FERME MARAICHERE : LE DIABLE EST DANS LES DETAILS Le

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FERME MARAICHERE : LE DIABLE EST DANS LES DETAILS Le
FERME MARAICHERE : LE DIABLE EST DANS LES DETAILS
Le Contrat de développement territorial (CDT) récemment signé à Est Ensemble avec la ministre
Cécile Duflot fait état du projet de tour maraichère (c’est le projet N°37) à Romainville, pour un
coût de 3 millions d’euros, et située dans le quartier Marcel Cachin.
Plusieurs questions se posent :
-
Qui finance ? Le projet est flou, mais très clair sur un point : 25% du coût reviendrait à
l’ANRU, dont la mission est la rénovation des logements. C’est inacceptable.
-
Quelle serait la technique utilisée ? Un ingénieur américain reçu à Romainville par Mme le
maire faisait état, dans le bulletin municipal, de la technique dite « hydroponie » (culture
hors-sol). Or cette technique doit être rejetée comme non écologique pour les raisons
expliquées ci-dessous. L’ingénieur ajoutait que Romainville serait la première ville de France
à innover de cette façon. On sait que l’écologie publicitaire a toujours intéressé notre maire
sortante, à défaut de sérieux.
-
Notre proposition en matière d’agriculture urbaine repose d’abord sur la récupération de
terrains inutilisés et mis en valeurs pour du maraichage, au lieu de finir comme espaces
dévorés par les promoteurs immobiliers.
Le point de vue de Thomas V, professionnel de l’agro-alimentaire (auditeur de terrains agricoles) :
« La culture hydroponique est une culture "hors-sol", sous-entendu pas de lien avec le sol. C'est le
paroxysme de l'agriculture intensive puisque elle fait fi de la globalité du fonctionnement du sol, en
simplifiant totalement les mécanismes et les interactions entre le sol (la terre = matière minérale et
organique, les bactéries, les champignons ...) et les végétaux que l'on veut cultiver.
…On considère que sans lien au sol on est capable d'apporter aux végétaux l'ensemble des éléments
oligo et minéraux dont la plante a besoin via l'eau d'irrigation, en omettant les interactions
multifactorielles du vivant. De plus, les éléments chimiques apportés dans l'eau et non utilisés par les
plantes se retrouvent en accumulation dans les cycles de l'eau et les déchets non recyclables liés à
cette culture sont nombreux (paillages plastiques et substrat sur lesquelles les plantes en hydroponie
poussent...). L'hydroponie est aux végétaux ce que les élevages hors sol sont aux animaux : un
système fragile, énergivore, et polluant...
L'utilisation des toits végétalisés peut être positive à la condition que ce ne soit pas une culture hors
sol (donc pas en hydroponie). Ils sont plus faciles d'entretien une fois mis en place puisque plus
durables et moins sensibles aux aléas climatiques. Ils réintroduisent de la bio-diversité dans des
zones (la ville) où elle est pauvre, limitent les ruissellements par leur propriété de captation de l'eau,
améliorent l'isolation thermique des bâtiments et peuvent avoir une fonction de production de
denrées alimentaires de qualité puisque cultivés sans engrais ni traitement chimique de synthèse. »
L’hydroponie : extrait d’article paru dans Wikipédia (encyclopédie du Web)
Cette technique consiste à nourrir les racines des plantes qui se trouvent dans du substrat (par
exemple, dans des pains de laines de roche) avec une solution nutritive ; ce principe permet à la
plante d’avoir un meilleur accès à l’oxygène, à l’eau, ainsi qu’à la nourriture. Le contrôle du pH de la
solution ainsi que sa conductivité électrique permettent de gérer le milieu par rapport aux besoins de
chaque plante, et à chacun des stades de leur vie. Grâce à ce principe, la plante est poussée au
maximum de son potentiel génétique et elle produira de plus grosses fleurs, de plus gros fruits et,
dans le cas des plantes médicinales, celles-ci verront une forte augmentation de la production de leur
concentration en principe actif.
Ce système permet de servir de support à la plante tout au long du cycle de sa vie. La simplicité du
système permet un entretien assez simple et rapide.
Avantages :
- Ce système permet une augmentation de la production au m²
- Il permet de faire une économie en eau et en énergie.
- Raccourcissement de la période de culture (d’au moins une semaine sur un cycle par rapport à
une culture traditionnelle sur terre).
Inconvénients :
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Ce système n’est pas écologique, car, après avoir arrosé les substrats, la solution nutritive
n’est pas réutilisable.
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Une accumulation importante de déchets de plus souvent non recyclables est provoquée par
l'utilisation de substrats.
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Il provoque une augmentation de l’humidité dans le milieu de culture.