Réponses aux questions des actionnaires pour lAG

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Réponses aux questions des actionnaires pour lAG
Conseil d’administration
SEQUENCE QUESTIONS/REPONSES
20 juin 2016 : 14h30 – 15h00
PROPOSITIONS DE REPONSES AUX QUESTIONS DES ACTIONNAIRES
Le présent document regroupe les principales réponses aux questions écrites
posées par les actionnaires en vue de l’Assemblée Générale.
Question n°1 de Monsieur François Renou (actionnaire individuel)
Actionnaire depuis l'introduction, je participerai cette année à l'AG du 21/06 (carte admission en PJ) et j'ai 2
questions auxquelles j'espère que vous pourrez répondre :
-
15 mois après l'ouverture des bureaux aux Etats-Unis, quel résultat, quel retour sur investissement? Etait-ce
dans un objectif précis qui a échoué?
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Pourquoi cette multiplication ad libitum d'essais BC Lispro assez proches et donnant d'ailleurs des résultats
très très proches (et très bons !). Est-ce Lilly qui impose? Combien de temps cela devrait-il durer (quelques
mois, 1 an, 3 ans?)
Réponse :
La création de la filiale aux Etats-Unis avait pour objectifs d’une part d’accroitre la visibilité d’Adocia sur ce marché
prioritaire pour les produits de la société et, d’autre part, de se rapprocher des Key Opinion Leaders dans le domaine
du diabète et de la communauté financière américaine. L’embauche de deux salariés américains, experts dans le
domaine du diabète nous a permis d’avancer sur ces différents projets et cela avec un budget tout à fait raisonnable.
Depuis la signature du contrat avec Lilly fin décembre 2014, 5 études cliniques de phase 1a et 1b ont été menées,
tout d’abord, chez les patients diabétiques de type 1, puis chez des patients de type 2 et enfin chez des volontaires
sains japonais. Chacun des essais cliniques conduits vise à documenter la performance de BC Lispro dans une
population spécifique afin d’alimenter notre dossier de demande d’autorisation d’entrée en étude clinique de phase 3.
Le projet BC Lispro est développé en partenariat avec Eli Lilly, le plan de développement ainsi que les échéances de
ce plan sont confidentiels.
Les questions n°2 à 4 sont posées par Mr Chaffiotte Francis (actionnaire individuel)
Question n°2 : BC Combo et GLP-1
Le 03 Mai dernier, vous nous annonciez le renforcement des brevets autour de BC COMBO. Or à la lecture de ceuxci, figure la possibilité d’un COMBO: GLP-1 / INSULINE.
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Où ADOCIA en est-elle sur un tel assemblage ?
-
Dans le cadre de la recherche de partenariat BC COMBO, ces nouveaux brevets seront-ils apportés à la
signature de licence de manière globale ou au cas par cas ?
-
Ou est-il envisageable de voir dissocier COMBO BASAL/PRANDIAL, de ce nouveau type de COMBO GLP1/Insuline ? Où en êtes-vous dans vos recherches de partenariat ?
Réponse :
La technologie BioChaperone pourrait être appliquée à une telle combinaison, ce qui a été validé in-vitro pour le dépôt
du brevet afin de les protéger de l’utilisation par des tiers.
Cependant, le développement du projet n’est suffisamment avancé pour faire l’objet d’une communication.
Un accord de licence qui porterait sur la combinaison basal/prandial n’intégrerait pas, a priori, ce nouveau type de
combo insuline GLP1.
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Question n° 3 : Arrêt des développements hors-diabète:
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ADOCIA, notamment en 2014, avec moins d’effectifs et une trésorerie plus limitée, faisait face jusqu’à 6
programmes en cours de développement.
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Avec BC-Lispro sous l’égide de Elie Lilly, PDGF-BB en fin de développement clinique et peut-être même
bientôt licencié, tout comme BC-COMBO, pourquoi et comment justifier une telle décision au regard des
programmes Mabs et Drive-In ? Auriez-vous eu des données pré-cliniques négatives vous amenant à ces
arrêts ? Ces programmes pourront-ils être cédés à une future filiale prochainement créée afin de dissocier
diabète d’oncologie ? Ou est-ce un report indéterminé face à des critiques (peu justifiées) d’actionnaires
impatients ?
Réponse :
La société a pris la décision stratégique de se focaliser dans le domaine du diabète. Sa compréhension du marché
actuel et futur, son expertise reconnue par les sociétés engagées sur ce marché ainsi que le potentiel de sa
technologie BioChaperone dans ce domaine devraient permettre de créer de la valeur pour la société et ses
actionnaires à court-moyen terme.
La société s’est également recentrée sur son business model qui consiste à améliorer des protéines approuvées. Or,
sur le projet mAbs, la société ne pouvait pas développer les projets indépendamment de son partenaire puisque les
protéines mises en œuvre étaient des molécules propriétaires de ce partenaire.
Le projet DriveIn était un projet très en amont, pour lequel des investissements encore importants devaient être
réalisés, pour une création de valeur à long terme. Il a donc été arrêté au profit de nouveaux axes de recherche dans
le domaine du diabète, dont le projet BC Glucagon, qui vient d’être lancé.
Ce ne sont pas des raisons techniques qui ont conduit à l’arrêt des projets mAbs et DriveIn.
Cette décision a fait l’objet d’un communiqué de presse en date du 8 juin 2016.
Question n°4 : Lancement du projet Glucagon :
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Qui est initiateur de ce programme ? Est-ce une demande conjointe des big-pharma dans le but de trouver un
glucagon stable et surtout abordable vis-à-vis des futurs Pancréas Artificiel (PA) ?
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Dans quelle mesure et à quelle hauteur pensez-vous baisser le prix du glucagon humain vis-à-vis des
analogues existant, ce point semblant primordial dans le cadre des PA, et une analyse marketing indiquant
qu’un ratio de près de 3 serait nécessaire? La recherche d’un partenariat est-elle déjà en cours, ou attendezvous d’avoir déjà des données cliniques sur ce programme ?
-
Pourriez-vous dans la mise à jour de votre prochain Corporate, nous expliquer les avantages / inconvénients
entre glucagon humain et analogue?
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Enfin, quels seront les avantages clinique et patient d’un pancréas artificiel bi-hormonal, vis-à-vis d’une
pompe à insuline classique (insuline) ?
Réponse :
Le projet BC Glucagon a été initié par Adocia, au vu des inconvénients majeurs que présente le produit commercial
actuel : un produit sous forme de lyophilisat à reconstituer juste avant l’injection car non stable en forme liquide. La
technologie BioChaperone pourrait s’avérer particulièrement intéressante pour permettre d’obtenir un produit stable
liquide, ce qui a été démontré in-vitro.
La présentation Corporate disponible sur le site internet de la société a été mise à jour de ce projet.
L’utilisation d’une protéine déjà approuvée et basée sur la structure humaine présente un avantage de sécurité pour le
patient, de moindre durée de développement clinique et donc in fine, de moindre coût par rapport à une nouvelle
protéine telle qu’un analogue de glucagon.
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Il existe un prototype assez avancé de pancréas artificiel développé par la société Beta Bionics fondée par Ed
Damiano. Ce prototype a déjà été testé dans plusieurs études cliniques et a pu démontrer que ce système permettait
aux patients de :
- Réduire le temps passé en hypoglycémie
- Réduire la valeur moyenne de leur glycémie
- Réduire la variabilité du contrôle de la glycémie entre les patients.
Ce sont des premières études très prometteuses et ce système doit encore être testé et développé pour être
potentiellement approuvé.
Les questions n°5 à 8 sont posées par Mr Closson Maxime (actionnaire individuel)
Question n° 5 : Technologie Biochaperone – Projet Anticorps monoclonaux et BC-Glucagon
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Le potentiel commercial du BC-glucagon étant inférieur à celui des anticorps monoclonaux, quel élément a
poussé Adocia à lancer le nouveau projet BC-glucagon au détriment du projet anticorps monoclonaux ? Estce que cette décision aurait été motivée par la nature chimique du glucagon, qui est un peptide de petite taille
et composé que d’une seule chaine polypeptidique, rendant le développement d’un polymère Biochaperone
plus aisé ?
Est-ce que la volonté d’Adocia de se lancer dans le projet BC-Glucagon est une initiative prise entièrement
par Adocia, ou fait-elle suite à des discussions avec un partenaire potentiel ?
Est-ce que des limitations de la technologie Biochaperone ont déjà été observées sur certains types de
protéines? Ou est-ce que cette technologie parait à priori applicable à tout type de protéine? Seraient-ce des
limitations qui auraient conduit à l'arrêt du projet « anticorps monoclonaux » ?
Dans les limitations possibles: taille trop grande de la protéine, structure tridimensionnelle trop complexe de la
protéine, nombre trop important de chaines polypeptidiques, hydrophobicité trop importante de la protéine.
Réponse :
Les réponses à ces questions ont été apportées précédemment (cf réponses aux questions 3 et 4).
Question n°6 : Polymères Biochaperone
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Dans une interview donnée au journal « Le Revenu », est mentionnée la phrase suivante : « L’approche
d’Adocia est différente, puisque l’hormone n’est pas modifiée. Lui est simplement adjoint un ensemble de
polymères et de composés organiques, issu de la plateforme Biochaperone. C’est cet ensemble qui modifie
les conditions de sa dégradation. Dans le premier cas, l’hormone est modifiée. Pas dans le cas d’Adocia. »
Est-ce que cela signifie que pour chaque produit Adocia utilisant la technologie Biochaperone, il ne s’agit pas
d’un seul polymère Biochaperone mais d’un ensemble de plusieurs polymères qui est ajouté ?
Réponse :
Dans cette interview, il ne faut pas lire le terme « ensemble » comme décrivant la molécule BioChaperone utilisée
dans une application donnée mais comme résumant la diversité des molécules constituant cette technologie.
BioChaperone est une bibliothèque, un ensemble, de plus de 400 molécules différentes afin de répondre à la variété
de structures et de propriétés des protéines auxquelles nous nous intéressons. Jusqu’à présent, nous avons toujours
employé une seule molécule BioChaperone par produit.
Question n°7 : Protection intellectuelle
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Est-ce qu'il existe un brevet Biochaperone unique et global, en plus des brevets par produit/famille de produits
spécifique, qui empêcherait également l'utilisation de cette technologie par un concurrent dans d'autres
domaines d'application? (Par ex: anticorps monoclonaux, etc.)
Réponse :
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En matière de propriété intellectuelle, la stratégie retenue par la société est de déposer des brevets (i) pour chaque
type de polymère BioChaperone inventé, (ii) pour chaque complexe polymère/protéine et (iii) pour l’application visée.
Il n’y a donc pas de brevet BioChaperone unique et global car chaque problématique est spécifique.
Un concurrent ne pourrait donc pas employer BioChaperone sans notre accord, même si l’application qu’il viserait
n’aurait pas été développée par Adocia.
Questions n°8 : Assemblée générale (si ce point n’a pas déjà été abordé avant la séance des questions)
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Beaucoup de petits investisseurs ont été surpris du choix de l’endroit pour cette Assemblée Générale. Quelles
sont les raisons qui ont motivé ce choix ?
Réponse :
Pour la première fois en 10 ans, et afin de marquer cet évènement, Adocia a décidé de tenir son Assemblée Générale
à Paris, répondant ainsi à une demande des actionnaires individuels rencontrés lors du salon Actionnariat l’an dernier.
Le cabinet Jones Day, avocat de la société, a proposé de mettre à disposition gracieusement ses locaux, ce que la
société a accepté.
Questions n°9 de Monsieur Moulin Daniel (actionnaire individuel)
On envisage actuellement sur les forums l'éventualité d'une OPA amicale de la part d'Eli Lilly.
Ma question, que j'aimerais voir évoquée dans le cadre de la séance dédiée lors de l'AG, est la suivante :
-
Quelle est la valeur au-dessous de laquelle une telle OPA ne vous paraitrait pas recevable ?"
Réponse :
A la connaissance de la société, une telle proposition n’est pas d’actualité.
Si cela devait être le cas, il reviendrait au Conseil d’administration d’examiner cette proposition et de décider de la
suite à lui donner.
Les questions n°10 à n° sont posées par Monsieur Heraudet Emmanuel (actionnaire individuel)
Question n° 10 : Recentrage sur l’activité diabète
Actionnaire avec ma famille à hauteur d'environ 11.000 titres d’Adocia, je suis très préoccupé par votre annonce de ce
jour annonçant l'arrêt des programmes anticorps monoclonaux et Drive In, sans plus de précisions.
Ces deux programmes semblaient représenter un relais de croissance très important pour les développements futurs
de notre société.
Pourriez-vous préciser si ces programmes sont juste ajournés pour se recentrer temporairement sur l'activité diabète
ou s'ils sont définitivement abandonnés ?
Un abandon total des anticorps monoclonaux me préoccupe particulièrement car il semblerait supposer que la
technologie Bio chaperone ne serait pas transposable dans d'autres domaines que celui du diabète.
Une clarification très rapide vis-à-vis du marché me semble primordiale pour éviter de laisser libre cours à toutes les
manipulations de cours et autres spéculations débridées dont le titre souffre notablement depuis environ un an.
Réponse :
Les réponses à ces questions ont été apportées précédemment (cf réponses aux questions 3 et 4)
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Question n°11 ; Structure actionnariat :
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quels sont les pourcentages du capital et des droits de vote détenus à ce jour par la famille Soula d'une part,
et la BPI d'autre part, si toutefois cette-dernière est encore présente au capital d'Adocia ?
Réponse :
La famille Soula détient à ce jour 22% du capital et 31,6% des droits de vote de la société. La BPI est toujours
présente au capital d’Adocia avec un pourcentage à fin mai de 13% du capital.
Question n°12 : Chute de l’action
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Comment expliquer la forte chute de l'action depuis près d'un an, l'absence de relèvement des objectifs de
cours par les analystes et le relatif désintérêt des fonds d'investissement, alors même que vous faites état
régulièrement d'avancées significatives et positives des programmes de recherche, qui devraient créer de la
valeur pour le titre ?
Réponse :
La société ne commente pas les évolutions du cours de l’action. Le cours de l’action est influencé par les évènements
internes mais également par l’environnement macro-économique.
Question n°13 : Partenariat
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Pourquoi aucune autre grande "pharma" que Lilly ne semble vouloir investir dans les programmes d'Adocia et
notamment le combo, alors même que certaines, comme Sanofi, ont investi plusieurs milliards dans des
sociétés concurrentes spécialisées dans le diabète, aux programmes cliniques pourtant apparemment moins
avancés, ou totalement anecdotiques, comme l'insuline à inhaler?
Le fait de poursuivre seuls les programmes cliniques et notamment le combo, ne risque-t-il pas, vue la durée
de vie limitée des brevets, de faire courir à Adocia le risque d'une perte de royalties pour l'avenir, ou pire, de
laisser le temps à des thérapies plus innovantes que l'administration d'insuline d'émerger et de rendre
obsolètes les produits d'Adocia, avant même qu'ils aient pu être mis sur le marché ?
Réponse :
Adocia souhaite valoriser ses inventions à leur juste valeur.
Notre situation de trésorerie solide nous permet d’envisager de poursuivre seuls une partie du développement clinique
et de de présenter aux partenaires potentiels un projet plus avancé, donc moins risqué. Ces partenaires sont alors
prêts, dans cette situation, à valoriser davantage les projets, notamment en termes de royalties.
Cette stratégie, plus fortement créatrice de valeur pour la société, est possible sur des innovations protégées pendant
20 ans.
Question n°14 : Potentiel de BioChaperone
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La technologie BioChaperone est-elle susceptible d'améliorer d'autres classes de médicaments déjà
approuvés, en-dehors des insulines, et explorez-vous activement cette voie pour l'avenir d'Adocia ?
Réponse :
Ce point a été traité avec la question n° 6.
Question n°15 : Procédure accélérée
-
Comment expliquer que vos programmes de recherche basés sur l'amélioration de molécules déjà
approuvées ne bénéficient pas encore à ce jour, à ma connaissance, de procédures accélérées (fast track)
notamment dans le cas de BC lispro ?
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Réponse :
La procédure accélérée, fast track, vise à « faciliter le développement et accélérer la revue de nouveau médicament
pour des conditions sévères orphelines de traitement » (source : site FDA). Les indications visées par Adocia, bien
que couvrant des conditions sévères, ne peuvent pas être qualifiées « orphelines de traitement ». Le statut Fast-Track
n’est donc pas applicable aux innovations d’Adocia.
En revanche, notre stratégie de reformulation de protéines déjà approuvées permet de réduire les temps de
développement en limitant le nombre d’essais cliniques à réaliser.
Question n°16 : Limitation du champ de recherche
-
Pourquoi avoir renforcé les équipes et les moyens financiers par augmentation de capital , puis acquis de
vastes locaux supplémentaires, alors même qu'Adocia choisit de limiter le champ de ses recherches cliniques
au seul diabète et que dans le domaine du diabète un seul produit, BC lispro, fait l'objet d'un partenariat ?
Réponse :
Adocia a pris la décision stratégique de se focaliser dans le domaine du diabète, non pas pour limiter le champ de ses
recherches, mais au contraire pour l’étendre sur ce marché de plus de 23 milliards de dollars où l’innovation est
nécessaire pour améliorer la vie des patients diabétiques, partout quel que le soit le pays où ils vivent.
Adocia est reconnu comme un centre d’expertise et d’innovation dans le domaine du diabète et entend renforcer son
positionnement.
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