Dossier : Destructeurs : la coupe croisée domine les ventes

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Dossier : Destructeurs : la coupe croisée domine les ventes
DOSSIER
Destructeurs : la coupe
croisée domine les ventes
En 2011, les ventes de destructeurs ont encore enregistré une croissance à deux
chiffres, une évolution à la fois quantitative et qualitative marquée par une montée
en gamme lors des seconds équipements. La coupe croisée est la principale à
profiter de cette tendance, mais aussi tous les dispositifs visant à renforcer le confort
d’utilisation et la sécurité des destructeurs.
nordiques ou en Grande-Bretagne. Les campagnes
d’information sur l’usurpation d’identité organisées
par Fellowes et largement relayées dans la presse ont
porté leurs fruits, mais les réflexes de protection de
données ne sont pas encore acquis dans bon nombre
d’entreprises et auprès des particuliers.
De la corbeille à papier au destructeur
Ideal met dans ses destructeurs des bacs de réception des
déchets équipés de deux poignées de préhension afin qu’il
soit facile de jeter les déchets dans le bac de recyclage du
papier. (Clementz-Euromégras)
E
n développement depuis maintenant plusieurs
années, en 2011, le marché du destructeur a
continué sur sa lancée enregistrant de nouveau une
croissance de ses ventes à deux chiffres. Cette hausse
devenue récurrente, et bénéficiant à tous les circuits
de distribution, est le fait du retard de l’équipement
des entreprises et des ménages français par rapport
aux autres pays européens. Aujourd’hui, 20 à 30 %
des entreprises seraient équipées, une moyenne qui
recouvre des disparités importantes selon la taille et
la nature de l’activité de ces entreprises. Le marché
français est donc encore largement sous-équipé
et son potentiel reste considérable, si l’on en juge
par rapport au niveau d’équipement dans les pays
30 m Le Papetier de France - Mai 2012
Dans les entreprises traitant de gros volumes de
papier, le destructeur est un équipement installé
depuis longtemps, souvent dans le but premier de
diminuer le volume des déchets. Il en va de même
dans celles traitant des documents sensibles qui
sont équipées d’appareils offrant un haut niveau
de sécurité. Dans ces catégories d’entreprises, le
marché du destructeur est désormais alimenté par
les achats de renouvellement. Ce n’est pas le cas
en revanche de la grande majorité des petites et
moyennes entreprises. Jusqu’à présent peu sensibilisées à la protection des données, elles passent
aujourd’hui progressivement de la corbeille à papier
au destructeur pour des raisons de confidentialité
et de protection de l’environnement. Les appareils
répondant à ces besoins constituent le segment le
plus dynamique du marché, soit les destructeurs
destinés à une utilisation par trois à cinq personnes
et d’une capacité allant jusqu’à 80 litres, même si
tous les segments sont porteurs actuellement.
Cette évolution du marché est à la fois quantitative,
avec davantage de destructeurs vendus, et qualitative, avec une montée en gamme lors des achats de
renouvellement. Autre constat, il y a de moins en
moins de primo accédants sur le marché. «Les achats
se professionnalisent dans la mesure où les acheteurs
sont de plus en plus nombreux à être expérimentés»,
indique Guillaume de Sevin, président du directoire
de Clementz-Euromégras. «Si, pour un premier achat,
ils ont tendance à être fortement attirés par le prix,
lors du renouvellement, ils savent quelles sont les
caractéristiques auxquelles ils doivent être attentifs,
conscients qu’un destructeur peut être une source
de nuisance sonore ou de gêne s’il n’est pas suffisamment puissant. Deux raisons essentielles qui font que
finalement le destructeur risque de ne pas être utilisé
et que l’objectif de confidentialité ne
soit pas rempli».
Cette montée en gamme lors du
deuxième achat se concrétise en
particulier par un transfert vers des
niveaux de sécurité plus élevés afin
de bénéficier d’un équipement plus
performant contre la fraude.
Toujours plus de sécurité…
La prise de conscience des entreprises et, dans une moindre mesure,
des particuliers de la nécessité de se
protéger contre le vol des données
professionnelles ou personnelles fait
du niveau de sécurité un critère de
choix à part entière et un élément
de segmentation de l’offre actuelle.
Dans la mesure où la protection des
données devient une des motivations
principales d’achat, le niveau de
sécurité s’impose comme critère de
sélection et entraîne aujourd’hui une
double segmentation de l’offre, par
capacité et par niveau de sécurité.
La montée en gamme se concrétise
dans les ventes. Alors que cinq ans
en arrière, les destructeurs de niveaux
de sécurité 2 et 3 concentraient 90 %
des ventes, soit majoritairement des
appareils à coupe droite, aujourd’hui
le gros de la demande porte sur le
niveau de sécurité 3 et la coupe croisée qui présente le double avantage
de garantir une meilleure sécurité et
de réduire le volume des déchets.
Chez la plupart des constructeurs,
les appareils équipés de la coupe
croisée dominent les ventes. «Les
Bientôt
une nouvelle
norme DIN
La norme DIN 32757, qui définit les niveaux de sécurité des
destructeurs en fonction de la
taille des particules, est appelée à
évoluer vers la norme DIN 66399.
La principale nouveauté de cette
norme est l’introduction d’un niveau de sécurité supplémentaire
et d'une échelle qui s’étendra
de 1 à 7. En fait c’est un niveau
intermédiaire entre les actuels
niveaux 3 et 4 qui est créé et qui
prendra le nom de niveau 4 dans
la nouvelle norme, les anciens
niveaux 4, 5 et 6 devenant respectivement 5, 6 et 7. La norme DIN
66399 devrait entrer en vigueur
à partir de 2012/2013.
Commercialisé depuis avril, le Securio C18
s’inscrit dans une tendance design avec
des formes plus arrondies et un bouton
qui réunit toutes les commandes. (HSM)
entreprises s’équipent de destructeurs
de niveaux 3 ou 4, voire plus, car
quand les utilisateurs sont avertis, ils
optent fréquemment pour le niveau
5», indique Olivier Thoor, directeur
commercial de Dahle.
Même constat chez les distributeurs
dont le nombre de références en
coupe droite tend à diminuer et qui
n’hésitent plus maintenant à faire
l’impasse sur la coupe droite en proposant certains modèles uniquement
dans la version coupe croisée. Cette
tendance se vérifie dans tous les
canaux de distribution, y compris
dans ceux s’adressant à une clientèle
de TPE et de particuliers comme les
superstores. «Il s’agit d’une tendance
lourde», confirme Alexandra LebreDoboz, responsable marketing France
& Export de Fellowes, constructeur
qui a contribué à la démocratisation
de la coupe croisée en proposant le
premier des destructeurs individuels
de niveau 4, alors que précédemment
ce niveau de sécurité était réservé
aux destructeurs de gros volumes. Les
campagnes d’information sur l’usurpation d’identité organisées par ce
fabricant ne sont pas étrangères non
plus au développement de cette tendance. «Dans nos campagnes, nous
donnons maintenant la priorité aux
solutions produits alors qu’auparavant il était davantage question d’une
problématique. Même si le marché
n’est pas mature, le consommateur
est de mieux en mieux informé des
enjeux de la destruction et de la différence existant entre coupe droite et
coupe croisée, notamment», précise
Alexandra Lebre-Doboz qui annonce
que Fellowes mène une nouvelle
étude qui servira de support à une
troisième campagne mise en place
en fin d’année 2012.
Dans les années à venir, l’orientation
de la demande vers des niveaux de
sécurité plus élevés devrait perdurer
et même s’accentuer. «Une circulaire
interministérielle a été publiée il y a
quelques mois incitant les administrations à être plus exigeantes dans
leurs appels d’offres en matière de
sécurité», explique Guillaume de
Sevin, président du directoire de
Clementz-Euromégras, qui déclare
livrer aujourd’hui beaucoup de destructeurs de niveaux de sécurité 5 et
6 à ces établissements publics.
… et moins de bruit
Une autre caractéristique à laquelle
les utilisateurs sont devenus très
attentifs est le niveau sonore du
destructeur en fonctionnement. C’est
même un critère essentiel pour les
appareils de bureau destinés à une
utilisation relativement fréquente.
C’est aussi la raison pour laquelle le
niveau sonore est un critère qui entre
systématiquement en ligne de compte
pour les seconds équipements car
Un destructeur auto-alimenté pour des
utilisations personnelles. (Acco Rexel)
Le Papetier de France - Mai 2012 m 31
DOSSIER
c’est souvent la première cause d’insatisfaction après un premier achat.
Dans la mesure où ces appareils sont
destinés à être implantés à proximité
du bureau, les utilisateurs ne veulent
plus devoir choisir entre téléphoner
et détruire des documents.
Sans doute le niveau sonore est-il
indiqué sur les fiches d’information
accompagnant les appareils, mais peu
d’acheteurs savent à quelle nuisance
sonore correspond concrètement
une mesure en décibels… avant de
l’avoir testée. Ideal Clementz a décidé
d’aider les utilisateurs à appréhender
la réalité du niveau sonore des destructeurs en créant un outil conçu
en s’appuyant sur les mesures de
Bruitparif, l’Observatoire du bruit en
Un destructeur doté de la coupe croisée
et des technologies Stop-bourrages,
SafeSense, qui arrête automatiquement le
destructeur dès qu’une main s’approche
de la fente d’insertion, et SilentShred, qui
réduit les nuisances sonores. (Fellowes)
Ile-de-France. Il fournit une échelle
comparative pour mieux apprécier les
différents niveaux sonores qui indique
notamment qu’un niveau de 70 dB
correspond à l’environnement sonore
d’une salle de classe bruyante alors
qu’un niveau de 50 dB correspond
à celui d’un restaurant paisible. «Ces
indications par comparaison sont plus
explicites pour l’utilisateur», explique
Guillaume de Sevin, président du
directoire de Clementz-Euromégras.
«D’autant que le décibel n’est pas une
32 m Le Papetier de France - Mai 2012
La nouvelle norme DIN 66399
Niveau
de sécurité
Taille des particules
1
Maximum 12 mm
2
Max. 6 mm et max 800 mm²
3
Maximum 320 mm²
4
Max. 160 mm² et max. 6 mm de largeur des particules
5
Max. 30 mm² et max. 2 mm de largeur des particules
6
Max. 10 mm² et max. 1 mm de largeur des particules
7
Max. 5 mm² et max. 1 mm de largeur des particules
(Source : Clementz-Euromégras)
mesure avec laquelle les utilisateurs
sont familiarisés. Beaucoup ignorent
que sa progression est logarithmique et
non pas linéaire et que par conséquent
une augmentation de 10 dB correspond en fait à une multiplication par
deux du niveau sonore perçu.»
Le niveau sonore d’un destructeur
dépend de sa conception et en
particulier de son outil de coupe. Le
fonctionnement d’un bloc de coupe
monobloc en acier massif est moins
bruyant que les outils de coupe
constitués d’un axe sur lequel des
couteaux sont rapportés.
Il dépend également de la conception
de leur caisson. «Les parois de fine
épaisseur laissent davantage passer
le bruit. C’est la raison pour laquelle
les parois de nos appareils sont doublées de bois, un matériau performant
en terme d’isolation phonique qui
absorbe les résonances», explique
Pascal Lux, directeur commercial
d’HSM France.
Si la clientèle home office peut
tolérer des appareils émettant
70 décibels parce qu’ils en ont une
utilisation ponctuelle, en matière
de niveau sonore, les acheteurs des
entreprises deviennent de plus en
plus exigeants.
«Aujourd’hui, nous devons proposer
à cette clientèle des destructeurs
dont le niveau sonore est inférieur
à 60 décibels, sinon plus», poursuit
Pascal Lux, indiquant que le Securio
C 18 commercialisé depuis le début
du mois d’avril se positionne en dessous des 50 décibels. La plupart des
fabricants ont beaucoup progressé
dans ce domaine comme Dahle
dont les dernières innovations offrent un niveau sonore de l’ordre de
45 décibels.
Une nouvelle catégorie :
l’auto-alimentation
Si le niveau de sécurité et le niveau
sonore sont aujourd’hui des éléments
déterminants pour beaucoup d’acheteurs, d’autres critères entrent en ligne
de compte dans leur choix. Des critères habituels comme naturellement
le prix et le nombre de feuilles à détruire, qui est d’ailleurs bien souvent
sous-estimé lors d’un premier achat.
Mais aussi la présence d’éléments
dits de confort dans la mesure où ils
simplifient l’utilisation du destructeur,
renforcent sa sécurité ou facilitent son
entretien. Cette évolution dans les
demandes des utilisateurs se concrétise dans les cahiers des charges des
entreprises. Auparavant, ceux-ci se
La gamme CleanTech équipée d’un filtre
à particules absorbant plus de 98 % des
particules émises lors de la destruction.
(Dahle)
limitaient à indiquer une capacité
de destruction. Désormais, ils sont
plus précis et intègrent la demande
de dispositifs tels que l’anti-bourrage
ou la sécurité des utilisateurs.
Le dernier en date de ses dispositifs
simplifiant la tâche de l’utilisateur
est l’auto-alimentation. Travaillant à
partir d’études réalisées auprès des
consommateurs pour identifier leurs
besoins, les équipes R&D d’Acco
Rexel ont adapté au destructeur
personnel une technologie initialement développée pour répondre aux
besoins des grosses structures. Le principal intérêt de l’auto-alimentation est
d’éviter de devoir rester devant son
appareil pour l’alimenter en feuilles.
Au lieu d’introduire les documents
à détruire au fur et à mesure, il suffit
de les mettre sur le dessus du destructeur, de refermer le couvercle et
d’appuyer sur un bouton pour qu’il
détruise les documents sans intervention humaine. En 2011, le fabricant a
présenté le premier modèle de cette
gamme, l’Auto+100. En 2012, ce
sont quatre nouveaux destructeurs
auto-alimentés qui sont commercialisés, l’Auto+60X et l’Auto+80X
pour des utilisations personnelles, et
deux modèles de bureau, l’Auto+
250X jusqu’à cinq utilisateurs et
l’Auto+500X, un appareil à vocation
départementale. D’ores et déjà, deux
modèles complémentaires sont annoncés pour 2013, l’Auto+175X et
le 750X qui permettront à Acco Rexel
de proposer une gamme complète
auto-alimentée. «Nous avons créé
une nouvelle catégorie qui valorise
les ventes de destructeurs et qui, à
l’avenir, devrait devenir le standard
du marché», affirme Jean-Jacques
Podetti, directeur commercial d’Acco
Rexel. «Introduite en janvier 2011
sur le marché anglais, cette nouvelle
gamme a permis d’augmenter de plus
de 100 livres le prix unitaire moyen des
destructeurs vendus. Le destructeur
Auto+100 auto-alimenté est notre
meilleure vente de destructeur BtoB
au Royaume-Uni et le numéro deux
des ventes en Allemagne – chiffres
GfK».
Bourrage : mieux vaut
prévenir que guérir
Un autre élément de confort auquel
les utilisateurs sont attentifs est la
D’une simple pression sur une touche,
le destructeur Ideal 0101HDP rend les
disques durs usagés inutilisables grâce au
trou percé par un poinçon.
(Clementz-Euromégras)
présence d’un dispositif prévenant les
bourrages de papier, à l’origine des
pannes les plus fréquentes et source
de frustration pour les utilisateurs.
Pour éviter le blocage du mécanisme
de coupe en raison de l’introduction d’un volume trop important de
feuilles, les fabricants ont équipés
leurs matériels de dispositifs visant à
prévenir ces bourrages. «Nous savons
que les utilisateurs ne lisent pas forcément les recommandations figurant
sur le mode d’emploi accompagnant
les destructeurs. C’est la raison pour
laquelle nous préférons prévenir les
incidents, par exemple en apposant
systématiquement sur nos appareils
des pictogrammes indiquant le nombre de feuilles qu’ils peuvent détruire
en un seul passage, la nature des
documents qu’ils acceptent, et en les
dotant de capteurs détectant un trop
grand nombre de feuilles. Dans ce cas
l’appareil ne se déclenche pas, ce qui
évite les pannes dues aux bourrages»,
explique Olivier Thoor, directeur
commercial de Dahle.
Ce sont également des dispositifs
préventifs de contrôle de l’épaisseur
des documents à détruire que HSM
et Ideal ont mis en place pour éviter
les bourrages. C’est la fonction Paper
Control permettant de vérifier la
quantité maximale de papier insérable et d’éviter les bourrages papier
chez HSM. C’est un volet de sécurité
limitant l’épaisseur des documents
qui peuvent être introduits sur les
destructeurs Ideal. Quant à Acco
Rexel qui revendique la paternité
de la fonction anti-bourrage avec
la technologie Mercury lancée en
2005, il en équipe aujourd’hui tous
les appareils de sa gamme, y compris
les modèles intermédiaires de 20 à
30 litres. «Des diodes, qui s’allument
en vert lorsque l’épaisseur de la liasse
est correcte et en rouge quand elle est
trop importante pour la capacité du
destructeur, constituent un système
des plus intuitifs pour les consommateurs qui commettent ainsi moins
d’erreurs de manipulation», explique
Alexandre Ventura, en charge du
marketing opérationnel européen
d’Acco Rexel.
C’est également sur les technologies
anti-bourrage que Fellowes met
le focus avec sa nouvelle gamme
commercialisée depuis le dernier
trimestre 2011. Des dispositifs longtemps réservés aux seuls destructeurs
de moyenne gamme et désormais
étendus aux appareils individuels
destinés à une utilisation en home
office. «Nous avons développé une
nouvelle technologie appelée «Stopbourrage» purement mécanique qui
mesure l’épaisseur des documents.
Moins onéreuse qu’un dispositif électronique, cette technologie permet
La gamme Auto+ lancée en 2011
s’enrichit de quatre nouveaux modèles
auto-alimentés. (Acco Rexel)
Le Papetier de France - Mai 2012 m 33
DOSSIER
d’offrir une solution anti-bourrage aux
utilisateurs sur des modèles d’un prix
plus accessible», explique Alexandra
Lebre-Doboz, responsable marketing
France & Export de Fellowes. Cette
technologie «Stop-bourrage» est
disponible pour l’instant sur deux
modèles, mais elle sera étendue à
l’avenir. Parallèlement, le fabricant a
étoffé sa gamme équipée de la technologie brevetée 100 % anti-bourrage
qui empêche les bourrages de papier
et assure une productivité maximale
grâce à des indicateurs et un mécanisme intelligent d’autocorrection.
Ce système empêche les bourrages
en mesurant électroniquement
l’épaisseur des documents insérés
et gère également les mauvaises insertions pendant la destruction grâce
à un turbo et une marche arrière.
Un autre exemple d’automatisme
qui tend aujourd’hui à se généraliser
sur les destructeurs et qui simplifie
leur entretien est la lubrification
automatique des blocs de coupe.
Un dispositif important pour le bon
fonctionnement des destructeurs,
particulièrement ceux destinés à une
utilisation collective et partagée et
dont personne n’a la responsabilité.
coupe tourne moins vite et entraîne
moins de papier. «Dans 80 % des
cas, aujourd’hui, quand un appareil
subit un bourrage, celui-ci est dû
à une mauvaise utilisation ou à un
manque d’entretien», explique Pascal
Lux, directeur commercial d’HSM
France. «Nous avons incorporé un
petit réservoir d’huile à l’intérieur des
destructeurs de la gamme Securio et
toutes les cinquante pressions sur le
bouton de mise en marché, quelques
gouttes sont automatiquement versées dans le système de coupe pour
le lubrifier», précise-t-il.
Equipé de la coupe croisée, le 59Cb est
doté de la technologie Stop-bourrages,
d’un système de verrouillage de sécurité
breveté et a un cycle de fonctionnement
allant jusqu’à 5 minutes. (Fellowes)
La lubrification régulière de l’outil
de coupe est en effet un facteur de
longévité du matériel. Elle intervient
également en limitant les pannes liées
au bourrage dans la mesure où, en
l’absence de lubrification, le bloc de
Des préoccupations
écologiques et économiques
Depuis quelques années, de nouvelles attentes se font jour parmi
les utilisateurs compte tenu de
l’importance croissante donnée aux
préoccupations écologiques et économiques. La présence d’un dispositif
d’économie d’énergie est la demande
la plus générale. C’est même un prérequis pour les appareils destinés
à une utilisation partagée. De fait,
tous les destructeurs de bureau sont
La segmentation s’enrichit
Traditionnellement, c’était plutôt la
capacité de la corbeille qui guidait
le choix des utilisateurs et qui servait de critère de segmentation aux
fabricants pour organiser leur offre.
Si cette segmentation est toujours
pertinente, désormais les fournisseurs
mettent également en avant d’autres
critères à la fois plus explicites pour
les acheteurs et prenant en compte
leurs nouvelles attentes et motivations
pour s’équiper.
Le nombre d’utilisateurs
recommandés plus explicite que
la capacité des destructeurs
C’est ainsi que les fournisseurs revisitent cette notion de capacité en
indiquant plutôt le nombre d’utilisateurs pour lequel chaque appareil est
recommandé. Acco organise son offre
en quatre gammes, les destructeurs
personnels ou individuels destinés à
un seul utilisateur, les matériels dédiés
aux petits bureaux pour quatre à cinq
utilisateurs, les destructeurs départementaux pour cinq à dix utilisateurs,
et la gamme pour les grands bureaux,
soit dix à quinze utilisateurs.
En se référant à l’usage qu’en ont les
34 m Le Papetier de France - Mai 2012
utilisateurs, Fellowes distingue entre
utilisations occasionnelles, fréquentes
et intensives pour préconiser son offre
de destructeurs individuels, une utilisation fréquente correspondant à une
utilisation partagée par trois personnes et une utilisation intensive à celle
de cinq personnes. Les destructeurs
individuels sont également classés en
fonction du cycle de fonctionnement
de leur moteur. Celui d’un destructeur
à utilisation occasionnelle fonctionne
en continu jusqu’à cinq minutes avant
de passer en mode surchauffe et s’arrêter. Le fonctionnement en continu
est de quinze minutes pour un modèle
d’utilisation fréquente, pour atteindre
trente à quarante minutes sur un destructeur à utilisation intensive. Quant
aux destructeurs de bureau, ils sont
équipés de ventilateurs pour refroidir
leur moteur ce qui leur permet de
fonctionner en continu.
Le marché des destructeurs reste organisé en trois grands segments, celui des
destructeurs individuels, celui des destructeurs professionnels à utilisation
partagée et celui des destructeurs de
grande capacité destinés à un usage
intensif. C’est la première catégorie
dont les ventes sont les plus dynamiques aujourd’hui, d’une part parce que
les appareils individuels sont souvent
le choix d’un premier équipement et
d’autre part parce qu’ils s’adressent
à la clientèle numériquement la plus
nombreuse.
Plus récemment, l’offre s’est enrichie
d’une nouvelle catégorie, celle des
destructeurs d’entrée de gamme.
L’élargissement du marché dû à la
large publicité faite ces dernières années dans la presse et à la télévision
au risque d’usurpation d’identité et à
la nécessité de protéger ses données
personnelles, a donné naissance à ce
sous segment d’entrée de gamme répondant aux attentes de premier prix
surtout dans la grande distribution.
La principale raison d’être de cette
offre est l’attractivité de ses prix qui
vont de 15 à 100 euros, le cœur du
marché se situant aux alentours de
40 euros. C’est aussi le segment du
marché qui concentre le plus grand
nombre d’acteurs et la plus forte
concurrence. Si ces appareils permettent de populariser la notion de
destruction auprès des particuliers,
ils créent également beaucoup de
déception faute d’une capacité de
destruction et d’un niveau de sécurité
suffisants, quand ils ne tombent pas
en panne rapidement…
aujourd’hui équipés d’un économiseur d’énergie temporisé éteignant
automatiquement l’appareil quand il
n’est plus utilisé. «Un grand nombre
de nos destructeurs sont équipés de
la technologie Energy saving System
qui réduit la consommation d’énergie
jusqu’à 70 % par rapport à des destructeurs de bureau équivalents lors
d’une utilisation normale», indique
Alexandra Lebre-Doboz, responsable
marketing France & Export de Fellowes. «Actuellement, les utilisateurs
recherchent des appareils à faible
consommation d’énergie et qui ne
consomment plus en mode veille.
Auparavant, même en mode veille, un
destructeur consommait de l’énergie.
Ce n’est plus le cas. En position veille,
l’alimentation électrique se coupe au
bout de deux minutes et le redémarrage est automatique grâce à une
cellule photoélectrique qui détecte la
présence de papier», confirme Pascal
Lux, directeur commercial d’HSM.
Le destructeur a également sa place
dans la chaîne du traitement du
papier… A condition qu’il permette
le recyclage du papier. Or, ce sont la
plupart du temps des sacs en plastique qui sont mis dans les corbeilles
des destructeurs pour récupérer les
déchets de papier ce qui les empêche
d’entrer dans le circuit du recyclage.
Une aberration à laquelle certains
fabricants veulent remédier. C’est
ainsi qu’Acco Rexel propose avec ses
destructeurs des sacs en papier qui se
placent dans les corbeilles pour récupérer les déchets qui peuvent ainsi
être recyclés en même temps que les
déchets de papier. Cette solution vaut
pour les petits volumes. Pour les appareils de plus grande capacité pour
lesquels un sac en papier ne serait
pas suffisamment solide, Ideal met
dans ses destructeurs des bacs de réception des déchets équipés de deux
poignées de préhension afin qu’il soit
facile de jeter les déchets dans le bac
de recyclage du papier.
Les entreprises intègrent aussi de plus
en plus pour leurs achats des critères
de choix comme la durabilité du
matériel et la possibilité de le réparer. «Nous recevons de plus en plus
de demandes de cet ordre», indique
Guillaume de Sevin, président du
directoire de Clementz-Euromégras,
qui constate également des questions
de plus en plus fréquentes sur le lieu
de fabrication des destructeurs. «Le
fait qu’un destructeur soit de fabrication allemande est toujours un signe
de qualité et de fiabilité pour les
utilisateurs. En outre, la proximité du
lieu de fabrication est un argument
de plus en plus écouté. Nos usines
se trouvant dans la Forêt Noire, cela
nous permet de limiter les émissions
de CO2 occasionnées par le transport
de matériels relativement pondéreux
et surtout volumineux».
Une préoccupation récente est aussi
la santé des utilisateurs. C’est Dahle
qui a mis cette question d’actualité
en sortant en 2011 la gamme CleanTech équipée d’un filtre à particules
absorbant plus de 98 % des particules
émises lors de la destruction. «On
sait aujourd’hui que la destruction du
papier produit énormément de micro
poussières reconnues néfastes pour la
santé», explique Olivier Thoor, directeur commercial de Dahle. «C’est un
argument auquel les utilisateurs sont
attentifs et sensibles dans la mesure
où il concerne leur santé», ajoute-t-il,
soulignant que Dahle a été le premier
constructeur à aborder la problématique des émissions de fines particules
et à y apporter une réponse.
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