Rémy Adrien, l`ambition est son moteur

Date : 14/20 MAI 15
Page de l'article : p.8
Journaliste : Quentin Lanvierge
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 22646
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Noz compte 245 magasins en France
Rémy Adrien, l'ambition est son moteur
Si l'économie est morose, la Mayenne compte de belles réussites. Nez, leader européen
du déstockage, en est une. Le groupe est né de l'ambition d'un homme : Rémy Adrion.
l a toujours rêvé d'être un création, Noz est toujours en
patron. « J'ai été élevé dans croissance.
un milieu syndical. Mon père Au début, il va lui-même dans
était chauffeur de poids-lourd. les ventes aux enchères, acheJ'ai tellement entendu de mal ter les lots nécessaires à son
sur les patrons que je voulais voir commerce. Son épouse tient
ce qu'ils étaient», explique Rémi l'échoppe. Rapidement, le
Adrion, yeux bleus acier, et voix magasin de Laval est trop petit.
légèrement voilée. Le P-dg et « Mon objectif était de grossir.
f o n d a t e u r de Noz est J'ai ouvert à Mayenne,
aujourd'hui à la tête d'une entre- Fougères, Vitré, Châteauprise de près de 5 DOO salariés, Gontier, au rythme d'une boucomptant 245 magasins et qui tique par an ». Ce succès, il l'atdevrait réaliser
tribue à son
500 m i l l i o n s
concept. « Le
30 nouveaux
d'euros de chiffre
déstockage
magasins
d ' a f f a i r e s en
existait, maîs
en 2015
2015.
notre particuAngevin d'orilarité est
gine, lejeune Rémy Adrien fré- d'avoir industrialise le systeme »,
quente là-bas un magasin "la ajoute le P-dg.
foire aux affaires", un déstoc- Cette année, Noz ouvrira
keur. « Je me suis dit qu'il y avait 30 nouveaux magasins. « Une
un créneau à prendre », rappelle année record. Nous recherce patron élégant, aux chaus- chons 600 personnes à recrusures assorties au revers de sa ter ». L'entrepreneur cherche
veste. Il cherche un lieu sans avant tout des personnes à l'esconcurrence. Il posera ses prit d'initiative. « Nous pouvons
valises à Laval, où il ouvre son les accompagner. Nous avons
premier magasin quai Paul un mercato, où chaque salarié
Boudet en juillet 1976. « Mes peut évoluer. Nous cherchons
parents ont hypothéqué leur des personnes avec de l'ambimaison pour rn 'aider à me lan- tion ». Le P-dg parle en connaiscer. Ça rn 'a apporté une grande sance de cause. Etudiant en
force. A partir de ce moment, électronique, son tempérament
l'échec n'a jamais été une d'entrepreneur l'a conduit
option », avoue-t-il. Il a joint les jusqu'à la tête du leader euroactes aux paroles. Depuis sa péen du déstockage.
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I
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Rémy Adrien le reconnaît : « La
nchesse de Noz, ce sont fes ressources humaines, c'est aussi
sa principale difficulté ».
Il est souvent décrit
comme un patron très
exigeant. « On m'a
même qualifié d'anti-social. Pour moi,
le social, ce ne sont
pas les RTT ou les
tickets restaurant.
Pour moi, le social
signifie respecter ses
promesses. Chez
nous, les gens sont là
pour longtemps et sont
toujours payés en
fin de mois »
assène-t-il. Le
fondateur de
Noz complète
en citant sa
crèche «pour
les salariés.
Chez nous, la
moyenne
d'âge des
salariés est
de 31 ans,
et 80 %
sont des
femmes.
C'est une
de leurs
préoccupations ».
Et le tarif de 300 € à l'année est
un avantage non négligeable.
A 66 ans, Rémy Adrien n'a pas
l'intention de laisser son entreprise. Il a encore des idées
plein la tête et de l'ambition. « Je vois Noz
comme le futur leader
mondial des achats
de stocks ». De l'audace, encore et toujours de l'audace.
Quentin Lanvierge
FUTURA 4201793400503
Date : 14/20 MAI 15
Page de l'article : p.8
Journaliste : Quentin Lanvierge
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 22646
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Economie
Un hôtel et des services pour
les salariés
Le futur hôtel Noz ouvrira en septembre prochain.
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• La crèche pour les salariés de Noz n'est pas la seule particularité de l'entreprise. Au sein du siège social, bâtiment
hyper moderne, les salariés peuvent faire du sport. « Nous
avons cinq coachs sportifs qui se déplacent chez nous pour
les salariés », indique Rémi Adrien. Les séances se déroulent dans une salle de réunion. « Nous venons de construire
une dizaine de douches pour les salariés ». Pour les déjeuners, Noz a trouvé des foods-trucks qui viennent directement sur le site. « Chaque jour, nous avons des plats différents : des galettes ou d'autres mets. Nous avons aussi une
entreprise qui propose ses sandwichs ».
En septembre prochain, Noz ouvrira son hôtel pour ses
salariés venant de l'étranger. Un lieu de 30 chambres
offrant une vue sur un parc et près d'un château. D'autres
investissements sont prévus. Les enfants de la crèche
auront bientôt à proximité un parc animalier, sorte de miniferme. La crèche vient d'ailleurs d'augmenter sa capacité
d'accueil. Elle est passée de 1 8 à 24 places, depuis début
mai. L'objectif est d'arriver à 30 places en septembre.
D'autres services sont à l'étude. « On cherche actuellement
un moyen pour assurer le repassage du linge de nos salariés », indique Rémi Adrien. Il l'assure : « Même si je n'en ai
pas la réputation, mon seul vrai but est que les gens soient
heureux ».
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