Fiche HDA LOUVRE LENS

Art, espace,
temps
Arts, états
et pouvoir
Arts, mythes et
religions
Arts, techniques,
expressions
Arts, rupture,
continuité
ARCHITECTURE DU LOUVRE LENS
De l’Antiquité
Au IXe s.
Art, créations, cultures
Ouverture en décembre 2012
Arts de l’espace
Arts du langage
Arts du quotidien
Arts du son
Arts du spectacle vivant
Arts du visuel
…
Le XXe siècle et
notre époque
XVIIIe et XIXe s.
Du IXes. à la fin du
XVIIe s.
HALL
Contexte (historique, social, artistique …): Le projet d’une antenne du musée du Louvre de
Paris pour aller à la rencontre de la population en province est né en 2003. La région de Lens a été
choisie en raison de sa concentration (14 millions d'habitants à moins de 2 heures de trajet), de son
taux de chômage (opportunité de créer des emplois) et de l'espace libéré par les friches industrielles du
bassin minier. L'emplacement sur l'ancien site de la fosse 9 (puits de mine exploité jusque 1960), à côté
des terrils jumeaux les plus hauts d'Europe (110 mètres) et du stade Bollaert a conduit à un cahier des
charges précis par rapport à l'environnement : le bâtiment ne devait pas dominer le paysage, il devait
rester à hauteur du stade, s'intégrer discrètement à l'alignement des corons et à la nature, en particulier
les bois qui s'étaient développés sur le lieu.
Parmi les 124 cabinets d’architecture qui déposèrent un dossier et les six qui furent sélectionnés, l’État
français choisit une agence japonaise : l'agence Sanaa. La construction dura 3 ans, de décembre 2009
à l'inauguration en décembre 2012.
Analyse de l'architecture
Caractéristiques générales
Il s'agit d'un bâtiment de plein pied d'une longueur de 360 mètres et d'une hauteur de près de 6 mètres
sous plafond, avec un étage en sous-sol. Trois matériaux de base sont utilisés : le béton, l'aluminium et
le verre. Deux modules sont utilisés comme formes principales : le rectangle et le cercle.
La simplicité des formes et des matériaux, l'absence de murs (remplacés par de fins piliers soutenant le
plafond), le choix de la transparence, donnent à l'ensemble du bâtiment une grande pureté des lignes,
et une liberté de circulation caractéristiques de l'architecture japonaise.
Extérieur
Le parc extérieur de 20 hectares a été pensé par une paysagiste qui a repris l'idée de circulation libre
entre des îlots ronds au sol ; les arbres alentours ont été conservés.
Le revêtement extérieur en aluminium de certaines parties du bâtiment réfléchissant le paysage
alentour et la transparence des parois vitrées des autres bâtiments rendent l'ensemble de l'architecture
presque invisible par instants.
Intérieur
L'exposition permanente est composée d’œuvres issues de la collection du Louvre Paris qui sont
exposées dans la Grande Galerie, deux autres espaces sont dédiés aux expositions temporaires : le
pavillon de verre et la salle d'exposition temporaire.
•
Hall d'entrée :
C'est un immense espace ouvert, organisé en îlots ronds vitrés dans lesquels sont installées les
différentes fonctions du musée librement accessibles au public: accueil, centre de documentation,
librairie-boutique, espace repas, cafeteria...
• Grande Galerie : elle impressionne par ses dimensions :120 m. de long sur 25 de large.
A l'entrée de la galerie, le visiteur a une vue plongeante sur 5000 ans d'histoire de l'art : les œuvres
sont disposées chronologiquement de -3500 ans av JC (invention de l'écriture) à 1850.
Les œuvres sont exposées au centre de l'espace, elles ne sont pas alignées, et il n'y a aucune cloison :
le visiteur peut circuler librement selon un parcours qu'il choisit lui-même.
Les parois en aluminium reflètent les œuvres mais aussi la circulation des visiteurs.
•
Réserves :
Elles se situent en sous-sol et sont visibles par le visiteur derrière de grandes baies vitrées, tout comme
le travail des restaurateurs d’œuvres, toujours dans un souci de transparence.
Liens artistiques La pyramide du Louvre à Paris (1989, architecte sino -américain Ming Pei) : elle sert de
hall d'entrée et permet une circulation entre les différentes galeries du Louvre. Sa forme rappelle les pyramides
Egyptiennes, en référence aux collections
d’œuvres antiques du musée ; elle peut être
rapprochée maintenant de la forme des terrils à
Lens (même si c'est un hasard). Elle a été
conçue en rupture avec l'architecture du Louvre
datant de la Renaissance, mais les matériaux
(métal et surtout verre) lui donnent une
transparence qui permet de ne pas cacher
l'ancien bâtiment.