CROISIERE SUR LE DANUBE

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CROISIERE SUR LE DANUBE
CROISIERE SUR LE DANUBE - août 2014
En 2011, la croisière sur le Rhin ayant laissé dans les esprits d’agréables souvenirs, il fut
décidé de faire à nouveau ce type de voyage cette année. Nous sommes donc partis à la
découverte de régions plus orientales. Cette croisière se passait sur le Danube, depuis
Budapest en Hongrie en remontant jusqu’à Passau en Allemagne, du 12 au 18 août par un
temps idéal. A la lecture de no s pluviomètres à notre retour nous avons pu mesurer toute la
chance dont nous avons bénéficié.
Donc le mardi 12 août nous prenions le car direction Orly. Première déconvenue, notre ami
Daniel après quelques soucis de santé la veille et une nuit mouvementée, déclarait forfait
sur la ligne de départ ; nous ne serons plus que 35 participants.
Le départ de l’avion étant prévu vers 11h30, il nous faudra attendre pratiquement 13h pour
décoller et avec cela le déjeuner prévu à l’arrivée à Budapest ne sera plus qu’un mirage.
Mais un voyage sans anecdotes serait un peu morose (le retour nous en réservera presque
de semblables).
A notre arrivée à Budapest, un car nous prend en charge pour nous conduire à notre
bateau ; non sans prendre quelques instants pour nous faire faire un tour dans Budapest,
histoire de mieux comprendre la disposition originelle de ces deux villes juxtaposées de part
et d’autre du Danube (découverte à un point panoramique du Pont aux Chaînes, du Pont
Marguerite et de son île, du Pont Elisabeth …).
Puis nous arrivons à notre bateau où nous nous installons dans nos cabines. En soirée, nous
reprenons un car pour nous rendre à une soirée folklorique. Dans un univers du genre
« ancien théâtre d’époque », nous nous retrouvons « emportés » par un quatuor à cordes et
un cymbalum, le tout accompagné de danseurs, dans une féerie de musique et de folklore
digne des vastes régions d’Europe centrale. Nous ressortirons tous émerveillés de ces
quelques instants d’émotion slave.
Mercredi 13 aout en matinée, visite de Budapest en car entrecoupée de quelques sorties en
simples piétons pour aborder de plus près divers monuments.
Budapest est la plus grande ville d’Europe centrale, si on exclut Berlin, et est la capitale de la
Hongrie. Créée en 1873, par la fusion de Buda, sur la rive occidentale, et de Pest, sur l’autre
rive ; c’est une ville d’un million sept cents mille habitants. Notre périple en car part non loin
du pont François-Joseph (ou pont de la Liberté) pour remonter par l’avenue Andrachi, dans
l’ancienne ville de Pest. Avenue d’environ 2kms qui nous amènera sur la grande Place des
Héros, avec toutes ses statues d’empereurs slaves.
Cette avenue fut copiée sur l’avenue des Champs Elysées, à l’époque, d’une certaine
splendeur tant enviée à la France. Même de nos jours, on retrouve toujours une certaine
similitude. Dans cette artère, nous croiserons le plus grand et plus moderne tramway
d’Europe (54 mètres de long)
Quelques mots au passage sur ce pays (surtout en cette période) :
La Hongrie, unie à l’Autriche, par la maison des Hasbourg, formera l’Empire Austro-Hongrois
de 1867 à 1918. L’arrogance de la Hongrie, dans cette région des Balkans, amènera ces
peuples à plus ou moins se rebeller jusqu’à ce que ce 28 juin 1914, un serbe assassine
l’Archiduc François-Ferdinand.
Malheureusement, la suite nous la connaissons tous. La fin de ce premier conflit amènera la
dissolution de l’empire Austro-Hongrois et vaudra à la Hongrie d’être reconnue en grande
partie (par nombre de pays, y compris les Etats-Unis qui ont participé à ce conflit)
responsable de cette tragédie et se verra amputée des 2/3 de son territoire.
Cela ramènera sa superficie à 93 000 kms carrés, comme elle est toujours aujourd’hui, par le
traité de Trianon, en 1920. Aujourd’hui elle est équivalente à 17% de notre territoire
national et 16.5% de la population française.
L’après-midi et une partie de la nuit à naviguer, nous amène, le jeudi 14 août, à Presbourg.
Ne cherchez pas cette ville sur vos atlas !
Depuis le 27 mars 1919, elle est rebaptisée Bratislava. Néanmoins, une rue de Paris portant
ce nom et proche de l’Arc de Triomphe, nous rappelle le Traité de Presbourg, signé au palais
de Grassalkovitck, en 1805, suite à la bataille (eh oui !) d’Austerlitz.
Bien avant cela, en 1536, suite à la menace d’invasion des Ottomans en direction de Buda, la
Hongrie transféra sa capitale à Presbourg, qui deviendra la plus grande ville de Hongrie. La
création de l’empire austro-hongrois la fera irrémédiablement régresser, au profit de
Vienne.
En octobre 1918, Presbourg est incorporée au nouvel Etat qu’est la Tchécoslovaquie, suite
au dépeçage de la Hongrie. Peu après, elle sera rebaptisée Bratislava. En 1993, suite à ce que
l’on appellera « le divorce de velours » entre la République Tchèque et la Slovaquie, elle
deviendra à nouveau capitale mais cette fois de la Slovaquie.
En ce jeudi matin, nous allons parcourir cette ville de 430 000 habitants, tout comme la
veille, à la fois en car et à pied. Nous y découvrirons le château de Bratislava, surplombant le
Danube, plusieurs fois détruit et reconstruit, resté à l’abandon de 1811 à 1950 mais
aujourd’hui admirablement restauré.
En reprenant la navigation l’après-midi, nous découvrirons les ruines du château de Devin
(toujours imposant et qui reste un symbole fort) qui se situe au confluent de la Morava avec
le Danube. Pour nous, petits français, nous devons savoir que ces ruines sont là depuis 1809,
après qu’un certain Napoléon soit passé dans le secteur.
Vendredi 15 août : Vienne
Rappelons que le bateau a accosté la veille, en fin d’après-midi, ce qui nous a permis de
découvrir déjà la ville avec tous ses monuments illuminés. Mais ce matin, de l’Assomption,
nous allons découvrir à nouveau la ville en car. Puis nous deviendrons piétons pour
l’incontournable visite du château de Schönbrunn, ancienne résidence d’été de la famille
impériale.
On y apprendra que l’Empereur Léopold Ier avait l’intention de construire un château qui
soit un « Versailles autrichien ». Pour des raisons de finances, le projet fut considérablement
revu à la baisse ; c’est ce qui explique que l’on trouve un jardin à la française, dessiné par un
élève de Le Nôtre, où furent édifiées de fausses ruines romaines, le tout devant constituer
l’entrée de ce « Versailles ». Mais une bâtisse fut érigée plus près de la ville (bien plus
modeste que prévue, seulement 1441 pièces !)
Après midi, nouveau départ pour une visite, toujours parmi les palais des Habsbourg : la
Hofburg (ou résidence d’hiver) qui abrite le musée dédié à Sissi. Puis en soirée nous nous
rendons à un concert à la Résidence Ochestra de Vienne. Sitôt de retour au bateau, ce sont
les moteurs qui se font entendre ; nous naviguerons toute la nuit.
Aux premières lueurs du jour, ce samedi 16 août, le bateau navigue toujours mais pour nous
faire découvrir un paysage tout autre que ce que nous avons vu jusqu’à maintenant.
Nous sommes dans cette vallée de la basse Autriche : la Wachau et ses paysages splendides,
ses productions d’abricots et de raisins. Nous accostons à Melk où nous prenons à nouveau
un car pour remonter la vallée sur quelques kilomètres et découvrir Dürnstein, village
typique de cette région, où Richard Cœur de Lion a été retenu prisonnier au château par le
duc de Babenberg à la suite d’une dispute pendant la troisième croisade.
Nous n’apercevrons que les ruines de ce château, mais nous y visiterons une église
remarquable d’un pur style baroque.
L’après-midi sera consacrée à la visite de l’abbaye de Melk. Toujours un ancien lieu de
résidence de la famille impériale. Lieu chargé d’histoire et de culture ; ce qui retiendra
particulièrement notre attention, c’est la bibliothèque avec ses 85 000 volumes.
Fin d’après-midi, retour au bateau et navigation de nuit. Après le dîner, soirée de gala
organisée par le personnel qui s’est beaucoup investi pour nous faire oublier que demain ce
sera fini.
Dimanche 17 août : pendant le déjeuner nous arrivons à Passau.
Une heure plus tard, les valises circulent dans les couloirs. Nous quittons le bateau, un
dernier regard sur « La Bohème » ce bateau de 80 cabines qui nous a fait parcourir 580
kilomètres sur ce second fleuve d’Europe qui en compte cinq fois plus pour un débit de
6500m3/s à l’entrée de son delta. Le long du parcours nous aurons, de jour comme de nuit
franchi onze écluses pour un dénivelé d’environ 200 mètres. Le franchissement d’une écluse
est assez spectaculaire. D’abord l’entrée dans l’écluse par elle-même, nous y arrivons par le
bas dans ce sens de navigation, puis la remontée à une vitesse qui compte tenu du volume
d’eau en mouvement est impressionnante, surtout les derniers mètres.
Treize heures trente, les chauffeurs des cars affrétés par Croisi-Europe rassemblent les 160
passagers pour rejoindre Strasbourg. Dans notre car l’un des chauffeurs nous avertit, que vu
ce qu’ils ont constaté ce matin en amenant d’autres croisiéristes (qui sont en train de
prendre nos places à bord du « Bohème »il n’y a pas de temps à perdre. Départ Immédiat !
540 kms de bitume nous attendent. Ce que nous ignorons encore, c’est que la vitesse
moyenne sur une autoroute allemande peut descendre à 60 kilomètres à l’heure. Et là je
voudrais saluer le fair-play de nos 35 participants. Et dire que grâce à la pugnacité de Gilles
notre chauffeur (De Peretti), vers 23 heures nous pourrons quand même nous restaurer à
Strasbourg ; puis quelques mètres à parcourir nos valises à la main vers une chambre d’hôtel
que nous apprécierons beaucoup.
Enfin lundi 18 août, après un petit tour dans le cœur de Strasbourg nous retrouvons
« notre » car, Gilles aux commandes, direction Troyes que nous atteindrons vers 17 heures.
Nous apprendrons les jours suivants que notre ami Daniel se remet doucement de ce
mauvais pas qui nous priva de sa présence et nous lui souhaitons un complet rétablissement.
Michel SIMART

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