Interview Charles Falcon and Alicia Hanson from North Dakota
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Interview Charles Falcon and Alicia Hanson from North Dakota
Entrevue avec Charles Falcon et Alicia Hanson du Dakota du Nord Importance, histoire familiale AH: Y’a, y’a beaucoup de gens qu’on rencontre quand on se retrouve ici qui n’ont jamais traversé la frontière et quand on leur parle vous savez de notre petite colonie métisse euh là-bas, c’est, c’est pas vraiment si petit parce que dans notre aire de service nous avons 6,2 millions d’acres, mais tous nos ancêtres sont venus d’ici, alors c’est le sentiment qu’on a quand on vient ici parce qu’on se sent chez nous et que c’est important et c’est la raison principale pour laquelle nous venons, pour rencontrer les gens et, la camaraderie et, comme Charlie l’a dit, on a rencontré tellement de parents dont on ne connaissait même pas l’existence et c’est un sentiment incroyable. Parce qu’il n’y rien de mieux que la famille et de préserver notre culture, nous pensons que c’est fantastique, et de voir tous ces jeunes gens participer à tout à Batoche, c’est vraiment, vraiment une bonne chose et c’est important. WD: de Batoche? Est-ce que des membres de votre famille ont été impliqués dans la bataille CF: Eh bien, d’après ce que je sais de l’histoire, nous sommes censés être un descendant de Dumont aussi, et je sais si mon, notre grand-père, arrière-arrière-grandpère euh... AH: Pierre Falcon CF: Pierre le troisième du nom, s’il a participé à la bataille, mais il se tenait avec, euh, Dumont et, euh, Louis Riel. AH: Ouais, il était éclaireur et c’est pour ça qu’il avait, euh, il a écrit beaucoup de ballades. Il a écrit beaucoup de poèmes. Il a écrit la Bataille des sept chênes, qui était très célèbre et alors, euh, on a beaucoup appris, par notre généalogie, à remonter notre histoire. En fait, nous sommes remontés jusqu’en 1375 et ça a été très, très intéressant parce que nous avons beaucoup d’ancêtres que nous ne connaissions pas mais la plus grande partie d’entre eux sont d’ici, et c’est pour ça qu’on est ici. CF: La plus grande partie de notre famille du côté de notre grand-père, Jobe était le fils de Pierre le troisième du nom. Il est allé vers le sud dans la région du fleuve Missouri, mais le reste des frères et soeurs sont montés par ici. Alors ils sont éparpillés jusqu’ici. En fait, la preuve vivante est ici *rire*. WD: Euh, en grandissant ou récemment, avez-vous entendu des récits personnels sur la bataille de Batoche? Comme de quoi entendez-vous parler par exemple, est-ce que vos grands-parents vous ont parlé de la bataille de Batoche et autre, des récits ou des choses comme ça? CF: Pas vraiment. La seule chose qu’on savait venait des livres d’histoire, et je ne sais pas, plus j’entends parler des différentes régions vous savez, mais la plupart de ça qu’ils mettent dans les livres d’histoire c’était de la fiction de toute manière. WD: Ouais, c’est une autre facette de l’histoire quelquefois. AH: Bien, je pense, je pense probablement, comme au cimetière ici à Batoche, Y’a beaucoup, beaucoup de nos ancêtres qui y sont et c’est du côté de ma maman, c’était une St. Germain, et vous traversez le vieux cimetière à côté de la vieille église ici à Batoche et la moitié du cimetière c’est mes ancêtres, alors vous savez vous remontez l’histoire même si vous ne la connaissez pas vraiment, je sais que nos gens ont dû être impliqués dans ces batailles. Mais je veux dire qu’il n’y a rien d’écrit ou de documenté. Vous savez que les annales n’étaient pas très bien tenues à cette époque, alors on n’a pas moyen de savoir. Mais quand vous marchez dans un cimetière et que vous y voyez votre nom, ça fait quelque chose quand même. CF: En fait, vous ressentez un certain quelque chose, un petit quelque chose quand vous entrez dans ce cimetière.