RUCHOT Hélène L3SVA

Transcription

RUCHOT Hélène L3SVA
RUCHOT Hélène
L3SVA
L’oignon
Allium cepa
I.
Classification
L’oignon, tire son nom vernaculaire du latin unio qui signifie uni car l’oignon est l’une des rares
alliacées dont le bulbe ne se divise pas. Son nom latin, Allium cepa, aurait une origine celte : all
signifie brûlant en référence aux propriétés de la plante. Cepa correspond au nom de la plante chez
les romains.
Dans la classification classique, il appartient à la famille des Liliaceae. Il s’agissait d’une des
plus grandes familles de monocotylédones de la classification de Cronquist qui regroupait entre
autres le lys, le muguet de mai et l’oignon.
L’apparition de la classification phylogénétique a fait éclater cette famille qui ne constituait pas
un groupe monophylétique. La sous-famille des Alliaceae est alors devenue une famille, à laquelle
l’oignon appartient, dans la classification phylogénétique.
La classification Classique :
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophytes
Classe : Liliopsida
Ordre : Liliales
Famille : Liliaceae
Genre : Allium
Espèce : cepa
La classification Phylogénétique :
Règne : Plantae
Clade : Angiospermes
Clade : Monocotylédones : Liliidées
Clade : Asparagales
Famille : Alliaceae
Genre : Allium
Espèce : cepa
II.
Description
L’oignon (B sur la planche) est une plante herbacée vivace. Il est originaire d’Asie du Sud-
Ouest. Il s’agit d’un des légumes les plus anciennement cultivé. Il est produit aujourd’hui dans
toutes les régions tempérées.
B
A. La racine
L’oignon est une plante géophyte à bulbe unique de taille variable mais le plus souvent assez
gros. Il a une forme sphérique plus ou moins aplatie selon le cultivar. Il est
B constitué de la base des
feuilles qui s’épaississent et s’enveloppent les unes dans les autres.
B
Les racines situées sous le bulbe sont toujours superficielles.
L’oignon nécessite donc un apport
en eau régulier.
B. La tige et les feuilles
La tige principale est creuse. Elle mesure entre 60 cm et 1 mètre de haut.
Les feuilles souples et de couleur verte sont cylindriques et creuses également. Il s’agit de
feuilles alternes, engainantes, à nervation parallèle (caractéristique des monocotylédones).
C. L’appareil reproducteur
Les fleurs de l’oignon sont petites (4 à 5mm) et regroupées en inflorescences. Il s’agit d’une
ombelle sphérique qui peut contenir jusqu’à 500 fleurs.
La fleur hermaphrodite isolée est trimère : le périanthe est constitué de six tépales pétaloïdes, la
fleur porte 6 étamines, l’ovaire supère est divisé en trois loges à placentation axile. Les pièces
florales sont organisées en cercle appelé verticille.
Le fruit de l’oignon est une capsule (type de fruit sec déhiscent) qui libère en général deux
graines par déhiscence loculicide. C’est à dire que l’ouverture se fait par le milieu de chaque loge.
L’oignon est une plante entomophile : la pollinisation se réalise grâce aux insectes. La
dissémination des graines est barochore : les graines tombent au sol à proximité de la plante mère.
III.
Usage en pharmacopée
Chez l’oignon, seul le bulbe est utilisé en pharmacopée. Il permet de diminuer le risque
d’apparition de certains cancers du tube digestif, il est antioxydant et il permet de réduire
l’agrégation
plaquettaire.
La
plupart
de
ses
vertus
sont
nutritionnelles. Une consommation régulière d’oignons est donc
bénéfique. Cependant, les bienfaits peuvent être altérés par la
cuisson.
A. L’oignon antioxydant
L’oxydation de certains composés de l’organisme entraine la formation de radicaux libres. Ces
derniers participent ensuite à des réactions destructrices.
Un antioxydant est une molécule qui limite, voire empêche, l’oxydation d’autres substances
chimiques.
Les antioxydants présents dans l’alimentation permettent donc de protéger les molécules
organiques telles que les graisses ou l’ADN par exemple.
On trouve deux antioxydants principaux dans les oignons : les anthocyanines qui colorent les
oignons en rouge et la quercétine qui donne une coloration plus jaune.
La quercétine est l’antioxydant le plus actif des flavonols. Il permet de prévenir des pathologies
dans lesquelles sont impliquées des substances oxygénées réactives comme les maladies
cardiovasculaires, les cancers et l’ostéoporose. La quercétine se trouve en faible quantité au cœur de
l’oignon et voit sa concentration augmenter à la périphérie.
Les anthocyanines sont contenus dans les oignons rouges. Ils ont des propriétés similaires à la
quercétine mais on ne les trouve que chez les oignons rouges. Ils évitent les rougeurs en renforçant
la résistance des petits vaisseaux sanguins de l'épiderme.
L’oignon (et plus généralement les plantes de la famille des Alliacées) permet donc de limiter
les risques de cancer. Des essais in vitro et sur des animaux ont montré qu’il agissait sur les cancers
de l’estomac, de l’intestin et du côlon.
De plus, la quercétine permet de diminuer le taux d’agrégation plaquettaire. Une agrégation
plaquettaire trop importante provoque des risques de thromboses. La consommation d’oignon
permet donc également de limiter les risques de maladies cardiovasculaires. Cependant, il a une
influence treize fois moins importante que l’ail et elle est altérée par sa cuisson.
B. L’oignon anti-infectieux
L’oignon aide à lutter contre les infections. En effet, il contient des sels de soude et de la
potasse qui alcalinisent le sang.
C. Le sélénium
L’oignon a la capacité de fixer le sélénium présent dans le sol. La teneur en sélénium de
l’oignon est donc très variable puisqu’elle dépend de celle du sol.
Le sélénium est un oligo-élément aux propriétés anti oxydantes.
Il intervient dans le métabolisme des radicaux libres, de certaines
substances produites par l’oxydation des lipides membranaires et du
foie. Il contribue également au maintien des muscles squelettiques et
cardiaque. Enfin, des études ont montré qu’il permet de stimuler le
système immunitaire. Il permet donc de limiter la virulence des virus notamment chez des
personnes atteintes par le HIV.
D. Les nutriments importants présents dans l’oignon
L’oignon contient du manganèse. Sa quantité est non négligeable pour les femmes uniquement.
En effet, les besoins des hommes sont plus importants : un autre apport est donc nécessaire. Le
manganèse agit comme cofacteur de certaines enzymes.
Il renferme également de la vitamine B6 ou pyridoxine. Cette vitamine participe à la fabrication
de neurotransmetteurs. Elle intervient dans la formation de certains composants des cellules
nerveuses et est nécessaire à la transformation du glycogène en glucose.
Enfin, l’oignon est source de vitamine C. Anti-oxydante, la vitamine C contribue également à
la santé des os, cartilages, dents et gencives. De plus, elle favorise l’absorption du fer contenu dans
les végétaux.

Documents pareils