L`horreur frappe Istanbul
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L`horreur frappe Istanbul
Femme et autochtone, un profil à risque L’Allocation canadienne pour enfants est moins généreuse que promis Page B 1 ◆ VO L . C V I I No 1 4 4 LE Page A 3 www.ledevoir.com DEVOIR, LE MERCREDI 29 ◆ JUIN 2016 1 , 3 0 S| + TA X E S = 1 , 5 0 S| L’horreur frappe Istanbul Au moins 36 personnes ont été tuées à la suite d’un triple attentat suicide à l’aéroport d’Atatürk MARIE-MICHÈLE SIOUI es kamikazes équipés d’ar mes et de D bombes ont pris d’assaut mardi soir l’aéroport international d’Istanbul, tuant au moins 36 personnes et faisant au moins 147 blessés, selon le bilan provisoire dressé par le gouvernement turc. Selon les autorités, des explosions ont d’abord eu lieu à l’entrée du terminal des vols internationaux, vers 22 h. Trois assaillants auraient alors mitraillé des passagers ainsi que des policiers, après quoi une fusillade aurait éclaté et des kamikazes se seraient fait sauter. À la télévision comme sur les médias sociaux, des images montrant un policier tirer sur un terroriste pour le faire tomber au sol pendant qu’il actionnait sa charge ont tourné en boucle. D’autres photos et vidéos montraient une énorme boule de feu à l’entrée du terminal et des membres de la sécurité évacuant des passagers qui hurlaient dans des couloirs, pris OZAN KOSE AGENCE FRANCE-PRESSE Des passagers sous le choc se réconfortent à l’extérieur de l’aéroport international d’Istanbul, ciblé par une attaque terroriste. O BSTRUCTION VOIR PA GE A 8 : TURQUIE DANS L’ AIDE À MOURIR Barrette intervient pour mater les médecins du CHUM ISABELLE PARÉ our contrer ce qu’il qualifie d’« obstruction » à l’aide à mourir, le ministre de la Santé, le P D Gaétan Barrette, a pris les grands moyens r au CHUM pour mettre au pas les médecins et réclame que les demandes des patients ne transitent plus par ces professionnels, mais plutôt A UJOURD ’ HUI par le reste du personnel soignant. Ce dernier entend aussi serrer la vis au Centre universitaire de santé McGill, dont il a jugé mardi la politique interne restrictive sur les soins de fin de vie « inappropriée et exagérée ». Joint alors qu’il était en déplacement sur la Côte-Nord, le ministre Barrette s’est montré outré par les informations publiées mardi dans Le Devoir révélant qu’une politique interne récemment adoptée par le CUSM permet à l’unité des soins palliatifs de ne pas offrir l’aide à mourir aux patients hospitalisés qui en feraient la demande. Pour respecter l’objection de conscience des médecins de cette unité et la « tradition » des soins palliatifs, le CUSM transfère plutôt ces patients vers d’autres unités. « C’est de l’obstruction […], ça ressemble à ça », a insisté le ministre. « Il y a des médecins qui choisissent de défendre leur intérêt philosophique avant celui des patients et c’est dommage. Il doit y avoir une intervention », a ajouté le Dr Barrette. Ce dernier entend d’ailleurs « avoir VOIR PA GE A 8 : OBSTRUCTION J AZZ La contrebasse-talisman Le mythique instrument de Scott LaFaro est entre les mains de Frédéric Alarie Actualités › Sommet continental. Des voyageurs mexicains sans visa en échange de l’ouverture du marché du Mexique au bœuf canadien. Page A 2 Actualités › Feu vert à une réorganisation des services en réadaptation physique. Page A 5 Le Monde › Brexit. Les Européens pressent les Britanniques d’engager le divorce. Page B 5 Avis légaux.................. A 4 Décès............................ B 6 Météo............................ B 2 Mots croisés............... A 5 Petites annonces ...... B 6 Sudoku......................... A 5 Avec sa pléthore de héros fauchés par l’héroïne, l’histoire du jazz n’a pas manqué de décès tragiques. Celui du contrebassiste Scott LaFaro, en 1961, tenait toutefois du hasard : un bête accident d’auto. Aujourd’hui, la légende du musicien de Bill Evans demeure bien vivante grâce… à sa contrebasse. Récit, en ce jour d’ouverture du Festival international de jazz de Montréal. GUILLAUME BOURGAULT-CÔTÉ E lle était dans le coffre de la voiture de Scott LaFaro le 6 juillet 1961. Une contrebasse signée Prescott, « circa 1825 », faite en érable. Puis, l’accident : collision contre un arbre, incendie, LaFaro et un ami d’enfance tués. L’instrument ? Carbonisé et gravement endommagé. Peu après la mor t de LaFaro, sa mère a vendu la Prescott à un luthier ami de la famille, Sam Kolstein, qui avait promis de la restaurer un jour. C’est son fils Barrie qui s’est finalement chargé de la délicate mission en 1988, redonnant du coup une deuxième (ou troisième, ou quatrième…) vie à une contrebasse devenue mythique, sorte de talisman des adeptes. C’est celle-là même qui se trouve présentement entre les mains du contrebassiste québécois Frédéric Alarie, qui s’en ser vira mardi pour un spectacle-hommage à LaFaro. Quand Le Devoir est passé au studio d’Alarie la semaine dernière dans le Mile-End à Montréal, le musicien était encore sous le choc de sa chance. Cherchant à résumer succinctement le sentiment qui l’habite présentement, Alarie opte pour deux mots : « Je capote. » VOIR PA GE A 8 : JAZZ Lire aussi › Jazz. Blue Note, le projet qui perdure. Page B 8 ANNIK MH DE CARUFEL LE DEVOIR Frédéric Alarie avec la contrebasse mythique de Scott LaFaro