Yvan D elporte 24/06/1928 - 05/03/2007

Transcription

Yvan D elporte 24/06/1928 - 05/03/2007
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somme maximale allouée à la promotion d’un film ou événements culturels. Comme pour
les campagnes électorales. Quand on constate que les plus grandes campagnes de presse,
de pub, ont donné les meilleurs chiffres de rentabilité, cela ne risque pas de changer sans
une charte éthique. Nous devons donc l’imposer.
Petite transition pour passer à l’autre sujet en douce avant de me faire traiter
d’extrémiste :
L’autre jour à la télé, j’ai vu un pote dire du bien d’un mec très connu qui est un trou de
cul… J’espère que je le battrai lors de la prochaine pétanque.
Sur le coup, j’ai voulu lui téléphoner, mais je n’ai pas pu, car Belgacom avait coupé ma
ligne. Ha, tiens, au sujet de Belgacom…. Une bonne blague qui va vous faire hurler de rire.
Ne dit-on pas que la misère des autres… Je leur devais 350 euros, ils en réclamaient 600, la
justice m’a condamné à en payer 1000. Marrant, non ? J’ai écrit toute une litanie sur le sujet.
La voici :
Je suis pour le réchauffement climatique (en Belgique)
Titre qui n’a aucun rapport avec le sujet et qui n’est destiné qu’à attirer votre attention.
Bernard B.
Désolé, pas grand-chose de sympa à raconter. Encore des élucubrations dérisoires de
notre triste condition. Enfin, triste condition… C’est toujours une question de point de
vue. Entre nous, non loin de mes soupirs dort ma Belle callipyge. Pour m’éloigner de ses
flots, un peu de flou. À mes cotés, un magnifique verre en cristal, écrin à un cognac de
derrière les fagots. Avec un peu de patience et j’aurai vue sur la mer. Un verre plein à vider
pour remplir mes idées noires. On vient d’assister à l’hiver le plus chaud de l’histoire de la
météorologie et je viens vous scier les côtes même pas enneigées avec deux sujets brûlants.
Mon désappointement face à une certaine réalité artistique et une terrible injustice, mon
procès contre Belgacom. Je suis crédible là, ou totalement pathétique ? Je ne voudrais pas
gâcher votre après-midi ensoleillé par ces fadaises stériles. Ça, c’est envoyé. Fadaises stériles.
Je m’adresse donc uniquement à ceux qui n’ont vraiment rien d’autre à foutre que de lire ce
papier (mille pardons à mes amis et amies proches qui ne le lisent que pour me faire plaisir).
Si un producteur envisage un bénéfice, le potentiel d’un film se situe non pas dans le
scénario, casting, réalisateur, équipe technique… mais dans l’investissement de la diffusion
de sa bande annonce. En voilà une information cruciale pour mieux connaître le monde
dans lequel l’on vit. On ne peut pas en vouloir à un investissement d’être rentable, c’est son
but. Attention, il faut que la bande annonce publicitaire soit de qualité, que le dossier de
presse soit de qualité, mais le film à proprement parler, on s’en fout. À en devenir dingue.
L’engouement manipulateur généré rendra amorphe la critique du public et celui de la
presse. Le public parce qu’il aura (hue) la chance d’avoir (hue) son ticket. La presse parce
que le plus grand des journalistes ne peut pas se faire passer pour le seul con qui ne s’est
pas fait piéger. « Da Vinci Code », « Les bronzés », « La môme ». Il restera une petite partie de
personnes indignées, voire scandalisées de la supercherie. Vu qu’elles n’auront pas pignon
sur rue, autant pisser dans un violon que d’espérer être pris au sérieux. L’insulte du silence. Un
émetteur qui aurait perdu son récepteur. On vous regarde, mais on ne vous voit pas.
Une petite proposition digne d’un gauchiste qui ne serait en réalité qu’un enfoiré de
facho : Afin que le public puisse jouir d’une réelle liberté de choix, il devrait y avoir une
Je m’étale en déconfiture contre l’hégémonie des grosses boîtes comme Belgacom que
je m’en vais remplir de tout sauf de bonnes intentions. Les enfoirés, je les conchie…
De la meilleure veine, ne trouvez-vous pas ! Allez, je vais être sympa et ne pas la joindre
en entier… Bande de petits veinards…
Pour résumer mon amertume envers cette justice enfermée dans sa propre prison de
galimatias, j’aurais juste aimé voir, en chair et en os, l’avocat qui n’a pas voulu m’attendre
lors de l’audience. Histoire de lui réclamer un petit bisou dans le cou. Quand on se fait
enculer, le minimum, c’est de recevoir un peu de tendresse.
Je déclare haut et fort, Belgacom m’a volé légalement. Ce que j’avance, ils peuvent le
prouver… Moi pas !
Il ne me reste plus qu’à devenir ami avec un employé de la boîte et peut-être, suite
à nos longues conversations amicales et arrosées, je pourrai le soudoyer (au prix d’une
prostitution honteuse) et obtenir les précieuses informations. Alors, le triomphe modeste,
d’une voix posée et intelligible (pas comme en ce moment) je déclarerai :
Objection, votre honneur….
Monsieur, je vous en prie, nous ne sommes pas aux assises.
On le devrait, votre honneur.
Vous avez raison Monsieur.
Vous êtes un sage homme, votre honneur.
On n’arnaque pas impunément Jean-François Jacobs…
En fait, si !
Pour terminer mon cognac et ce texte, une pensée fulgurante et tellement nouvelle :
Dieu existe, mais il ne peut s’occuper des pauvres et des victimes, car il se bat à plein temps
contre les forces démoniaques de Belgacom qui a fait une coalition (en pleine période de
paix) avec un groupe peu scrupuleux de directeurs artistiques acoquinés de producteurs
véreux.
Courage, dieu. On est tous avec toi.
Un monstre d’amour !
SUPERAARGH
François Doneux
Distexhe J-M
Pour t’aimer plus fort que le sang
T’épargner une autre colère
T’abandonner outre tourment,
J’ai creusé la chair de mon fer
Qui défie l’horreur de la terre
Planquée sous des cieux bienséants ?
Seraient-ce les yeux d’une mère,
Le cœur ou la main d’une enfant ?
Pour chaque râle qui se crache
Chaque regard bouillant d’effroi
Pour l’étrange harpie sous la bâche
J’ai chantourné vos âmes à froid
Tu cherches encore une réponse ?...
Mais ma pauvre petite chose
Regarde-moi ! Aucune ronce !
Aucun pardon, hors cette rose…
Qu’on me haïsse, il le faut !
Abhorrée de tous, je vivrai
Sans toi, sans voix, sans foi, ni eau
Spectre inodore, furieuse fée…
Le 27 février 2007.
Au bout du fil, c’était bien lui…
-
Alors, bébé, t’as réfléchi à ma proposition ?…
Justement, j’étais en train de me dire que c’est le genre de choses auxquelles il ne faut pas
trop réfléchir si on veut passer à l’acte…
Très bien, bébé, je crois que t’as tout compris. Toi, tu me plais de plus en plus…
Alors t’es d’accord ?
Disons que je suis pas forcément contre.
Parfait, on se voit demain après midi, chez moi ?
Ok, mais on fait comment pour la troisième ?
T’amènes une copine, pardi !
…………………… ?
Et c’est là que je me suis dit, entre toi et moi, mon coco, ça va pas marcher. Une copine et
puis quoi encore… ! On mélange quand même pas sexe et amitié ! Inutile d’insister, je resterai
inflexible là-dessus.
Tant pis, oublions vite toute cette histoire et ce type sans principe. D’autant qu’il n’y a
pas que le sexe dans la vie. N’oublions pas la drogue et le rock & roll… En parlant de drogue
justement, j’ai pris une grande décision que j’applique avec bonheur depuis quelques mois
déjà. J’ai remplacé la consommation dure des drogues douces par la consommation douce des
drogues dures, STUPEFIANT, non ? Comme nous vivons une époque où il est plus simple de
s’envoyer un rail de blanche que de griller une clope dans un lieu publique, on va pas se gêner !
Bon allez, suite au prochain numéro et d’ici là « Keep the rock & roll attitude…. »
Irresponsable Nathaly
SuperAargh est un héros discret. Nul ne connaît ni son repère, ni son emploi du temps, ni sa
femme. Qu’est-ce qu’Aargh au juste ? Une dangereuse secte en plein essor, une nouvelle ère
sexuelle ou un cri pour s’étrangler ? Et que pense le superhéros de son succès ? Aargh n° 9 vous
offre quelques extraits d’une interview exclusive.
FD : SuperAargh, comment expliquez-vous le succès du mouvement Aarghien?
SA : Le programme est simple : tu paies, tu baises. Tu prends n’importe quel prolo de l’amour et
tu transformes son argent en baise directe et variée. Résultat : bingo. Je me débrouille pour leur
offrir un peu mieux que ce qu’ils ont l’habitude de se taper, pas plus. On a la vie sexuelle qu’on
mérite. La plupart des cons qu’on exploite ont une vie (sexuelle) de merde.
FD : Que pensez-vous des dissensions entre ConnAarghs et SAarghlopes ?
SA : Facile, c’est le fond des affaires. C’est comme ça qu’on les occupe. Tu leur enfonces bien dans
le crâne qu’ils sont faits l’un pour l’autre, ou qu’il y a forcément quelqu’un, quelque part, avec
qui ça collerait. Ils râlent chaque fois qu’ils constatent le contraire. Tu les frustres. Ils sont forcés
de revoir leurs exigences à la baisse. Et pas à la baise (rires). S’ils étaient un peu moins cons, ils se
diraient juste l’inverse : on est des étrangers radicaux, chaque rencontre est un miracle. Mais bon.
FD : Votre succès va grandissant. Dernier témoignage en date, l’érection d’une statue à votre
effigie sur la Grand place de Bruxelles. Que pensez-vous de cette consécration ?
SA : Notre Grand Place est particulière. Vous connaissez l’histoire des statues au sommet des
pignons. Le guide vous expliquera mieux que moi qui pointe qui du doigt. Mais j’ai bien insisté
pour que mon sexe dressé pointe l’une des dites statues. Histoire de rappeler qui montre le nord
ici, qui décide et qui trompe tout le monde.
FD : Estimez-vous que votre grand événement « Plaisirs de Partouze-les-bains » soit un succès?
SA : Au-delà de mes Hespérances. Une grande fausse-fête où les familles en tout genre se refilent
des MST sur fond d’ignorance. Tout ce qu’il faut pour continuer à faire tourner l’argent en toute
tranquillité.
FD : Merci de votre franchise SuperAargh.
SA : Y’a pas de quoi. Be great, be Aargh !
Agenda
- Mai 2007 : Sortie dans les bacs de l’album “Délicate Attention” de Perrine et
Jeanmi (FNAC, ...etc)
- 4 et 5 mai 2007 à 20h30 : concert de Perrine et Jeanmi à l’Arrière-Scène
(30, R. Chambéry 1040 BRUXELLES 0484/213/213)
- www.myspace.com/jeanmidi
- 15 avril - 15 mai : expo WINDOW du collectif “Nos Restes” au Bonheur
(196, R. Antoine Dansaert 1000 Bxl)
- 3 mai - 2 juin : expo TEMPS MORTS: Alex De Moté, François De Jonge, David
Delander, Vincent Van den Damme, Carl Roosens, Noémie Marsily à la Galerie 18+1
(19, R. St-Josse 1210 Bxl)
- Bouquin TEMPS MORTS par le Collectif Nos Restes disponible dans toutes les
bonnes librairies (Quarantaine, Tropismes Jeunesse, Brüsel...)
Petite mise au point
Les Terribles Enfants est une jeune compagnie artistique ayant comme pierre angulaire la création. Bref,
une alternative à la culture préformatée. Si vous voulez participer à notre aventure et recevoir soit ce
fanzine ou être informés via mail de nos activités, envoyez-nous un message à info@lesterriblesenfants.
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http://nosrestes.canalblog.com/
Editeur responsable: asbl Les Terribles Enfants 02/504 09 03
[email protected]
Mise en page Noémie Marsily
Couverture: g_rom.
Ne pas jeter sur la voie publique (un peu de civisme que diable!).
Tiré à autant d’exemplaires que le fond de caisse nous le permet.
Parution: le plus souvent possible!