Philippe Julien séance du 27 juin 2016
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Philippe Julien séance du 27 juin 2016
Philippe Julien "Le retour à Freud de Jacques Lacan", chapitre intitulé Le psychanalyste appliqué au miroir. 1- A l'issue de notre investigation du "sexuel", l'importance de l'imaginaire saute aux yeux : - la domination de l'idéologie dans la question sexuelle (théorie du genre, phallocratisme et idéologie patriarcale…), - théories imaginaires de l'amour, du couple et des perversions.... 2- La société du « spectacle » et les récents tsunamis médiatiques La séduction généralisée (développement des sectes, Jihadismes, séries télévisées et jeux électroniques...) envahit le quotidien de chacun. Cela ne pousse-il pas à des passages à l'acte mortifères, lorsque la société mondialisée exerce une influence croissante sur les sujets. La psychanalyse, originée dans la famille œdipienne, est basée sur une pratique de parole visant l'analyse de l'intime (rêve, symptôme,...). Peut-elle faire encore entendre sa voix ? Sinon être une voie ? L'aliénation à l'imaginaire de l'autre, où le spéculaire passe rapidement au spectaculaire (passer à la télé) peut-t-elle céder, et donner lieu à une séparation, pour permettre à chacun de construire une identité de séparation, où un imaginaire, basé sur la consistance du corps, vienne boucler un nœud entre le symbolique de la parole et le réel du vivant. 3- Lacan a développé une théorie de l'imaginaire. Il s'est efforcé à une distinction du symbolique et de l'imaginaire, avec la mise en avant de l'autonomie et de l'influence structurante du signifiant ... ... pour aboutir, à la fin de son enseignement, à l'équivalence des trois registres que sont l'imaginaire, le symbolique et le réel, noués borroméenement. Lacan a ainsi élaboré une théorie à l'usage des analystes, où c'est la topologie et son écriture qui tient lieu de discours sans paroles. Le nœud borroméen est «la structure», il coince le réel du point où nous sommes, en tant que chacun est pris dans la structure du langage. Il n'y a d'autres réalités que celle du réel des corps parlants, associés aux objets du fantasme. La psychanalyse, et son épreuve, ne touche à « l'être que de le faire naître de la faille que produit l'étant de se dire ».