roy ayers - Le Chabada

Transcription

roy ayers - Le Chabada
ROY AYERS
”The Godfather of ACID JAZZ”
LE VIBRAPHONISTE mondialement reconnu,
Avec son titre interplanétaire " Everybody love the Sunshine"
Les mots rendent peu justice à l’importance des plus de quarante années
d’enregistrements et de représentations que Roy Ayers nous a offerts. Du
jour où, en 1945, Lionel Hampton vit ce gamin extatique sauter de joie
sur sa musique et lui offrit le cadeau de sa vie, un vibraphone, son destin
était scellé. A 12 ans plus tard, il l’embauchera dans son célèbre Big Band.
Roy Ayers est né le 10 septembre 1940 à Los Angeles. Elevé dans une
famille de musiciens, il commence par étudier le piano puis se passionne
pour le vibraphone à l'âge de 17 ans. Il débute sa carrière professionnelle
en jouant au sein de formations jazz West Coast (Curtis Amy , Jack Wilson ,
Gérald Wilson Orchestra , Teddy Edwards, Chico Hamilton , Hampton Hawes ,
Phineas Newborn). De 1966 à 1970, il participe à la formation du flûtiste
Herbie Mann, cette expérience lui permettant de s'ouvrir à d'autres styles
musicaux que le jazz bebop dont il est issu. Il enregistre 3 albums avec
Herbie Mann.
Il s'illustre sur son disque mythique, Memphis Underground (1969). En
1970, il se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant
le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme
Polydor, dont le premier est Ubiquity (1971) et la référence Everybody
Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même
nom. Ubiquity invite aussi quelques solistes de prestige (Billy Cobham,
Omar Hakim et Alphonse Mouzon).
Jusqu'en 1980, Roy Ayers va progressivement produire une musique dans
laquelle le jazz cède la place au disco et dont la qualité devient
inversement proportionnelle aux succés commercial.
Courant 1980, Ayers collabore, avec Fela Kuti, à la réalisation de l'album
Music of Many Colours (1986). Il produit et coécrit diverses séances
d'enregistrement et crée le label Melodic Records. Il travaille également
avec avec Erika Badhu et Betty Wright, qui disent de lui qu'il est le Père
de la "Néo-Soul". Aujourd’hui, c'est l'un des Artistes le plus samplé au
Monde.
La vague hip-hop et acid-jazz des années 1990 canonise Roy
Ayers comme une de ses grandes icônes. Il est régulièrement invité à
collaborer aux productions du rappeur Guru de Jazzmatazz (1993), et ses
anciens tubes tels « Everybody Loves the Sunshine » sont régulièrement
copiés/collés par les créateurs de musique électronique.
Les adeptes les plus pointus de la fusion musicale ont reconnu
l'importance de ce créateur touche à tout en faisant souvent appel à lui. Il
a joué, enregistré ou été samplé par :
Stevie Wonder, Lonnie Linston Smith, Groover Washington Jr, Herbie
Hancock, Stanley Clarke, Galliano, The Roots, etc …
Roy Ayers a fêté ses 70 ans le 10 septembre dernier après avoir écumé les
scènes européennes. Sur la route depuis une bonne dizaine d'années, le
vibraphoniste ne semble pas décider à ranger ses mailloches au grenier.
Le voilà qui s'apprête à rempiler pour une nouvelle tournée avec un nouvel
album.
For Sentimental Reason Tour passera en Europe au printemps prochain
Discographie non exhaustive
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Virgo Vibes (Atlantic) (1967)
Stone Soul Picnic(1968)
Daddy Bug (1969)
Roy Ayers: Ubiquity (Polydor) (1971)
He's Coming (1972)
Virgo Red (1973)
Change Up the Groove (1974)
A Tear to a Smile (1975)
Red, Black and Green (1975)
Mystic Voyage (1976)
Vibrations (1976)
Everybody Loves the Sunshine (1976)
Lifeline (1977)
Let's Do It (1978)
You Send Me (1978)
Step into Our Life (1978)
Fever (1979)
No Stranger to Love (1980)
Africa, Center of the World (1981)
Love Fantasy (1981)
Feeling Good (1982)
In the Dark (Columbia) (1984)
You Might Be Surprised (1985)
I'm the One (for Your Love Tonight) (1987)
Wake Up (Ichiban) (1989)
Double Trouble (1992)
Evolution: The Polydor Anthology (Polydor) (1995)
Mahogany Vibe (2004)
Everybody Loves the Sunshine Compilation (2005)
Virgin Ubiquity Compilation (2005)
ROY AYERS L’icône du vibraphone électrise la Marina
Publié le 17.08.2006
Quand on dit " vibraphone ", c’est surtout aux œuvres des Saint-Saëns que l’on
pense. Mais aussi à quelques parenthèses dans l’œuvre des grands du jazz comme
Benny Goodman. Seulement, rares sont ceux qui ont donné à cet instrument une
place prépondérante dans leurs compositions. Roy Ayers a fait mieux : il lui a
consacré sa vie… Un vibraphone pour ses cinq ans Si vous croyez que sa musique
fait partie des airs soporifiques diffusés jadis quelques minutes avant la fermeture de
la chaîne radio, demandez à ceux qui étaient au rendez-vous à Hammamet, le 21
juillet 2006. " Night in Tunisia ", " Love will bring us back together", " Everybody loves
sunshine", voici une partie des titres interprétés par celui qu’on appelle souvent "
Icon Man " ou le " prophète de l’acid jazz ". Un surnom donné par Charles Peterson à
la suite d’une composition hyponyme et au sujet duquel Ayers se dit simplement
content, sans plus.
Issu d’une famille de musiciens – son père était trompettiste et sa mère pianiste – il a
une trop longue histoire avec la musique pour se laisser impressionner par ce genre
de compliments. " Lionel Hampton m’a offert mon premier vibraphone, alors que je
venais d’avoir cinq ans, nous a raconté Roy. Je lui serai toujours reconnaissant, tout
comme à mes parents qui m’ont entouré de bonne musique. Grâce à lui, j’ai toujours
su que j’allais jouer de cet instrument, même si cela m’a pris plus de douze ans pour
me décider." Un instrument qu’il a vu évoluer, depuis. Surtout grâce à la technique
midi. Pourtant, l’électronique n’est pas la première préoccupation de celui qui n’a
jamais oublié les leçons de ses idoles : Lionel Hampton et Miles Davis. " L’âme de la
musique dépend de la façon dont la personne joue de l’instrument, a-t-il tenu à
préciser. Et moi, je joue très bien. En plus, j’utilise les possibilités que m’offre
l’informatique pour expérimenter des tonalités différentes. Avec l’amplification
électronique, la plupart des instruments prennent le dessus, ce qui fait que le son
d’un vibraphone classique se perd complètement. Non, pour moi, l’électronique
n’offre que des avantages. A condition d’être utilisée avec modération et sentiment. "
A la découverte de l’Afrique
Le chanteur – vibraphoniste s’est montré beaucoup plus intéressé par la
collaboration avec d’autres artistes. Son duo notoire avec le flûtiste Herbie Mann ( "
C’était une expérience merveilleuse. On a travaillé ensemble durant trois ans. Jamais
je ne l’oublierai. ") et sa collaboration avec Sonny Fortune, Billy Cobham, Omar
Hakim et Alphonse Mouzon avec qui il avait formé le groupe Roy Ayers Ubiquity ont
laissé tracé le sillon acide auquel Ayers reste fidèle jusqu’à nos jours. Mais le travail
avec le musicien nigérian Fela Anikulapo – Kuti, semble l’avoir marqué le plus : "
Travailler avec des musiciens issus d’une autre culture est une chose formidable,
aussi bien pour les artistes eux-mêmes que pour le public car il découvre des
musiques tout à fait différentes. Travailler avec Fela était très bénéfique pour moi car
il m’a appris beaucoup de choses sur l’Afrique que je ne connaissais pas avant. "
Même si Ayers a admis ne pas connaître suffisamment la musique et les musiciens
tunisiens pour prévoir un duo, il s’est dit passionné par la musique méditerranéenne
qu’il a découverte à travers l’œuvre du saxophoniste algérien Youssef Latif. On
risque bien, donc, de le revoir sur les rives de mare nostrum.
Tunis Hebdo
http://www.jetsetmagazine.net
------
Par Loïc Bussieres
Le magazine NuGroove consacré aux musiques blacks
urbaines. Cette semaine Loïc Bussieres reçoit le fameux
vibraphoniste Roy Ayers.
Roy Ayers est né il y a 63 ans dans le “Sunshine State”, la
Californie, et il a grandi dans les quartiers bourgeois de Los Angeles.
Sa mère prof de piano, l'initie au clavier mais il craque à un concert
de Lionel Hampton pour le vibraphone, descendant du balafon
africain. Pour lui, tout commence dans une boîte jazz de Los
Angeles, le "lighthouse club". Il y fait la connaissance de Herbie
Mann, qui cuisine la Bossa brésilienne et le jazz avec sa flûte
traversière. Impressionné par le jeune vibraphoniste, il lui propose
de rejoindre son groupe et de partir à New York. A l'arrivée de Roy à
New York en 70, le jazz prend une tournure radicale sous l'influence
de Miles Davis. Inspiré par la musique de Miles , Roy Ayers
mélange jazz et funk dans une série d'albums. En 73, il écrit la BO
d’un film culte de la Blaxploitation, « Coffy », dans lequel joue Pam
Grier, future star de Quentin Tarantino. Après une tournée en
Afrique en 79, Roy Ayers rencontre à Lagos, la capitale du Nigeria,
le roi de l'afrobeat Fela Kuti. Dans les années quatre-vingt-dix,
Roy Ayers est découvert par les rappers. De Puff Daddy à
Notorious B.I.G. en passant par Guru de GangStarr, tout le
monde l'échantillonne, sans oublier l'incontournable Gilles
Peterson. Le Jackpot, c'est pour Mary J Blige, qui en samplant «
Everybody loves The Sunshine » signe un tube planétaire vendu à
plus de trois millions d'exemplaires.
http://www.rfi.fr

Documents pareils