L`Info - Algerie Confluences

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L`Info - Algerie Confluences
Algérie
Confluences
Quotidien national d’information
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013 - Diffusion nationale - ISSN 111 0220 - Prix: 10 DA - Editions “Le Chroniqueur” - www.algerie-confluences.com
GRAVES INCARTADE
DU MOULOUDIA AU “5 JUILLET”
“Laisse béton”,
c’est pas grave !
La triste réalité, hélas, est bien
là : dans l’injure et le mensonge.
Depuis la fin des années 1980 et
la mise au rebut du Code de
l’EPS avec toute son organisation humaine, matérielle et
financière, de science et de
méthodologie, il s’est institué
sous les auvents torturés du
sport, de bas en haut et de l’Est
à l’Ouest, une pratique de brigandage dont le seul leitmotiv
est l’argent au prix de n’importe
quelle gueuserie.
l Lire en pages 3-4-5
Et Ainsi De Suite...
ENTRE NOUS SOIT DIT
«La morale est un talent de société»
Rémy de Gourmont
L’échec consommé
Par Mériem Ben, notre Chroniqueuse
L’Algérie est à la croisée des chemins et un sursaut salutaire est seul à même de sauver ce qui
peut encore l’être. Il existe encore, bien heureusement, dans la société algérienne des poches de
résistance à la déliquescence et à la gabegie qui peuvent renverser la dérive inéluctable
vers l’anarchie totale
P
Du rat, de la
gélatine… et
REMIER MAI 2013. L’heure n’est pas à la fête. L’heure
est au deuil. Nous avons assisté, en direct, à l’issue de
la finale de la coupe d’Algérie, à l’enterrement de
nos valeurs morales. Les joueurs et dirigeants du
Mouloudia Club d’Alger ont décidé, contre toute
attente, de boycotter la cérémonie protocolaire de la
remise des trophées. L’acte n’est pas anodin. L’acte est
grave. Une ligne rouge a été franchie, un point de nonretour atteint. Un affront national à la République, à travers les représentants de ses plus hautes institutions, a été
commis.
L’ACTE EST GRAVE et il est symptomatique d’une véritable crise de valeurs que connaît notre société depuis
quelques années. Quand on assiste à de tels comportements, c’est que les valeurs que nous croyions les nôtres
ont cessé de faire l’unanimité. Le sport est connu pour être
le miroir de la société, or, quelle image nous renvoie-t-il?
Celle de joueurs mercantiles et incultes, individualistes et
irrespectueux ; celle de dirigeants cupides et incompétents ; celle d’une politique du sport incapable de fédérer
de réelles compétences et de saines ambitions ; celle
d’une absence de gestion responsable et éclairée du secteur ; celle d’une absence de transparence dans le renouvellement des instances sportives ; celle d’une guerre sans
merci que se livrent les acteurs de ces instances par
médias interposés ; celle d’une absence de vision à court,
moyen et long termes sur le devenir d’une éducation sportive féconde. Le sport n’est-il pas un vecteur efficace
d’éducation et d’éveil à la citoyenneté ?
L’acte est grave, et au-delà du fait sportif, c’est la mise à
nu de toute la société ; et le spectacle est désolant, terrible, effrayant. C’est celui de la faillite d’un système, d’une
désagrégation d’un tissu social composé de jeunes en
perte de repères et de modèles. C’est l’absence de moralisation de la chose politique ; l’absence de rigueur, d’intégrité, de probité des hommes publics. C’est l’absence de
sanctions exemplaires de toutes les dérives que connaît la
société, du plus petit délit au crime le plus grave. C’est le
spectacle d’une école sinistrée, qui, au lieu d’être un lieu
d’éducation et de savoir est devenue pourvoyeuse d’inculture et d’ignorance.
L’acte est grave et au-delà de l’acte antisportif, c’est
l’image d’un Etat affaibli qui fait mal et qui fait peur ; un
Etat miné par la corruption, sali par les scandales, plus sur
la défensive que dans l’initiative, trop indulgent sur toutes
les formes d’incivilités, de dérapages et de violences. La
compétence, l’intégrité, l’engagement désintéressé ne
sont plus les qualités requises pour l’accession aux postes
"Le journalisme est un trait essentiel
dans la cité moderne et, pour
l'exercer, il faut, par delà une
formation intellectuelle respectable,
une connaissance aiguë de la
responsabilité et du devoir"
Abdelkader SAFIR
Directeur Honoraire
Abdelkader
DRIF
Directeur de Publication
Abdelkrim
LAKHDAR-EZZINE
voici du mouton !
Piqué sur le Net
V
de responsabilités ; seules comptent la fourberie, la malhonnêteté, l’appartenance à un clan comme l’illustre
Voltaire dans « le triumvirat » : « Des brigands réunis que la
rapine assemble ».
L’acte est grave ; et que peuvent faire les honnêtes responsables au plus haut sommet de l’Etat, malgré leur
bonne volonté et leur amour du pays ? Mohamed Nabi
dresse un diagnostic éclairé de la société algérienne dans
son livre « L’Algérie aujourd’hui ou l’absence d’alternatives
à l’Islam politique », paru en l’an 2000 aux éditions
L’Harmattan, en écrivant en substance : « Lorsqu’elle sort
de la guerre de Libération, il ne reste presque rien des
structures de la société traditionnelle ». « Les structures de
substitution mises en place sont si factices que chaque
crise grave, depuis 1962, débouche sur la violence
de la rue ».
L’acte est grave et l’heure est grave. L’Algérie est à la
croisée des chemins et un sursaut salutaire est seul à
même de sauver ce qui peut encore l’être. Il existe
encore, bien heureusement, dans la société algérienne
des poches de résistance à la déliquescence et à la
gabegie qui peuvent renverser la dérive inéluctable vers
l’anarchie totale. Il faudrait pour cela une lutte sans merci
contre le culte de l’image, la glorification du spectaculaire et de l’éphémère, contre la corruption et le clientélisme. Il est plus que nécessaire de revenir aux valeurs de
respect de soi et des autres, d’encouragement de l’effort
et du travail. « La peur du jugement des autres n’est-elle
pas un des plus sûrs soutiens de la morale ? », comme
l’écrit Gustave Le Bon. Le devenir, voire l’existence même
de notre pays, en dépend n
l M.B
Edition “Le Chroniqueur”
Conçu, Réalisé et Edité
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CCB : 0300300796-75
BNA - Agence Ain Benian
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
INGT MILLE TONNES
de viande frelatée,
325 affaires et 904
arrestations. Tel est le
bilan des opérations de
la police chinoise contre
les empoisonneurs de tout
poil, selon le quotidien
pékinois Xin Jingbao.
Encore n'est-ce qu'une partie des scandales alimentaires débusqués et annoncés le 2 mai par le ministère de la Sécurité publique
: au total, ce sont 2 010
affaires, 3 576 arrestations, et 1 721 lieux de
production d'aliments
trafiqués qui ont été découverts dans tout le pays.
La période n'est pas précisée, mais tous les exemples donnés se situent en
2012 ou 2013. Le chapitre
des aliments carnés est le
plus savoureux : on y voit
de la viande de rat ou de
renard recomposée avec
de la gélatine et vendue
comme viande de mouton ;
du chien, du canard, étiquetés comme du bœuf...
Sans parler de la viande
d'animaux morts de maladie ou traitée avec des
produits impropres à la
consommation n
Impression SIA
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El-Qacid
3
IMPAIR SANS PRECEDENT DU MOULOUDIA D’ALGER AU STADE DU 5 JUILLET
“Laisse béton”, c’est pas grave !
L
Par Abdelkrim LAKHDAR-EZZINE
Depuis la fin des
années 1980 et la
mise au rebut du
Code de l’EPS avec
toute son organisation humaine, matérielle et financière,
de science et de
méthodologie, il
s’est institué sous
les auvents torturés
du sport, de bas en
haut et de l’Est à
l’Ouest, une pratique de brigandage
dont le seul leitmotiv est l’argent au
prix de n’importe
quelle gueuserie.
C’est ainsi que des
clubs au prestige
immense et des
monuments d’histoire de renommée
mondiale se sont
trouvés, du jour au
lendemain, aux
mains de fous dangereux menant, à
coups d’engueulades, de coups
fourrés et de scandales, le football
national à sa perte.
C’est ainsi que le
Mouloudia d’Alger,
creuset du nationalisme algérien, symbole de la lutte
contre colon,
grande école de
football et exemple
de bonne conduite
et de “horma”, s’est
trouvé abaissé au
rang d’un club de
casseurs au nom
injurieux de
“Chnawas” qui, là
où il arrive, fait
baisser les rideaux
et fuir les honnêtes
citoyens. Dans
cette descente aux
enfers, un nom
colle à la peau
comme une
mauvaise plaie
purulente : Rachid
Maarif.
AISSE BÉTON, CE N’EST PAS GRAVE ! Déjà, au JT de
20 heures, le présentateur fit comme si de rien
n’était. Une petite information par ci, une autre par
là, le résultat de la rencontre, et il passe à autre
chose. Pour lui, pour la télé algérienne, pour ceux
qui sont en amont et en aval de cette télé, il ne
s’est rien passé au stade du 5 Juillet en ce soir du
mercredi 1er mai. Tout comme si faire la nique à un
premier ministre devant des millions d’algériens était
chose courante en ce pays. Du jamais vu dans l’histoire du football, ni en coupe d’Algérie depuis 1962, ni en
coupe d’Afrique, ni en coupe d’Europe, ni en coupe du
monde. Du jamais vu dans l’histoire du sport même. Un
vaincu malheureux en finale qui se croit autorisé par on ne
sait quelle loi ni par on ne sait quelle nouvelle philosophie
sportive de quitter le terrain en balançant à la gueule les
dizaines de milliers de spectateurs un gigantesque bras
d’honneur. Ainsi donc la boucle est bouclée. Après le
Mouloudia des seigneurs qui avaient pour noms Aouf,
Djazouli, Balamane, Drif, voilà le Mouloudia des manants.
Voilà, en vérité, la confirmation irrévocable, cinglante et
définitive, de la chute du football national dans les abysses
de la dépravation, du manque d’intelligence et de l’absence de toute valeur morale.
En d’autres temps, ou sous d’autres latitudes moins
enclines au traficotage entre copains et fripouilles, le ciel
serait tombé, dans la minute qui suivit l’outrage, sur le coupable et sa bande de voyous. Ici, en cette maison qui a
pour nom l’Algérie, le scélérat, au contraire, une fois son
forfait accompli, s’est permis de pousser encore plus loin sa
forfaiture en allant plastronner sur les plateaux d’une
chaîne de télé, ajoutant, au toupet, l’inpudence jusqu’à
déclarer que “le pouvoir lui avait promis la coupe”. Quel
est ce “pouvoir” qui promet au mépris de l’éthique sportive
la coupe à ses exécuteurs de besognes ? Et si cela est,
quelle autre finalité devrait-on alors donner à la prospection, à la formation et à la compétition si, dans les recoins
ténébreux des coulisses, on peut facilement décrocher un
quelque titre, ou un quelque tout autre trophée pour mieux
parader dans le faux, l’injure et le mensonge ?
La triste réalité, hélas, est bien là : dans l’injure et le mensonge. Depuis la fin des années 1980 et la mise au rebut du
Code de l’EPS avec toute son organisation humaine, matérielle et financière, de science et de méthodologie, il s’est
institué sous les auvents torturés du sport, de bas en haut et
de l’Est à l’Ouest, une pratique de brigandage dont le seul
leitmotiv est l’argent au prix de n’importe quelle gueuserie.
C’est ainsi que des clubs au prestige immense et des
monuments d’histoire de renommée mondiale se sont trouvés, du jour au lendemain, aux mains de fous dangereux
menant, à coups d’engueulades, de coups fourrés et de
scandales, le football national à sa perte. C’est ainsi que le
Mouloudia d’Alger, creuset du nationalisme algérien, symbole de la lutte contre colon, grande école de football et
exemple de bonne conduite et de “horma”, s’est trouvé
abaissé au rang d’un club de casseurs au nom injurieux de
“Chnawas” qui, là où il arrive, fait baisser les rideaux et fuir
les honnêtes citoyens. Dans cette descente aux enfers, un
nom colle à la peau comme une mauvaise plaie
purulente : Rachid Maarif. C’est bien cet homme là qui, en
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
dépit des mises en garde, supplications et colères de
Abdelkader Drif, a arraché le Mouloudia du giron sécurisant et bienfaiteur de Sonatrach pour le jeter dans la rue à
la merci des docteur Messaoudi et consorts. Trônant depuis
l’année 2000 au-dessus du club comme s’il en était le propriétaire exclusif, cet homme a fini par transformer le
Mouloudia en une baraque de forrains où chaque tirebouchonné de la tête peut prétendre au poste de président.
Le résultat est aujourd’hui tragique jusqu’à l’horreur.
Mercredi 1er mai, il y a eu outrage à l’Etat algérien. Il y a
eu manquement à la morale du sport. Il y a eu insulte à
l’encontre des spectateurs. Mercredi 1er mai, le monde du
football s’est retrouvé brutalement arraché d’un lieu de
compétion entre sportifs du 21è siècle pour être projeté
dans une arène de combats entre sauvages. En ordonnant
aux joueurs de quitter le terrain avant la remise des
médailles, les coupables ont, du même coup, démontré
d’une manière claire et sans équivoque leur niveau
d’abrutis et leur incapacité certaine à s’élever au rang de
formateurs.
Logiquement, la sanction doit être terrible, sans commune mesure avec tout ce que l’on connaît et ce que l’on
sait jusqu’à présent. Cela est la logique. La réalité est autre.
Il n'est plus question d'intervenir pour rappeler à l'ordre les
bouseux se sentant subitement une âme de commandeurs, les bassineux, les coulissiers aux mains sentant
encore la sardine, les spécialistes du faux, les falsificateurs
du temps, les conteurs de mensonges, les faussaires, les traficateurs, les fabricateurs de rêves insensés, les anciens
pauvres jouant aux seigneurs, les maîtres du trabendo, les
voleurs, les violeurs, les violenteurs des aubes à venir... Alors,
on laisse le voyou du quartier étaler sa friperie de slips et de
soutien-gorge sur les trottoirs. On laisse le vendeur à la criée
poser ses étals de fruits et de légumes où cela bon lui semble. On laisse le ponte du coin, le maquignon et le chevillard en costume prendre au collet le gendarme ou le policier qui a osé l'interpeller alors qu'il fonçait à plein dedans
dans le barrage de contrôle routier. On laisse le petit journaliste raconter les exploits sanglants d'un assassin et faire,
d'un tueur en série, une figure de légende. On laisse le
combinard, élu maire de la cité s'en mettre plein les
poches en vendant, à d'autres escrocs, des terres agricoles
sous forme de lots à bâtir. On laisse les sorciers et les rebouteux, coupables des dérives de l'école algérienne et de la
faillite de l'université, organiser des grèves à longueur d'années et multiplier le désordre pour plus conduire la nation
au triomphe de l'analphabétisme et de l'inculture. On laisse
les chefs de gangs, s'étant eux-mêmes proclamés porteparole de toute une région, menacer de tout détruire et
de tout brûler dans la région si l'Etat ne satisfait pas à leur
pressante demande de chefs de gangs. Et on laisse aussi
des chefs d'institutions supposés être pour le seul intérêt de
la nation - les uns forniquant avec Satan le diable, les
autres signant des pactes de connivence avec Belzébuth
le démon -, agir à leur guise comme s'ils étaient des chefs
de tribus en terre Massai, ou comme si cette maison
Algérie, - vidée à sang de son histoire, de ses noms, de ses
légendes et de ses héros - n'était qu'une damnation, une
portion d'enfer à une porte de l'Enfer.n
l A.L.E
4
Mouloudia D’Alger
Truand !
LE MCA FAIT ENTORSE AU PROTOCOLE
ET CHOQUE LES AMOUREUX DU FOOTBALL
Indignes verts et rouges
Par Samir Azzoug
C
Devant des
dizaines de milliers de supporters, en présence
des plus hautes
autorités du
pays, les dirigeants et footballeurs du MCA
boudent l’estrade
officielle et refusent de recevoir
la médaille
E MERCREDI 1er mai, au
stade du 5-juillet, ce
devait être un jour de
grande fête pour le ballon rond. La finale de la
coupe d’Algérie opposant
les deux prestigieux clubs
algérois, le Mouloudia et
l’USMA, s’annonçait grandiose. La semaine précédant
cette rencontre, les supporters des deux équipes ont
égaillé les rues de la capitale,
avec banderoles et chants.
Le tout dans un climat de
bonne entente et de rivalité
amicale.
La bonne ambiance s’est
poursuivie dans l’enceinte du
stade, aussi bien sur le terrain
que dans les gradins. Malgré
quelques échauffourées qui
ont éclaté la matinée entre
des supporters déçus de ne
pouvoir accéder au stade et
le service d’ordre, c’était la
fiesta au 5-juillet. Après 95
minutes de fair-play, le doyen
des clubs algériens commet
l’irréparable. L’USMA remporte la victoire par un but à
zéro, et sur le terrain les dirigeants et les joueurs du
Mouloudia manifestent leur
désaccord et leur ire. Ils
contestent un arbitrage qu’ils
jugent partial. Sur les images
de la télévision, on voit le
coordinateur de la section
football du MC Alger, Omar
Ghrib gesticuler et pousser les
joueurs à rejoindre directement les vestiaires.
Devant des dizaines de milliers de supporters, en présence des plus hautes autorités du pays (civiles et militaires) et face à l’Algérie
entière, les dirigeants et footballeurs du MCA boudent
l’estrade officielle et refusent
de recevoir la médaille du
finaliste des mains du premier
ministre et représentant du
président de la République.
Dans une posture indigne du
club historique, le Mouloudia
a fait entorse au protocole et
bafoué l’éthique sportive et
la morale tout court. Face à
la gêne occasionnée par cet
acte de fronde et d’affront
envers l’Algérie toute entière
(peuple et officiels), le ministre de la Jeunesse et des
sports, Mohamed Tahmi,
dans un geste désespéré,
maladroit et indigne de sa
stature, se rend aux vestiaires
du MCA pour faire entendre
raison aux fauteurs. Rien n’y
fit. Seule l’équipe victorieuse
et les arbitres recevront des
mains d’un Abdelmalek Sellal
visiblement embarrassé malgré le sourire de circonstances, les gratifications et le
sacre. Moins de deux jours
après ce scandale sportif, les
premières sanctions contre le
Mouloudia tombent. Selon le
journal sportif Compétition,
une réunion d’urgence a été
convoquée par le président
du conseil d’administration
du Club, Kamel Amrouche.
Les membres du CA auraient
ainsi démis Ghrib de ses fonctions, limogé l’entraineur
Djamel Menad et infligé une
sanction
financière
aux
joueurs.
De son coté, la Fédération
algérienne de football dans
un message adressé à l’APS,
assure que la commission de
discipline de la Ligue de football professionnel se réunira
lundi et « agira avec rigueur »
après la décision des joueurs
et de l’encadrement du
MCA de boycotter la cérémonie officielle de remise des
médailles n
l S.A
Il s’appelle Omar Ghrib. Et il porte bien
son nom. Ghrib, veut dire, comme on le
sait, étranger. Et cet homme sorti de
nulle part, c’est-à-dire de de la pochette
surprise de deux grands intrigants du
foot, est parfaitement étranger au football algérien. Encore plus au plus prestigieux club du pays, creuset du nationalisme et école de la vie. Omar Ghrib,
cette gouape, cette canaille friquée,
présidait aux destinées du Mouloudia
Club d’Alger où il a injecté de l’oseille
qui sent l’eau fangeuse de Oued
El Harrach. Avec la complicité du ministère de la Jeunesse et des Sports, la
Fédération de football (FAF) a livré le
Doyen aux griffes fourchues d’un aigrefin. Un voyou qui a incité son club à
bafouer la morale et la République en
enjoignant à ses joueurs de refuser de
recevoir des mains du Premier ministre,
représentant, à l’occasion, le chef de
l’Etat, les médailles des vaincus. C’était
le premier mai, jour de finale de Coupe
d’Algérie. Pis encore, ce truand a, dans
les vestiaires, traité de tous les noms
d’oiseaux et agoni d’injures des joueurs
indignes qui l’écoutaient, confus et
contrits ! Pis encore et encore, le soudard en question a vertement insulté le
Premier ministre devant les mêmes
joueurs en répétant, ad nauseam, qu’il
ne reconnaissait, lui, Omar Ghrib, que
l’autorité du chef de l’Etat. Pis encore,
encore et encore, l’aigrefin s’est improvisé porte-parole médical du président
de la République, annonçant même, à
la télé, qu’il allait rentrer au pays,
aujourd’hui ou demain et qu’il se portait
comme un charme, après son séjour au
Val-de-Grâce ! Voilà où en est réduit
aujourd’hui le football algérien, livré aux
chenapans. Des galapiats qui déshonorent les symboles politiques de l’Etat.
Et c’est bien Balzac qui a dit que « Les
crimes purement moraux et qui ne laissent aucune prise à lajustice humaine,
sont les plus infâmes, les plus odieux»n
l N.Khelassi
FACE AUX RÉACTIONS OUTRÉES
Les dirigeants se défaussent sur leurs joueurs
Par Meziane Adekkar
L
E REFUS DES JOUEURS et des encadreurs du MCA de se plier au protocole
de remise des médailles mercredi, au stade du 5-juillet, a suscité une multitude de réactions d’indignation des acteurs du football national. L’un des
premiers à briser officiellement le silence, dès le lendemain du scandale, est
le PD-G de la Sonatrach, groupe redevenu récemment actionnaire majoritaire du club. Abdelhamid Zerguine sur les ondes de la radio nationale, a présenté ses excuses aux autorités et aux amoureux du club. «Sonatrach ne peut
que condamner fermement les agissements irresponsables des joueurs lors de
cette finale. Les joueurs n'ont respecté ni le peuple algérien ni les autorités du
pays en refusant de se présenter à la cérémonie de remise des médailles.
Maintenant que le mal est fait, on ne peut que présenter nos excuses au peuple
algérien et aux autorités.», a-t-il déclaré.
Le président du comité olympique algérien, Mustapha Berraf qualifie, lui, l’acte
d’ «antisportif et immoral ». « Je demande à ce que les responsables de cet acte
condamnable soient radiés à vie du mouvement sportif national », préconise-til. Le comité des supporters du MCA, présidé par Mustapha Djebaïli, repris par le
journal sportif « le Buteur », s’est dit « consterné » par ce qui s’est passé et animé
d’ « un sentiment de révolte ». Le comité déclare « mettre Omar Ghrib devant
ses responsabilités. Un homme qui a toujours agi dans l’impunité, comme si le
Mouloudia était son bien. Aujourd’hui, il est le premier responsable de ce qui
s’est passé lors de la finale ». Les encadreurs du MCA, pour leur part, tentent de
minimiser l’affront en se défaussant sur les joueurs. Dans une interview empreinte
d’amertume, accordée à Compétition, l’entraineur du Mouloudia Djamel
Menad répond à la question sur l’attitude humiliante de son équipe. «Qu’on
arrête de dire n’importe quoi. Les défections se trouvent dans tous les domaines.
L’Algérien là où il va, il est lésé…Je sais que tout ce vacarme est fait vis-à-vis de
l’opinion internationale. Mais avant de penser aux étrangers, il faut s’assurer que
l’Algérien ne soit plus lésé ». Mais la palme des réactions revient sans conteste à
Omar Ghrib lui-même. Ce nabab du Mouloudia, entonne le même refrain que
ces « collègues » en imputant la défection des joueurs aux joueurs eux-mêmes,
réfutant un « non-respect du protocole».
«Non, il n’y a jamais eu de manque de respect du protocole, ni encore moins
d’humiliation. Tahmi (le ministre des sports) est entré dans les vestiaires, il a trouvé
tous les joueurs en pleurs. D’ailleurs, même lui n’a pas résisté et tout lemonde a
vu qu’il a pleuré à son tour, tellement il était affecté », explique-t-il à un journaliste de Compétition en assurant qu’il ne regrette pas cet acte. Se sentant infaillible, il assure n’avoir reçu aucune convocation ni être sujet à une quelconques
sanction du Conseil d’Administration du Club. « J’ai mis beaucoup d’argent au
Mouloudia d’Alger et jusqu’à ce jour, on ne m’a pas régularisé. Alors, qu’on
cesse de dire des bêtises. Car, personne ne peut m’éloigner du MCA»,
ose-t-i dire n
l M.A
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
5
Mouloudia D’Alger
SCANDALE DE LA FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE
Ghrib ou l’incurie de notre foot
Par Sid Ali Mebarki
Quelques heures après le scandale, les sanctions tombent. D’abord,
au sein du club. Le groupe Sonatrach a décidé de limoger Omar Ghrib,
jusque-là président de la section football. C’est la moindre mesure
qu’on puisse prendre. Mais le scandale Ghrib ne devrait pas nous
faire oublier comment le football algérien se trouve entre
les mains des Ghrib et consorts
P
Au sein du
Mouloudia club
d’Alger, le
crime était
déjà en cours
depuis bien
longtemps
ASSÉ LE MOMENT de colère causé par le
scandale de la finale de la coupe
d’Algérie, le Mouloudia d’Alger peut
lancer un grand ouf de soulagement.
Le club historique peut désormais se
débarrasser de celui par qui le scandale
arrive. Omar Ghrib ne peut plus être là où il
était mercredi dernier et où il signa son crime.
De ce point de vue et une fois passé l’instant
de déception consécutif à la défaite, les
mouloudéens peuvent se considérés plutôt
vainqueurs.
Le MCA vient en effet d’être libéré des
griffes d’un Omar Ghrib, cet homme au
passé sulfureux, mais qui a fini par faire la
pluie et le beau temps au sein du club.
Quelques heures après le scandale, les sanctions tombent. D’abord, au sein du club. Le
groupe Sonatrach a décidé de limoger
Omar Ghrib, jusque-là président de la section
football. C’est la moindre mesure qu’on
puisse prendre. Mais le scandale Ghrib ne
devrait pas nous faire oublier comment le
football algérien se trouve entre les mains des
Ghrib et consorts. Car, il faut admettre que si
le scandale des scandales est signé Ghrib,
d’autres Ghrib pullulent au sein d’un football
algérien clochardisé à tous les niveaux.
Ghrib, ainsi à la tête d’une section football
affiliée au groupe Sonatrach, atteste, jusqu’à
la caricature,de l’incurie et la gabegie de
nos structures du foot. Mais comment est-on
arrivé à ce stade de la dérive ? Profitant d’un
laisser-aller criminel des autorités, une jonction dangereuse s’est opérée entre les
milieux du foot et ceux des affaires scabreuses. Au sein du Mouloudia club d’Alger,
le crime était déjà en cours depuis bien longtemps.Depuis que le club a été livré à la rue
qui s’en est approprié, avec des méfaits à la
pelle. Ne mesurant pas le danger d’une telle
non-gestion, les autorités du pays se gargarisaient de l’attraction du sigle «Mouloudia» et
sa capacité à absorber une si grosse énergie
populaire. Mais à défaut de chercher les
meilleurs procédés pour structurer le club,
c’est la clochardisation qui a été accélérée.
Et, comble de blasphème, on raccorde le
club à la source financière nourricière de
tout un peuple – Sonatrach - sans une véritable utilité publique à proprement dire. Car, à
ne point douter, si Omar Ghrib a pu asseoir
son règne au sein de ce club, c’est qu’il
bénéficiait de mieux qu’un simple appui. Plus
d’un investisseur sérieux a frappé en effet à la
porte du MCA, mais en vain. Omar Ghrib,
sans un sou dans les poches, se permet de
renvoyer tout le monde. Au vu des pouvoirs
publics qui prêchaient pourtant une virtuelle
professionnalisation de la discipline.Omar
Ghrib a pu continuer à sévir dans l’espace
mouloudéen et sur les colonnes d’une presse
sportive théâtralisée grâce aussi à l’inertie du
ministère de la Jeunesse et des Sports.
Parce qu’il a continué à exercer en tant
que président de la CSA (Club sportif amateur) alors que l’Assemblée générale de
cette association avait élu Amar Brahmia, le
quitus de la DJSd’Alger faisant foi. Mais cela
n’a pas empêché Omar Ghrib d’exercer ses
folies. Cela n’a pas par ailleurs empêché
Sonatrach de traiter et de négocier avec lui.
D’où détient-il tout ce pouvoir ? L’énigme est
entière. Il se dit cependant, ici ou là, que
Omar Ghrib bénéficierait d’une solide protection « romaine », par le biais de Rachid
Marif, ambassadeur d’Algérie en Italie, qui
serait le faiseur de «rois » au MCA n
l S.A.M
Un voyou à la tête du Doyen
Par El Hadi Boussellam
C
E QUI EST ARRIVÉ à l’issue de cette 49eme
édition de la coupe d’Algérie restera
comme un point noir dans l’histoire du
sport algérien. Comment un club, doyen
du football national et aussi le plus populaire, s’est retrouvé dans cette situation
ubuesque ? Omar Ghrib, un personnage douteux, qui grâce à de l’argent à la provenance
floue est arrivé à contrôler le Mouloudia d’Alger
club à l’histoire chargée ? Question intrigante
à plus d’un titre ! Adepte de l’intrigue et de la
manipulation, il se comporte déjà depuis plusieurs années en « intouchable » au sein d’un club
de football à la grande popularité.
Mais ce qui est arrivé ce 1er mai a été la goutte
qui a fait déborder le vase. Omar Ghrib aura fait
l’erreur de trop. Faire injure à toute l’Algérie.
Véritable décideur et principal artisan des
accords de rachat avec Sonatrach, il aura régné
à la tête du Doyen d’une main de fer, reléguant
tout le monde, notamment ses collègues du
conseil d’administration et même les membres
du CSA, au rôle de simples figurants. Mais c’est un
secret de polichinelle, Omar Ghrib a toujours été
soutenu par le très influent Rachid Maarif, président d’honneur du club, et aussi par le président
de la FAF Mohamed Raouraoua. Coopté en 2001
au sein de l’Association El-Mouloudia qui a hérité
de la part de Sonatrach dans la gestion de la
section football du MC Alger, et grâce à ses affinités, ses réseaux, Omar Ghrib est devenu, au fil
des années, le numéro un du club et surtout faiseur de la pluie et du beau temps dans la maison
mouloudéenne. Il aura tout fait pour écarter ses
contradicteurs à l’image des membres du CSAMCA. Le summum aura été atteint lors des négociations avec Sonatrach dont le PDG a préféré
discuter avec le sulfureux « coordinateur du
Mouloudia ».
Le scandale de la finale aura jeté un large émoi
au sein de la famille du Mouloudia. Ces derniers
demandent, dans une belle unanimité qui n’a
d’égale que le degré d’indignation des uns et
des autres, des sanctions exemplaires. Et les
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
Le scandale de la finale aura jeté un large
émoi au sein de la famille du Mouloudia. Ces
derniers demandent, dans une belle unanimité qui n’a d’égale que le degré d’indignation des uns et des autres, des sanctions
exemplaires
condamnations commencent à tomber. Le PDG
de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a décidé
en effet de limoger Omar Ghrib, coordinateur de
la section de football, de toute activité au sein
du club. Il a décidé, dans la foulée, de mettre à
la retraite Kamel Amrouche, le président du
conseil d’administration du club. Omar Ghrib a
réagi promptement déclarant ne pas être fonctionnaire à Sonatrach pour que ladite entreprise
le limoge : « personne ne peut m’éloigner du
MCA », clamera-il. C’est dire la situation surréaliste qui prévaut actuellement chez le Doyen. Le
scandale de la coupe d’Algérie n’en finit pas
d’indigner n
l E.H.B
6
L’Info Nationale
L’Info
ADHÉSION AU PROCESSUS
DE DÉVELOPPEMENT
Soltani interpelle les
compétences nationales
L
E PRÉSIDENT sortant du
Mouvement de la société pour la
paix (MSP) Bouguerra Soltani, a
appelé jeudi à Alger les Algériens
à "adhérer tous ensemble au processus de développement pour réaliser la prospérité économique et la
sécurité sociale".
Dans une allocution à l’ouverture du
5ème congrès du MSP dont les travaux
se tiennent à la Coupole du complexe
Mohamed-Boudiaf, M. Soltani a souligné que "cet appel s’adresse à tous les
Algériens car la bataille aujourd’hui est
en premier lieu, économique".
M. Soltani a ajouté que son mouvement détenait toujours "des cartes politiques gagnantes s’il réussissait à rassembler le courant nationaliste en
Algérie, d’autant qu’il avait fourni un
gage sincère dans ce sens", affirmant
que "le MSP avait contribué, dans les
circonstances
qu’aura
connues
l’Algérie, à la stabilité de l’Etat et la
préservation des constantes nationales
de l’extrémisme". Dans ce sillage, il a
exhorté les courants islamiques à "oeuvrer pour la mise en place d’une culture de coexistence, de coopération
et d’alliance, et à comprendre que
s’ils n’appliquaient pas le principe d’alternance dans les responsabilités au
sein de leurs partis, ils ne le feront
jamais quand ils détiendront le pouvoir", a-t-il déclaré. Il a appelé le cou-
l LES TEXTES d’application relatifs au code
de l’information de
2012 sont "en cours
d’élaboration", a indiqué vendredi à Alger
le ministre de la
Communication,
M. Mohamed Said.
"Les textes d’application relatifs au code
de l’information (2012)
sont en cours d’élaboration", a déclaré
Mohamed Said, en
marge d’une cérémonie organisée en
l’honneur des journalistes à l’occasion de
la Journée mondiale
de la liberté de la
presse. Le ministre
a indiqué que cela
dépendait "entièrement" de l’organisation des gens de la
corporation.
"Organisez-vous en
syndicat représentatif,
désignez vos représentants et tout marchera
très bien", a-t-il souligné à l’adresse des
journalistes n
Bouteflika décrète le 22 octobre
Journée nationale de la presse
L
E PRÉSIDENT M. Abdelaziz Bouteflika, a décidé
dans un message à l’occasion de la Journée
mondiale de la liberté de la presse de décréter
le 22 octobre Journée nationale de la presse.
"Je saisis l’occasion de la célébration de la
Journée mondiale de la liberté de la presse pour
m’adresser à vous, eu égard au message et au rôle
efficient du secteur par le passé et présentement", a
écrit Bouteflika dans son message. "Bien que me trouvant à l’étranger, je tenais à m’exprimer à cette
occasion pour réaffirmer l’engagement de l’Etat à
doter la presse nationale et le secteur de l’information de mécanismes juridiques et de différentes
formes de soutien à même de lui permettre de s’acquitter de ses nobles missions sans restriction à sa
liberté afin qu’elle puisse accéder à la place de
choix qui lui revient dans le monde de l’information
et du savoir", a poursuivi le président.
"Eu égard à la place de ce secteur dans la promotion de l’homme, la défense des fondements de la
société et la contribution au développement global,
j’ai décidé de décréter le 22 octobre prochain
Journée nationale de la presse, au même titre que
les autres catégories socio-professionnelles, en hommage à la parution, le 22 octobre 1955, du premier
numéro du journal +El-Mouqawama El-Djazairia+
(La résistance algérienne), organe du Front de libération nationale (FLN) et de l’Armée de libération nationale (ALN), d’autant que nous célébrons le cinquantième anniversaire de l’indépendance nationale", a
souligné le chef de l’Etat. "Tout en saluant vos efforts,
je tiens à vous féliciter tous pour ce nouvel acquis en
reconnaissance pour vos luttes, vos contributions et
votre rôle au service du progrès et de la prospérité
de la nation", a ajouté le président n
l R.N/APS
L’OUVERTURE DE LA PRESSE ALGÉRIENNE
L’Info
l LES TRAVAUX du
5e congrès du
Mouvement de la
société pour la paix
(MSP) se poursuivent
vendredi à huis clos à
la coupole du complexe olympique
Mohamed-Boudiaf
(Alger) par l’examen
des statuts et de la politique générale du parti.
Les participants avaient
auparavant adopté le
règlement intérieur du
congrès et élu son
bureau. Le président
sortant du MSP,
Bouguerra Soltani, a
présenté aux congressistes son rapport moral
sur la période qu’il a
passée à la tête du
parti (2003-2013). n
rant islamique en Algérie et dans les
autres pays à "s’ouvrir" aux nouvelles
réalités par l’élaboration d’un projet
national qui dépasse les dimensions de
son mouvement sous le générique du
"parachèvement de la construction
d’un Etat rassembleur de tous les
Algériens", estimant que ce projet
serait "le nouveau cadre que le MSP
devrait adopter à l’avenir". "L’Algérie,
qui célèbre le 50ème anniversaire de
son indépendance, a besoin de bâtir
un rempart national qui préserve ses
constantes et son unité et favorise la
confection d’une constitution consensuelle", a-t-il indiqué. La séance d’ouverture du 5ème congrès du MSP a été
marquée par les interventions des
délégations arabes invitées à assister à
ses travaux.n
l R.N/APS
JOURNÉE MONDIALE
DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
Un acquis national à préserver
L
’OUVERTURE DE LA PRESSE algérienne sur les différentes tendances médiatiques, constitue un "acquis national à préserver", a souligné jeudi à Alger le ministre de la Poste et des
technologies de l’information et de la communication,
Moussa Benhamadi.
"L’ouverture de la presse algérienne sur les différentes tendances
médiatiques constitue, à la faveur du pluralisme politique et
médiatique consacré par la constitution et pour lequel les gens de
la profession ont payé un lourd tribut, un acquis national à préserver", a indiqué jeudi M. Benhamadi dans un message à l’occasion
de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
L’Algérie demeurera "reconnaissante" envers les journalistes
dévoués au service de l’information en vue de contribuer à relever les défis auxquels l’Algérie est confrontée.
M. Benhamadi a saisi cette occasion pour appeler la "noble
famille de la presse à aller de l’avant sur la voie du renforcement
de ces acquis" en "faisant preuve d’un plus grand professionnalisme et en respectant la déontologie journalistique".
A cette occasion, le ministre a souhaité que la célébration de
cette journée "soit une occasion pour les professionnels du secteur
de la presse (journalistes, éditeurs et responsables) de prendre
davantage conscience de l’importance de la mission d’information, compte tenu des enjeux et défis actuels et de leur rôle dans
la société à travers la promotion de la culture de tolérance et de
solidarité et la lutte contre les fléaux qui menacent la cohésion
sociale". Par ailleurs, M. Benhamadi a
évoqué "le développement rapide
des technologies de l’information et
de la communication", relevant avec
satisfaction l’adhésion de l’Algérie
aux recommandations internationales relatives à la célébration de
cette journée mondiale. Il a également mis l’accent sur l’importance
de promouvoir la liberté d’expression
sur l’Internet de manière à garantir la
sécurité des journalistes de la presse
électronique. Il a dans ce cadre souligné que cette question s’impose
pour la liberté de la presse, ajoutant
que l’Algérie est fière de faire partie
des pays n’ayant jamais imposé de
contrôle sur l’Internet, tout en se joignant aux efforts internationaux pour
la sécurisation de l’informatique et la
lutte contre la cybercriminalité. Le
ministre a dans ce sens rappelé que
son secteur s’attelait à "l’élaboration
des législations y afférentes"n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
l R.N/APS
7
L’Info Economique
L’Info
INVESTISSEMENTS
FORMATION DES ENTREPRENEURS
Baisse des garanties
de crédit
Q
UELQUE 125 GARANTIES ont été accordées par
la Caisse de garantie des crédits d’investissements (CGCI) en 2012 avec 5 milliards (mds) de
DA contre 177 garanties pour 7,75 mds de DA
en 2011, indique le bilan annuel de cette
Caisse. Pour cette année, la Caisse table sur des prévisions de clôture qui devraient s’améliorer avec 250
garanties pour 8,4 mds DA. La baisse du recours à la
garantie financière en 2012 par rapport aux années
précédentes "s’expliquerait essentiellement par une
faible demande des PME en financement d’investissement et en particulier de nouveaux projets", selon
la même source. En 2009, 2010 et 2011, la CGCI
évoque une "bonne performance" avec plus de 200
garanties octroyées annuellement "en moyenne"
avant que " la dynamique de croissance "ne soit freinée en 2012". Les performances en hausse prévues
en 2013 devraient intervenir suite à l’application des
mesures des pouvoirs publics prises à travers les lois
de finances initiales et complémentaires de 2009 à
2011. A ceci s’ajoute la mesure de la LFC 2013 portant élargissement de la garantie financière CGCI
aux PME dont une partie du capital social est détenue par les Fonds d’investissement de l’Etat à travers
l’ensemble des wilayas.
Depuis le démarrage de son activité en 2008
jusqu’à la fin de 2012, la Caisse a délivré "globalement près de 1.000 garanties" couvrant un montant
total de crédits d’investissements (création+développement) de l’ordre de 21 milliards DA. Rapportés aux
volumes des financements accordés aux PME par les
banques de la place, estimés à 1.100 mds DA en
encours global en 2012, " ces chiffres révèlent encore
un faible taux de pénétration de la garantie financière dans le marché du crédit d’investissement
(2% des PME)", souligne le document n
l R.D
l LES PLANTES médicinales et aromatiques
de l’Algérie font le bonheur des laboratoires
pharmaceutiques et
des compagnies
d’agroalimentaire et
de cosmétique à
l’étranger sans bénéfice aucun pour l’économie locale, estiment
des experts algériens
rencontrés en marge
d’un atelier maghrébin
sur les ressources génétiques."Aucun cadre
juridique n’est adopté
pour préserver le patrimoine génétique national (plantes, animaux,
micro-organismes)", a
indiqué le Pr Aïssa
Abdelguerfi, de l’Ecole
nationale supérieure
d’agronomie (ENSA)
d’Alger en marge d’un
atelier maghrébin sur
les avantages liés à
l’utilisation des ressources génétiques n
Les britanniques à la rescousse
L
A FONDATION britannique
’’Mowgli’’, versée dans la formation de chefs d’entreprises, envisage de former 300 entrepreneurs en Algérie au cours des
deux prochaines années, a déclaré a
l’APS son représentant M. Mustapha
Koriba.’’Nous avons déjà mené trois
missions de formation en Algérie auxquelles 76 entrepreneurs et mentors
algériens ont participé. Notre objectif
est d’atteindre près de 300 au cours
des deux prochaines années’’, a
affirmé ce responsable.
Financé par le Fonds arabe de participation et partenariat sous la tutelle
du Foreign Office, ’’Mowgli’’ a pour
mission principale de soutenir les entrepreneurs à travers le mentorat qui est
essentiellement un programme d’accompagnement des entrepreneurs
par des mentors pendant 12 mois.
L’organisation, créée en 2008 et
basée en Angleterre, a mené à ce
jour, 36 missions de formation dans les
pays arabes, a fait savoir ce responsable. Il a confirmé l’importance des
entrepreneurs dans la croissance économique et la création de l’emploi
durable dans la majorité des économies du monde y compris celle de
l’Algérie. Mowgli est une organisation
bénévole à but non lucratif. Les mentors donnent leurs temps bénévolement et sont souvent des entrepre-
neurs avec beaucoup d’expérience,
a-t-il précisé. "Nous n’avons rencontré
aucune difficulté en Algérie dans le
cadre de ces programmes", a souligné
M. Koriba qui s’est dit "ébloui" par les
qualités des entrepreneurs en Algérie.
’’Personnellement, je les considère au
même standard et niveau que ceux
avec qui j’ai travaillé en Angleterre’’,
a-t-il déclaré. Pour lui, il existe en
Algérie de jeunes entrepreneurs qui
ont un ’’énorme potentiel’’ dans leurs
secteurs d’activités.n
l R.D
16ÉME SALON INTERNATIONAL "BATIMATEC 2013"
L’Info
Plus de 1 000 exposants attendus aujourd’hui
Q
UELQUE 1.000 EXPOSANTS dont plus de 500 étrangers prendront part au 16 éme salon international du bâtiment, des
matériaux de construction et des travaux publics "Batimatec
2013" qui se tiendra aujourd’hui, samedi au Palais des expositions (Pins Maritimes, Alger).
Perçu comme "le plus grand salon du continent africain" en
termes de nombre et de qualité des exposants, ce rendrez-vous
économique (4-8 mai), sera organisé autour de la thématique du
partenariat industriel et de l’industrialisation du bâtiment en
Algérie. La participation étrangère sera représentée par 24 pays
dont la Turquie avec 126 entreprises, l’Italie (74), l’Espagne (74), la
Chine (72), la France (57) et le Portugal (30).
Les pays arabes quant à eux seront représentés par le Maroc
avec 21 entreprises, la Tunisie (18), la Jordanie (7), l’Egypte (3), les
Emirats arabes unies (2) et le Liban (1).
Les secteurs d’exposition sont notamment les matériaux de
construction, l’habitat, les voieries et réseaux divers (VRD), les
équipements et outillages, le matériel de sécurité et les services.
Un espace sera dédié à l’éco-construction et les énergies
renouvelables où seront exposés les matériaux et composants
performants pour le bâtiment, les équipements industriels et les
solutions d’efficacité énergétique (variateurs de vitesse, batterie
de condensateur..). Les sociétés de services énergétiques et les
universités et laboratoires de recherche exposeront également
dans cet espace. Les organisateurs tablent sur 150.000 visiteurs,
leur profil varie entre chefs et cadres d’entreprises, promoteurs,
architectes, ingénieurs et entrepreneurs.
En marge du salon, qui occupera une superficie de 42.000 m3,
des rencontres sont prévues entre opérateurs économiques algériens et espagnols afin d’explorer les opportunités de partenariat
dans le secteur du BTPH.
D’éminents architectes algériens et étrangers animeront des
débats autour du système d’information dans la gestion du patrimoine et du développement durable dans l’aménagement
urbain et l’immobilier. Un séminaire international sur l’industrie de
la terre cuite (céramique et produits rouges) sera également
organisé lors de cette manifestation.n
l R.D
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
l LE PRÉSIDENT du
Conseil de la nation,
Abdelkader Bensalah,
a passé en revue jeudi
avec l’ambassadrice
d’Autriche en Algérie,
Aloisia Worgetter, les
possibilités de coopération économique entre
les deux pays, indique
un communiqué du
Conseil. Lors d’une l’audience accordée par
M. Bensalah à l’ambassadrice d’Autriche en
Algérie, les deux parties
ont abordé "les relations bilatérales, les
possibilités de coopération économique et les
opportunités d’investissement en Algérie" n
8
L’Info Internationale
TROUBLES EN LIBYE
Mesures de sécurité renforcées
Des officiers de police ont envahi à deux reprises dimanche et
lundi le ministère de l’Intérieur pour réclamer augmentations
de salaires et promotions. Le siège de la télévision nationale
libyenne avait également été brièvement bloqué dimanche
par des ex-rebelles qui assuraient la protection du bâtiment
L
ES MESURES de sécurité ont
été renforcées vendredi en
Libye où des unités de l’armée ont pris position autour
des installations stratégiques
de Tripoli, et où des institutions de
l’Etat sont attaquées ou bloquées
depuis dimanche par des milices
armées,
selon
une
source
militaire.
Selon ces sources, des soldats à
bord de blindés et de pick-up
armés de mitraillettes ou de
canons-antiaériens ont également été déployés sur la place
des Martyrs au coeur de Tripoli où
une manifestation contre les
milices était prévue vendredi.
"Ce dispositif vise à sécuriser les
entrées de Tripoli, les institutions de
l’Etat et les installations stratégiques, comme la compagnie
d’électricité ou les banques", a
expliqué le commandant Hussein
Al-Faidi, directeur du centre
médiatique à l’état-major.
"Il a aussi pour objectif de rassurer la population", a-t-il ajouté. Des
miliciens armés cernent depuis
dimanche le ministère des Affaires
étrangères à l’aide de véhicules
équipés de canons anti-aériens et
de lance-roquettes. Ils tentent
ainsi de faire pression pour que le
Congrès général national (CGN),
la plus haute autorité politique de
ONU
Présentation de la Stratégie
régionale pour le Sahel
La stratégie intégrée de l’ONU pour la
région du Sahel, devra englober les
questions sous-jacentes de gouvernance, de sécurité, de droits de
l’homme, de développement
et humanitaires
Libye, adopte une loi sur l’exclusion politique de collaborateurs
de l’ancien régime de Maamar ElGueddafi. Ce dernier a été tué en
octobre 2011. Ces milices bloquent aussi depuis mardi le siège
du ministère de la Justice, tandis
que le ministère des Finances a
été brièvement occupé lundi par
les mêmes groupes.
Des officiers de police ont
envahi à deux reprises dimanche
et lundi le ministère de l’Intérieur
pour réclamer augmentations de
salaires et promotions. Le siège de
la télévision nationale libyenne
avait également été brièvement
bloqué dimanche par des exrebelles qui assuraient la protection du bâtiment.
Les autorités libyennes ont indiqué qu’elles n’envisageaient pas
une confrontation avec les
groupes armés et ont appelé la
population à la mobilisation pour
défendre "la légitimité des institutions de l’Etat".n
l R.I/APS
INFOS
l DEUX PALESTINIENS DÉTENUS par Israël, qui ont
observé une grève de la faim de longue durée,
seront libérés le 8 mai sur décision d’un tribunal militaire israélien, a indiqué le Club des prisonniers
palestiniens. "Nous avons fait appel et le tribunal
militaire a accepté de ramener le terme de la
détention administrative de Jaafar Ezzeddine et
Tariq Qaadane du 22 au 8 mai", a déclaré Amani
Sarahna, une porte-parole du Club des prisonniers
palestiniens. Arrêtés en novembre dans le nord de
la Cisjordanie, les deux hommes avaient suspendu
le 27 février leur grève dans l’attente d’une décision de la justice militaire israélienne sur leur maintien en détention administrative. Israël détient près
de 4.700 Palestiniens dont environ 170 en détention
administrative, c’est-à-dire sans inculpation ni procès, et 235 mineurs.n
l UN SOMMET EXTRAORDINAIRE sur la crise en
Centrafrique, tenu depuis jeudi à Brazaville par les
pays d’Afrique centrale, se poursuivait vendredi
dans l’espoir de trouver des solutions pour le pays
où le nouveau pouvoir peine à rétablir la sécurité.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso médiateur de la crise- préside cette première réunion régionale de suivi (de deux jours), qui se
déroule dans l’enceinte du ministère des Affaires
étrangères, selon la télévision congolaise.
Les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du
Gabon, du Rwanda et le ministre de l’Intérieur de la
République démocratique du Congo avaient
auparavant annoncé leur participation.Pour rétablir la sécurité, la priorité numéro 1, les autorités
centrafricaines comptent sur un renforcement en
urgence de la force d’Afrique centrale, la Fomac n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
L
A STRATÉGIE RÉGIONALE intégrée pour le Sahel
devrait être présentée par le Secrétaire général
de l’ONU dans les prochains jours, a fait savoir
jeudi le président du Conseil de sécurité pour le
mois de mai, M. Kodjo Menan, qui est le
Représentant permanent du Togo auprès des
Nations Unies. A ce propos et dans sa présentation
du programme du Conseil de sécurité pour le mois
de mai lors d’une conférence de presse, M. Menan a
indiqué que cet organe de décision de l’ONU ’’attend des orientations claires pour apporter des solutions concrètes aux problèmes du Sahel’’.
Le Conseil de sécurité avait demandé, en décembre 2012, au Secrétaire général de l’ONU et à son
Envoyé spécial pour le Sahel, Romano Prodi, de finaliser la stratégie intégrée de l’ONU pour la région du
Sahel, qui devra englober les questions sous-jacentes
de gouvernance, de sécurité, de droits de l’homme,
de développement et humanitaires.
Précisant que le programme de travail mensuel du
Conseil sera fortement marqué par l’examen des
questions africaines, son président a également souligné que s’agissant du Mali, la situation sera abordée par le Conseil lors d’un débat prévu pour le 13
mai. Par ailleurs, il a annoncé qu’un débat de haut
niveau sur les défis de la lutte contre le terrorisme en
Afrique dans le contexte du maintien de la paix et de
la sécurité internationales, se tiendra aussi durant le
mois en cours. ’’Lutter contre le terrorisme en Afrique,
c’est en même temps lutter contre le terrorisme dans
le monde’’, a-t-il souligné.
Aussi, le Conseil de sécurité aura une séance interactive avec le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensou¡da, qui doit faire le
point sur les procédures en cours en Libye.
Le Moyen-Orient et, en particulier la situation en
Syrie, constituera aussi une part importante des activités du Conseil de sécurité au mois de mai n
l R.I/APS
9
Façon De Voir
Au sein de
ce groupe
de combattants
acharnés,
Le Guen a
su se
démarquer.
Lui au passeport français, ancien
capitaine de
marine marchande et
ex-employé
de
Médecins
sans
Frontières.
Avec son
épouse
marocaine,
il s''était
installé à
Tombouctou
peu avant
la prise de
la ville par
Aqmi et ses
complices
maliens,
Ansar Dine.
A l'arrivée
des extrémistes, les
touristes
occidentaux
ont été
nombreux
à quitter
Tombouctou
dans la
panique.
Pas Le
Guen et sa
femme, qui
décident
de rester
GILLES LE GUEN, ALIAS ABDELJALIL AL FARANSI:
COMBATTANT D'AL-QAIDA OU ESPION FRANÇAIS?
L'étrange histoire du djihadiste blanc
David Guaulant (*)
Gilles Le Guen incarne sans doute le pire cauchemar
de la France. Il est blanc, Français, sûr de pouvoir sillonner le pays à sa guise et a juré fidélité à la branche
nord-africaine d'al-Qaida. Il a même combattu aux côtés
des djihadistes pendant leur occupation du Nord-Mali
S
ELON RTL, Gilles Le Guen aurait été
arrêté au Mali. Ce 30 avril 2013, le
site affirme que le «djihadiste blanc»
serait détenu sur place avant d'être
expulsé vers la France. Mais l'histoire
n'est peut-être pas aussi simple: alQaida s'est mis à avoir des doutes
sur la véritable identité du personnage. Pouvait-il s'agir d'un espion
envoyé par la France pour infiltrer ses
rangs? Une vaste enquête a donc été diligentée pour clarifier ses allégeances. Si
nous le savons, c'est grâce à dix pages
manuscrites rédigées en arabe et découvertes dans la mythique cité malienne de
Tombouctou. Un document laissé sur place
par des extrémistes en fuite, peu avant l'assaut des forces françaises en janvier. Le
document prouve que des Européens ont
effectivement rejoint les rangs d'al-Qaida
au Maghreb islamique (Aqmi), mais que
pour les cadres de l'organisation, ces
«blancs d'al-Qaida» devaient être traités
avec la plus grande méfiance. Le groupe
terroriste avait toutes les raisons de douter
des djihadistes blancs, surtout depuis la trahison mortelle d'un converti danois à
l'égard d'Anwar al-Awlaqi, chef d'al-Qaida
au Yémen. La chose s'applique aussi en
Syrie, où des centaines de combattants
munis de passeports européens –arabes et
convertis– se sont joints aux franges extrémistes de l'opposition.
Au sein de ce groupe de combattants
acharnés, Le Guen a su se démarquer. Lui
au passeport français, ancien capitaine de
marine marchande et ex-employé de
Médecins sans Frontières. Avec son épouse
marocaine, il s''était installé à Tombouctou
peu avant la prise de la ville par Aqmi et ses
complices maliens, Ansar Dine. A l'arrivée
des extrémistes, les Maliens noirs et nonarabes et les touristes occidentaux ont été
nombreux à quitter Tombouctou dans la
panique. Pas Le Guen et sa femme, qui
décident de rester. Immédiatement, le
Français rejoint al-Qaida et son bataillon du
désert. Ses camarades lui donnent même
un nom de guerre arabe: Abdeljalil al
Faransi, «Abdeljalil le Français».
A
Tombouctou, il suit les entraînements militaires d'Aqmi et enregistre un message
vidéo dans sa langue natale où il déclare
soutenir le groupe et sa guerre sainte. La
vidéo apparaît le 9 octobre sur YouTube.
Assis près d'une Kalachnikov, il a tous les
atours et la morgue du combattant islamiste. Mais à peine un mois après, ses
ennuis commencent de très graves ennuis.
Un combattant d'al-Qaida informe ses nouveaux amis que Le Guen a reçu un coup
de téléphone émanant de l'Ambassadede
France à Bamako, la capitale malienne. Et
le doute, évidemment, s'empare des rangs
d'Aqmi: Abdeljalil al Faransi est-il un véritable djihadiste ou un espion français?
N°626/1443 du Samed 4 Mai 2013
Le 10 novembre, Le Guen est arrêté et
interrogé à Tombouctou par les forces d'alQaida. Sa femme marocaine est elle aussi
soumise à la question. Le lendemain, le
groupe ouvre une enquête sur son cas et
nomme un de ses célèbres officiers,
Abdelhamid Abou Zeid, comme chef des
opérations. (La mission ne sied clairement
pas à Abou Zeid, vu qu'en arabe, le nom
de Gilles Le Guen est mal orthographié tout
au long du document –il devient «Gilles
Léon»). Le camp d'«Abou Haretha» est l'ancien QG de la police militaire malienne
dont s'emparent les djihadistes après la
déroute des forces de sécurité officielles.
Aqmi en fait l'un de ses QG et transforme le
terrain environnant en camp d'entraînement. Pendant l'offensive française, c'est
l'une des premières cibles des attaques
aériennes et la zone est aujourd'hui
complètementdétruite. Le combattant ma
uritanien affirme que Le Guen lui a dit avoir
été contacté par l'Ambassade de France.
Il ajoute que Le Guen lui fait l'effet d'un
homme bon, tout en étant «peu versé dans
le concept d'allégeance [à l'islam]».
Le Guen est aussi un homme fortuné., et
en plus de ses liens avec l'Ambassade de
France et de ses poches pleines, Le Guen
parle tout le temps d'un sujet sensible pour
les djihadistes. «Il me demandait toujours où
se trouvaient les otages [européens] et ce
que nous voulions faire après les offensives
des ennemis», précise le combattant mauritanien aux enquêteurs. Mais ce que les
enquêteurs d'Aqmi voulaient évidemment
éclaircir, c'était la teneur de la conversation téléphonique entre Le Guen et
l'Ambassade de France. Pendant son interrogatoire, le Français admet avoir été
contacté par son ambassade, mais il insiste
sur la banalité de la discussion. Il ajoute
qu'un de ses voisins de Tombouctou avait
fui la ville en donnant son numéro à l'ambassade. «Ils m'ont appelé et je leur ai dit
que je n'avais aucun problème à
Tombouctou», se justifie-t-il.
A Bamako, l'Ambassade de France
confirme avoir appelé ses ressortissants à
Tombouctou après l'offensive d'al-Qaida
dans le Nord-Mali pour leur demander de
quitter la zone. Cependant, un conseiller
de l'ambassade, Didier Nourrisson, affirme
n'avoir jamais contacté Le Guen. «Nous ne
savons rien sur lui, nous a-t-il dit. Nous
n'avons aucune idée de ses motivations. Et
nous ne savons pas où il se trouve actuellement.» Et c'est là que se terminent les dix
pages sur Le Guen. Le document ne mentionne aucun verdict, impossible de savoir
si Aqmi voit dans le Français un espion ou
un véritable djihadiste.n
D.G
Journaliste à Foreign Policy
11
Le Cahier
Sportif
Les joueurs et
responsables du
doyen des clubs
algérois ont refusé
d’accéder à la
tribune officielle
pour recevoir leurs
médailles des mains
du Premier ministre,
Abdelmalek Sellal,
en signe de
"contestation contre
l’arbitrage de Djamel
Haimoudi"
COUPE D’ALGÉRIE (FAF)
La commission de discipline
agira avec rigueur
Les multiples
tentatives et
démarches
entreprises
par le ministre
de la Jeunesse
et des Sports,
Mohamed
Tahmi, afin de
faire changer
d’avis et
d’appeler à la
raison les
joueurs et le
staff
technique
mouloudéens,
ont essuyé un
refus catégorique des
responsables
du club
algérois
L
A COMMISSION de discipline de
la Ligue de football professionnel
(LFP) agira avec rigueur après la
décision des joueurs et l’encadrement du MC Alger de ne pas
recevoir leurs médailles à l’issue de la
finale de la coupe d’Algérie perdue
face à l’USM Alger (0-1), mercredi au
stade du 5 juillet, a indiqué jeudi la
Fédération algérienne de football
(FAF). "La commission de discipline
agira avec toute la rigueur en adéquation avec cet acte très grave et
inadmissible", a affirmé la FAF à l’issue
de la réunion de son bureau fédéral
ce jeudi au Centre technique national
de la FAF à Sidi Moussa, sous la présidence de Mohamed Raouraoua, président de la FAF.
Les joueurs et responsables du doyen
des clubs algérois ont refusé d’accéder à la tribune officielle pour recevoir
leurs médailles des mains du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, en signe
de "contestation contre l’arbitrage de
Djamel Haimoudi".
Les multiples tentatives et démarches
entreprises par le ministre de la
Jeunesse et des Sports, Mohamed
Tahmi, afin de faire changer d’avis et
d’appeler à la raison les joueurs et le
staff technique mouloudéens, ont
essuyé un refus catégorique des responsables du club algérois.
Le bureau fédéral "déplore" par ailleurs, le "comportement inexpliqué"
des dirigeants et joueurs du MC Alger
qui ont eu un "comportement inédit"
dans les annales du football et ont
"manqué aux règles élémentaires de
l’éthique et du fair-play", souligne la
même source.
Les dirigeants du MC Alger Kamel
Amrouche et Omar Ghrib ainsi que
l’entraîneur Djamel Menad comparaîtront lundi devant la commission de
discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), suite au refus de leur
équipe de recevoir leurs médailles. n
CAF (1/8E DE FINALE)
L’Info
L’USM Alger au Gabon sans l’entraîneur Courbis
L
’ENTRAÎNEUR DE L’USM ALGER, Rolland
Courbis, manquera "pour des raisons
de santé", le déplacement de son
équipe vendredi à Libreville (Gabon)
en vue de son match du lendemain
(15h00, heure algérienne) face à la formation locale de l’US Bitam en huitième de
finale retour de la coupe de la
Confédération africaine de football (0-0 à
l’aller), a-t-on appris jeudi auprès de la
direction du club de la capitale.
Le coach français était également
absent lors du voyage de son équipe au
Cameroun en match retour des seizièmes
de finale de l’épreuve face à Panthères
Ndé, sans pour autant empêcher les
Usmistes à s’imposer (3-2), après avoir remporté la première manche à domicile (10). Courbis avait justifié sa défection par le
fait qu’il soit "allergique au médicament
anti-paludisme", chargeant ainsi son premier assistant Bilel Dziri de coacher
l’équipe. Mais pour ce ’’safari’’ gabonais,
Dziri n’est pas sûr lui aussi d’accompagner
les gars de ’’Soustara’’, pour des "empêchements familiaux’’, a-t-on appris de
même source. La direction de
l’USMA, et face à l’enchaînement
des rencontres de son équipe, a
décidé d’affréter un avion spécial
pour rallier Libreville.
Les coéquipiers du portier international,
Mohamed
Amine
Zemamouche, ont décroché le
trophée de la coupe d’Algérie
face au MC Alger (1-0) mercredi
et rendront visite mardi prochain
au MC Oran pour le compte de la
mise à jour de la 27e journée du
championnat
de
Ligue
1 algérienne.
Un autre rendez-vous capital
attend le club de la capitale le 14
courant lorsqu’il accueillera AlArabi du Koweït en finale retour de
la coupe de l’Union arabe des
clubs de football (0-0 à l’aller).
Justement, en raison de ce ’’marathon’’ de rencontres, l’USMA
devrait se rendre à Libreville avec
un effectif de 15 joueurs seulement, et qui
seront choisis aujourd’hui mercredi, histoire
l LES AUTORITÉS tunisiennes ont accordé à
l’ES Tunis le droit de
commercialiser 12.000
billet à l’occasion de la
rencontre ES Tunis - JSM
Béjaïa comptant pour
les huitièmes de finale
retour de la Ligue des
champions d’Afrique
de football, prévue
samedi prochain au
stade Rades (Tunis) à
16h00, a indiqué le
champion de Tunisie sur
son site officiel.
Les services de sécurité
tunisienne avaient
autorisé la première fois
16.000 spectateurs
avant de ramener le
nombre à 12.000. n
de ménager les autres joueurs pour les
prochaines rendez-vous. n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
Le Cahier Spor tif
12
13
EQUIPES NATIONALES
JEUNES
CHAMPIONNAT MAGHRÉBIN FÉMIIN DE BASKET-BALL
LIGUE 1
Les nouveaux staffs techniques
nommés incessamment
Six clubs en compétition à Alger
La victoire "à la marseillaise",
nouveau label OM
L
ES STAFFS TECHNIQUES qui encadreront les
équipes nationales de jeunes dans le cadre des
compétitions internationales de 2015 et 2016
seront sélectionnés incessamment et entameront leurs missions dès le début de la saison prochaine, a indiqué jeudi la Fédération algérienne de
football (FAF).
Les staffs techniques des sélections algériennes des
moins de 17 ans et moins de 20 ans ont été démis de
leurs postes après leur élimination précoce en Coupe
d’Afrique des Nations des U-17 et U-20.
D’autre part, le bureau fédéral a décidé de restructurer la Direction technique nationale (DTN) par la
mise en place d’un nouvel organigramme comprenant, notamment, une direction des équipes nationales, une direction de la formation des entraîneurs,
entraîneurs de gardien de but et préparateurs physiques ainsi qu’une direction de la formation des
cadres techniques formateurs et des jeunes talents.
La nouvelle restructuration de la DTN prévoit également deux divisions, l’une chargée de l’audiovisuel
et de l’analyse et la seconde des archives et de la
documentation.
Les cadres nationaux nécessaires à ces structures
seront désignés incessamment, précise la FAF à l’issue de la réunion de son bureau fédéral tenu ce
jeudi au CNT de Sidi Moussa (Alger). n
l F.K
L
A PREMIÈRE
édition
du
championnat
maghrébin
féminin de basket-ball a
débuté, jeudi à la salle
Harcha (Alger) avec la participation de six équipes dont deux
de chaque pays (Algérie, Maroc
et Tunisie).
L’Algérie est représentée par le
GS Pétroliers (club organisateur)
et l’OC Alger champion d’Algérie
en titre, alors que le WA
Casablanca et l’IR Tanger (champion du Maroc) représenteront le
Maroc. La Tunisie prend part à la
compétition avec le CS Police de
circulation et l’ES Cap Bon.
Ont assisté à la cérémonie d’ouverture
de
la
compétition
maghrébine le PDG de la
Sonatrach, Abdelhamid Zerguine,
le président du comité olympique
algérien (COA), Mustafa Berraf et
le président de la fédération algérienne de basket-ball (FABB),
Rabah Bouarifi.
Le président du GS Pétrolier,
club organisateur du tournoi,
Djaffer Belhocine, a tenu à remercier la Sonatrach d’avoir mobilisé
tous les moyens pour la réussite de
la compétition. "C’est une opportunité qui s’est offerte à nous d’organiser la première édition du
championnat maghrébin féminin
du moment que la Tunisie s’est
désistée. Nous n’avons pas disposé d’un temps suffisant pour
A
organiser la compétition dans les
meilleures conditions, néanmoins
nous avons réussi à être prêts le
jour J", a déclaré Belhocine à
l’APS.
De son côté le président de la
FABB, Rabah Bouarifi, qui est également vice président de l’union
maghrébine de basket-ball, a
estimé que "l’organisation de
telles compétitions va redonner
un nouveau souffle à la discipline
dans le Maghreb". "Pour une première nous avons réussi à regrouper six équipes dont deux de
chaque pays, à l’avenir nous
réflechissons à intégrer l’Egypte
afin d’organiser des compétitions
d’un niveau assez étoffé", a-t-il
ajouté.
Concernant la compétition les
organisateurs ont opté pour une
formule en deux groupes (3 clubs
dans chaque groupe) qui disputeront un mini championnat de trois
journées. Les deux premiers de
chaque poule seront qualifiés
pour les demis finale prévu le 6
mai alors que la finale est programmée pour le 7 mai.
La match d’ouverture disputé,
jeudi, a mis aux prise l’OC Alger
champion d’Algérie en titre qui
s’est incliné face au CS Police de
circulation de Tunis (48-66 mitemps : 21-32). n
MONDIAL 2014/BÉNIN-ALGÉRIE
Les Verts le 7 juin à Cotonou
L
A SÉLECTION algérienne de football
partira le 7 juin prochain à Cotonou à
bord d’un vol spécial d’Air Algérie
pour affronter le Bénin le 9 juin en
match comptant pour la quatrième
journée des éliminatoires de la Coupe du
Monde 2014, groupe H, a annoncé jeudi la
Fédération algérienne de football (FAF).
Les Verts se rendront ensuite le 14 juin à
Kigali également à bord d’un vol spécial
pour affronter le Rwanda le 16 juin en
match comptant pour la cinquième journée des éliminatoires du mondial -2014.
"Toutes les dispositions ont été prises pour
la bonne préparation de l’équipe nationale en vue des deux prochains matches
l LE GRAND PRIX cycliste de la ville d’Oran (juniors et seniors) se
déroulera vendredi et samedi, avec la participation de 110 coureurs représentant 14 ligues, a-t- on appris jeudi auprès de la
Fédération algérienne de cyclisme (FAC).Organisée par la ligue
oranaise de cyclisme, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya, cette compétition verra la participation de plus de 45 coureurs juniors et 64 seniors. n
de qualifications à la Coupe du Monde,
Brésil 2014, prévus au Bénin le 9 juin 2013 et
au Rwanda le 16 juin 2013", souligne le BF a
l’issue de sa réunion au Centre Technique
National (CTN) à Sidi Moussa.
En prévision de ses deux prochains rendez-vous, la sélection algérienne disputera
un match amical contre son homologue
du Burkina Faso le dimanche 2 juin à 17h00
au stade Mustapha Tchaker de Blida.
L’Algérie est en tête du groupe H avec six
points devançant le Mali à la différence de
buts. Le Bénin est troisième à deux longueurs et le Rwanda ferme la marche avec
un seul point à l’issue de la troisième journée des éliminatoires. n
Quatrième
meilleure
défense de L1
derrière dans
l'ordre, le
PSG, SaintEtienne et
Bordeaux,
l'OM tourne à
une moyenne
de 2,25 points
par match sur
les huit
dernières
rencontres. Il
a donc tous
les atouts en
main pour
atteindre un
objectif
qu'aucun
cadre du club
n'osait se fixer
en début de
saison, après
un exercice
2011/2012
terminé à la
10e place:
une qualification directe
pour la lucrative Ligue des
champions,
indispensable
pour le standing et le
niveau de vie
du club
VEC 12 VICTOIRES cette saison sur le score de 1 à 0, et
16 par un but d'écart,
Marseille, auteur comme le
reconnaît Elie Baup de
matches parfois "pas très brillants", n'en reste pas moins grand
favori pour la 2e place, grâce à
ses succès "à la marseillaise".
Après un début de saison flamboyant (six victoires d'affilée), suivi
d'un passage à vide à l'automne,
l'OM, malgré une attaque bien
moins prolifique que celles de ses
concurrents directs, le PSG, Lyon
ou Saint-Etienne, n'en a pas moins
toujours conservé une place sur le
podium.
Et au lendemain de sa victoire à
Lorient (1-0) lors de la 34e journée
et à la faveur du nul de l'OL à
domicile face à l'ASSE (1-1),
Marseille 2e, avec quatre points
d'avance sur les Gones, se rapproche à grands pas d'une qualification directe pour la phase de
poule de la Ligue des champions.
"Vous n'êtes pas content du
spectacle? Allez à Dortmund":
d'une saillie teintée d'un brin
d'énervement, Steve Mandanda
a bien résumé le sentiment actuel
à l'OM: peu importe le style,
pourvu que la victoire soit au rendez-vous.
Après son succès chez les
Merlus, l'OM a égalé le record du
PSG de 12 victoires 1-0 lors de la
saison 2003/04.
"Notre saison est jalonnée de
résultats serrés. On sent bien que
rien ne sera facile, mais si on doit
gagner 1 à 0 jusqu'en fin de sai-
son, on prend", répond l'entraîneur Elie Baup. Il reconnaît que "face à des
équipes regroupées, on n'a
pas toujours les solutions et
ça donne des matches pas
très brillants".
Si l'OM a souvent "du mal à
tuer les matches", selon les
mots de Mathieu Valbuena,
c'est "parce qu'on pèche
dans les 30 derniers mètres",
analyse Baup.
"On essaie de sortir correctement les ballons. Mais on
n'a pas toujours les solutions
et on a du mal à trouver des
joueurs lancés", ajoute-t-il.
Si le peu de buts marqués
(38 contre 61 au PSG, 55 à
Lyon et 56 à Saint-Etienne) a
suffi à 19 reprises à l'emporter cette saison, c'est aussi
grâce à une défense de
nouveau intraitable, et surtout grâce à un Steve
Mandanda qui ne s'est plus
incliné depuis 650 minutes et OMTroyes (2-1), le 3 mars.
Ce record d'invincibilité, "ce
sont des choses qui se mettent en
place en cours de route et après
on s'y accroche inconsciemment", ajoute Baup, tandis que
Valbuena se félicite de la
"grande solidité défensive: on est
costaud et ça fait du bien".
Quatrième meilleure défense
de L1 derrière dans l'ordre, le PSG,
Saint-Etienne et Bordeaux, l'OM
tourne à une moyenne de 2,25
points par match sur les huit dernières rencontres. Il a donc tous
les atouts en main pour atteindre
un objectif qu'aucun cadre du
club n'osait se fixer en début de
saison, après un exercice
2011/2012 terminé à la 10e place:
une qualification directe pour la
lucrative Ligue des champions,
indispensable pour le standing et
le niveau de vie du club.
A quatre matches du terme de
la saison et avant de recevoir
Bastia samedi, ne pas finir 2e
"serait une déception", affirme
Valbuena pour qui, si près du but,
"ne pas disputer la Ligue des
champions serait un échec". n
l A.F.P
L’Info
l L'ENTRAÎNEUR PORTUGAIS du
Real Madrid José Mourinho a dit
vendredi ne pas savoir s'il resterait ou non à la tête de l'équipe
madrilène la saison prochaine.
"Je n'ai pas pris de décision
concernant un éventuel départ",
a dit l'entraîneur du Real lors
d'une conférence de presse.
"Il y a encore cinq matches de
Liga et une finale de Coupe et
après tout ça je m'assoirai avec
le président (Florentino Perez,
ndlr) et avec (le directeur général) José Angel (Sanchez) et l'on
évoquera mon avenir", a ajouté Mourinho, qui
entraîne le club de la capitale depuis trois
années. Le Real Madrid, qui occupe la 2e place
du Championnat d'Espagne et doit disputer la
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
finale de la Coupe du Roi contre l'Atletico
Madrid, a été éliminé en demi-finale de la Ligue
des champions mardi par le club allemand du
Borussia Dortmund. n
A quatre matches du terme de la
saison et avant de recevoir Bastia
samedi, ne pas finir 2e "serait une
déception", affirme Valbuena pour
qui, si près du but, "ne pas disputer
la Ligue des champions serait
un échec"
ARSENAL
Wenger lance un nouveau
message au PSG
L
E MANAGER d'Arsenal Arsène Wenger s'est à
nouveau exprimé publiquement au sujet d'une
possible arrivée au Paris SG cet été. Le Parisien
annonçait avant-hier une réunion à venir la
semaine prochaine entre Arsène Wenger et la
direction du Paris SG au sujet de la possibilité de la
venue de l'Alsacien dans la capitale. Seulement, l'issue de cet entretien ne sera peut-être pas aussi heureuse que le souhaitaient les dirigeants parisiens. En
effet, au cours d'une conférence de presse tenue
cet après-midi, le manager d'Arsenal a mis les choses
au point concernant son avenir. « J'ai déjà répondu
aux questions au sujet du PSG. Je respecte mes
contrats », a-t-il d'abord indiqué, lui qui est lié aux
Gunners jusqu'en juin 2014, avant de lancer un message à la direction de la formation londonienne. « Je
veux rester après 2014 si je considère et que le club
considère que je fais les choses bien, c'est tout », a-til lancé, déclarant littéralement sa flamme au club
qui l'emploie depuis 17 ans. « Tous les matches de
football m'excitent et le football en général m'excite.
L'amour que j'ai pour Arsenal aussi », a-t-il confié. Et si
le technicien français se voit rester à l'Emirates, c'est
qu'il considère que son écurie a tout pour réussir et
connaître le succès à l'avenir. « Je veux que ce club
se porte bien, c'est ce que je ressens. Nous sommes
passés par une période très compliquée, mais nous
sommes en train d'en sortir, avec qui plus est une
forte position économique. Je crois que le club est
dans une position de force pour l'avenir », a-t-il lâché.
Il a ainsi lancé un message fort à ses supérieurs alors
que, selon le London Evening Standard, il doit rencontrer son président Ivan Gazidis à l'issue de la saison pour discuter des projets futurs du club et notamment de son avenir. n
l H.M.Y
16
L’Info Régionale
L’Info
PÊCHE A MOSTAGANEM
Consultations gratuites
pour 1.200 personnes
60 chalutiers de la wilaya à l’arrêt
A
U MOINS 60 CHALUTIERS de la
wilaya de Mostaganem ont
cessé momentanément leurs
activités pour respecter la
période de repos biologique des
poissons qui dure du 1er mai au 31
août dans le but de protéger les ressources halieutiques, a indiqué jeudi le
directeur de la pêche et des ressources halieutiques.
Lors d’un point de presse, M. Tewfik
Rahmani a déclaré qu’au moins 60 de
ces embarcations activent le long du
littoral de Mostaganem, dont 42 auxquelles est interdite l’utilisation de filets
de surface et trois autres les filets pélagiques à trois miles marins des côtes.
Les textes de lois prévoient des sanctions allant de trois (3) mois à une
année de prison et une amende oscillant entre 200.000 et un million de
dinars pour ceux qui ne respectent pas
la période de repos biologique des
L’Info
LE TÉLÉPHÉRIQUE reliant
les localités de Blida et
Chrea est "fonctionnel
après un arrêt de plus
de deux mois". "Cette
remise en marche du
téléphérique intervient
après plus de deux
mois d’arrêt, suite à un
vol de ses câbles au
niveau de la station de
Beni Ali" a précisé à
l’APS, M.Rezouk. L’arrêt
de cet équipement
avait suscité un grand
mécontentement, tant
des populations résidentes sur les hauteurs
de Chrea et de Beni Ali,
pour lesquelles il constituait un précieux
moyen de transport,
que pour les visiteurs de
la zone touristique de
Chrea..n
produits de pêche.Les gardes-côtes
ont enregistré, l’an dernier, 23 infractions relatives à la pêche à l’intérieur
des zones concernées par cet arrêt
pour permettre le repos biologique des
poissons. Des amendes variant entre
500.000 et un million de dinars ont été
infligées aux contrevenants, en plus de
peines de trois à six mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de
patrons-pêche, a-t-on rappelé de
même source. La Direction de la
pêche de Mostaganem a pris, en collaboration avec les gardes-côtes, une
série de mesures dont l’intensification
du contrôle dans les zones interdites
concernées par le repos biologique et
la constitution d’une commission
locale regroupant des inspecteurs de
la Direction de la pêche, du commerce et de la Chambre de wilaya de
la pêche, outre les services de l’entreprise de gestion des ports de pêche.n
M’SILA
l LA LIGNE ferroviaire
assurant la liaison
Tlemcen-MaghniaGhazaout via Sabra a
été réouverte mercredi.
Cette reprise intervient
après un arrêt d’environ six mois suite aux
dommages subis par
l’ouvrage d’art dans la
localité de Zelboun
suite aux inondations
du 12 novembre dernier. Le train desservant
cette ligne assurait le
transport de plus de
300 passagers par jour
dont des étudiants
habitant à l’ouest du
chef-lieu de wilaya en
plus de marchandises
transitant par le port de
Ghazaouet. Le transport routier de marchandises cause des
encombrements particulièrement au niveau
la RN7 reliant Maghnia
à Tlemcen via sabra et
la RN 98. n
P
AS MOINS DE 1.200 personnes démunies résidant dans des mechtas et des villages déshérités de la commune de Maâdid (30 km de
M’sila), ont bénéficié, mercredi, de consultations médicales gratuites.
Cette action de volontariat a été organisée par
l’établissement hospitalier de santé de proximité de
la commune de Magra avec la collaboration de
l’association Ennour des médecins de M’sila, a précisé le Dr Nasreddine Amroune, directeur de cette
structure sanitaire.
L’opération, selon le même responsable, a donné
lieu à des consultations et à des soins médicaux gratuits aux malades issus couches nécessiteuses, dispensés à la polyclinique du chef-lieu de la commune
de Maadid et dans la localité de Zouitna, relevant
de cette même commune. Une équipe médicale
composée de 30 médecins, entre praticiens généralistes et spécialistes, ainsi que de 30 paramédicaux, a
été mobilisée pour assurer le bon déroulement de
cette action qui a enregistré une grande affluence
de patients notamment ceux souffrant de rhumatisme articulaire. L’initiative accueillie favorablement
par la population de cette commune est la
deuxième du genre après celle organisée dans la
commune de Benzouh. n
LES MOSQUEES "BEN SAADOUN" ET "AL HANAFI" DE BLIDA
Deux monuments en attente de classification
L
A VILLE DE BLIDA regorge de monuments à haute valeur historique, dont les mosquées "Ben Saadoune" et "El Hanafi
Stambouli", deux hauts lieux de culte de la région, portés
actuellement sur la liste des mosquées antiques de la wilaya,
en attente d’une classification nationale.
Situées en plein cœur de la ville des roses, dans ses vieilles ruelles
exiguës, mitoyennes au marché populaire "Souika", ces deux mosquées continuent, au jour d’aujourd’hui, d’être le point de convergence d’un nombre considérable de fidèles, dont le flux, sans
cesse en hausse, n’est plus en mesure d’être contenu par ces
espaces de prière disponibles. Néanmoins, ces deux lieux de culte
continuent à remplir leur mission cultuelle et sociale, sachant que
la demande de leur classification a été introduite au titre du Plan
de préservation et de mise en valeur des secteurs protégés de la
vieille ville de Blida, a indiqué à l’APS le directeur de la Culture, M.
Ayache Ahmed. La mosquée "Ben Saadoune Ben Mohamed Ben
Baba Ali" a été construite vers la fin du 9ème siècle et début du
10ème siècle de l’Hégire (16ème siècle du calendrier grégorien).
Ce lieu de culte porte le nom de son fondateur, dont la légende
raconte qu’il avait une femme fort pieuse qui ne lui avait malheureusement pas donné d’enfants. Un jour, il lui demanda de lui prêter ses bijoux d’argent et d’or, pour lui en faire un cadeau précieux, qui perpétuera ses bienfaits pour l’éternité, lui avait-il promis
.Des années passèrent, quant un jour Ibn Saadoune emmena sa
femme, dans un lieu du centre ville de Blida, où il y avait une mos-
quée et des commerces tout autour, en lui disant, "voici ton
cadeau, ça sera pour nous un don dont les bienfaits nous couvriront jusqu’au jour du Jugement dernier".
Cet édifice, d’une surface de 258 m2, peut contenir jusqu’à 800
fidèles. Sa salle de prière est constituée de quatre allées séparées
par cinq rangées de colonnes surmontées de couronnes, identiques à celles de la Kalaa des Beni Hammad et de la mosquée de
Constantine. La salle de prière principale est surmontée d’une
petite pièce, utilisée comme lieu de prière supplémentaire, tandis
que le minaret de la mosquée est de forme quadrilatérale.n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
17
L’Info Régionale
MOIS DU PATRIMOINE À TISSEMSILT
Visites aux sites
historiques et touristiques
SOUK AHRAS
Une institution pour la collecte
et l’utilisation des ressources de la Zakat en 2013
D’un montant de 2,4 millions de dinars, les 15 crédits sans intérêt accordés à
cette occasion serviront à la création de petits projets de coiffure, de couture,
d’électricité et d’élevage
U
L
A MAISON DE LA CULTURE "Mouloud Kacim Nait
Belkacem" de Tissemsilt a programmé des
visites aux sites historiques et touristiques de la
wilaya, à l’occasion de la célébration du mois
du patrimoine placé cette année sous le signe
"le patrimoine culturel et la résistance". Cette initiative permettra aux enseignants, étudiants du centre
universitaire et délégations d’échanges culturels
entre wilayas de visiter un camp de torture datant
de l’époque coloniale, la grotte d’Ain Sfa, le musée
du moudjahid et la station thermale de Sidi Slimane
sur l’Ouarsenis, a indiqué à l’APS le directeur de cet
établissement culturel. L’archéologue Hadj Lebbib
de l’université de Tiaret, qui a à son actif plusieurs travaux de recherche et études sur divers sites archéologiques de Tissemsilt, encadrera ces visites prévues
à la mi-mai. La maison de la culture a également
programmé, pour le mois du patrimoine, de nombreuses activités culturelles et scientifiques, telles
que des représentations théâtrales, des expositions
d’arts et de culture populaire et la présentation de
chants du terroir dans le cadre de la semaine culturelle des wilayas de Tindouf et de Biskra à Tissemsilt.n
NE INSTITUTION de la zakat
sera opérationnelle courant
2013 pour "renforcer le dispositif social, favoriser la création d’emplois et lutter contre
la pauvreté en Algérie", a affirmé
jeudi à Souk Ahras un conseiller du
ministre des Affaires religieuses et
des wakfs.
Cette institution, qui définira la
stratégie de collecte et d’utilisation des ressources de la zakat,
aura un statut juridique qui déterminera ses missions et les promouvra, a précisé à l’APS Ahmed Saïdi,
en marge d’une cérémonie de
distribution de 15 crédits non rémunérés du fonds de la zakat, organisée à la salle de conférences
Miloud-Tahri en présence des
autorités locales et de cadres du
secteur.
Cette institution sera composée
"d’imams et d’experts universitaires ayant encadré le fonds de
la zakat depuis sa création par le
ministère des Affaires religieuses en
2003 pour lutter contre la pauvreté", a précisé le même responsable, soulignant que de tels dispositifs "existent déjà dans nombre
de pays arabes et musulmans". Le
montant collecté par le fonds de
la zakat, depuis sa création à ce
jour, à atteint 7,54 milliards de
dinars. Des moyens qui ont
financé, entre autre, 6.900 crédits
bonifiés favorisant la création de
13.800 emplois, a précisé M. Saïdi,
ajoutant que ce fonds est "l’un des
GUELMA
Faire de la presse sportive une filière universitaire
L
ES PARTICIPANTS à un séminaire national sur "le
rôle de la presse de proximité dans le développement du sport local", clôturé jeudi à l’université de Guelma, ont recommandé de faire de
la presse sportive une filière universitaire à part
entière. Les intervenants ont insisté sur l’importance
de la presse sportive dont l’audience est "l’une des
plus larges" et sur "la nécessité de parfaire la formation des journalistes sportifs en renforçant leurs
connaissances scientifiques, historiques et sportives".
Les participants à cette rencontré initiée conjointement par Radio Guelma et la sous-direction des activités scientifiques, culturelles et sportives de l’université du 8-Mai 1945, ont également insisté sur "le rôle
de la presse sportive dans la découverte des jeunes
talents" ainsi que sur "l’impératif développement de
la diffusion de cette presse vers les “zones
d’ombre".
La rencontre a réuni des entraîneurs parmi lesquels
Abderrahmane Mehdaoui, coach de l’EN militaire
lauréate en 2011 au Brésil de la coupe du monde
militaire, des universitaires et des journalistes commentateurs de la télévision et de la radio dont
Benyoucef Ouaâdia et Yacine Bourouila. L’ancien
international Ali Attoui qui a porté le maillot de
l’équipe nationale en 1968 lors de la première participation de l’EN de l’Algérie indépendante à une
phase finale de coupe d’Afrique a également pris
part à cette rencontre organisée à l’occasion de la
journée mondiale de liberté de la presse. Les travaux
se sont poursuivis dans trois ateliers sur "l’unification
de la terminologie sportive", "le rôle des radios
locales dans la promotion des jeunes talents" et "le
rôle du commentateur sportif". Des journalistes ont
été honorés en marge de la rencontre par les
autorités de la wilaya. n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
dispositifs mis en place par l’Etat
algérien pour la prise en charge
des catégories sociales fragilisées"
D’un montant de 2,4 millions de
dinars, les 15 crédits sans intérêt
accordés à cette occasion serviront à la création de petits projets
de coiffure, de couture, d’électricité et d’élevage. n
L’info
l DES PIÈCES ARCHÉOLOGIQUES d’une valeur
"inestimable", remontant à l’ère des Foutouhate
(conquêtes) musulmanes, ont été saisies mardi à
Constantine par les éléments de la
Gendarmerie nationale, a indiqué jeudi le commandant du groupement territorial, le lieutenant-colonel Mohamed Haben. Les pièces
archéologiques saisies, un sabre sur lequel sont
gravés des versets du Saint Coran, un chandelier en bronze, une cuillère et une fourchette
grand format frappées d’inscriptions en caractères hébraïques, une lampe à huile en argile,
neuf (09) pièces numismatiques, et des pièces
en argile dont la majorité remonte aux
anciennes époques islamiques étaient dissimulées dans un véhicule venant de Mila et se dirigeant vers Constantine, a précisé l’officier à
l’APS. La prise a eu lieu sur la route reliant ces
deux wilayas, a encore souligné le lieutenant
colonel Haben. La personne qui tentait de faire
transiter cette marchandise prohibée a été arrêtée, a-t-il ajouté. n
18
La Fée Du Logis
Page réalisée par B. Hanane
Astuces
Pour avoir des cheveux
ondulés
Après vous avoir laver
les cheveux:
-essorer les, mais les
garder mouillés
-Prenez dans vos mains
du gel ou de la mousse
effet mouillé puis étaler
sur vos mains
-ensuite mettez en sur
vos cheveux comme si
vous les remettez en
forme (c'est-à-dire en
tapotant des pointes
vers le haut) N'hésitez
pas à le refaire plusieurs, c'est selon la
nature de vos cheveux.
maquillage qui coule
en dessous des yeux
Après que vous vous
mettez du crayon et
(ou) avant que vous
vous mettez du mascara prendre un pinceau mousse avec un
peu de fond de teint
au bout et s'en mettre
en dessous des cils, là
ou sa coule souvent
Longue tenue du
maquillage
Après l'avoir mis, arroser
votre visage d'eau
grâce à une bombe
aérosol d'à peu près 30
cm de vous. Votre
maquillage résistera
mieux au fil de la journée. n
CHEVEUX
Changer de coiffure aprés une rupture
C
HANGER DE COUPE, refaire
sa garde-robe, s’offrir un
petit lifting. Après une
déception amoureuse, tous
les moyens sont bons pour
essayer de se remonter le moral
et se sentir bien dans sa peau.
C’est en tout cas, ce qui ressort
d’un récent sondage réalisé par
le site CodesPromotion auprès de
1 200 personnes. Ainsi, 59% des
femmes ont déjà changé de
look, notamment de coupe de
cheveux, après une rupture.
Mais passer chez le coiffeur estil vraiment nécessaire pour retrouver le sourire ? Une séance de
relooking peut amener une personne à porter un autre regard
sur elle-même et à découvrir des
points de vue différents. Ce sont
ainsi de nouveaux horizons qui
s’ouvrent, c’est un premier pas
positif vers le renouveau et le
changement. S’offrir un relooking
capillaire embellit et met en
valeur la beauté. L’image est
redynamisée et réactualisée.
Cela rassure et redonne
confiance pour l’avenir. C’est ce
qui manque souvent après une
rupture. Bien évidemment, il n’est
pas question de transformations
extrêmes comme se raser le
crâne ou se teindre les cheveux
en violet. Il faut
y réfléchir et
trouver un juste
milieu entre le
besoin de changer de tête et
tout couper.
C’est pourquoi
le rendez-vous
chez le coiffeur
est indispensable. C’est le seul
qui peut conseiller sur la soupe
ou couleur qui
sied à notre allure. En attendant,
découvrez quelques idées de
changement.
La coupe au carré
C’est la bonne alternative si
vous avez une chevelure longue.
C’est d’ailleurs une des grandes
tendances de la saison.
Plongeant, droit, bouclé, effilé, à
franges, carré long… Les coupes
de cheveux au carré sont nombreuses et répondent à nos
envies, que nos cheveux soient
bouclés, frisés, crépus ou au
contraire ultra lisses.
Les longueurs bouclées
Pour celles qui préfèrent garder
leur longueur, passez chez le coiffeur et réalisez tout simplement
un brushing pour faire des bou-
cles façon stars hollywoodiennes.
Les boucles dégringolant librement en cascades sont à la fois
élégantes et très féminines. Au
contraire, si votre chevelure est
naturellement bouclée, misez sur
un coiffage ultra lisse.
La coloration tie and dye
C’est la dernière tendance
couleur sur le red-carpet : l’ombré hair ou l’effet tie and dye
pour cheveux. Explications : les
racines sont plus foncées que les
longueurs pour donner un air
rock’n’roll à la coiffure.Pour le
réaliser, demandez à votre coiffeur un balayage à partir des milongueurs jusqu’aux pointes et
uniquement sur le dessus de la
tête. n
Une rupture
amoureuse
est toujours
un moment
délicat.
Comment
remonter
la pente?
Beaucoup
d’entre
nous se
ruent vers
un relooking. Est-ce
la bonne
thérapie et
quel changement
capillaire
choisir?
A TABLE
Idées
SANTE
Sandwitch libanais
REMÈDES DE
GRAND-MÈRE
Technique d'imagerie médicale
INGRÉDIENTS :
Pain libanais.
2 œufs.
1 cuillère à
soupe de
mayonnaise.
1 cuillère à
soupe de cornichons coupés en dés.
1 boite de
thon.
25 g de fromage râpé.
50 g de maïs.
Préparation :
Couper le
pain libanais
en quatre portions, enrouler chaque portion sur ellemême pour obtenir un cornet. Faire cuire les œufs
dans l’eau bouillante. Préparer la farce en mélangeant le reste des ingrédients avec les œufs.
Remplir les cornets de la farce. n
Décoction d'orties
(alopécie, pellicules)
Les orties peuvent être
efficaces en traitement
complémentaire contre
la chute des cheveux
et les pellicules.
Ingrédients
Feuilles d'orties
Préparation
Plonger 2 cuillères à
soupe de feuilles d’orties dans 1 litre d’eau.
Faire chauffer à feu
doux pendant 30
minutes. Filtrer.
Laisser tiédir puis appliquer sur le cuir chevelu.
Rincer ensuite à l’eau
claire.
En cas de persistance
des symptômes, consulter un médecin. n
L
E SCANNER (tomodensitométrie) Il
repose sur l’utilisation des rayons X,
mais permet d’obtenir des images
tridimensionnelles des organes ou
des tissus (os, muscles, vaisseaux)
sous forme de coupes numérisées. En
pratique, l’émetteur et le récepteur de
rayons X tournent autour de la partie du
corps à examiner. Un produit de
contraste à base d’iode peut être
requis pour étudier celle-ci. Visualiser
une modification de volume ou une
anomalie de structure (tumeur, infection, hémorragie, embolie…) ; ou
contrôler la réponse à la chimiothérapie en cancérologie.
L’I.R.M. ou imagerie par résonance
magnétique Son principe repose sur le
phénomène de résonance magnétique nucléaire. L’I.R.M. utilise un aimant
très puissant dans lequel circulent des
ondes électromagnétiques à haute fréquence. Appliquées sur une partie du
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
corps, elles renvoient un signal réémis
par les atomes d’hydrogène contenus
dans les organes. L’I.R.M., qui n’irradie
pas (pas de rayons X émis), permet
d’obtenir une image en 2D ou en 3D. En
neuro-imagerie, l’apport de cette technique est particulièrement important
pour explorer le cerveau, la moelle épinière et la colonne vertébrale. Utile
pour visualiser les tissus mous (viscères,
muscles, tendons…), ses indications ne
cessent de s’étendre en pathologie
ostéoarticulaire,
cardio-vasculaire,
abdominale et pelvienne.
La scintigraphie Elle consiste à administrer une molécule couplée à un élément radioactif par voie intraveineuse
afin de suivre son évolution dans l’organisme. Celle-ci va ensuite renseigner sur
le métabolisme ou le fonctionnement
des organes. Il est utilisé dans l’exploration de la thyroïde, du squelette, en
cardiologie et en cancérologie. n
20
L’Info Culturelle
BOLLYWOOD
L’Info
l LE CINÉMA algérien
traverse une "situation
critique" en raison
notamment de l’absence d’espaces propices et de moyens
matériels et financiers
pour le promouvoir,
ont déploré jeudi des
comédiens présents
au "Panorama du
cinéma révolutionnaire", ouvert mercredi à la maison de
la culture Ali Zamoum
de Bouira. Cette situation remonte aux
années 90 après
notamment la dissolution de l’Entreprise
nationale de production audiovisuelle
(ENPA), qui prenait en
charge les travaux
cinématographiques
de l’époque, ont
expliqué MM. Hacène
Benzerrari et
Mohamed Adjaimi
dans des entretiens
distincts accordés à
l’APS. Selon ces deux
comédiens, la dissolution également du
Centre algérien pour
l’art et l’industrie cinématographique
(CAAIC) a provoqué
une anarchie dans le
secteur. n
L'Inde fête le centenaire de son cinéma
L
La distribution inclut une brève apparition de la star du cinéma, considérée
en Inde comme un demi-dieu: Amitabh
Bachchan. Quant à la musique du
générique, elle fait appel aux célébrissimes vedettes Aamir Khan, Shah
Rukh Khan, Priyanka Chopra et
Kareena Kapoor
'INDUSTRIE indienne du cinéma
fêtait vendredi son centième
anniversaire avec la diffusion sur
les écrans de deux films célébrant
ses origines modestes à l'époque
du muet et l'influence du Bollywood
glamour et paillettes dans la société
d'aujourd'hui.
Conçu par des réalisateurs de
renom, "Bombay Talkies" réunit quatre
courts métrages inspirés par l'amour
que ce vaste pays de 1,2 milliard d'habitants voue au septième art et l'impact des films de nos jours.
"On fête en général les anniversaires
et c'est ce que l'on fait aujourd'hui. Le
cinéma indien a cent ans et nous lui
rendons hommage", a commenté
Zoya Akhtar, qui a réalisé le film au
côté de Karan Johar, Anurag Kashyap
et Dibakar Banerjee.
La distribution inclut une brève apparition de la star du cinéma, considérée
en Inde comme un demi-dieu:
Amitabh Bachchan. Quant à la
musique du générique, elle fait appel
aux célébrissimes vedettes Aamir
Khan, Shah Rukh Khan, Priyanka
Chopra et Kareena Kapoor.
Le film sera projeté sur la Croisette au
festival de Cannes (11-22 mai), où
l'Inde est à l'honneur pour cette
66e édition.
"Les quatre courts métrages évoquent la passion pour le cinéma et
incluent des éléments comme l'art dramatique, la danse, le divertissement.
Tous ces ingrédients représentent une
énorme part de nos films et de notre
culture", souligne la coproductrice Ashi
Dua. La sortie de "Bombay Talkies"
coïncide avec le centenaire de l'acte
de naissance de Bollywood, daté du
3 mai 1913.
Le cinéma, alors, est muet. Son père,
Dhundiraj Govind Phalke, adapte "Le
Mahabharata", une épopée sanscrite
de la mythologie hindoue.
Son film, "Raja Harishchandra",
connaît un grand succès même si les
personnages féminins sont joués par
des hommes --le cinéma était une profession quasi interdite aux femmes.
Il marque surtout les débuts de l'une
des industries cinématographiques les
plus dynamiques au monde, qui a produit l'an dernier pas moins de 1.500
films dans les différentes langues parlées en Inde, même si l'hindi mène
la danse.
Tandis que "Bombay Talkies" explore
la vie aujourd'hui, le second film projeté vendredi en Inde, "Celluloid Man",
rend hommage au fondateur des
Archives
cinématographiques
nationales, P.K. Nair.
Le documentaire, jusqu'à présent
uniquement projeté lors de festivals,
retrace le dévouement de M. Nair à la
conservation des films datant de
l'époque du muet. Grâce à cet
homme de 80 ans, neuf films muets sur
1.700 produits en Inde ont été
conservés.
"Près de 70% des films réalisés avant
1950 sont perdus, y compris certains
bijoux comme le premier film parlant",
explique P.K. Nair à l'AFP, en référence
au film de 1931 "Alam Ara" (La lumière
du monde). n
CINEMA
"El Taïb" et "Parfum d’Alger"
au "Alwan Film Festival" à New York
L
ES LONGS MÉTRAGES de fiction "Parfum
d’Alger" de Rachid Benhadj et "El Taïb" (Le
repenti) de Merzak Allouache participent au
"Alwan Film Festival", une rencontre dédiée au
cinéma du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord
qui se tient à New York (Etats Unis) jusqu’au 5 mai, liton sur le site officiel du festival.
Les deux films algériens seront projetés aux côtés
de douze autres longs métrages de fiction en provenance d’Egypte, du Maroc, d’Irak ou encore de
Tunisie.
Une sélection dédiée aux films et documentaires
expérimentaux est, par ailleurs, prévue dans le
cadre de ce festival qui se tient depuis le 25 avril.
Une rétrospective de l’oeuvre du cinéaste, écrivain
et peintre syrien Nabil el Maleh est, en outre, organisée durant ce festival du 25 au 29 mai avec la projection de huit films dont "Al Fahd" (Le léopard)
(1972) et "Sur la route de Damas" (2006).
"El Taïb" relate le retour du maquis terroriste du
jeune Rachid, interprété par Nabil Asli, à la faveur de
la loi sur la réconciliation nationale et de sa confrontation avec Lakhdar et Djamila (Khaled Benaïssa et
Adila Bendimerad), un couple endeuillé par le rapt
de leur fille Selma par
les terroristes et dont ils
veulent retrouver la
tombe.
Le film avait reçu plusieurs distinctions en
2012 dont le Prix du
meilleur long métrage
arabe au festival du film
de Doha et le "Silver
Hugo" au Festival international du film de
Chicago (Etats-Unis).
Sixième film de Rachid
Benhadj
"Parfum
d’Alger" (108 minutes),
met en scène le retour
en 1998 en Algérie
d’une célèbre
photographe, Karima
Bensadji, interprétée par l’italienne Monica
Guerritore, après qu’elle eut appris l’emprisonnement de son frère Mourad, un chef terroriste interprété par Adel Djaafri. Le festival "Alwan Film" est
N°626/1443 du Samedi 4 Avril 2013
organisé par "Alwan for the arts" une association à
caractère non lucratif crée en 1998 dans le but de
promouvoir la production cinématographique des
pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient. n
Une Oeuvre, Un Destin
21
LE GROUPE DE ROCK SORT UN QUATRIÈME ALBUM,
Liya Ag Ablil
appelé
OÙ IL NE LÂCHE RIEN SUR LE DÉSIR DE LIBERTÉ DES TOUAREGS
Diarra,
le patriarche
du groupe,
a joué durant Par Nadéra Bouazza
20 ans dans
groupe Tinariwen lui aussi. Il a été leur
Pour Diarra, Sanou et Pino, les trois chanteurs guitaristes du
le groupe
manager pendant plusieurs années. Le
groupe rock touareg Terakaft (caravane en tamasheq), cet adage
mythique.
visage bruni, lacéré de rides sèches, Diarra
traduit au plus près les aspirations de leur communauté
observe, stoïque. Il écoute son neveu Sano,
C’est lui qui,
ainsi que la dernière recrue Pino , parler de
leur expérience. Il acquiesce, effleure sa
par son
moustache poivre-sel et raconte son hisexpérience,
toire, avec pudeur. Une guitare électrique
à la main, c'est un autre homme. Placé à
inscrit
droite de son neveu Sano, Diarra investit
le groupe
pleinement la scène, bouge ses pieds au
rythme de la calebasse. Un pas à droite, un
Terakaft dans
autre pas à gauche.
la continuité
Couverts des habits traditionnels touareg,
des
les trois guitaristes chantent en chœur des
Tinariwen,
textes qui leur rappellent le bled, leur jeunesse, une époque où leur parents poule premier
vaient rendre visite à une sœur au Niger ou
groupe à
en Algérie. Sans frontières, sans passeport,
en toute liberté. «Dans les années 1970,
avoir diffusé
mes parents se déplaçaient librement
la musique
jusqu’au Niger, témoigne Diarra. Les peuples touareg étaient libres de circuler sur
rock touareg
leur territoire. Aujourd’hui, nous sommes
au début des
divisés par les frontières nationales. Les
Touaregs maliens, algériens, marocains…»
années 2000.
D’après Pino, les aînés ne comprendront
«Diarra et
jamais le concept de frontières, car le territoire qu’ils revendiquent est intimement lié
Sano ont
à leur existence. Sans Azawad, les Touaregs
appris à jouer
auraient l’impression de se fondre dans le
moule national, et ainsi perdre leur identité
avec les
si singulière. Comment obéir aux lois des
N JANVIER 2012, l’insurrection pour
frontières quand on a connu la libre-circul’indépendance touarègue dans le
Tinariwen.
lation? «Dans sa tête, mon aîné se dit
nord du Mali, portée par les Touaregs
Les chan“Pourquoi suis-je obligé de faire un passedu Mouvement national pour la libéport pour visiter un autre Touareg de ma
ration de l’Azawad (MNLA) a tourné
teurs sont
famille?”», renchérit Pino.
à la catastrophe. Début avril, le
capables de
MNLA proclamait unilatéralement
Quatre mois après l’offensive militaire
l’indépendance du Nord-Mali, après
jouer le
française, le groupe est-il plus serein sur la
avoir pris les villes symboliques de
même
situation au Nord-Mali? Diarra dit vouloir
Tombouctou, Gao et Kidal. Quelques
retrouver sa famille qui n’a pas quitté la
semaines
plus
tard,
le
vieux
rêve
touareg
répertoire»
région depuis la division du pays en deux. Il
aux accents parfois romantiques vacille
ajoute
sait toutefois qu’il est trop tôt pour proface aux velléités de mouvements islagrammer un concert dans la région. «Ce
mistes.
«Le
quatrième
album,
enregistré
Philippe Brix,
n’est pas le moment. Les rassemblements
deux mois plus tôt en novembre 2011, avait
le manager
de foule sont des cibles trop facile», lance
prédit cette mésaventure, affirme Pino, le
Pino.
benjamin
du
groupe.
Pour
nous,
les
de Terakaft. Touaregs ont fait une grave erreur. Ils ont
Un ancien
Tous disent regretter l’amalgame qui a
été trompés par Ansar Dine. Certains ont
été
fait entre eux et les combattants islavendu
leur
âme
au
diable.»
du groupe
mistes. Au Mali, les Touaregs reconnaissaTinariwen
bles à leur peau plus claire, sont accusés
Dans leur quatrième album intitulé Kel
d'avoir soutenu et parfois intégré les mouTamasheq
,
le
groupe
rock
Terakaft,
fondé
lui aussi.
au Mali en 2001, rend une nouvelle fois expérience, inscrit le groupe Terakaft dans vements islamistes. Mais les rockeurs du
Il a été leur
hommage à la tradition touarègue, celle la continuité des Tinariwen, le premier Sahara le répète chacun leur tour: ils
portée avant eux par le groupe Tinariwen. groupe à avoir diffusé la musique rock n'adhèrent pas à leur lecture rigoriste de
manager
Les deux groupes sont musicalement et touareg au début des années 2000. «Diarra l'islam. «Nous, on parle de la religion
pendant
et Sano ont appris à jouer avec les comme une tradition, pas comme une prahumainement très proches.
Liya Ag Ablil appelé Diarra, le patriarche Tinariwen. Les chanteurs sont capables de tique. Nous sommes des musulmans. Pas
plusieurs
du groupe, a joué durant 20 ans dans le jouer le même répertoire», ajoute Philippe des donneurs de leçons.» n
l N.B
années
groupe mythique. C’est lui qui, par son Brix, le manager de Terakaft. Un ancien du
Terakaft: «Sans liberté, le Touareg n'existe pas»
E
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
22
L’Info Culturelle
Le plus jeune des artistes honorés, Zoukani
Abderrahmane né en 1955, a commencé à
jouer le banjo avant de se tourner vers le luth
et le chant amazigh. Il a évolué au sien de son
groupe "Takouba-Aghar" (voix de l’Ahaggar). La
cérémonie d’hommages a été prolongée par
une soirée artistique animée par des groupes
et artistes locaux, notamment la troupe
"Imzad", Aghrib Ahmed (flûte) et la troupe de
danse "Takoubaouine" de Tamanrasset
L
A MUSIQUE TARGUIE a été honorée jeudi à
Alger par la ministre de la Culture, Khalida
Toumi, à travers l’hommage rendu à ses plus
illustres doyens, issus des régions de l’Ahaggar
et du Tassili N’Ajjer. Des trophées ont été remis
à onze artistes targuis en reconnaissance à leur parcours et leur apport à la culture locale et algérienne,
la plus âgée d’entre eux ayant plus de 90 ans.
C’est le cas de Biyat Edaber, 92 ans, joueuse
d’Imzad (instrument monocorde traditionnel targui)
à Tamanrasset, enseignante de l’art de la maîtrise
de cet instrument à l’école de l’Imzad située dans la
capitale de l’Ahaggar et créée par l’association
"Sauvons l’Imzad".
Autre joueuse d’Imzad à avoir été distinguée :
Alamine Khawlen âgée de 82 ans, enseigne à la
même école que son aînée. Elle fait partie du
groupe des Ineden (artisans) et a pris part à plusieurs
manifestations nationales et internationales.
C’est également le cas de Badi Lalla, 72 ans qui
s’imposa en tant que "voix" du Tindi une fois dans
l’Ahaggar. En 1977, elle introduit la guitare électrique dans sa musique sans que cela n’altère l’authenticité des textes qu’elle chante d’une voix singulière. En 1990, elle crée l’association "Issakta" (le souvenir) et devient, au fil de ses voyages en Europe, en
Asie, etc, l’un des ambassadeurs du patrimoine
musical targui à l’étranger. Agée de 74 ans, Shtima
Bouzad figure parmi les dernières joueuses d’Imzad
et a entrepris de transmettre cet héritage culturel à
ses filles afin qu’il soit préservé. Née à Abalessa
(Tamanrasset) il y a 70 ans, Afarouag Takamant maîtrise l’art de la danse de "Tazanghareht", par ailleurs
appelé "Jakmi", auquel elle a par la suite ajouté celui
TASSILI N’AJJER
Hommage aux doyens
de la musique targuie
du chant. Les artistes femmes ayant été distinguées
en premier, s’en est suivi la série d’hommages à la
gent masculine entamée avec Mindaoui Barka Ben
Minda, né en 1937 à Tamanrasset.
Sa distinction tient du talent qu’il a fait valoir durant
toute sa carrière en tant que joueur de "Tazmarth"
(flûte), un instrument qu’il dompta en autodidacte.
A 80 ans, Ahmed Abad originaire de Djanet, s’est
également distingué dans l’art de la flûte alors que
Adjla Mohammed est, à 75 ans, l’une des figures de
la poésie targuie de l’Ahaggar et la mémoire du
répertoire oral de cet ancien héritage.
Sony N’Kedda a été, quant à lui, honoré à 74 ans
pour son apport à la poétique (180) alors que Brahim
FESTIVAL DU THÉÂTRE LIBRE (JORDANIE)
Belkhir l’a été pour son double talent de compositeur et de chanteur et l’un des représentants incontournables de sa région, le Tassili N’Ajjer.
Le plus jeune des artistes honorés, Zoukani
Abderrahmane né en 1955, a commencé à jouer le
banjo avant de se tourner vers le luth et le chant
amazigh. Il a évolué au sien de son groupe
"Takouba-Aghar" (voix de l’Ahaggar). La cérémonie
d’hommages a été prolongée par une soirée artistique animée par des groupes et artistes locaux,
notamment la troupe "Imzad", Aghrib Ahmed (flûte)
et la troupe de danse "Takoubaouine" de
Tamanrasset. n
l APS
L’Info
Présentation de la pièce "El Lahn El Akhir" de constantine
L
A PIÈCE de théâtre "El Lahn El Akhir" (La dernière mélodie) de la coopérative culturelle "El
Massil" de Constantine participe au Festival
international du théâtre libre en Jordanie,
prévu les 4 et 5 mai à Amman et Ajloun (nord
ouest), a-t-on appris jeudi auprès du directeur de la
coopérative, Salah Eddine Turki.
Adaptée de la pièce "Le chant du cygne", écrite
en 1886 par le dramaturge russe Anton Tcheckov, "El
Lahn El Akhir" aborde les relations entre l’artiste et
son public à travers l’histoire "d’un vieil acteur
tombé en disgrâce après avoir connu un immense
succès dans sa jeunesse et consacré ses plus belles
années à son art", ainsi que le résume Salah Eddine
Turki.
Entre tragédie et humour noir, cette pièce, interprétée par le directeur de la coopérative au côté
de Djamel Mouzaoui, a été produite en 2013 et
jouée sur les planches du Théâtre national
Mahieddine-Bachtarzi.
Plusieurs troupes en provenance de sept pays
arabes (Tunisie, Jordanie, Arabie Saoudite,
Egypte...) et d’Espagne seront en compétition au
Festival international du théâtre libre.
Fondée en 2011, la coopérative culturelle "El
Massil", produit des pièces de théâtre pour adultes
l UN JOURNAL allemand révèle que l'acteur
Horst Tappert, alias inspecteur Derrick, a servi
dans la Waffen-SS durant la Seconde Guerre
mondiale. Le comédien n'avait jamais révélé
cette information avant son décès en
2008.L’acteur allemand Horst Tappert, le héros
de la série télévisée Derrick, a fait partie de la
Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.
Cette information a été révélée, ce vendredi 26
avril, par le quotidien Frankfurter Allgemeine
Zeitung. Le journal allemand s’appuie sur le travail du sociologue Jörg Becker qui, dans le
cadre de recherches sur la sociologue Elisabeth
Noelle-Neuman, une ancienne comédienne qui
a joué avec Horst Tappert, a fait cette découverte.En interrogeant le Centre d’information
des proches de soldats de la Wehrmacht tombés au combat (Wast), Jörg Becker a appris
que l’acteur allemand avait d’abord été réserviste au sein d’une batterie anti-aérienne à
Arolsen avant de rejoindre, en 1943, un régiment de chars SS engagé sur le front russe. n
et enfants dont "Gharour wa Zarzour", "El Kenz" et "El
Achkiaa Athalath", jouées dans plusieurs centres
culturels en Algérie. n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
23
L’Info Culturelle
L’artiste expose jusqu’au 30 mai au
Palais de la Culture Moufdi Zakaria une
cinquantaine d’oeuvres, non titrées et
numérotées aléatoirement, où il utilise
une multitude de cravates, découpées
ou posées telles quelles sur le tableau,
pour emplir ses toiles de couleurs et de
formes exubérantes
C
OULEURS HARMONIEUSES ou contrastées, profusion inouïe de formes et de motifs, et une
fantaisie dans la composition des tableaux
menée avec la plus grande minutie, ainsi se
présente l’exposition "Métamorphoses" du
peintre Amor Idriss Dokman inaugurée jeudi à Alger.
L’artiste expose jusqu’au 30 mai au Palais de la
Culture Moufdi Zakaria une cinquantaine d’oeuvres, non titrées et numérotées aléatoirement, où il
utilise une multitude de cravates, découpées ou
posées telles quelles sur le tableau, pour emplir ses
toiles de couleurs et de formes exubérantes.
Ces cravates "glanés dans un marché de gros à ElHarrach (Alger)", explique Dokman, plus originales
les unes que les autres, lui permettent de "fabuler" à
partir des motifs qui les composent, selon l’inspiration du moment et les thèmes que l’artiste souhaite
développer.
Réalisés à partir d’une technique acrylique sur tissu
cousus à même la toile, ces tableaux où dominent
les couleurs chaudes comme le jaune ou l’orange,
s’inspirent également de thèmes liés au patrimoine
culturel algérien, particulièrement de la Kabylie.
Ainsi, le visiteur pourra admirer les couleurs chatoyantes des robes kabyles (entre vert, rose et
mauve) ou encore les lignes en croix diagonale que
l’on peut retrouver sur certaines poteries de la
même région.
Par ailleurs, les toiles de Dokman sont marqués par
l’utilisation des références animales (ours, oiseaux,
papillons, etc.) et florales qui composent certaines
cravates et que l’artiste multiplie sur l’espace du
tableau. Autre particularité, l’utilisation des formes
géométriques dans la construction du tableau, des
carrés reproduits en série aux ronds qui accentuent
"MÉTAMORPHOSES"
Une fabulation minutieuse et colorée
du peintre Dokman exposée à Alger
les courbures des lignes, en passant par celles des
cravates nouées qu’il pose en parallèle ou croise,
selon le tableau.
Amor Idriss Dokman joue par ailleurs sur le
contraste des couleurs dans certaines toiles en provoquant des mariages inattendus, comme le vert et
le rose ou encore le grenat et le bleu.
Fantaisistes en apparence, les toiles de l’artistes
découlent d’une "réflexion", ainsi qu’il l’explique,
sans pour autant donner d’indications ou de précisions, préférant "laisser le visiteur interprété par lui
même et faire vivre la toile à travers son propre
regard". Seule oeuvre figurative de l’exposition, la
toile numéro quarante deux, représente un phénix
blanc jaillissant d’un fond violet. Un motif dont l’ar-
8È SOIRÉE DU DIMAJAZZ 2013 À CONSTANTINE
Salsa et sonorités "latino" au menu
L
E PERCUSSIONNISTE français Miguel Gomez et
son orchestre ont ’’enflammé’’, jeudi soir lors de
la 8è soirée du festival Dimajazz, le théâtre
régional de Constantine en offrant à un public
toujours aussi nombreux, une ambiance de
salsa très festive.
Dès les premières percussions et les premières notes
des trompettes et des guitares de musiciens venus du
Venezuela, d’Espagne et de France, la salle, déjà
’’chauffée’’, s’est ’’embrasée’’ lorsque résonnèrent
les voix puissantes des chanteurs cubains Yosvany
Quiros et Alexis Donatien.
Le public répond d’emblée présent et ne tient plus
en place devant la vivacité des sonorités ’’latino’’.
Miguel Gomes et son groupe transportent l’auditoire
du côté des caraïbes en le gratifiant d’une musique
héritée de plusieurs cultures musicales, africaine,
espagnole et indienne.
Cuivres ahurissants, insistants et syncopés répondent à des percussions enivrantes d’un Miguel
Gomez passé maître en la matière, provoquent un
effet irrésistible sur le public. La maracon et la guacharaca, deux instruments propres à la musique
latino-américaine s’en mêlent et l’ambiance se
déchaîne jusqu’au milieu de la nuit. En première par-
tie de soirée, le groupe français The Volunteered
Slaves, baptisé ainsi en hommage à Roland Kirk, le
multi-instrumentiste de jazz américain, avait déjà mis
le public en appétit. Dirigée par le saxophoniste
Olivier Temime, la formation interprète des morceaux
de son album ’’Breakfast in Babylon’’ mêlant rythmes
de jazz, de funk et d’Afrique. n
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013
tiste a bien voulu livrer l’interprétation en liant la toile
à "son espoir de paix et de renaissance" qu’il espère
pour l’Algérie.
Né en 1964 à Alger, Amor Idris Dokman est titulaire
d’un diplôme de technicien supérieur de la santé
en plus de celui d’éducateur spécialisé en formation artistique. Ancien élève de l’Ecole supérieur des
Beaux-arts d’Alger, il compte a son actif un grand
nombre d’expositions individuelles en Algérie et en
France. Il a été, en outre, deux fois commissaire
général du Salon d’automne (2008 et 2009), une
exposition collective qui réunit chaque année des
artistes de différentes régions d’Algérie au Palais de
la Culture à Alger. n
l A.P.S
L’Info
l MUSIQUE, DANSE, MAGIE et beaucoup
d’humour étaient au rendez vous lors de la
présentation, pour la première fois en Algérie,
du spectacle "Couscous comedy show de
Montréal" conçu et produit par le comédien
franco- algérien Fares Mkidech alias "Uncle
Fofi". Présenté dans le cadre du programme
de la première édition du festival du rire
d’Alger, "Algé’rire" organisé par "Broshing
events", ce spectacle à rassemblé sur scène
cinq humoristes de différents horizons, un
magicien québécois et un groupe de
musique algérien devant un public venu nombreux. Originaire de Jijel, "Uncle Fofi" a très vite
tissé la trame du spectacle et s’est positionné
en maître de cérémonie et a établi une
ambiance interactive avec le public, grâce à
de petites imitations de son idole en matière
d’humour algérien Hadj Abderrahmane dit
"L’inspecteur Tahar", avant de présenter les
artistes qui l’entourent dans ce projet depuis
2009. n
CARTOGRAPHIE
Le nombre de réfugiés
syriens explose
KHALIDA TOUMI
Hommage aux doyens de la musique targuie
l Lire en page 22
Quotidien national d’information
N°626/1443 du Samedi 4 Mai 2013 - Diffusion nationale - ISSN 111 0220 - Prix: 10 DA
Edition “Le Chroniqueur” - www.algerie-confluences.com
Après l’ONU et le timbre, Google
Plus de 1,3 million de Syriens sont réfugiés
dans les Etats voisins de la Syrie, selon le
Haut-Commissariat des Nations unies pour
les réfugiés. Une situation qui pose de plus
en plus de problèmes dans les pays
d'accueil
L
E HAUT-COMMISSARIAT des Nations unies pour
les réfugiés (HCR) se dit incapable de faire face
aux besoins, notamment médicaux, des 1,3 million de réfugiés syriens. "Ce chiffre est 30% plus
élevé" que ce que le HCR avait prévu pour fin
2013, précise l'agence de l'ONU. Le cap du million de réfugiés a été passé début mars. Adrian
Edwards, un porte-parole du HCR, a affirmé que
cette situation mettait "de plus en plus à rude
épreuve les services de santé des pays voisins".
Le HCR souhaite "tirer le signal d'alarme". "Nous
sommes à un point de rupture", a-t-il prévenu au
début du mois d'avril. "Certains traitements médicaux
payants sont refusés" faute de moyens, précise le
Huffington Post. Le site d'information américain ajoute
que "les infections respiratoires aigües et les diarhées
sont les maux les plus répandus chez les réfugiés
syriens, dont les trois quarts sont des femmes et des
enfants".
La Jordanie a demandé de l'aide au Conseil de
sécurité de l'ONU, assurant que cet afflux "menace la
sécurité et la stabilité" du royaume et a "des implications pour la paix et la sécurité internationales". Le
pays se trouverait dans une "grave crise humanitaire"
selon son porte-parole à l'ONU.
De leur côté, les autorités libanaises ont demandé
aux Nations unies 363 millions de dollars pour financer
un plan d'aide gouvernemental aux réfugiés syriens,
mais n'ont reçu qu'une infime partie de la somme. "Le
Premier ministre Najib Mikati presse la France et la
communauté internationale de l'aider à gérer le flux
de réfugiés syriens sur son territoire", rapporte le site
d'information libanais Albawaba news.
Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de
la Syrie est estimé à 4 millions, soit un habitant sur cinq
qui a quitté son foyer. n
Les mots ont toujours un sens. Surtout quand ils sont symboliques. Encore plus lorsqu’il s’agit
de définir l'épineux statut de la Palestine sur Internet. Mais, réjouissante nouvelle, depuis le
mercredi 1er mai, Google, le plus célèbre des moteurs de recherche, a remplacé la mention
"Territoires palestiniens" par "Palestine" sur sa page palestinienne.
Pour justifier ce changement sémantique "dans tous nos produits", le porte-parole de Google,
Nathan Tyler, s'est basé sur la qualification choisie par l'ONU – la Palestine avait obtenu en
novembre le statut d'Etat observateur –, l'Icann (régulateur des noms de domaine sur internet)
et "d'autres organisations internationales".
Sabri Saïdam, conseiller du président Mahmoud Abbas pour les télécommunications et internet,
a salué y a vu un "résultat du vote des Nations unies". "Nous espérons que Google Maps montrera aussi les terres palestiniennes confisquées par la colonisation israélienne », a-t-il dit.
l Slimane Tablati
ILS LES «SURVEILLENT»
À PARTIR DE LOGICIELS DE TRÈS HAUTE TECHNOLOGIE
Ces pays africains qui espionnent leurs citoyens
L
’ETHIOPIE, l’Afrique du Sud
et le Nigeria feraient partie d’une petite quarantaine de pays dont les
gouvernements surveillent
leurs concitoyens.
L’information est révélée dans
un rapport que vient de
publier le centre de recherche
canadien Citizen Lab.
D’après ce rapport, dont
Slate.fr présente les grandes
lignes, ces gouvernements
seraient clients d’une entreprise de FinFinisher, une entreprise d’«intrusion technologique». Slate.fr explique cette société
«espionne les individus en infectant leurs ordinateurs et leurs portables grâce à une série de stratagèmes», dont la methode du texte bidirectionnel (lecture inversée d’une chaîne de caractères). Ce serait donc cette même méthode qu’utiliseraient les trois pays africains sus-cités. Et
l’un des outils les plus recherchés, serait le réseau Skype. Dans la liste fournie par le centre de
recherche Citizen Lab figurent des pays comme le Qatar, les Etats-Unis, le Canada, la Mongolie
ou l’Allemagne. n