HAFFNER Sebastian - CRISES

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HAFFNER Sebastian - CRISES
HAFFNER Sebastian
Livre français (Image 1)
l’original du livre en allemand (Image 2)
Table des matières
1.
Le témoin ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.3
2.
Le témoignage ................................................................ Erreur ! Signet non défini.5
3.
L’analyse du témoignage .............................................. Erreur ! Signet non défini.6
4.
Notice bibliographique............................................................................................ 9
4.1.
Livre ................................................................................................................... 9
4.2.
Internet ............................................................................................................... 9
2
5.
Table des illustrations ............................................................................................. 9
1) Le témoin :
Sebastian Haffner est le pseudonyme de Raimund Pretzel qui était un essayiste et
journaliste allemand.1 Dans ce qui suit, j’utiliserai son pseudonyme.
Il est un allemand qui est née le 27e décembre 1907 à Berlin-Moabit. Cet auteur avait
aussi des frères. Un de ceux-ci était germaniste et s’appelait Ulrich Pretzel.2 Son père
s’appelait Carl Louis Albert Pretzel3. Celui-ci était originaire de la Poméranie et il était
directeur d’école. Il est devenu par la suite un « Reformpädagoge »4 berlinois et
travaillait de plus comme « Regierungsdirektor »5 dans le collège de l’école de la
province prussien.6
Quand la première guerre mondiale a commencé, Sebastian Haffner avait 6 ans. Le
jeune Haffner a fréquenté le lycée de Königsstädt au centre de Berlin, et après son
baccalauréat, il a commencé des études de droit. Puis, ce journaliste tardif a préparé une
thèse de doctorat et son titre de docteur en droit lui a été décerné en 1935. Après son
doctorat, il a travaillé comme stagiaire de droit au tribunal régional supérieur de Berlin.
En 1936, il a quitté la fonction publique à cause de raisons politiques. Puis il travaillait
comme journaliste libre. Il a publié surtout des articles apolitiques dans les magazines
et les journaux comme « Berliner Beobachter » (observateur berlinois) ou « Neue
Modewelt » (nouveau monde à la mode). Il a ensuite émigré en Angleterre, à Londres
précisément, parce que sa fiancée qui s’appelait Erika Hirsch était juive et qu’il voulait
la protéger des nationaux-socialistes.7
En 1939, il a commencé à écrire le livre « Geschichte eines Deutschen » qui donne en
français « L’Histoire d’un Allemand », qui est le témoignage utilisé dans cette analyse.
A partir de 1940, il était le rédacteur d’un journal en langue allemande des émigrants
1
http://www.buecher-wiki.de/index.php/BuecherWiki/HaffnerSebastian
http://de.wikipedia.org/wiki/Sebastian_Haffner
3
ibid.
4
C’est une personne qui se penche professionnellement sur l’attitude éducative et les théories
pédagogiques
5
C’est un échelon d’un fonctionnaire.
6
http://www.buecher-wiki.de/index.php/BuecherWiki/HaffnerSebastian
7
ibid.
2
3
qui s’intitule « Die Zeitung » (le journal).8 A l’intérieur de cet ouvrage, il raconte les
souvenirs de sa jeunesse des années 1914 jusqu’aux années 1933. Après, au début de
l’année 1940, il a publié lui-même le livre « Germany. Jekyll and Hyde ». C’était la
première qu’il utilisait son pseudonyme « Sebastian Haffner ». Dorénavant, tous ses
livres apparaitraient sous ce pseudonyme. Ensuite, en 1942, il a commencé à travailler
pour le journal « The Observer ». Peu de temps après, il est devenu un des
collaborateurs plus étroits de son rédacteur en chef, David Astor. 9
Après la deuxième guerre mondiale, Haffner continuait à travailler pour le journal
« Observer » (l’observateur). Il s’était, de plus, fait naturaliser en Angleterre.
Cependant, bien après, en 1961, Haffner a quitté ce journal à cause des divergences
d’opinions en ce qui concerne la question de Berlin. A la place, Sebastian Haffner
écrivait pour quelques journaux allemands, comme par exemple « Christ und Welt »
(chrétien et monde) et « Die Welt » (le monde). Durant la période s’étendant de l’année
1962 à l’année 1975, il a aussi rédigé une chronique hebdomadaire pour le « Stern »
(l’Etoile), qui est aussi un journal allemand. Il a, de plus, produit des comptes rendus
pour le magazine « Konkret » (concret). 10
Entre les années 1960 et 1980, ce journaliste a publié aussi quelques livres spécialisés.
En général, ces livres ont tous des thèmes historiques et il s’agit surtout de l’histoire de
l’état-nation allemand à partir de 1871. Un exemple est l’analyse politico-historique de
la révolution de novembre de 1918/19, qui est parue sous le titre « Der Verrat ». Elle a
été publiée dans un livre en 1969.11
De plus, Sebastian Haffner est détendeur de nombreuses distinctions honorifiques.
Beaucoup de ces distinctions lui ont été données pour son livre « Anmerkungen zu
Hitler » (commentaire à Hitler) sorti en 1978. Il a notamment reçu le prix Heinrich
Heine de la ville de Düsseldorf ce livre. Plus tard, en 1980, il a aussi gagné le prix de
Johann Heinrich Merck ainsi que le prix littéraire de Friedrich Schiebel en 1983. Après
sa mort, en 1999 à Berlin, on a lui décerné le « Wingate Literary Prize » en 2003. En ce
qui concerne la politique, l’auteur n’a jamais été fixé. Il basculait toujours entre droite et
gauche.12
8
ibid.
http://de.wikipedia.org/wiki/Sebastian_Haffner
10
ibid.
11
ibid.
12
ibid.
9
4
2) Le témoignange :
Le livre portant le titre « Histoire d’un Allemand. Souvenirs 1914-1933 » a été publié
par la maison d’édition ACTES SUD en 2003. L’édition originale est un livre en
allemand, apparu en 2000 en Allemagne, qui a été publié par Sarah Haffner et Oliver
Pretzel à Stuttgart/Munich. Ce sont les enfants de l’auteur. Sebastian Haffner étant un
pseudonyme en référence à Johann Sebastian Bach et la Haffner-symphonie de
Wolfgang Amadeus Mozart13.
Comme le titre dit, ce livre traite les souvenirs de la jeunesse de Sebastian Haffner à
partir du début de la première guerre mondiale jusqu’à l’année 1933. Il y a un avantpropos de Martina Wachendorf. Dans cet avant-propos on apprend que Haffner a arrêté
à écrire sur ses souvenirs quand la deuxième guerre mondiale a commencé14. On a
ensuite découvert le manuscrit de cet ouvrage, et on l’a publié. « Ce récit remporta un
succès considérable en Allemagne »15 .
13
http://www.buecher-wiki.de/index.php/BuecherWiki/HaffnerSebastian
HAFFNER, Sebastian : Histoire d’un Allemand. Souvenirs 1914-1933, nouvelle édition augmentée,
traduit de l’allemand par Brigitte HÉBERT, ACTES SUD, 2002, 2003, p. 7
15
ibid. p. 8
14
5
3) L’analyse du témoignage :
Comme il a déjà été dit, ce livre contient les souvenirs du jeune Sebastian Haffner qui a
eu 6 ans quand la première guerre a commencé. C’est une description qui se déroule au
travers les yeux d’un enfant.
Tout à coup – le début de la guerre et tout vas se changer
« La Première Guerre mondiale, dont l’annonce me surprit, comme tous les autres
Européens, au beau milieu des vacances d’été. La guerre gâcha mes vacances. C’est là,
précisions-le tout de suite, la pire catastrophe dont j’eus personnellement à souffrir de
son fait » (p. 22). Cela montre qu’il n’avait pas prévu cet événement. Il parle aussi de
« pire catastrophe » mais en ce qui le concerne, avec la manière avec laquelle il le
raconte, on peut dire que c’est une déclaration de ces sentiments, tels qui se sont
constitués quelques années après. Un des thèmes des premières pages est son père. Son
nom reste inconnu. Mais on apprend qu’il avait quelque chose contre les Autrichiens (p.
23). Le petit Haffner s’est étonné des paroles comme « flanque une pile aux serbes » qui
est ajouté par « et aux Autrichiens » par son père (p. 23). En outre l’auteur critique que
les journaux soient arrivés 24 heures en retard. A cause de cela, ce n’était pas possible
de s’informer rapidement sur la guerre.
La première guerre mondiale pour un jeune enfant fasciné par lui
« Jamais je n’oublierai ce 1er août 1914 » (p. 24). Cette phrase en dire long. C’est la
phrase d’un petit enfant qui était en train de passer ses vacances d’été comme toujours.
Il montre que le début de la première guerre mondiale a été un moment radical.
Comme Sebastian Haffner était un jeune enfant pendant la première guerre mondiale,
on n’apprend rien directement sur le front. On apprend néanmoins beaucoup sur les
sentiments d’un jeune garçon qui était fasciné par la guerre. Toutes ses descriptions
démontrent sa fascination. Ce fait devient clair pour la première fois lorsqu’on lit la
phrase « pas de doute : la guerre avait aussi bien des aspects réjouissants » (p. 28). Sa
fascination est restée jusqu’à la fin, comme le montre la phrase « mon enthousiasme
pour [la guerre] resta jusqu’à la catastrophe finale » (p. 29). En tant qu’enfant, il était
convaincu que tous les autres étaient responsables, c’est-à-dire les Anglais, les Français
et les Russes (p. 28). De plus, le garçon se qualifie comme un « combattant de
l’arrière » (p. 30). Son commentaire, qui implique que ce n’était pas à cause de son père
6
ou ses proches, montre qu’il était conscient de sa propre fascination. Elle était enfouie
en lui-même sans influence extérieure. Peut-être qu’il s’est fait à cette raison quelques
années après la première guerre mondiale, quand Haffner était en train d’écrire son
manuscrit sur ses propres souvenirs.
C’est très intéressant de voir que l’auteur montre l’irréalité de la guerre pour un petit
garçon. « Il faut dire que, pour un écolier berlinois, la guerre était une chose
parfaitement irréelle : irréelle comme un jeu. Il n’y avait ni attaques aériennes, ni
bombe » (p. 31). Il semble qu’il veuille expliquer pourquoi la guerre peut être fascinante
pour un petit garçon. Haffner veut le justifier. Pour tout le monde, la guerre était une
chose horrible mais pas pour lui. C’est une explication qui essaye de prouver qu’il est
possible d’être fasciné par une chose aussi terrible. On peut le comprendre avec les
descriptions de ses sentiments. Il n’était peut-être pas le seul enfant fascinée par la
guerre à cette époque-là.
L’absence des pères et la situation de l’alimentation
Bien sûr, il y avait des choses très mauvaises pendant la guerre. Mais au fond de cela,
on remarque aussi que ce n’était pas ce qui était le pire pour le jeune Haffner. « Il y
avait bien de blessés, […] des parents au front, [de temps en temps] une annonce de
décès » (p. 31). Pour un enfant, à cette époque, l’absence n’avait aucune justification
quand elle devenait définitive. « On s’habituait vite à leur absence [comme un enfant] »
(p. 31). Toutes les conditions de vie ne lui importaient guère (P. 31). Le jeune Haffner
était vraiment un fan de la guerre comme il le dit (p. 32). « Les nouvelles du front
m’intéressaient davantage que le menu » (p. 32). C’est peut-être incroyable mais
compréhensible en ce qui concerne ce jeune garçon. Il savait que l’ »on mangeait mal »
(p. 31) mais il est vrai que pour un fan de la guerre ce n’était pas très important. Le plus
important était que l’on apprenne toutes les nouvelles du front. « Je lisais avec passion
les communiqués du front […] » (p. 32). Haffner voit même une chose positive dans la
situation de l’alimentation. « Ce qu’il en reste est une certaine résistance à la sousalimentation – peut-être un des traits les plus sympathiques de cette génération » (p. 37).
Il parle d’un processus de l’entraînement contre le faim qui commença avec la première
guerre mondiale et qui a été suivi par la sous-alimentation au temps de l’inflation et
s’était poursuivi lors de la deuxième guerre mondiale. (p. 37)
Fan de la guerre et l’âme enfantine
7
Pour lui, être un fan de la guerre était la même chose qu’être un fan de football. « Je ne
haïssais pas plus les Français, les Anglais et les Russes que les supporters de
Portsmouth ne haïssent le joueurs de Wolverhampton » (p. 32). « C’était un jeu sinistre,
énigmatique, […] c’était une drogue comme la roulette et l’opium » (p. 33). Cette
phrase démontre aussi à quel point il était dépendant de la guerre.
Haffner remarque aussi ce que l’on croit déjà. « Mais ce n’est pas un cas particulier.
C’est d’une façon identique ou similaire que toute une génération d’Allemands a vécu la
guerre dans son enfance ou sa prime jeunesse […]» (p. 34). Il parle de tous les enfants à
cette époque-là mais aussi d’une âme enfantine et une âme collective qui réagissaient
« de façon fort semblable » (p. 34). Ces âmes étaient peut-être la protection pour les
enfants. Une protection de l’horreur de la guerre. On peut penser que c’était un cadeau
pour les enfants, avec lequel ils ne remarquaient pas toutes les choses horrible de la
guerre.
L’armistice – la « Victoire finale » – la croyance
Dans son ouvrage, il se prononce aussi sur l’armistice. « Selon moi, les Allemands ont
demandé l’armistice non parce qu’ils avaient faim, mais parce qu’ils considéraient que
la guerre était définitivement perdue sur le plan militaire » (p. 27). On ne sait pas s’il l’a
pensé cela lorsqu’ il était encore enfant mais connaissant sa fascination à la guerre, c’est
très probable.
Mais, lorsqu’on est tellement fasciné par la guerre, peut-on croire à la paix ? Le jeune
Haffner croyait à une certaine paix, une victoire – « la Victoire finale » (p. 40). « Au
long de ces quatre années de guerre, je perdis progressivement le sens de ce que pouvait
être la paix […] [mais] en revanche, j’avais une idée de la « victoire finale ». La
Victoire finale, la grosse somme qu’on trouverait inévitablement un jour en
additionnant toutes le communiqué du front :… » (p. 39/40). Il la compare à la foi
chrétienne en « Jugement dernier et la Résurrection de la chair » et aussi à la foi juive en
« venue du Messie » (p. 40). Il compare aussi les sentiments des vastes offensifs avec le
sentiment de l’amour (p. 39). Normalement, la guerre est une chose complètement
différente de l’amour. Ce garçon n’a pas été seulement fasciné par la guerre mais il est
aussi tombé amoureux de la guerre. C’est aussi pour cela qu’il n’y avait jamais « un jour
sans communiqué du front » (p. 39) pour le jeune enfant. « Ce qui faisait le sel de la vie
et donnait au jour sa couleur, c’étaient les opérations militaires » (p. 39). Cela démontre
ses sentiments concernant la guerre de manière très compréhensive. La clarté de ses
8
déclarations le montre ici encore une fois. L’agressivité de la guerre supportait la
fascination du jeune Haffner. Il avait beaucoup de plaisir jouer à la guerre avec ses
camarades. Vela est clarifié par la phrase suivante : « S’il n’y avait que les fastidieuses
batailles défensives, « à l’ouest rien de nouveau », voire « un repli stratégique effectué
conformément aux prévisions », la vie tout entière prenait une coloration grise, jouer á
la guerre entre camarades ne présentait aucune charme, et les devoirs étaient deux fois
plus ennuyeux » (p. 39/40). Cela explique aussi encore une fois que la guerre rendait sa
vie intéressante.
La fin de la première guerre mondiale
Enfin, il parle de la fin de la guerre. « […] La révolution de 1918, qui apporter la paix et
la liberté, est un mauvais souvenir pour presque tous les Allemands » (p. 43). Cela veut
dire que c’était également un mauvais souvenir pour lui-même. A cause du contexte
historique, on sait qu’après la première guerre mondiale a commencé un temps très
difficile pour les allemands – les cessions des territoires, des conditions qui
concernaient le militaire et les réparations. On doit se demander si la fin de la guerre a
vraiment apporté la paix et la liberté pour tous. C’était une certaine sorte de paix avec
des conditions très dures pour l’Allemagne. La fin de la guerre avait des avantages et
des désavantages pour le peuple allemand démontré par la phrase suivante de Haffner :
« Novembre 18 : la guerre finissait, les femmes retrouvaient leurs maris, les hommes
retrouvaient leur vie, mais, curieusement, cette date n’évoque nulle idée de fête, bien au
contraire ; elle est synonyme d’aiguer, de défaite, de peur, de fusillades absurdes, de
confusion – et bien sûr de mauvais temps » (p. 44).
Conclusion
Pour conclure l’analyse, on doit souligner que Haffner a écrit dans un style très clair. Il
a utilisé beaucoup de comparaisons pour qualifier les déclarations de ses impressions et
ses sentiments qui résultent de la première guerre mondiale. Ces impressions qui ont été
décrites au travers des yeux d’un jeune enfant qui a grandi pendant la guerre et qui est
tellement fasciné par la guerre étaient très intéressantes à lire.
9
1. Notice bibliographique
1.1. Livre
-
HAFFNER, Sebastian : Histoire d’un Allemand. Souvenirs 1914-1933, nouvelle
édition augmentée, traduit de l’allemand par Brigitte HÉBERT, ACTES SUD, 2002,
2003
Titre original : Geschichte eines Deutschen. Erinnerungen 1914-1933
1.2. Internet
-
http://de.wikipedia.org/wiki/Sebastian_Haffner (31 octobre 2011)
-
http://www.buecher-wiki.de/index.php/BuecherWiki/HaffnerSebastian
(31 octobre 2011)
2. Table des illustrations

Image 1 : http://www.decitre.fr/gi/76/9782742745876FS.gif
(26 novembre 2011)

Image 2 : https://www.vilenetzwerk.de/tl_files/Vile%20Netzwerk/img/lernen/buchempfehlungen/geschichtehaffner.jpg
Claudia HECKER (Université Paul-Valéry Montpellier III)

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