expo-prés. écriture d`eau

Présentation écrite de l’oeuvre
«Écriture d’eau»
de Richard Ballarian depuis 1976
La série «écriture d’eau» réalisée entre 1976 et 2011, est née de son amour, et sa fascination pour
l’eau et la lumière .
c’est une étude approfondie des mouvements de la lumière dans l’eau que l’artiste nous dévoile ici .
«Notre regard retrouve là sa naïveté et s’étonne de découvrir que l’eau renferme une puissance de solidité, capable de devenir sculpture. Surprenante plasticité de l’eau ! Richard Ballarian fait d’elle le personnage principal d’un théatre fascinant, ou, plus exactement son metteur en scène, son démiurge.»
George Bloess
Effervescence - 1992 - série «abstraction»
épreuve gélatino-argentique
C’est avec une série de photographies
argentiques, grâce à l’épure du noir et blanc,
que le photographe Richard Ballarian célèbre la
lumière et l’eau qui sont au coeur de nos vies.
Il a réalisé, pour leur rendre hommage, des
clichés à l’aide de son appareil photo argentique
(Nikon FM2 sur des pellicules Kodak) et a
effectué le développement et les tirages dans la
chambre noire de son atelier. Ce choix n’est pas
anecdotique puisque l’eau joue un rôle essentiel
dans la fabrication des photographies silverprint,
le procédé technique n’étant pas ici étranger à la
thématique choisie.
L’invention d’une “écriture d’eau”, d’une
sculpture de la fluidité implique toutefois un
travail minutieux de contrôle, de canalisation,
de remodelage d’un élément dont la magie
est liée à son caractère fuyant, insaisissable. La
capture photographique de ce qui semble a priori
déborder la fixité d’un cadre relève, en ce sens, un
défi esthétique.
Ces photographies renouent avec les valeurs
ancestrales attachées à l’eau, à la fécondité de
l’imaginaire qu’elle a toujours suscitée et qui
explique son omniprésence dans le domaine
artistique: fascination de réunir les contraires,
symbole de vie et de mort, de purification rituelle
et de déluge apocalyptique, de renouveau et de
flux éternel ; ce double et contradictoire visage de
l’eau, dont la représentation épouse la constante
ambiguïté et expose l’inépuisable richesse est ce
que le geste du photographe propose, par figures
allusives, à notre regard.
Bubbles - 1992 - série «abstractions»
épreuve gélatino-argentique
Concrétisation - Série Water
épreuve gélatino-argentique
«J’ai surtout travaillé la lumière
dans une forme de quête .
En photographie on travaille
souvent avec la lumière naturelle,
mais si on veut pouvoir travailler
dans toutes les conditions, il faut
savoir jouer avec elle et savoir la
créer.
L’expérimentation prend une
grande part dans le travail et je crois
que mes études de physique ont
développé chez moi un amour
de cette expérimentation.».
Richard Ballarian
Bubbles - 1992 - série «abstractions»
épreuve gélatino-argentique