Communication pour l`atelier Paris 21 sur l`utilisation des statistiques

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Communication pour l`atelier Paris 21 sur l`utilisation des statistiques
Communication pour l’atelier Paris 21 sur l’utilisation des
statistiques dans les politiques de lutte contre la pauvreté
Rôle joué par le secteur de la communication
De part mon constat de partenaire privilégié du
système statistique
malien, je suis à même d’affirmer, que notre système est depuis quelques
années conscient de la nécessité impérieuse de se faire épauler par la
communication (avant, pendant, et après les opérations) afin de pouvoir aider
efficacement l’Etat malien dans la lutte contre la pauvreté.
Ce constat, je le fonde sur un certain nombre de raisons :
1 Raison de crédibilité : Les populations maliennes étant constamment
interpellées, par les différentes structures statistiques, pour différentes actions, se
lassent de plus en plus. Ils se sentent manipulés sans bénéficier quelques part des
apports (restitution des résultats des opérations menées)des opérations qui les
concernent.
2 Raison d’accompagnement des nouvelles structures de la décentralisation. Au
Mali, avec la décentralisation, les pouvoirs locaux, afin d’une part de mieux
comprendre leur situation et d’autre part lutter contre leur pauvreté, ont besoin
d’informations statistiques fiables.
3 Raison de démarcation. Le système statistique malien a besoin de se
démarquer des actions menées par les ONG, cabinets d’études de marché qui ne
respectent ni la méthodologie, ni la déontologie du système statistique.
L’illustration de cette volonté de communication peut se traduire
D’une part par l’élaboration de plan de communication, discuté, puis
adopté avant toute opération. Cela afin de faire adhérer l’ensemble de la
population à l’opération.
D’autre part, l’élaboration de stratégies de communication
pour une
meilleure restitution, et parfois un plaidoyer.
A Le plan de communication : Il est conçu en fonction des cibles
(intellectuels, milieu rural, ..). Il comporte une série d’activités : lancement sur
le terrain, conférence de presse, conférence dans un milieu universitaires,
diffusion de messages dans les journaux, à la radio, à la télévision
Réalisation et diffusion de sketchs à la télé
Réalisation et diffusion de débats à la radio et à la télé
Réalisation de logos, de pagnes, de chansons en langues traditionnelles …
B : Communication pour les restitutions
Encore une fois, en fonction des cibles, le système statistique
- élabore des bulletins d’information (ex : conjoncture, indices des prix, ..)
- organise des diffusions d’informations statistiques traités de manière
accessible aux populations dans les journaux , à la télévision.
C Plaidoyer : comme dans tous les pays de la sous région lors de la
journée de la statistique.
Au delà de toutes ces actions, permettez moi, de m’attarder sur un
exemple de satisfaction d’une opération; celle des indices et prix de matériaux
de construction.
Le logement étant une dimension importante de la lutte contre la pauvreté,
l’Office Malien de l’habitat et la direction nationale de l’urbanisme ont souhaité
que la Direction Nationale de la statistique (DNSI) puisse produire chaque mois
les informations statistiques inhérentes aux indices et prix des produits et
matériaux de construction.
Cela dans le but d’édifier donc d’aider les différents utilisateurs des
matériaux de construction à opérer de meilleurs choix. Cette opération est
devenue la météo des utilisateurs des indice et prix des matériaux de
construction.
Avec un budget moindre, la stratégie de communication s’est articulée
autour de deux activités majeures : diffusion à partir du 10 de chaque mois des
résultats des indice et prix des matériaux du mois précédent à la télévision
Nationale et au quotidien national (l’essor).
Cette opération a eu un succès à tel point que l’OMH a renouvelé d’un an
le contrat de production et diffusion d’informations statistiques fiables sur les
indice et prix des matériaux de construction
Au niveau des Perspectives
Le système statistique doit procéder à une restitution des résultats de
l’EMEP, du recensement général de la population,
Ce qui manque :
L’absence de séminaire regroupant société
civile, producteurs et
utilisateurs d’informations statistiques. Un séminaire qui permettrait à ces
différents acteurs de mieux communiquer, de dire les limites ou la pertinence
des informations statistiques . Ce qui permettrait aux structures de collecte de se
reformuler.
L ‘information statistique étant très rébarbative,
il est judicieux aux
staticiens d’aider les utilisateurs non seulement à une meilleure utilisation des
données mais aussi aux choix susceptibles de conduire à des décisions
satisfaisantes.
En conclusion, malgré les multiples efforts, l’information statistique est
restée technique, et parfois primaire sans qu’elle ne puisse atteindre son
véritable objectif à savoir l’aide à la décision.