Le mot Champion

Transcription

Le mot Champion
Le mot Champion
DURÉE DE LA SÉQUENCE
NATURE DES IMAGES
01 min 54
Sur fond de la voix-off d’Yvan Amar, chroniqueur chez RFI
pour l’émission « Danse des mots », des images de synthèse
illustrent le propos.
NIVEAU
5e
NOTION ABORDÉE
Notion lexicale : l’histoire des mots.
DESCRIPTION DU CONTENU
DE LA SÉQUENCE
SUGGESTIONS D’UTILISATION EN CLASSE
Yvan Amar nous éclaire le sens du mot « champion ».
Si l’essentiel est de participer dans le sport, il ne faudrait pas
négliger l’importance de gagner. En effet, faire du sport, c’est
participer à une activité mais aussi à une compétition. Qui
peut se targuer d’être un « champion » ? Non pas celui qui a
obtenu la première place mais celui qui est jugé le meilleur
de tous les autres à l’issue d’une série d’épreuves. Cette
notion est relative à une catégorie de sport (champion de
poids lourds) ou à un lieu (champion de son école ou champion du monde). L’usage fréquent de ce mot au sens d’une
personne excellant dans un domaine dépasse aujourd’hui le
périmètre du sport et s’est généralisé au niveau de langue
familier : on peut être champion « de la débrouille » comme
« de la tarte au citron » ! Une fois éclairé son sens, le chroniqueur remonte l’histoire du mot. Au Moyen Âge, le champion
était celui qui se battait pour une vérité ou une personne au
cours d’un duel officiel et réglé. Ce duel avait lieu dans un
« champ clos », d’où le mot de champion. Cette valeur étymologique n’est plus perceptible dans l’usage actuel qui n’a
gardé que le sens figuré de défenseur d’une idée ou d’une
cause quand tout s’oppose à lui.
Les élèves de 5e tireront profit de cette séquence vidéo.
Elle pourra s’insérer à l’intérieur d’une séquence sur le
roman de chevalerie, dans le cadre d’une séance à dominante lexicale sur les mots de la chevalerie médiévale.
Le mot « champion » a l’intérêt d’évoquer l’univers des duels
et de permettre un petit travail étymologique qui éclaire
les racines latines de la langue française. Ici, l’étymologie
latine (« campus », sens de champ) permet de comprendre
que le champion fut d’abord quelqu’un qui se battait dans
un champ clos – c’est-à-dire un terrain qu’on couvrait de
sable et qu’on entourait d’une barrière derrière laquelle
se trouvaient la cour et le peuple spectateurs du combat.
On pourra évoquer les mots dérivés de la même étymologie, mais qui n’ont plus cours aujourd’hui, de championer »
à « champir », qui ont tous les deux en ancien français le
sens de combattre dans un champ clos. Le sens figuré de
défenseur d’une cause a dominé jusqu’au xixe siècle. Sous
l’influence du langage des sports et du sens du mot anglais
champion, le sens moderne a prévalu avec la désignation
d’un athlète de grande valeur puis par extension et plus
familièrement d’une personne excellant dans un domaine.
LE MOT CHAMPION
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