Notre-Dame du-Thil, près de Beauvais [aujourd'hui département de
l'Oise] ; mort le 31 octobre 1812, à Paris.
Études à Paris, au collège Saint-Barbe. Entre dans la carrière de l'enseignement et débute en étant « maître de quartier »,
autrement dit maître d'internat. Mais très vite devient enseignant.Nommé professeur à l'École militaire. Puis, à Paris, au
collège du Plessis. Il y enseigne la rhétorique jusqu'à la suppression de l'établissement en 1792-1793.
1770-1793. PROFESSEUR DE RHÉTORIQUE AU COLLÈGE DU PLESSIS.Le collège du Plessis, appelé également
Plessis-Sorbonne, situé rue Saint-Jacques [sur l'emplacement actuel de Louis-le-Grand], fait partie, en 1789, de l'un des
dix collèges parisiens de plein exercice, c'est à dire assurant toutes les classes, en activité : Collège Louis-le-Grand ; du
Cardinal Lemoine, des Grassins, d’Harcourt, de La Marche, Lisieux, Montaigu, Navarre, du Plessis et des QuatreNations.
René Binet y est, de 1770 à 1793, professeur de rhétorique.
1779-1781. UNE PREMIÈRE FOIS RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE PARIS.En 1779, alors qu'il a quarante-sept ans,
René Binet est élu par ses collègues Recteur de l'Université de Paris. Il reste dans cette fonction pendant deux ans
[1779-1781], puis est remplacé par Pierre Mathias* Charbonnet [1733-1815], recteur de 1781 à 1784. Pierre Mathias
Charbonnet qu'on retrouvera plus tard comme professeur de Langues anciennes à l'École centrale de la rue Antoine du
département de la Seine.
C'est dans cette fonction de recteur de l'Université, que René Binet s'oppose à Thomas Royou, licencié en théologie et
professeur de philosophie en l'Université, comme l'indique un factum [Paris : imprimerie de J.-C. Desaint, imprimeur du
Châtelet, rue Saint-Jacques. In-4, 24 p., 1780]. Ce Thomas Marie Royou [1743-1792], chapelain de l'Ordre de St. Lazare,
professeur de philosophie au collège Louis-le-Grand, qui deviendra célèbre sous la Révolution, avec l'Ami du Roi,
journal qu'il fonde le 1er septembre 1790, pour lutter contre les idées révolutionnaires.
1791-1792. RENÉ BINET FAISANT FONCTION DE RECTEUR.À nouveau, mais cette fois en 1791, René Binet est
nommé par la municipalité de Paris, pour faire fonction de recteur de l'Université de Paris. Il exerce cette fonction en
1791 et en 1792, alors qu'il continue d'enseigner la rhétorique au collège du Plessis.
C'est à ce titre de « faisant les fonctions de recteur » qu'il participe à la distribution des prix, l'an quatrième de la liberté
[1792], où François de* La Place [1757-1823], professeur d'humanités au collège de Louis-le-Grand, et futur professeur
d'Éloquence latine à la Faculté des Lettres de Paris [1810-1823], proclame le « nom des athlètes qui ont mérité les
couronnes ».
C'est également en fonction de cette charge, que René Binet publie : Observations présentées à Messieurs du comité
d'instruction publique, au sujet de l'emploi provisoire d'une partie des revenus de l'Université de Paris, proposé par le
département [Paris : Imprimerie de Seguy-Thiboust. In-4, 8 p., 1792]. Signé par René Binet le 27 février 1792.
1783-1843. TRADUCTION DES OEUVRES D'HORACE ET RÉÉDITIONS.René Binet fait paraître en 1783 : Les Oeuvres
d'Horace, traduites en françois par René Binet. Nouvelle Edition, revue et retouchée avec soin par l'auteur [À Paris : De
l'imprimerie de J. Ch. Desaint, Chez l'auteur. Chez Colas, Libraire, et se trouve chez les principaux libraires de France.
Deux volumes in-12, XXIV, 25-64 [i.e. 44], 363, [1] p.; [4], 463 [i.e. 485], [3] p., M.DCC.LXXXIII]. Approbation du 15 mai
1783. Privilège du 18 juin 1783.Imprimé avec un colophon. Texte latin et traduction française en regard.
Réédité, comme deuxième édition, en 1802 : Les Oeuvres d'Horace, traduites en françois par René Binet. Nouvelle
Edition, revue et retouchée avec soin par l'auteur [À Paris : Place Sorbonne, chez Colas, Libraire. Deux volumes in-18. An
X de la République françoise ]. Avec une Addition à la Préface [de la première édition]. Texte latin et traduction française
en regard.
Réédité, comme troisième édition, en 1809 : Traduction des Oeuvres d'Horace par M. René Binet, Proviseur du Lycée
Bonaparte, ancien Recteur de l'Université de Paris, ancien Professeur de Littérature et de Rhétorique à l'École militaire,
au Collège du Plessis-Sorbonne, et à l'École centrale du Panthéon. Troisième édition, revue par l'auteur. [À Paris : chez
Colas, Libraire, place Sorbonne, n°4. Deux volumes in-12, XLVIII+300+392 pp., 1809]. Reprend la Préface de la
première édition [XV pages] et l'Addition à la Préface pour la seconde Édition]. Texte latin et traduction française en regard.
Réédité, comme quatrième édition, en 1816, revue par M. Jannet, d'après la troisième édition donnée par l'auteur en
1809. Texte latin et traduction française en regard.Réédité, comme cinquième édition, en 1823. [Paris : Détrez. Deux
volumes in-16, 1823]. Texte latin et traduction française en regard.
Réédité, comme sixième édition, en 1827. Traduction des Oeuvres d'Horace, par M. René Binet, proviseur du Collège
Bourbon, ancien recteur de l'université de Paris, ancien professeur de littérature et de rhétorique à l'École militaire, au
collège de Plessis-Sorbonne, à l'École centrale du Panthéon. De la Société libre des sciences, lettres et arts de Paris,
auteur de plusieurs traductions. Revue par M. Noël, Inspecteur Général des études, Membre de la Légion d'honneur et
de plusieurs sociétés littéraires. [Paris : chez Détrez, libraire, successeur de M. Colas, place Sorbonne, n° 4. Deux
volumes in-12 [4]XLIV-306+[4]-382 pp., 1827]. Texte original latin et traduction française en regard. Faux titre à chaque
tome.
Réédité, comme septième édition, en 1835. Oeuvres d'Horace. Traduction nouvelle […] par René Binet [...] avec
le texte en regard [Paris : A. Poilleux]. Nouvelle édition entièrement revue et corrigée [...] par L. Liskenne. L'ouvrage
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paraît dans une collection intitulée : Bibliothèque classique latine-française à l'usage des maîtres.La même année paraît
dans la Collection de classiques latins à l'usage des élèves : Quinti Horatii Flacci Carmina. Nouvelle édition, entièrement
revue et corrigée, enrichie de notes archéologiques et grammaticales, d'une métrique complète des odes et d'une
notice sur Horace par L. Liskenne [Paris : A. Poilleux. In-18, XVI-312 p., 1835].Louis Liskenne [1799-1873] traducteur et
éditeur d'auteurs grecs et latins [Ésope, Homère, Xénophon, Cicéron, Pline].
Réédité, comme huitième édition, en 1843. Les Oeuvres d'Horace, avec la traduction de M. René Binet, ancien
recteur de l'Université de Paris, ancien professeur de littérature et de rhétorique à l'École militaire et au collège de PlessisSorbonne, etc. Huitième édition [Bruxelles : publié par la société nationale pour la propagation des bons livres. Gérant,
Ch. J. de Mat. Rue de la Batterie, n°24. 1843].
1795. HISTOIRE DE LA DÉCADENCE DES MOEURS CHEZ LES ROMAINS.Sous le titre Histoire de la décadence des
mœurs chez les Romains et de ses effets dans les derniers temps de la République, René Binet fait paraître, en
1795, une traduction de l'allemand en français de l'ouvrage de Christoph Meiners [1747-1810], professeur de philosophie à
l'Université de Gottingue : Geschichte des Verfalls der Sitten und der Staatsverfassung des Römer, paru initialement en
1782 [Leipzig : Weidmanns Erben und Reich. 1782], et réédité en Allemagne en 1791.
L'ouvrage paraît en l'an III [1794-1795] : Histoire de la décadence des mœurs chez les Romains et de ses effets
dans les derniers tems de la République ; traduite de l'Allemand de C. Meiners, professeur ordinaire de philosophie à
Gottingue ; par René Binet, ancien recteur de l'université de Paris, et professeur émérite de rhétorique ; nommé
professeur de langues anciennes des écoles centrales du département de Paris [À Paris : chez H. J. Jansen et Comp.
Place du Muséum. In-12, XXXV-526 p., an troisième de la République françoise].Il est réédité, chez le même éditeur,
en l'an V [1796-1797].
Gérard Laudin, dans son article « Christoph Meiners, lecteur de Montesquieu, et son traducteur dans la France
révolutionnaire », publié dans l'ouvrage collectif : Historiographie de l’antiquité et transferts culturels [2010]
indique : « En 1782, le philosophe allemand Christoph Meiners publie un ouvrage qui reprend nombre de perspectives
exprimées par Montesquieu à propos de la grandeur et de la décadence des Romains, mais il met l'accent sur les
facteurs économiques de dislocation de l'État. En 1794, le latiniste parisien René Binet vante les mérites de l'étude de
Meiners tout en retenant des thèses apparaissant comme un commentaire indirect des évènements révolutionnaires
français ».
OCTOBRE 1795. LA MISE EN PLACE DES ÉCOLES CENTRALES.Déjà l'Assemblée constituante [17 juin 1789-1er
octobre 1791], puis l'Assemblée Nationale législative [1er octobre 1791-21 septembre 1792] ont eu, plus ou moins
directement, à connaître de plusieurs projets d'instruction publique et d'éducation : Villier [1789], Daunou [1790], Guéroult
[1790], Mirabeau, dans des cahiers posthumes [1791], Ferlus [juillet 1791], Talleyrand [septembre 1791], Condorcet
[avril 1792].
Dans le temps de la Convention nationale [21 septembre 1792-26 octobre 1795] d'autres projets, très nombreux, se font
jour : Bancal des Issarts [décembre 1792], Rabaut Saint Étienne [décembre 1792], Romme [décembre 1792], Lepeletier,
présenté par Robespierre [juillet 1793], Daunou [juillet 1793], Thibaudeau [août 1793], Bouquier [décembre 1793],
Barère [juin 1794].Après le 9 thermidor [27 juillet 1794] et l'exécution de Maximilien de Robespierre, les projets
prendront, sous la Convention thermidorienne, d'autres orientations.
C'est à partir du Rapport Lakanal [décembre 1794], son adoption [février 1795], et les nombreuses propositions et contrepropositions, qui le soutiennent, s'y opposent et l'aménagent, que le rapport Daunou est finalement « présenté au nom
de la Commission des Onze et du Comité d'Instruction publique », le 15 octobre1795. Il est adopté par la Convention le
25 octobre 1795 [3 brumaire an IV], sous le libellé de Décret sur l'organisation de l'instruction publique.Son titre II, avec
ses douze articles, porte sur les « Écoles centrales ». FÉVRIER 1795. JURY D'INSTRUCTION DU DÉPARTEMENT DE LA
SEINE.Dans le cadre de ce texte, souvent appelé Loi Daunou, du nom de son inspirateur et rapporteur, le Comité
d'Instruction publique poursuit son activité.Ainsi, le Comité d'instruction publique nomme, le 10 ventôse an III [28 février
1795], pour le département de la Seine [Paris], un jury central d'instruction. Ce dernier est composé, comme le voudra
l'usage pour chacun des départements de la République, de trois personnalités : Pierre Simon Laplace [1749-1827],
Dominique Joseph Garat [1749-1833], Jean Jacques Barthélémy [1716-1795], remplacé, à la suite de son décès, par
Joseph Louis Lagrange [1736-1813].
C'est ce jury central d'instruction du département de la Seine qui élit, le mois suivant en germinal an III [mars-avril
1795], les professeurs affectés aux Écoles centrales de Paris, sans que soit précisé tout d'abord dans quelle École
parisienne ils enseigneront, et sans que la liste des enseignements soit définitivement arrêtée [leur nombre supposé
varie, selon les propositions et les contre-propositions, de quatorze à onze. La loi retiendra finalement neuf professeurs,
plus un bibliothécaire]. C'est donc à cette date [mars-avril 1795] que René Binet, alors dans sa soixante-troisième année,
avec une petite trentaine de personnalités, est nommé pour être un futur professeur d'École centrale du département de
la Seine.
JUIN-JUILLET 1795. DES LOCAUX POUR LES NOUVELLES ÉCOLES.Enfin c'est en juin-juillet 1795 [messidor an III]
que sont désignés des locaux, alors relativement inemployés, qui pourraient être affectés aux cinq écoles centrales
de Paris, qui sont initialement prévues [mais dont seulement trois verront le jour] :
Le bâtiment des Quatre-Nations. On y accède par le quai, rive gauche, qui longe la Seine, ancien quai de Nesles ou quai
de Nevers ; devenu en 1781, quai de la Monnaie, puis quai de l'Unité, et enfin, à partir de 1814, quai de Conti. Jusqu'en
1792, c'est un collège, prévu dans le testament de Mazarin, et commençant à fonctionner en 1763, à l'origine pour recevoir,
comme boursiers, de jeunes gentilshommes, élèves venant des quatre pays conquis par Louis XIV [Artois, Alsace,
Roussillon-Cerdagne, Piémont]. De 1792 à 1793, c'est une maison d'arrêt. À partir de 1793, c'est le siège du Comité de
Salut public. En juin-juillet 1795, le lieu est désigné pour être le local de l'École centrale des Quatre-Nations, qui sera
inaugurée le 20 mai 1796, et qui fonctionnera jusqu'en 1801. Ensuite de quoi, s'y installera l'École des Beaux-Arts [1801http://pages.textesrares.com
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1805], puis enfin en 1805, l'Institut de France, dont c'est encore le palais.
Le bâtiment du Val-de-Grâce. Ancienne abbaye bénédictine royale du Val-de-Grâce, bâtie au XVII ème siècle. Fermée en
1793, à la suite de la suppression des ordres religieux décidée par la Convention. Il n'est pas donné suite au projet
d'attribuer ces locaux à une École centrale, qui eût été, pense-t'on, trop excentrée par rapport au quartier latin. Le bâtiment
sera transformé, à la fin du XVIII ème siècle, en hôpital militaire : aujourd'hui Hôpital du Val-de-Grâce.
Le bâtiment de la ci-devant Conception Honoré. Il s'agit du monastère des Filles de la Conception, établi, depuis 1637,
rue [saint] Honoré, au coin de la rue Neuve-du-Luxembourg. Il ne sera pas donné suite à son attribution à une École
centrale. Sur le terrain du couvent, démoli dans les années 1790, seront construites des maisons particulières.
Le bâtiment du ci-devant prieuré Martin. Il se situe rue Martin [aujourd'hui rue Saint-Martin]. Après la suppression des
ordres religieux [1790] et des congrégations religieuses [1792], les bâtiments sont transformés, à l'initiative de Léonard
Bourdon en « école patriotique et nationale», placé sous les auspices du Directoire et de la municipalité de Paris, sous
le titre d'École des Jeunes français, élèves de la Patrie, en tant qu'orphelins. Cet établissement, qui reçoit de nombreux
boursiers, fonctionne de 1792 à 1795. Il n'y sera pas établi d'École centrale. En juin 1798, s'y installe le Conservatoire des
Arts et Métiers.
Le bâtiment des ci-devant Jésuites ou Minimes. Il se situe rue Antoine [aujourd'hui rue Saint-Antoine], où se trouve
installée depuis 1763 [jusqu'en 1790] la Bibliothèque publique de la Ville de Paris. Cette bibliothèque occupe le site de
l'ancienne « maison professe des Jésuites], qui ont été proscrits de France en 1763. il y sera établi l'École centrale de la
rue Antoine, qui sera inaugurée le 22 octobre 1797, et qui fonctionnera jusqu'en 1801. En 1802, y sera installé le lycée
Charlemagne.
On sait que finalement seulement trois Écoles centrales du département de la Seine verront le jour : l'École centrale des
Quatre-Nations [aujourd'hui Institut de France] ; l'École centrale du Panthéon français [aujourd'hui lycée Henri-IV], établie
dans l'ancienne abbaye Sainte-Geneviève, appelé à l'époque « le carré Geneviève », toutes deux inaugurées le 1er
prairial an IV [20 mai 1796] ; l'École centrale de la rue Antoine, [aujourd'hui lycée Charlemagne], inaugurée le 1er
brumaire an VI [22 octobre 1797].STRUCTURE GÉNÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT DES ÉCOLES CENTRALES.La
structure de l'enseignement des Écoles centrales est définitivement arrêtée par la loi du 3 brumaire an IV [25 octobre
1795], dite loi Daunou, du nom de son instigateur et rapporteur auprès de la Convention.L'enseignement, finalement de
neuf matières, y est structuré en trois sections.Une première section, ouverte aux élèves ayant au minimum douze ans :
comprenant un enseignement de Dessin ; d'Histoire naturelle ; de Langues anciennes.Une seconde section, ouverte aux
élèves ayant au minimum quatorze ans : comprenant un enseignement d'Éléments de mathématiques ; de Sciences
physique et de Chimie expérimentales. Une troisième section, ouverte aux élèves ayant au minimum seize ans :
comprenant un enseignement de Grammaire générale ; de Belles-Lettres ; d'Histoire ; de Législation.
1796. LES PROFESSEURS DE L'ÉCOLE CENTRALE DU PANTHÉON.René Binet est donc l'un des neuf professeurs de
l'École centrale du Panthéon.Ces neuf enseignants sont, dans l'ordre canonique :
Pour le Dessin : Jean Jacques Bachelier [1724-1806]. Créateur et ancien directeur des Écoles gratuites de dessin.
Membre de l'ancienne Académie royale de Peinture. Enseigne la Bosse ; la Figure ; les Têtes.Auteur d'un : Mémoire
sur l'éducation des filles, présenté à l'Assemblée Nationale [1789].C'est Jean Michel Moreau [dit Moreau le jeune] [17411814], le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour l'Histoire naturelle :Georges Cuvier [1769-1832]. Après ses études à l’Académie Caroline de Stuttgart,
devient, en Normandie, précepteur dans la famille du comte d’Héricy. Membre, à Paris, de la société des Arts,
Georges Cuvier est nommé, le 20 mars 1795, professeur d'Histoire naturelle à l'École centrale du Panthéon. Il y a Étienne
Geoffroy Saint-Hilaire [1772-1844] comme suppléant. Georges Cuvier reste en fonction jusqu'en 1800, date à laquelle il
est nommé au collège de France, dans la chaire d’Histoire naturelle en remplacement de Louis Jean Marie
Daubenton [1716-1800].C'est Alexandre Brongniart [1770-1847] le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour les Langues anciennes : René Binet [1732-1812]. Professeur de rhétorique, à Paris, au collège du Plessis [17701793]. Dernier recteur de l'Université de Paris [1790-1791], avec le titre de vice-recteur. Professeur à l'institution de
Joseph Planche, située à Paris, près du Panthéon.René Binet est professeur de Langues anciennes à l'École centrale du
Panthéon du département de la Seine, pour la première partie [premier cours] de l'enseignement, tandis que Jean
François René Mahérault [1764-1833] est professeur de cette discipline pour sa deuxième partie [deuxième cours].Il est
en fonction du 1er prairial an IV [20 mai 1796], date d'inauguration de l'École, jusqu'en 1802.C'est Pierre Claude Bernard
Guéroult [1744-1821] le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour les Éléments de Mathématiques :Jean Baptiste Labey [1752-1825] [écrit aussi Delabey].Professeur à l'École militaire
de Paris [1789]. Instituteur à l'École polytechnique, et au lycée Napoléon [Henri-IV]. Enseigne également au collège
Sainte-Barbe.Différentes publications, dont une traduction du latin en français : Introduction à l'analyse infinitésimale, par
Léonard Euler, avec des notes et des éclaircissements [Paris : Barrois l'aîné. Deux volumes in-8. An V/1797].C'est
Sylvestre François* Lacroix [1765-1843] le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour la Physique et la Chimie expérimentale : Deparcieux, Antoine [c. 1753 -1799] [écrit aussi de Parcieux].
Mathématicien. Petit-neveu du mathématicien Antoine Deparcieux [1703-1768]. Professeur au Lycée républicain [vers
1788]. Inscrit dans la deuxième liste de gratification du 27 germinal an III [16 avril 1795], décidée par la Convention, à
l'intention des savants et des gens de lettres, pour la somme de 3000 livres. Fait déménager son propre cabinet de
Physique et Chimie à l'École centrale du Panthéon [« au carré Geneviève »] pour assurer ses cours.En fonction à l'École
centrale du Panthéon, du 1er prairial an IV [20 mai 1796], date de l'inauguration de l'École, jusqu'au 23 juin 1799, date de
son décès en fonction. Après sa mort [1799], Antoine Deparcieux est remplacé, comme professeur de Physique et
Chimie expérimentales à l'École centrale du Panthéon, par Jean Baptiste Bouillon-Lagrange [1764-1844], chef des travaux
chimiques à l'École polytechnique.C'est Mathurin Jacques* Brisson [1723-1806] le titulaire du poste à l'École centrale des
Quatre-Nations.
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Pour la Grammaire générale :Jules Michel Duhamel [1761- ] [écrit aussi Hamel, Julien Michel]. Ancien élève de la
première École normale de l'an III [janvier-mai 1795]. Instituteur-adjoint des sourds-muets de l'École de Paris.Après la
suppression de l'École centrale, Jules Michel Duhamel est nommé professeur à l'École normale créée pour la formation des
instituteurs des écoles primaires du département de la Seine.Auteur de : Quelle est l'instruction nécessaire au citoyen
français ? : Essai analytique sur cette question, par le citoyen Duhamel [Paris : de l'impr. de l'Institution nationale des
sourds-muets. In-8, 32 p., 1792].Mémoire tendant à faire établir deux chaires au collège de France, l'une d'analyse de
l'esprit humain et l'autre de langue française [Paris. In-8, 1802]. Collabore avec Condorcet et Sieyès au Journal
d'Instruction sociale [6 numéros. 192 p., juin-juillet 1793]. Articles dans le Journal de la Langue française. C'est Urbain*
Domergue [1745-1810] le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour les Belles-Lettres : Sélis, Nicolas Joseph [1737-1802].Professeur de Belles-lettres à l'École centrale du Panthéon du
département de la Seine. Professeur de rhétorique à Paris, au <collège de Beauvais>, puis au collège Louis-le-Grand
[1771-1798]. Professeur du collège de France, dans la chaire de Poésie latine depuis janvier 1796.C'est Louis de
Fontanes [1759-1821] le premier titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour l'Histoire : Jacques François Marie Vieilh de* Boisjolin, [1761-1841] [écrit parfois Boisjollain].Homme de lettres et
poète. Chef du deuxième bureau au ministère des Relations extérieures [1792], puis, semble-t'il, chargé d'un consulat à
l'étranger. Jacques François Marie, Vieilh de Boisjolin est nommé membre du Tribunat le 25 décembre 1799. Il y reste
jusqu'en 1801. Il est alors remplacé à l'École centrale du Panthéon par Étienne Géry Lenglet [1757-1834], ancien
professeur d'Histoire à l'École centrale du département de l'Aisne.Après quoi, Vieilh de Boisjolin est nommé sous-préfet à
Louviers [1805-1833].C'est Aubin Louis Millin [1759-1818] le titulaire du poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Pour la Législation : Jean Jacques*Lenoir-Laroche [1749-1825]. Né à Grenoble. Avocat à Paris. En 1789, il est élu
député aux États-généraux par la prévôté et vicomté de Paris. De 1795 à 1798, est directeur du journal Le Moniteur.
Jean Jacques Lenoir-Laroche est nommé professeur de Législation à l'École centrale du Panthéon du département de la
Seine, pour enseigner en l'absence de Jean André Perreau [1749-1813], titulaire du poste, et nommé ultérieurement
membre du Tribunat [28 décembre 1799-18 mars 1802].Lenoir-Laroche, ayant été nommé Ministre de la Police le 28
messidor an V [16 juillet 1797] abandonne son poste. Mais <son manque de décision et d'énergie> le fit remplacer au
Ministère par Pierre Jean Marie Sotin de la Coindière [1764-1810], dès le 8 thermidor [26 juillet 1797]. Après son court
passage au ministère, Jean Jacques Lenoir-Laroche reprend son poste de professeur de Législation. Après quoi, est
nommé en 1798, au Conseil des Anciens, puis en 1799 au Sénat conservateur. Pair de France [1817].Auteur de :
Examen de la constitution qui convient le mieux à la France. [1793]. C'est Guillaume Grivel [1735-1810] le titulaire du
poste à l'École centrale des Quatre-Nations.
Enfin, il y a un bibliothécaire : en la personne de [Guislain] François Marie Joseph Delaplace, [1757-1823].
STRUCTURE DE L'ENSEIGNEMENT DE LA PREMIÈRE SECTION.Pour comprendre l'organisation de l'enseignement
dans les Écoles centrales, il faut partir de la structure du calendrier républicain, qui est entré en vigueur en
octobre/novembre 1793. L'année civile commence le 1er vendémiaire, et se découpe selon douze mois [vendémiaire,
brumaire, frimaire, etc.]. Le mois est divisé en trois périodes de 10 jours, chacune constituant une décade, qui se
substitue à la semaine de sept jours du calendrier grégorien].
L'emploi du temps d'une décade est construit pour éviter les chevauchements de cours, chaque élève d'une section
devant pouvoir suivre, s'il le souhaite, tous les cours qui correspondent à sa section. Soit, comme on l'a vu trois cours,
pour la première section [Dessin ; Histoire naturelle ; Langues anciennes] ; deux cours pour la seconde section
[Mathématiques ; Sciences physiques et Chimie expérimentales] ; quatre cours pour la troisième section [Grammaire
générale ; Belles-Lettres ; Histoire ; Législation].
Ainsi René Binet, pour les Langues anciennes, fait cours tous les jours de la décade depuis neuf heures du matin jusqu'à
dix heures et demi ; sauf le quintidi [cinquième jour de la décade] et le décadi [dixième jour de la décade,
généralement chômé]. Il assure son enseignement au « carré Geneviève », n°7.
Georges Cuvier, pour l'Histoire naturelle, fait cours, lui aussi, tous les jours de la décade depuis dix heures et demi
jusqu'à midi ; sauf le quintidi et le décadi. Il assure son enseignement au jardin des Plantes, faubourg Marcel.
Jean Jacques Bachelier, pour le Dessin, fait cours, lui aussi, tous les jours de la décade de midi jusqu'à une heure et
demie ; sauf les quintidis et les décadis. Il assure son enseignement, rue de l'École de médecine, n°2, dans les locaux de
l'ancienne l'École royale gratuite de dessin créée en 1766, dont il continue d'être depuis l'origine le directeur.
MAI 1796. ÉCOLE CENTRALE DU PANTHÉON : INAUGURATION, PREMIÈRES ANNÉES, CLÔTURE.Les deux écoles
centrales du département de la Seine [Paris] qui sont prêtes à fonctionner dès mai 1796 [prairial an IV] sont l'École
centrale des Quatre-Nations et l'École centrale du Panthéon. L'inauguration est conjointe. Elle a lieu le 1er prairial an IV
[20 mai 1796], dans les locaux des Quatre-Nations, aménagés tant bien que mal, avec les discours du Président du
département, de Dominique Joseph Garat [1749-1833], au nom du jury d'Instruction du département de la Seine, et de
Louis de Fontanes [1759-1821], professeur de Belles-Lettres aux Quatre-Nations. Les cours commencent la décade
suivante, à partir du 11 prairial [30 mai1796].
Les cours de cette première année de fonctionnement se poursuivront jusqu'à la mi-août 1797. Ils s'achèveront par une
cérémonie de clôture le 27 thermidor an V [14 août 1797]. Jacques François Marie, Vieilh de Boisjolin [1761-1841],
professeur d'Histoire à l'École centrale du Panthéon, y prononce le discours d'usage, en présence d'une députation de
l'Institut national et des membres du Corps législatif.
La période qui couvre le mois de vendémiaire [22 septembre-21 octobre] correspond à une période de vacances, dont
les bornes peuvent changer d'un établissement à un autre, mais qui s'étendent généralement sur une période d'un
mois.
Une seconde année de fonctionnement se déroule an VI, commençant en brumaire,un mois après le début de la
nouvelle année républicaine [1er vendémiaire], pour s'achever en thermidor an VI.
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OUVERTURE DE LA TROISIÈME ANNÉE D'ENSEIGNEMENT. Une troisième année a lieu, qui commence le 1er
brumaire an VII [22 octobre 1798]. Au cours des cérémonies qui marquent l'ouverture de cette troisième année, René
Binet prononce un discours d'usage, qui est édité : Discours prononcé à la séance solennelle des écoles centrales, le
1er brumaire an VII, par le citoyen Binet, professeur de langues anciennes à l'école centrale du Panthéon [s.l.s.d. In-8,
32 p.].
On trouve le témoignage de cette cérémonie, dans le recueil édité en 1798 : Département de la Seine. Recueil des
discours et des pièces de poésies [&hellip;] prononcées le 1er brumaire an VII à la rentrée des écoles centrales
[&hellip;] par les citoyens Joubert [&hellip;], Binet [&hellip;], Charbonnet [&hellip;], Leblanc [&hellip;] [Paris : impr. du
département. In-8, 68 p., an VII].Pierre Mathieu Joubert [1748-1815]. Président de l'administration centrale du
département de la Seine.René Binet [1732-1812], professeur de Langues anciennes à l'École centrale du
Panthéon.Pierre Mathias Charbonnet [1733-1815]. Ancien recteur de l'Université de Paris [1781-1784], professeur de
Belles-lettres à l'École centrale du département de l'Aube [Troyes], puis de Lettres anciennes à l'École centrale de la rue
Antoine du département de la Seine.Antoine Blanc, dit Le Blanc de Guillet [1730-1799]. Ancien membre de la
Congrégation de la Doctrine chrétienne, homme de lettres, est professeur de Langues anciennes à l'École centrale de la
rue Antoine.
1795. TRADUCTION DE VALÈRE MAXIME.L'an IV de la République française [1795-1796], René Binet fait paraître :
Valère Maxime, traduit du latin par René Binet, Ancien recteur de l'université de Paris, professeur des langues
anciennes des écoles centrales du département de la Seine [À Paris : de l'imprimerie H. J. Jansen, et comp., Place du
Muséum. Deux volumes in-8, XXIV-493+420 pp., an IV de la République française].L'historien latin Valerius Maximus
[entre le premier siècle av. J.-C., et le premier siècle après] est l'auteur d'un ouvrage, en neuf livres, intitulé Factorum
dictorumque memorabilium [Faits et dits mémorables], rédigé au début de l'époque impériale, au premier siècle après
J.-C., et dédié à l'empereur Tibère. C'est une compilation de très nombreux exemples empruntés aux textes de la la
littérature latine, classés par grandes rubriques thématiques, à finalité souvent moralisante. En citant au hasard : De la
Religion ; Cérémonies et devoirs du mariage ; du Naturel ; de la Modération ; de l'Humanité et de la clémence ; etc.
L'ouvrage eut un très grand succès dans l'antiquité et au Moyen-âge. Cette traduction de René Binet participe à la
célébration du monde romain, propre au temps de la Révolution française.
ENSEIGNANT DANS L'INSTITUTION DE JOSEPH PLANCHE.Ancien élève du collège Sainte-Barbe [collège dissous,
comme les autres collèges, en 1793 au moment de la Révolution], Joseph Planche crée, au quartier latin, une école
secondaire rue Sainte-Geneviève [rachetée en 1807 par Parmentier, qui s'installe 42 rue des Postes].Après la
suppression des Écoles centrales, en 1802, René Binet enseigne quelque temps dans l'institution de Joseph
Planche.1802. ÉDITEUR DES PREMIERS PRINCIPES DE LA LANGUE GRECQUE DE CHÉTIEN LE ROY.En 1773,
paraissent, de Chrétien Le Roy [1711-1780], les Principes généraux tirés des Éléments de la langue grecque, ou Précis
de la grammaire simple. Accompagné du Recueil complet ou nouveau choix des Fables d'Ésope en trois parties, avec
des remarques à chaque Fable où les mots sont expliqués suivant la même méthode que dans les Elemens. Par M. Le
Roi, Professeur-émérite de la rhétorique, en l'Université de Paris [Paris : Barbou. In-16, 276 p., 1773]. Avec
Approbation et Privilège. La même année, du même auteur, des « Elemens » étaient parus, sous le titre complet :
Éléments de la langue grecque, suivis de la première Partie du nouveau choix des Fables d'Ésope avec des notes, où tous
les mots sont expliqués et rappellés [sic] aux éléments et à leur racine ou origine primitive, en sorte que rien ne peut
arrêter les plus jeunes Commençants [Paris : chez Barbou. In-12, 276 p., 1773].Il existe, la même année, une édition à
[Paris chez P. D. Brocas, rue Saint-Jacques. In-12, 110 p., 1773]. Et une autre édition encore [S.l. ; S.n.] en
1775.Réédité comme tel en 1783 [Paris : Barbou. In-12, 270 p., 1783].
Les Principes généraux tirés des Éléments de la langue grecque sont réédités en 1779, à Bruxelles. Avec la mention : À
l'usage des collèges des Pays-Bas [À Bruxelles : De l'imprimerie académique. In-8, 221 p. 1779]. Puis en 1797 [Bruxelles
: B. Le Franck].
En 1802, René Binet fait paraître une nouvelle édition des Principes généraux de Chrétien Le Roy [Paris : Colas. In-12,
104 p., 1802]. Réédité en 1810 [Paris : A. Delalain. In-12, 104 p., 1810].
Ce livre répond encore suffisamment à un besoin de l'enseignement pour qu'il soit réédité, par Jean Philippe Jannet
[1742-1817] en 1812, l'année même de la mort de René Binet, avec la mention complémentaire : Nouvelle édition,
revue d'abord par M. Binet [...] et ensuite par M. Jannet [&hellip;] [Paris : Aumont. In-12, XII-84 p., 1812]. C'est sans
doute encore Jean Philippe Jannet le responsable de l'édition de 1813 : Nouvelle édition. Revue d'après celle de M.
Binet, ancien Recteur de l'Université de Paris. Par un professeur de l'Académie de Paris. À l'usage de l'Université
impériale [Paris : A. Delalain. In-12, IX-[1]-77 p., 1813].Encore réédité en 1818 [Paris : Aumont. In-12, 96 p., 1818].
LA MISE EN PLACE DES LYCÉES.Les lycées sont créés, sous le régime napoléonien du Consulat, par la loi du 1er
mars 1802 [11 floréal an X]. Les lycées remplacent les Écoles centrales, qui avaient été créées, par la Convention, à
l'échelon du département, dans un esprit tout à fait différent, et dont presque une centaine [y compris dans les territoires
annexés], mobilisant un millier d'enseignants, ont fonctionné de 1796-1797, jusqu'en 1802, et quelquefois un peu au-delà.
La loi du 11 floreal an X précise que l'enseignement comporte trois degres : primaire, secondaire, special et qu'il est
dispense dorénavant dans quatre categories d'etablissements : ecoles primaires, ecoles secondaires, lycees ; ecoles
speciales.
Dans chaque commune, ou pour plusieurs communes si la population n'est pas suffisante, une ecole primaire doit etre
ouverte. Les instituteurs rec'oivent leur traitement de la municipalite, qui fixe le montant de celui-ci. Le conseil municipal
dispose de places gratuites qui permettent la scolarisation des enfants des familles indigentes. L'ensemble des ecoles
d'un arrondissement est place sous la surveillance des sous-prefets. Les ecoles secondaires sont des etablissements,
communaux ou prives, ou l'on apprend le latin, le franc'ais, la geographie, l'histoire et les mathematiques. Elles ne
peuvent etre etablies sans l'autorisation du gouvernement et sont placees sous la surveillance des prefets.
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Les lycees sont entretenus par l'État. Ils sont bases sur l'internat avec une discipline stricte. On y enseigne les langues
anciennes, la rhetorique, la logique, la morale, les sciences mathematiques et physiques. Il est prévu qu' < il y aura un
lycée, au moins, par arrondissement de chaque Cour d'Appel >.L'instruction s'y donne aux élèves que la gouvernement
y place ; à ceux des Écoles secondaires qui y sont admis par un concours ; à ceux que les parents pourront y mettre en
pension ; et à des externes.Il y a dans chaque Lycée un proviseur, qui a immédiatement sous lui un censeur des études,
et un procureur-gérant [économe], qui sont nommés par l'Empereur et forment le conseil d'administration de
l'École.Dans chaque ville où sont établis les Lycées, il y a un bureau d'administration, composé du préfet du
département, du Président de la Cour d'appel, du Procureur général impérial près de la Cour de justice criminelle, du
maire et du proviseur.
LA CRÉATION DES PREMIERS LYCÉES.L'établissement d'un lycée « au moins, par arrondissement de chaque Cour
d'Appel » [regroupant le plus souvent trois ou quatre départements] doit amener à terme la création d'un peu plus d'une
trentaine de lycées. L'impulsion est donnée par les trois premiers Inspecteurs généraux de l&rsquo;instruction publique
: Jean Baptiste Delambre [1749-1822] ; Dom Raymond Despaulx [1726-1818] ; François Joseph Michel* Noël [17561841], et de trois Commissaires pour la formation des lycées : Charles Augustin de Coulomb [1736-1806], Georges
Cuvier [1769-1832], Noël Gabriel Luce Villar [1748-1826]. Dès l'an XI, douze premiers lycées sont créés : Bruxelles
[lycée de première classe] ; Moulins [lycée de troisième classe] ; Marseille [lycée de première classe], Mayence [lycée
de première classe] ; Besançon [lycée de deuxième classe] ; Rennes [lycée de deuxième classe] ; Douai [lycée de
deuxième classe] ; Lyon [lycée de première classe] ; Bordeaux [lycée de première classe] ; Strasbourg [lycée de
première classe] ; Rouen [lycée de première classe]. Plus un premier lycée à Paris [sur les quatre prévus : lycée
Impérial ; lycée Napoléon ; lycée Bonaparte ; lycée Charlemagne], celui du collège de Paris [ancien Prytanée français,
autrement dit lycée Impérial, aujourd'hui Louis-le-Grand].
Sur les sept cents ou huit cents enseignants des Écoles centrales, une trentaine d'entre eux seront nommés proviseurs
des nouveaux lycées. Quatre lycées fonctionnent à Paris.
JEAN FRANÇOIS CHAMPAGNE, PREMIER PROVISEUR DU LYCÉE IMPÉRIAL.Le lycée Impérial [aujourd'hui lycée
Louis-le-Grand], nouvelle appellation du collège Louis-le-Grand et du lycée de Paris, établi au 123 de la rue SaintJacques, qui représente un cas particulier, puisqu'il est le seul établissement à ne pas avoir été fermé tout le temps de
la Révolution française.Le premier proviseur est Jean François Champagne [1751-1813]. Déjà directeur de Louis-le-Grand
de 1800 à 1803, il est nommé [par arrêté consulaire] proviseur du lycée de Paris, le 16 septembre 1803, et enfin
proviseur du lycée Impérial en 1805. Il reste en fonction jusqu'au 25 juin 1810, date à laquelle il démissionne [il est alors
dans sa soixantième année].Auprès de lui travaille, comme premier censeur des études, Jean Louis Chambry [17561832], en fonction d&rsquo;octobre 1802 à novembre 1803, jusqu'à sa nomination comme proviseur du lycée de Bruxelles
[novembre 1803 à février 1810].Jean Louis Chambry est remplacé, pendant quelques semaines [novembre 1803-août
1804], comme censeur des études à Louis-le-Grand par Étienne Auguste de Wailly [1771-1821], qui deviendra proviseur
du lycée Henri-IV, puis [août 1804-octobre 1809] par Chrétien Siméon Le Prévost d&rsquo;Iray [1768-1849], qui a été
un temps professeur d'Histoire à l'École centrale de la rue Antoine du département de la Seine.
ÉTIENNE AUGUSTIN DE WAILLY, PREMIER PROVISEUR DU LYCÉE NAPOLÉON.Le lycée Napoléon [aujourd'hui lycée
Henri-IV], établi dans l'ancienne maison Sainte-Geneviève, place de l'ancienne église Sainte-Geneviève.Le premier
proviseur est Étienne Augustin de Wailly [1770-1821], ancien élève de l'École polytechnique. Exerce le métier de libraire
en 1796, en association avec Jean Louis Théodore Chambry. Il est nommé proviseur du lycée Napoléon le 19 août
1804. Il reste en fonction jusqu'au 15 mai 1821, date de son décès en fonction. Auprès de lui travaille, comme premier
censeur des études, Joseph Alphonse*Dumas [1755-1837], ancien professeur de Belles-lettres à l'École des QuatreNations. Il est nommé le 13 août 1804. Et reste en poste jusqu'au 24 août 1815, date de sa nomination comme
proviseur du lycée Charlemagne [24 août 1815-24 février 1837], où il décède en fonction.
RENÉ BINET, PREMIER PROVISEUR DU LYCÉE BONAPARTE.Le lycée Bonaparte [aujourd'hui lycée Condorcet], établi
dans le bâtiment des ci-devant Capucins de la Chaussée-d'Antin.Le premier proviseur est René Binet [17321812]. Auprès de lui travaille, comme premier censeur des études, Targe [1740-1817], remplacé en 1805 par Jean Marie
Nicolas de Guerle [1766-1824], ancien professeur de Grammaire générale du département des Deux-Nèthes [Anvers].
PIERRE CLAUDE BERNARD GUÉROULT, PREMIER PROVISEUR DU LYCÉE CHARLEMAGNE.Le lycée Charlemagne,
établi dans la maison dite des Grands-Jésuites, rue Saint-Antoine.Le premier proviseur est Pierre Claude Bernard*
Guéroult [1744-1821], ancien professeur de Langues anciennes de l'École centrale des Quatre-Nations, nommé
proviseur du lycée Charlemagne le 19 août 1804.Auprès de lui travaille, comme premier censeur des études, Jacques
Christophe Valmont de Bomare [1731-1807], censeur du 19 août 1804 au 25 août 1807, naturaliste réputé, qui lui aussi
a été professeur à Paris dans une École centrale [professeur d'Histoire naturelle à l'École centrale de la rue Antoine].
1804-1805. TRADUCTION DES OEUVRES DE VIRGILE.René Binet, en tant « qu'éditeur » fait paraître en 1804-1805
[an XIII], une traduction nouvelle des Oeuvres de Virgile, en quatre volumes, in-12. Oeuvres de Virgile, traduction
nouvelle, par M. René Binet, Proviseur du lycée Bonaparte, Ancien Recteur de l'Université de Paris, ancien Professeur
de littérature et de rhétorique à l'école militaire, au collège du Plessis-Sorbonne, à l'école centrale du Panthéon. De la
Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Paris ; Auteur de plusieurs autres Traductions [À Paris : chez Le Normant,
rue des Prêtres Saint Germain l'Auxerrois, n°42. An XIII-1805]. Texte latin, avec traduction française en regard.Volume 1.
Publii Virgilii Maronis Bucolica. Les Pastorales de Virgile ; Publii Virgilii Maronis Georgicon. Les Géorgiques de Virgile.
[4]-VIII-378 p.Volume 2. Aeneis. Liber primus [-quartus]. L'Énéide. Livre premier [-quatrième]. [4]-364 p.Volume 3. Aeneis.
Liber quintus [-octavus]. L'Énéide. Livre cinquième [-huitième]. [4]-372 p.Volume 4. Aeneis. Liber nonus [-duodecimus].
L'Énéide. Livre neuvième [-douzième]. [4]-384 p.
Les quatre volumes sont réédités en 1808, comme deuxième édition. Avec une légère modification de la page de titre
: Oeuvres de Virgile, traduites en français avec des remarques de M. Binet, Proviseur du lycée Bonaparte, Ancien
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Recteur de l'Université de Paris, ancien Professeur de littérature et de rhétorique à l'école militaire, au collège du
Plessis-Sorbonne, à l'école centrale du Panthéon ; Auteur de plusieurs autres traductions.Puis réédités en 1816,
comme troisième édition.
Cette même année 1808, l'homme de lettres François Joseph Marie Fayolle [1774-1852] fait paraître une traduction en
vers français du sixième livre de l'Énéide [Paris : J. Chaumerot. In-8, XVIII-58 p., 1808]. Le texte est précédé d'une «
Description des enfers selon Virgile », par René Binet.
Réédité en 1823, toujours comme quatrième édition, revue par l'Inspecteur général François Joseph Michel* Noël
[1756-1841] [Paris : chez Le Normant père].
Réédité en 1843, par Fleury Lécluse [1774-1845]. Virgile. Les Géorgiques, latin-français en regard, traduction de R.
Binet revue par Fl. Lécluse [Paris : J. Delalain. In-12, 135 p., 1843].
Réédité en 1845, par Auguste Desportes [1797-1866]. Les Géorgiques de Virgile, avec la traduction française de Binet
revue et corrigée et des notes, par M. Aug. Desportes. Livre quatrième [Paris : L. Hachette. In-12, 40 p., 1845].
D'autres rééditions ont lieu en 1885, 1886, 1893, 1894, 1896, 1898 et 1905, pour l'Énéide de Virgile, suivi des
Bucoliques et les Géorgiques [Paris : Librairie de la Bibliothèque nationale. Collection des meilleurs auteurs anciens et
modernes. Deux volumes in-16, 192+VIII-159 p.].
SOURCE.1894. Charles Fierville. Archives des lycées, proviseurs et censeurs, 1er mai 1802-1er juillet 1893 :
documents administratifs recueillis et classés pour la première fois [Paris : Firmin-Didot. In-4. LXXXV-526 p., 1894].
Quatrième partie : notices individuelles.
1954. Dictionnaire de Biographie française, sous la direction de M[ichel]. Prevost et [Jean charles] Roman d'Amat [Paris :
Librairie Letouzey et Ané. Tome VI, page 495. Notice rédigée par P. Vaucelles. In-8, 1954].
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