Espèces protégées, maintenir la biodiversité
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Espèces protégées, maintenir la biodiversité
Réglementation > Environnement > Plantes protégées Espèces protégées, maintenir la biodiversité Chaque espèce, animale ou végétale, entre dans un réseau complexe d'interaction avec les autres espèces. La perte d'une espèce de ce réseau est la perte d'un maillon susceptible de perturber ou mettre en péril d’autres espèces. Une espèce protégée est une espèce végétale ou animale qui bénéficie d'un statut de protection légale pour des raisons d'intérêt scientifique ou de nécessité de préservation du patrimoine biologique. Il s'agit généralement d'espèce menacée dont le braconnage, le transport, les manipulations, et parfois l'approche ou la photographie sont au moins temporairement interdit (sauf autorisation dérogatoire spéciale) par divers organismes, sur tout ou partie de l'aire de répartition de l'espèce en question. Ce sont surtout des animaux vertébrés ou des plantes, mais des invertébrés, insectes ou champignons peuvent être concernés. En France, c'est le code de l'environnement qui a repris dans son article Art. L. 411-1. - I un ancien article (L211-1) du Code rural (issu de la loi du 10 juillet 1976) interdisant: 1- La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat (sauf spécimen légalement détenu avant l'interdiction) ; 2- La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel (sauf spécimen légalement détenu avant l'interdiction) ; 3- La destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ; 4- La destruction des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du monde vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l'enlèvement des fossiles présents sur ces sites. La loi Grenelle II (29 juin 2010) précise que tenter de détruire des espèces protégées devient également incriminable. La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées à l'article L. 411-1 du code de l'environnement, est toutefois possible sous conditions et après avis du Comité National de Protection de la Nature (CNPN), sous réserve qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle. La logique qui prévaut désormais dans le domaine de la protection de la biodiversité étant : éviter (toute atteinte à une espèce protégée), réduire (au maximum les risque de perturbation, destruction des espèces), compenser (en dernier recours, si il est impossible de trouver une solution alternative au projet). Des liste rouges et listes (nationales, régionales et parfois départementales) d'espèces protégées sont publiées. Une série d'arrêtés interministériels fixe les listes limitatives des espèces ainsi protégées et les conditions particulières de leur protection. Toute destruction directe ou toute modification des lieux (aménagement, modification du milieu...), susceptible de faire disparaître Parc naturel régional du Haut-Jura - 2013 R-E-8 ou de nuire à des espèces protégées sont interdites. Parfois la protection est explicitement étendue à l'Habitat de l'espèce en question, à son nid, etc. N’oubliez pas que : Tout projet susceptible de détruire ou perturber de façon sensible une espèce protégée doit faire l’objet d’une demande de dérogation auprès de la DREAL. Des arrêtés préfectoraux peuvent réglementer la cueillette et la vente d'espèces végétales afin d'en assurer une exploitation durable. Cette réglementation concerne par exemple la cueillette du muguet, des jonquilles, des myrtilles entre autres espèces, ainsi que tous les champignons. En savoir plus : - www.legifrance.gouv.fr : http://legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006188786&cidTexte=LEGITEXT 000006074220 - Arrêtés préfectoraux réglementant la cueillette : Doubs : Arrêté du 11 mars 1991, Jura : Arrêté du 18 janvier 1993, Rhône-Alpes : Arrêté du 04 décembre 1990 - Conservatoire Botanique de Franche-Comté, maison de l'environnement de Franche-Comté 7 rue Voirin 25000 Besançon Tél.: 03.81.83.03.58 http://www.conservatoire-botanique-fc.org/ - Inventaire des plantes protégées en France, P.Danton et M. Baffray, édition Nathan, 1995 - Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté, Y. Ferrez, et alii, Société d'horticulture du Doubs et des amis du jardin botanique, Turriers, Naturalia Publication, 2001 - Synthèses d'études sur la rareté et la régression des plantes : Livre rouge de la flore menacée en France, tome I, espèces prioritaires, édition Muséum national d'histoire naturel, 1995 : http://inpn.mnhn.fr/docs/livrerouge1.pdf Parc naturel régional du Haut-Jura - 2013 R-E-8