Télécharger l`Article en

Transcription

Télécharger l`Article en
Grand Lyon
Cap immédiat sur l’est
L’est propose encore aux acquéreurs des prix intéressants, mais aussi, dans le neuf,
des opérations avec Pass-Foncier. L’ouest marque un recul, même pour les belles demeures
timides. Peu de bonnes affaires, si ce
n’est le Domaine du centre, à Ecully, face
à la place du marché, un programme
signé Icade Promotion Logement et
déclinant des petites surfaces, du studio
au 3-pièces, de 147 000 à 245 000 euros.
Dans l’ancien, l’offre est importante
même si les prix qui ont chuté de 5% en
2009. « Alors que les ventes des appartements repartent, celles des maisons
peinent, et les prix ont chuté de 8%, voire
davantage pour des biens moyens », note
le notaire Pierre Bazaille.
Photos : Rebecca Pinos
En vogue
VILLEURBANNE
Valeurs sûres
LES MONTS-D’OR
Ancien : 3 000-4 200 €/m2
Saint-Cyr et Saint-Didier, aux portes de Lyon, restent le fief des belles
propriétés dont les prix peuvent allègrement dépasser le million d’euros. Les prix de ces belles demeures semblent cependant avoir atteint
leurs limites, comme le souligne Philippe Mazet, de l’agence Mercure
Rhône-Alpes : « Les acquéreurs ont du mal à accepter les prix, même
si l’on sent un regain d’intérêt depuis quelques mois pour les biens
oscillant entre 1 et 1,5 million d’euros. » Ces affaires ont néanmoins,
sauf cas très exceptionnels, vu leur prix fléchir d’environ 20% en
deux ans. Et ce qui valait avant la crise 1,2 million d’euros est descendu sous la barre du million. Dans les communes de Champagneau-Mont-d’Or et de Saint-Romain, les prix sont moins élevés. A
Champagne, une maison de 173 m2 des années 1930, dans une rue
calme du centre, est à vendre 490 000 euros.
Ancien : 1 700-2 500 €/m2
Neuf : 3 000-3 500 €/m2
« Située entre le 3e et le 6e arrondissement
Sainte-Foy-lès-Lyon
de Lyon, Villeurbanne est considérée,
dans ce périmètre, comme le 10e arrondissement de la métropole régionale. Mais du cours Emile-Zola à Vaulxen-Velin, le marché n’est en rien comparable, et les prix s’essoufflent
au fur et à mesure que l’on approche de Vaulx », note Hervé Joly, du
Crédit foncier. Autour des métros Charpennes et République, quelques
biens de qualité se vendent autour de 2 300 euros/m2, comme ce 71-m2
négocié 176 000 euros. Dans le prolongement du cours Emile-Zola,
avenue Henri-Barbusse, se trouve le quartier des Gratte-Ciel. Erigés à
la fin des années 1920, les immeubles de 9 à 11 étages, avec deux tours
de 19 étages, fournissent une façade continue et sont aujourd’hui
inscrits dans une zone de protection du patrimoine architectural ☛
ÉCULLY, DARDILLY, TASSIN, SAINTE-FOY
Ancien : 2 000-2 800 €/m2
Neuf : 3 200-3800 €/m2
Ces communes résidentielles de l’ouest sont toujours prisées. La
construction neuve y reprend d’ailleurs ses droits. Les logements, mis
en place entre autres par Bouwfonds Marignan et Cogedim, devraient
être proposés, selon leur emplacement et la qualité de leurs prestations, entre 3 400 et 3 900 euros. Les lancements restent encore
Le quartier des Gratte-Ciel, très tendance
● IX
Spécial immobilier
qui a trouvé preneur à 280 000 euros à Saint-Bonnet. Le neuf reprend
aussi des couleurs. « Le tramway qui devrait se prolonger jusqu’à
l’aéroport Saint-Exupéry et la possibilité de trouver quelques terrains
permet à tout ce secteur est de se développer dans une gamme de prix
évoluant entre 3 000 et 3 200 euros/m2 », explique Pierre-Marie Le
Gloanec, directeur de l’agence lyonnaise du groupe Bouwfonds
Marignan. Certaines opérations donnent droit au Pass-Foncier, comme
le Bella Vita, du promoteur 6e Sens, à Bron, où les 3-pièces sont
proposés à 176 000 euros.
Richard Llung, adjoint
au maire de Villeurbanne, chargé
du développement urbain
« L’un des grands projets de
Villeurbanne est le quartier des
Gratte-Ciel-Nord, au nord justement
de l’avenue Henri-Barbusse. Un
projet à long terme sur 8 hectares,
avec 800 à 900 logements neufs, dont 25% en logements
sociaux, la moyenne que nous voulons atteindre pour
l’ensemble de la ville. Le premier coup de pioche se fera en
2013 pour reconstruire le lycée et créer une école primaire
de 16 classes, un gymnase, un cinéma d’art et d’essai et
des commerces divers pour ranimer le quartier. »
DR
OBJECTIF : 25% DE LOGEMENTS SOCIAUX
urbain et paysager. « Autrefois destiné à une clientèle locative à
revenus modestes, ce secteur bien situé, à l’architecture 1930, attire
une clientèle très tendance, qui n’hésite pas à renchérir pour y habiter », confie un professionnel. Un 42-m2 peut se vendre entre
117 000 euros et 125 000 euros, selon l’état et l’étage. Quelques
programmes dans le neuf, signés Arcade, Eugène Pitance ou
Bouwfonds Marignan, se vendent entre 3 000 et 3 200 euros.
En mouvement
BRON, CHASSIEU, GENAS, MEYZIEU
Ancien : 1 500-2 200 €/m2
Neuf : 3 000-3 300 €/m2
Bron jouxte le 3e et le 8e arrondissement, et draine acquéreurs et
investisseurs autour du centre hospitalier Edouard-Herriot et de l’université Lyon-II. « Le marché est reparti, après avoir connu une baisse
des prix de 10 à 15% ces deux dernières années. Par ailleurs, le marché
de la seconde accession a redémarré, ce qui va permettre à l’activité
de retrouver une certaine fluidité », remarque Christian Luminet, de
Laforêt Immobilier. A Bron et à
Meyzieu, reliés à Lyon par le tramway, on peut trouver un appartement à partir de 2 000 euros/m2
pour dans un immeuble récent,
bien situé, comme ce 70-m2 vendu
172 000 euros près de la piscine
olympique de Bron. Les communes
de Chassieu et de Genas cultivent
l’habitat pavillonnaire et résidentiel. Pour y devenir propriétaire
d’une maison, il faut débourser
entre 280 000 et 350 000 euros. A
Chassieu, une maison de 125 m2
habitables, sur 700 m2 de terrain,
vient de se vendre 325 000 euros.
Les petites communes alentour
comme Saint-Bonnet-de-Mure ou
Saint-Laurent-de-Mure sont aussi
demandées, offrant des prix légèrement inférieurs et des terrains
plus grands, comme cette maison
de 124 m2 sur 1 250 m2 de terrain
X ● LE NOUVEL OBSERVATEUR
BRIGNAIS, IRIGNY
Ancien : 1 900-2 500 €/m2
Au sud-ouest de la périphérie lyonnaise, il y a des bonnes affaires dans
l’ancien, en collectif ou en individuel. « Dans ce secteur ouest toujours
recherché, les communes comme Brignais, Irigny et Chaponost offrent
une large palette de biens, de 160 000 à 470 000 euros », indique
Bernard Forest, agent immobilier. Une maison de 110 m2 habitables,
sur 600 m2 de terrain, est partie, en parfait état, à 300 000 euros. Dans
le collectif, les valeurs varient presque du simple au double, selon les
années de construction, les biens des années 1960 et 1970 pouvant
démarrer à 1 450 euros/m2. Côté construction, un projet du promoteur
Constructa est prévu à Irigny, avec 100 logements, dont 10% sont
réservés aux personnes à mobilité réduite.
En devenir
TRÉVOUX, SAINT-BERNARD, SAINT-DIZIER
Ancien : 1 200-2 300 €/m2
Au nord de Lyon, ces communes se distinguent par un habitat aéré et
essentiellement individuel. « La demande porte principalement sur des
maisons de village, anciennes et en pierre, qui coûtent 10 ou 15% moins
cher que l’an dernier. Ici, pas de densité, mais un paysage de campagne,
où les premiers prix démarrent à 180 000 euros », note Cédric Moulin,
chez Orpi. A Trévoux même, dans le centre historique, on peut encore
trouver des maisons à retaper, comme cette bâtisse de 135 m2 sur trois
étages, affichée à 120 000 euros, avec une toiture entièrement neuve.
Proche du centre, une maison récente de 154 m2, avec 2 000 m2 de terrain
E. L.
clos et arboré, est à vendre 270 000 euros.
A Bron, l’activité a repris