Convention de partenariat Entre l`Etat (Préfecture de la Région

Convention de partenariat
Entre
l’Etat (Préfecture de la Région Provence Alpes Côte d'Azur, Mission
interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille Provence), représenté
par Laurent Théry, Préfet délégué pour le projet métropolitain Aix-MarseilleProvence
et
L’Ecole nationale supérieure du Paysage (ENSP), représentée par Vincent
Piveteau, directeur.
La présente convention est issue d’un échange entre les différentes écoles
(ENSP/ENSA-M/IUAR/Sciences Po) et la mission interministérielle déléguée au projet
métropolitain ; elle ambitionne d’établir et de construire une réflexion commune entre
les écoles et université expertes du projet urbain et de préfigurer un pôle ressources sur
les villes et territoires méditerranéens. En outre, elle participe à la mise en projet du
territoire métropolitain, en apportant connaissances et propositions de projets, en phase
avec la démarche animée par la Mission interministérielle.
Article 1- Contexte
Des rencontres successives entre la mission interministérielle et les écoles – ENSP, ENSA-M, IUAR et Sciences Po
- ont permis d’orienter les termes d’un partenariat sur l'année universitaire 2013-2014.
L’ensemble des acteurs se déclare partant pour participer à la conception du projet de
la future entité Aix-Marseille-Provence. De nombreux travaux ont déjà été produits par
les écoles et les centres de recherches, ils participent à une connaissance de ce
territoire et proposent des pistes de projets.
Il est ainsi proposé qu’une co-production de ce projet métropolitain se prolonge et se
renforce de façon très connectée à la démarche collective initiée et animée par la
Mission.
En s’appuyant sur une ingénierie transdisciplinaire organisée, ce partenariat interécoles / mission métropole permettra de consolider les liens entre les décideurs
territoriaux et les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il concourt à
la création de l’Institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires.
Un engagement de l’État sur la métropole : Pourquoi et de quelle nature ?
La métropolisation du territoire Aix-Marseille-Provence est en marche depuis
longtemps. Elle induit des transformations et des potentiels remarquables. Ce territoire,
deuxième agglomération de France comptant environ deux millions d'habitants, est en
train de devenir une métropole d’une grande richesse de fonctions et d’innovations,
vecteur d’un rayonnement d’un type nouveau. Mais les conditions du développement ne
sont pas toutes réunies et le risque de décrochage dans un environnement
concurrentiel des villes et des métropoles est toujours présent. Faible qualification des
jeunes, pauvreté et précarité d’une partie de la population, insécurité, sous-emploi
chronique, engorgement des réseaux de déplacements, niveau de pollution
préoccupant, sont autant d’indicateurs des difficultés vécues par les usagers de ce
territoire et des limites de son attractivité.
C’est cette dynamique, et pas seulement « l’effet-taille » ou l'urgence d'une action
publique, qui justifie l'attention particulière portée sur Aix-Marseille-Provence dans le
projet de loi de décentralisation et de réforme de l'action publique. Là est la source
profonde du projet métropolitain, là est la raison de l’intervention de l’État, et non le fait
que l’aire métropolitaine serait en panne : elle souffre de graves dysfonctionnements qui
pénalisent la mutation en cours, mais elle avance à grands pas vers sa transformation,
qui nécessite d’être soutenue et confortée.
L’État comme responsable de l'aménagement du territoire national, de la cohésion
sociale et de la sécurité, entend se saisir, aux cotés des élus, des acteurs et des
citoyens, du devenir métropolitain d'Aix-Marseille-Provence. Agissant à l'échelle
internationale, il souhaite renforcer le rôle de ce territoire, comme ensemble ouvert sur
le développement rapide du bassin méditerranéen pour des échanges intensifiés et
pacifiés.
Ainsi, l’État missionne une Mission interministérielle pour engager la réforme
institutionnelle et impulser l'élaboration d'un projet stratégique partagé avec les acteurs
du territoire.
Les travaux collectifs préparatoires et la première conférence métropolitaine de
décembre 2012 ont construit l'énoncé stratégique du projet partagé, en cinq axes
majeurs :
¨
Un cadre institutionnel à la hauteur des enjeux de la Métropole qui
réponde à un triple impératif : le premier est de favoriser un développement
économique et social dans le respect d'un développement soutenable, le
second est de créer la solidarité financière entre tous les territoires, une
solidarité génératrice de richesse pour tous et le troisième est de garantir, par
une articulation des échelles, le renforcement de la gestion de proximité en
prenant en compte la diversité et la taille de ce territoire spécifique. Dans cette
perspective, la recherche d'efficacité de l'institution Métropolitaine relève de
son organisation interne et de sa qualité de dialogue et de coproduction avec
les autres acteurs, les institutionnels et la société civile.
¨
Une métropole pour s’ouvrir à 360°, vers la Méditerranée, mais aussi
vers l’Europe et le monde. La métropolisation de l’aire urbaine Aix-MarseilleProvence lui donne un nouveau positionnement dans l'espace métropolitain
européen, en se tournant autant vers le nord que vers le sud, en se
connectant par la grande vitesse ferroviaire, en s'ouvrant aux industries
créatives et à haute valeur ajoutée. L’activité portuaire est puissante et
s’inscrit de plus en plus dans un dynamisme économique marqué par la
diversité. Le défi de la Métropole, dans son environnement régional, est cette
position d'interface entre Méditerranée et Europe, en cultivant les spécificités
essentielles de la mer et du port, complétées par les potentiels d'une
économie plurielle, dont la synergie et l’image doivent s’affirmer.
¨
Une métropole pour mobiliser et renforcer les capacités de tous les
territoires, et de tous ceux qui y vivent. La diversité de l’aire métropolitaine
d’Aix-Marseille-Provence et de ses populations est sa première richesse.
L’enjeu est de cultiver cette diversité en donnant les possibilités à tous les
territoires et à tous leurs habitants de faire valoir leurs capacités et leurs
potentiels de participation à la dynamique métropolitaine. C’est une question
de justice et d’équité, mais c’est aussi une question d’efficacité et d’équilibre
pour la future métropole et même la base de son identité. Sans cette ambition,
la construction métropolitaine prendrait le risque de n’être qu’un objet
technique, sans finalité sociale et sans lien avec les projets personnels et
collectifs de celles et ceux qui la vivent au quotidien. La crise structurelle
actuelle renforce les inégalités et aggrave les situations de pauvreté,
d’exclusion, de violence et d’insécurité ; elle appelle de nouvelles réponses,
notamment métropolitaines. Elle nécessite aussi, sans attendre, une action
vigoureuse et sans faille pour rétablir la sécurité et l’ordre républicain.
¨
Une métropole pour relier les différents bassins de vie, de services et
d’emploi, en un même système. Expression d'une histoire sociale, d'une
réalité géographique, d'une série de décisions publiques, le polycentrisme est
constitutif de la métropolisation Aix-Marseille-Provence. S’impose toutefois, à
cette organisation une dynamique à la grande échelle territoriale, marquée par
une intensification des relations entre les différents bassins de vie, une
généralisation des flux de toute nature et une dilution des anciennes
centralités au profit de nouveaux pôles de vie. En réponse, les offres
territoriales de chaque composante métropolitaine interagissent très
difficilement. L'ambition est de tendre vers une véritable organisation
multipolaire, en appui sur des réseaux, des services et des pôles structurants,
pour tirer parti de la multipolarité plutôt que la subir au quotidien. La question
des transports et de la mobilité est centrale, mais elle n’est pas la seule et
devra être pensée avec l’ensemble des autres facteurs d’organisation et de
fonctionnement de l’aire métropolitaine.
¨
Une métropole pour muter vers un nouveau modèle d’aménagement
plus durable et respectueux des ressources. Aix-Marseille-Provence ne se
développe pas de manière satisfaisante au plan de ses impacts sur
l’environnement, ses ressources, ses paysages, son occupation des sols. Il y
a nécessité de changer de modèle de développement et d’urbanisme et
d'adopter de nouvelles règles collectives plus respectueuses des territoires et
de leur géographie. Cette ambition pourrait marquer un refus de
l'uniformisation de ce territoire et une volonté d'orienter les pratiques
économiques et sociales pour un plus grand respect de ces ressources.
Fortement affichée lors de la conférence métropolitaine du 21 décembre 2012,
elle est particulièrement de nature à faire la preuve de la valeur ajoutée de la
future métropole, dans des domaines comme la production de paysages, la
gestion des ressources, dont le foncier, l’énergie, la biodiversité, etc.
Article 2- Les écoles et de leur approche du projet métropolitain.
L’ENSP et la métropole marseillaise : le paysage, outil de l’action publique.
L’approche du paysage mise en œuvre par l’ENSP Marseille dans sa pédagogie
concerne de nombreux sites de la région urbaine de Marseille Aix et Fos sur mer.
Le territoire de Marseille et de sa région urbaine est en effet utilisé depuis de
nombreuses années par l’équipe pédagogique de l’ENSP-Marseille et du Master
Paysage et Aménagement de l’université d’Aix-Marseille comme laboratoire
expérimental. Les multiples situations de ce territoire sont explorées pour aborder la
complexité des phénomènes liés aux questions de cadre de vie et leurs divers enjeux
actuels (environnementaux, économiques, techniques, sociétaux,…) caractérisés par
l’interdépendance des différents lieux et de leurs usages dans des phénomènes qui se
déclinent dans les termes convenus d’étalement urbain, d’offre de transports, de
services de proximité, de rapports ville-nature, etc qui se réfèrent à une multiplicité
d’échelles, d’acteurs et de logiques et renvoient tous finalement à une réalité dite
métropolitaine.
L’ENSP travaille sur ses trois premières années d’enseignement en auto-commande
mais en lien avec les acteurs (habitants et techniciens) comme si elle avait une mission
d’expertise exploratoire sur « l’alternative du paysage » dans certaines situations
urbaines mettant en jeu les rapports ville-nature, le morcellement spatial issu tant de la
morphologie naturelle que de l’urbanisme technique et monofonctionnel du XXème
siècle, l’interdépendance du local (les lieux) et du global (le métropolitain). En quatrième
année, avec les Ateliers Pédagogiques Régionaux, la « commande » devient réelle au
travers d’un partenariat avec une collectivité, ou une institution publique.
L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille : l’atlas [métropolitain]
L’ENSA-Marseille a, depuis sa création comme unité pédagogique en 1969 et les
laboratoires de recherche dix ans plus tard, beaucoup travaillé sur le territoire de la
métropole marseillaise. Plus récemment, c’est le département Architecture Ville et
Territoire qui développe depuis 2010 un enseignement qui prend ce territoire comme
terrain d’étude et de production de connaissances avec le projet d’un « atlas
[métropolitain] » dirigé par Jean-Michel Savignat et Laurent Hodebert.
Ce projet trouve son origine en écho à la candidature de Marseille-Provence 2013
Capitale européenne de la culture qui, au-delà peut-être des tropismes habituels et des
logiques institutionnelles, a su afficher, affirmer et révéler un territoire habité, une
étendue, que plus de 2 millions de personnes pratiquent quotidiennement. C’est de ce
grand territoire riche de son histoire et de ses diversités que nous nous sommes
emparés comme terrain de reconnaissance, d’exploration et d’exercice du projet
territorial et métropolitain.
La complexité, la richesse et la diversité des lieux et des paysages qui composent cette
métropole, l’identification plutôt récente des enjeux posées par son développement et
son aménagement et l’émergence de nouvelles échelles projectuelles – notamment
pour la discipline architecturale –, mais peut-être aussi tout simplement le peu de
connaissance que nous avions de ces territoires et de ce qu’ils sont vraiment, nous ont
conduit à nous engager dans la fabrication de cet Atlas métropolitain du territoire de
Marseille-Provence.
Pour cela, nous avons choisi de conjuguer quatre modes, quatre manières
d’appréhender et d’explorer cet ensemble métropolitain : l’expérience concrète, et
physique du territoire, la transcription savante et raisonnée de ce qui le constitue,
l’exercice du regard et l’identification photographique, l’approche et l’expérimentation
par le projet architectural, urbain et territorial.
PARCOURIR, CARTOGRAPHIER, PHOTOGRAPHIER et PROJETER sont donc
quatre approches exploratoires du territoire de Marseille-Provence que nous proposons
aux étudiants, quatre approches nécessairement itératives et qui constituent le socle
sur lequel se construit l’atlas [métropolitain].
L’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional : au carrefour de la planification, de
la stratégie territoriale et du projet d'urbanisme
Département de la Faculté de Droit et Science Politique/Aix-Marseille université, l’IUAR
forme des urbanistes depuis plus de quarante ans (1969) et s’appuie tout
particulièrement sur l’aire régionale pour sensibiliser les étudiants aux grands enjeux
des territoires et sociétés à appréhender tout en les préparer à concevoir, conduire et
dessiner les projets d’urbanisme et d’aménagement durable à différentes échelles.
L’IUAR propose deux masters : « Urbanisme et aménagement » et « Droit et métiers de
l’urbanisme ». Le Master mention « Urbanisme et Aménagement » organise les
apprentissages de la manière suivante : le Master 1, dans le cadre d’une autocommande, forme les étudiants au diagnostic territorial débouchant sur des enjeux
(deux grandes thématiques ont été abordées ces dernières années : caractéristiques,
sens et devenir des noyaux villageois marseillais dans une métropole en mutation ;
fonctionnement et développement des centre-bourgs des communes périurbaines de la
CPA) ; les ateliers du Master 2 composé de 5 spécialités (« Urbanisme durable, projet,
action opérationnelle », « Design urbain », « Habitat, Politique de la ville,
Renouvellement urbain », « Paysage et aménagement » en partenariat avec l’ENSP
Versailles-Marseille» et la formation continue) forment au projet d’urbanisme dans le
cadre de commandes passées par des collectivités territoriales ou des institutions
publiques. Sont ainsi appréhendées dans les cadres réglementaires, techniques et
financiers des politiques publiques de planification et d’urbanisme, les questions de
renouvellement urbain, de fragmentation spatiale, de développement social urbain, de
mobilités, de développement raisonné des territoires, d’environnement urbain et de
cadre de vie… au sein des territoires de l’urbain, qu’ils soient intra-urbains, périurbains
ou métropolitains.
L'institut de Sciences Politiques d'Aix-en-Provence
Sciences Po Aix, a depuis sa création en 1956, été un partenaire pour les collectivités
territoriales, contribuant largement à la formation de leurs fonctionnaires et de leurs
élus. Par ses équipes de recherches pluridisciplinaires, Sciences Po Aix a animé de
nombreux colloques, séminaires et conférences publiques portant sur la
décentralisation. Depuis 2008, c'est son centre de recherche unique le CHERPA
(Croyance, Histoire, Espace, Régulation Politique et Administrative), équipe d'accueil
n°4261, qui assure de manière pluridisciplinaire l'animation de recherches autour de la
thématique de la décentralisation, dont la dimension métropolitaine. Sciences Po Aix
participe à cette réflexion en agissant par des réseaux de recherches spécialisées dont
notamment le GRALE (Groupement de recherche sur l'administration locale en
Europe).
Ce projet métropolitain, spécifique par sa construction institutionnelle et politique,
soulève des enjeux de gouvernance, d'action publique, de développement économique,
d'aménagement, d'animation politique, etc. et Sciences Po Aix par son approche
pluridisciplinaire permet de croiser les champs d'analyse, tout en conservant la rigueur
disciplinaire des champs respectifs.
Son master Action Publique Territorialisé, master Professionnel mobilise ses étudiants
sur des séminaires professionnels. Ceux-ci sont des mises en situation, encadrées par
des enseignants-chercheurs et des professionnels, permettant aux étudiants de
développer leurs connaissances sur des cas pratiques qu'ils travaillent en groupes
projets. Le projet métropolitain et ses enjeux constituent des objets d'étude et de travail
particulièrement riches permettant de développer de nombreux cas pratiques sous
différents angles (aménagement, sociologie des acteurs, urbanisme, transport, etc.). Ce
master est mis à contribution pour le projet métropolitain dans le cadre de leurs
séminaires professionnels et par prolongation pour certains étudiants dans le cadre de
leurs missions de stage.
Article 3- Objet du partenariat
L’objet de ce partenariat est d’appuyer la Mission dans sa démarche de co-conception
du projet métropolitain Aix-Marseille-Provence. Son intérêt est de renforcer la
connaissance de ce territoire (analyse approfondie et pluridisciplinaire de l’existant), de
privilégier une approche pluridisciplinaire par le projet au croisement d'échelles entre le
territoire métropolitain et les sites de proximité.
Le partenariat entre écoles-université et la Mission interministérielle s'organisera autour
de quatre axes essentiels :
− une mutualisation des études pour diffuser l'existant ;
− des ateliers pédagogiques nationaux et/ou internationaux qui peuvent associer
des étudiants de plusieurs écoles sur des thèmes stratégiques pour le projet
métropolitain ;
− des colloques et/ou moments de débat associant des enseignants et des acteurs
du développement territorial nationaux ou internationaux (dont la poursuite d'un
workshop international initié dès cette année en juillet 2013 à l’ENSA-Marseille) ;
− des productions collectives entre les quatre écoles à partir des ateliers
pédagogiques qui feront l'objet d'une diffusion et d'une communication auprès du
grand public et/ou des professionnels.
Article 4- Contenu du partenariat
Le présent projet de partenariat se déroulera en 3 grandes étapes concomitantes.
Etape 1 : Capitalisation de l’existant
Le but de la présente étape est de fournir une connaissance approfondie du territoire
qui accueillera la future métropole en utilisant les apports des différentes disciplines.
Un nombre important de travaux et d’études existe déjà sur ce sujet. Chacun des
établissements partenaires possède des travaux de recherches et des études de projet
qui concerne le territoire de la métropole.
Il s’agira donc de les compiler en les classifiant et de les rendre accessibles au grand
public.
L'ensemble des partenaires compile ses productions, les classe suivant un ordre
déterminé collectivement à l'avance avec un court descriptif pour chaque étude. Ce
travail pourrait préfigurer un centre de ressource de l'Institut Méditerranéen de la Ville et
des Territoires.
Cette première base doit être conçue de façon à s'enrichir dans le temps de travaux
ultérieurs et de données d'autres partenaires potentiels (université, écoles ou travaux
de recherche d'acteurs privés ou associatifs).
Calendrier :
2013-2014
Etape 2 : PENSER ET AGIR METROPOLE / Analyse et préconisations
Il ressort des échanges entre la Mission et les écoles-université, une convergence de
vue sur la méthode (articulation des échelles territoriales de l'échelle métropolitaine et
plus au projet de site, nécessité d'une approche de terrain pluri-disciplinaire et intérêt
d'associer le paysage, l'architecture et l'urbanisme avec des entrées politique et
sociologique, …).
A cette convergence s'ajoute un intérêt partagé pour 4 thèmes stratégiques du projet
métropolitain :
− la cartographie et les formes de représentation (technique et sensible) du
territoire. La démarche de l'atlas métropolitain initié en 2010 par le Département
Architecture Ville et Territoire de l’ENSA-Marseille a déjà largement avancé le
travail (www.atlas-metropolitain.fr). Il s’agira de profiter des échanges inter écoles
afin d’affiner les thèmes des cartes à produire pour compléter cet outil de
connaissance. L’objectif pourrait être de mettre ces données en OPEN DATA à
la fin de la convention en 2014 ;
− la question du rapport ville-nature, exprimé différemment suivant les écoles,
certains empruntant le concept de péri-urbain ou la notion de parcs
métropolitains, d'infrastructure paysagère dans son rapport à la ville, de mode de
vie péri-urbain, etc. Le rapport entre l'espace ouvert et l'espace urbain apparaît
donc comme essentiel pour créer le paysage et le mode de vie contemporains. Il
interroge des échelles très réduites, notamment celui des franges urbaines mais
également l'échelle métropolitaine dans sa capacité à construire un réseau de
nature et d'espaces agricoles en interaction avec de nouvelles formes d'habitat
et d'habiter. Sur ce chapitre, la question de l'agriculture urbaine apparaît
essentielle ;
− les axes métropolitains qui structurent ou structureront la métropole afin de
partager une vision ambitieuse de la transformation territoriale de la métropole à
partir de ses grands couloirs de développement et préparer des opérations
d'intérêt majeur, supports du développement. Sept grands axes ont déjà été
identifiés, qui sont l’objet de toutes les pressions du développement urbain et en
danger plus ou moins avancé de « colmatage » néfaste pour la lisibilité du grand
territoire comme pour la préservation de ses ressources ou son attractivité
internationale. L'objet du présent partenariat est de construire une ingénierie sur
ces axes afin d'initier une consultation urbaine internationale ;
− et enfin des sites à enjeux métropolitains qui s'inscrivent dans des
problématiques plus large de cohésion sociale et territoriale ou de rapport entre
la mobilité et les formes urbaines, ...A ce titre, des priorités ont été retenues
comme les quartiers nord de Marseille (méso-territoire) ou une porte d'entrée
métropolitaine (port-gare-aéroport).
L’objet de la présente étape est d'organiser des ateliers-workshop étudiants qui
orientent les recherches des universités et écoles vers ces problématiques spécifiques
liées au projet métropolitain, en profitant des regards croisés et pluridisciplinaires de
chaque école participante.
Modalités :
Sur l’année 2013-2014 chaque école organise pour ses étudiants des ateliers
pédagogiques qui traitent une ou plusieurs problématiques précitées. Les rendus de
ces ateliers seront publics et auront lieu à la Canebière (lieu de la mission métropole). Y
seront conviés les représentants des écoles partenaires et les acteurs de la métropole.
La présence des établissements partenaires (enseignants et étudiants) sera fortement
souhaitée, afin que chacun se familiarise avec les approches et les méthodes de ses
partenaires.
Les ateliers de projets
Pour l’ENSP, autour des ateliers de projets, un réseau de sites est mis en relation pour
aborder la question de l’aménagement du territoire à l’échelle métropolitaine. Trois
grandes thématiques sont proposées :
•
le Nord de Marseille (atelier 2ème Année – Un grand équipement dans la ville ;
atelier 3ème Année – Grand territoire urbain, Quartier Nord ; Atelier Pédagogique
Régional 4eme Année – Ecriture des franges de ville),
•
l’entre ville de la vallée de l’Arc (atelier 2ème Année – une rivière dans un territoire
urbain ; atelier 3eme Année – Un grand territoire rural et naturel)
•
l’Ouest de l’étang de Berre (Atelier 1ere Année – un paysage agricole ; Atelier
2eme Année – Littoral méditerranéen).
Il est proposé aux enseignants et étudiants ENSP de considérer l’ensemble de la 3eme
Année comme un laboratoire de réflexion à l’échelle métropolitaine. Pour cela, un
temps est dédié, sur cette année, à la synthèse de projet et à la communication. Ainsi, il
est proposé aux étudiants de 3eme Année de faire un rendu public à la Canebière, par
groupe, de tous les projets proposés. En quelques images projetées, les étudiants
présenteront l’intégralité des projets synthétisés à un public extérieur, à des
professionnels et des partenaires de l’école. Pour les autres années, seuls quelques
projets, sélectionnés par les enseignants, seront présentés de manière publique.
Pour l'ENSA-Marseille, au sein de trois ateliers de projet du département AVT où avec
cette double dimension fondamentale du projet, tout à la fois d’outil de connaissance et
de prise de position, d’intelligence et d’invention du réel, il est proposé aux étudiants
d’investir une partie du territoire métropolitain, l’objectif étant bien là d’appréhender le
fait urbain contemporain – le territoire urbanisé – dans toute sa complexité formelle et
spatiale.
Nous proposons donc de travailler ici les échelles qui au-delà de l’édifice engagent
aujourd’hui la discipline architecturale sur des terrains de projet d’autant plus complexes
qu’ils se confrontent aux logiques et aux enjeux de la métropolisation et à l’injonction –
sociale, politique et éthique – de penser la ville durable.
Trois ateliers sont proposés :
- Un atelier de 4ème année (S7), “La voie de Valdonne, construire la ville linéaire“
portant le corridor de développement Aubagne - La Bouilladisse, au moment de la
réouverture de la ligne ferroviaire au transport public.
- Deux ateliers de 5ème année (S9-S10) centrés sur le métro-corridor Aix-Marseille et
construit autour de trois thématiques :
- Les logiques de déplacements et leurs impacts sur le territoire : identification
des lignes de transports composant le métro-corridor (voie ferrée, autoroute, ancienne
route nationale) et de leurs territoires connexes ;
- La place des quartiers nord dans un dispositif métropolitain (accroche à la
mobilité, les espaces de nature comme mobilité inversée, ….) : le renouvellement
urbain interrogé à l’échelle de la métropole, la nature des enclaves, les potentiels
d’ouvertures spatiales et paysagères ainsi que par les transports publics ;
- Cabriès-Callas, un espace péri-urbain : les types d’habitats, les pratiques et
usages du péri-urbain, les modes de transport, les polarités à développer avec les
gares et le potentiel de densification.
Si chacun de ces grands cadrages est porté par une thématique principale, il s’agit de
tous les interroger de façon transversale selon trois thèmes principaux qui structurent et
organisent l’enseignement :
-­‐ la densité : formes urbaines et modes d’habiter,
-­‐ la mobilité : déplacements, infrastructures, réseaux et polarités,
-­‐ le paysage : les rapports ville/natures, l’armature des espaces naturels et
agricoles, le projet de sol.
Pour l'IUAR
Organisés à partir de commandes réelles émanant des acteurs locaux, les ateliers de
Master 2 s'appuient sur des groupes de 4 à 5 étudiants qui travaillent sur le sujet
pendant 6 mois. Ces sujets concernent souvent la métropole, ils renvoient cette année
à des territoires et des problématiques variées : entrée de commune (Vitrolles) ; mise
en place d’un atelier d’urbanisme participatif (Aix-en-Provence) ; traitement d’habitat
insalubre en cœur de commune (Peyrolles) ; l’axe Nord-Sud d’Aix-en Provence à
Marseille, l'après éco-quartiers ou la fabrique urbaine entre urbain et espaces ouverts
(Gignac)… Ce sont ces deux derniers sujets qui pourraient faire l’objet d’une
valorisation.
L’IUAR apportera également une participation à l’atelier 3ème Année – Grand territoire
urbain, Quartier Nord avec ENSP (diplôme co-habilité) et proposera un retour sur les
ateliers de Master 1 Urbanisme et aménagement.
Doté d’un laboratoire, Laboratoire Interdisciplinaire d’Etudes en Urbanisme (LIEU, exCIRTA-EA 889), l’IUAR fera part d’une lecture de l'espace public dans le centre-ville de
Marseille, lecture correspondant aux travaux engagés en prolongement d'un rapport
PUCA (Programme de recherche POSU 2).
Pour Sciences Po Aix
Le Master action publique territoriale a été mobilisé sur plusieurs thématiques qui ont
été proposées comme chantiers pédagogiques à ses étudiants.
- La jeunesse, la métropole et ses usages par les jeunes, les projections de l'imaginaire
des jeunes sur ce projet. Existent-ils des lieux métropolitains de la jeunesse ?
- L'espace péri-urbain porte-il un mode d'habiter contemporain ? Populations et
imaginaires, paroles d'habitants et d'acteurs.... Analyse des différences sociologiques
en fonction de certains critères (proximité des transports en commun, etc.)
- Logistique à la grande échelle sur le territoire métropolitain. Existe-t-il des
complémentarités ou des rivalités entre les zones logistiques ? Quelle valeur ajoutée
métropolitaine ?
- Logistique urbaine, quelle stratégie pour un territoire polycentrique?
- L'écologie industrielle et territoriale, comment les projets industriels et/ou urbains se
mettent en place sur le territoire métropolitain ?
Ces thématiques appellent à des enquêtes de terrain qui demandent une investigation
plus poussée, certains étudiants pourront les réaliser dans le cadre de poursuite de
mission en stage chez des partenaires (AGAM, GPMM, etc.).
Pour chacun des rendus publics, il est proposé que toutes les écoles soient présentes.
Calendrier :
année scolaire 2013-2014
Un cycle de séminaires
Il est proposé durant les périodes de la convention, l'organisation de 2 séminaires d’une
journée sur des thématiques métropolitaines. Ils seront communs à toutes les écoles et
université. Ils s'adosseront aux séminaires de l'ENSP.
Les thématiques de ces séminaires et le choix des conférenciers feront l’objet d’une
préparation commune entre les écoles et université partenaires.
Calendrier :
2013-2014
Des productions inter-écoles
Fortes de la première expérience du travail collaboratif, les quatre écoles proposeront
un regard croisé sur les quatre thématiques métropolitaines retenues et traitées dans
les ateliers.
C'est un travail de recherche qui suppose une mobilisation des enseignants des quatre
écoles pour produire une réflexion commune et des apports de l'ordre du projet sur
chacune des thématiques.
Une organisation inter-écoles est à mettre en place. Quatre livrets, un par thématique,
seront produits exposant l'état de la réflexion ainsi que les convergences et divergences
entre les différents partenaires. D'une quinzaine de pages, ils intégreront textes,
cartographies, photographies, …. Dans une logique de diffusion multi-canal, ces livrets
peuvent être enrichis de productions numériques qui seront mis en ligne par les soins
de la Mission.
Modalités :
-­‐ Production de 4 livrets
Calendrier :
2013-2014
Etape 3 : ANNONCER LA METROPOLE / Valorisation de la production collective
à
Modalités :
Exposition :
Celle-ci pourrait rassembler les différents ateliers de projets de l’ensemble des écoles
présentés dans les rendus publics ainsi que les principaux apports des livrets, marquant
ainsi la production transversale entre les écoles et faisant état de cette expérience
pluridisciplinaire comme un des moments phares de ce partenariat.
Cependant, la charte graphique et la scénographie de cette exposition restent à définir
et devront être imaginées bien en amont. La mission métropole pourrait proposer une
charte permettant la mise en commun et en cohérence des travaux présentés. En
parallèle, un commissaire devra être désigné pour coordonner l’ensemble de ce travail
et lui donner un sens et une lisibilité pour le public extérieur.
Publication :
La restitution écrite pourrait être présentée et communiquée au moment de l’exposition.
Elle pourrait prendre plusieurs formes :
-­‐
Un catalogue d’exposition qui capitaliserait et mettrait en cohérence les différents
ateliers et échanges entre écoles. Des observateurs enseignants pourraient, par
discipline, synthétiser l'apport des ateliers.
-­‐
Un ouvrage de « dialogues de la métropole », constitués de conférences et
débats retranscrits et des livrets.
La finalité et les cibles de ces ouvrages seront définies avec la mission métropole afin
de mettre en valeur au mieux les résultats de cette réflexion.
Calendrier :
La restitution écrite sera produite pour le mois de juillet 2014.
Article 5- Durée de la convention
La convention couvre l'année universitaire 2013-2014, de la date de signature de la convention à septembre 2014.
Article 6 : Organisation
L’ENSP gère la convention avec la mission Métropole pour le compte des 4 écolesuniversité.
L’ENSP organise les 2 séminaires d’une journée qui pourront se tenir dans l’enceinte de
2 des 4 écoles-université (1 à Marseille et 1 à Aix) et l’exposition à la mission
Métropole. Elle prend également en charge la production des livrets et la publication
finale. Elle peut, par convention séparée, confier l’organisation de tout ou partie d’une
opération à l’une des trois autres écoles-université.
Article 7 : Dispositions financières
Au titre de la présente convention de partenariat, la mission interministrielle pour le
projet métropolitain Aix-Marseille-Provence verse à l’ENSP une subvention de 40 000 €
TTC pour un montant global de l’action de 54.905€ TTC, soit 73 % du montant total.
Le versement s’effectuera comme suit :
-­‐
Une avance à hauteur de 80 % , soit 43924 € TTC à la signature de la
convention
-­‐
le solde, soit 10 980 € TTC en septembre 2014, lors de l’exposition.
Le règlement des sommes dues à l'ENSP par la Préfecture s'effectuera directement
dans l'outil Chorus selon la procédure de facturation interne. L'émission par l'ENSP
d'une facture interne générera une demande de paiement dans la liste de travail du
service exécutant de la dépense.
RIB ENSP
10071 78000 00001003984 67
SIRET ENSP
197 820 194 00029
IMPUTATION BUDGETAIRE DE LA DEPENSE PREFECTURE
PROGRAMME
112 - FNADT
DOMAINE D'ACTIVITE
011200010701/0112-04-01
CENTRE DE COÛT
PRFAGGLO13
CENTRE DE SERVICES PARTAGES
CSP PREFECTURE DES BOUCHES-DURHONE
En fin d’exécution, l’ENSP produit un décompte des dépenses relatives à ces
opérations.
Pour l'Etat,
Pour l'ENSP,
Le préfet délégué
pour le projet métropolitain
Aix-Marseille-Provence
Le Directeur,
Laurent THERY
Vincent PIVETEAU