Jeune entreprise universitaire Février 2014
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Jeune entreprise universitaire Février 2014
Le point sur ... Février 2014 Le dispositif de la Jeune Entreprise Universitaire A fin d’encourager la création d’entreprises par les étudiants et, plus généralement, les personnes qui participent aux travaux de recherche au sein des établissements d’enseignement supérieur, la loi de finances pour 2008 a créé la Jeune Entreprise Universitaire (JEU) dont l’activité principale consiste en la valorisation de travaux de recherche d’un établissement d’enseignement supérieur. Elle bénéficie des mêmes exonérations fiscales et sociales que la Jeune Entreprise Innovante. Les conditions d’application du régime Bien que certaines conditions pour obtenir le statut de JEU soient identiques à celles de la JEI, la JEU se différencie en requérant des conditions propres : Les conditions d’application du régime JEU sont codifiées à l’article 44 sexies 0-A, 3°, b du Code général des impôts. Pour bénéficier des différentes mesures prévues pour la JEU, l’entreprise doit remplir les conditions suivantes : ã La condition tenant à l’obligation d’engager des dépenses de recherche et développement représentant au moins 15 % de leurs charges totales n’est pas requise ; ã Etre une entreprise qui exerce une activité industrielle, commerciale ou non commerciale, quels que soient leur forme (entreprises individuelles relevant de l’impôt sur le revenu dans la catégorie BIC ou BNC, sociétés ou groupements de l’article 8 du Code général des impôts ou encore les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés) et leur régime d’imposition ; ã La JEU doit être dirigée ou détenue à hauteur de 10% au moins par : - Soit des étudiants ; - Soit des personnes titulaires depuis moins de 5 ans d’un diplôme conférant le grade de master ou d’un doctorat ; ã Etre une PME de moins de 8 ans à la clôture de l’exercice : - Soit par des personnes affectées à des activités d’enseignement ou de recherche (chercheurs, enseignants-chercheurs…) ayant participé, directement au cours de leur scolarité ou dans l’exercice de leurs fonctions, à des travaux de recherche au sein d’un établissement d’enseignement supérieur habilité à délivrer un diplôme conférant le grade de master ou un diplôme d’ingénieur (universités publiques, universités privées, écoles d’ingénieur, conservatoire national des arts et métiers…) ; ã Qui emploie moins de 250 personnes ; ã Qui réalise un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 50 M€ au cours de l’exercice ou dispose d’un total de bilan inférieur à 43 M€ ; ã Dont le capital doit être détenu de manière continue à 50 % au moins par des personnes physiques ou par une PME répondant aux mêmes conditions dont le capital est détenu pour 50% par des personnes physiques, ou par des sociétés de capitalrisque, des fonds communs de placement à risques, des sociétés de développement régional, des sociétés financières d’innovation ou des sociétés unipersonnelles d’investissement à risque à la condition qu’il n’existe pas de lien de dépendance, ou par des associations ou fondations reconnues d’utilité publique à caractère scientifique ou des établissements publics de recherche et d’enseignement ou leurs filiales ; ã L’activité principale de l’entreprise doit être la valorisation de travaux de recherche auxquels ce dirigeant ou cet associé a participé au cours de sa scolarité ou dans l’exercice de ses fonctions au sein de l’établissement d’enseignement supérieur ; ã L’entreprise doit avoir signé, avec l’établissement d’enseignement supérieur, une convention dont l’objet est de préciser les conditions dans lesquelles s’effectuera la valorisation des travaux de recherche. Elle est conclue pour une durée de 3 ans renouvelable dans la limite de 8 années à compter de la date de création de l’entreprise. ã L’activité exercée par l’entreprise doit être réellement nouvelle. Elle ne doit pas être créée dans le cadre d’une concentration, d’une restructuration, d’une extension d’activités préexistantes ou d’une reprise de telles activités au sens de l’article 44 sexies du Code général des impôts (régime des entreprises nouvelles). ©, ATH. Tous droits réservés. 1 Le point sur ... Février 2014 Le dispositif de la Jeune Entreprise Universitaire Les allègements fiscaux ã Le plafonnement de ces différents allègements Les avantages fiscaux que procurent à la JEU les exonérations d’impôt sur les bénéfices (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu), d’imposition forfaitaire annuelle et de fiscalité directe locale (cotisation foncière des entreprises et taxe foncière sur les propriétés bâties) s’appliquent dans les limites prévues par le règlement n° 1998/2006 de la Commission européenne du 15 décembre 2006 concernant l’application des articles 87 et 88 du traité CE aux aides d’importance mineure dites « de minimis ». Les avantages fiscaux liés au statut de JEU sont identiques à ceux octroyés aux JEI. A l’instar de ce qui est prévu pour les JEI, ces avantages sont conditionnés à l’exercice d’une option lorsque l’entreprise concernée répond aux conditions requises pour bénéficier des autres régimes d’exonération (telle que l’exonération entreprises nouvelles, zones franches urbaine, etc.). Cette option est irrévocable. Elle doit être exercée dans les 9 premiers mois de l’exercice au titre duquel l’entreprise souhaite bénéficier des avantages. En application de ce règlement, l’ensemble des aides « de minimis » octroyées à une même entreprise par l’État, l’Union européenne et les collectivités publiques ne peut excéder 200 000 € sur trois exercices fiscaux. ã Exonération d’impôt sur les bénéfices (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés) Cet avantage consiste en une exonération totale d’impôt sur les bénéfices pendant le 1er exercice suivie d’une exonération partielle de 50% pour l’exercice suivant. ã La perte du statut de JEU ã Allègement des impôts locaux Les conditions pour bénéficier du statut de JEU doivent être remplies à la clôture de l’exercice au titre duquel le contribuable souhaite se voir appliquer le régime des JEU. Les JEU peuvent bénéficier de l’allègement de la cotisation foncière des entreprises et de la taxe foncière pendant 7 ans. Cet allègement est subordonné à la délibération des collectivités territoriales. Dans l’hypothèse où, à la clôture d’un exercice, le contribuable vient à ne plus remplir l’une des conditions, il perd définitivement pour l’avenir le bénéfice du régime des JEU. Toutefois, à l’instar de ce qui est prévu pour les JEI, il est organisé une sortie progressive du régime de faveur, en matière d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur le revenu. En effet, au titre de l’exercice ou de la période d’imposition à la clôture duquel ou de laquelle l’entreprise a perdu la qualification de JEU, elle peut bénéficier d’un abattement de 50 % de ses bénéfices imposables. ã Exonération des cessions de titres des JEU La JEU bénéficiant des mêmes avantages fiscaux que la JEI, les plus-values de cessions de titres, réalisées jusqu’au 31 décembre 2013, de sociétés bénéficiant du statut de JEU sont, sur option expresse du cédant et sous certaines conditions, exonérées d’impôt sur le revenu en application de l’article 150- 0 A, III-7 du Code général des impôts. Cet abattement est également applicable aux bénéfices réalisés au titre de l’exercice ou période d’imposition suivant celui au titre duquel elle a perdu sa qualification de JEU. Cette exonération est supprimée pour les gains réalisés à compter du 1er janvier 2014. Si l’entreprise remplit à nouveau les conditions pour bénéficier du statut de JEU, elle ne pourra pas réintégrer le régime de faveur des JEU pour la durée restant à courir. La possibilité reconnue par la loi de finances pour 2008, en matière d’exonération de cotisations sociales uniquement, aux entreprises qui ont perdu le bénéfice du statut de JEI, de réintégrer ce régime si les conditions sont à nouveau respectées, sous réserve de l’accord exprès ou tacite de l’administration. Les allègements sociaux Compte tenu de l’extension aux JEU de tous les avantages fiscaux et sociaux applicables aux JEI, l’exonération de charges sociales patronales d’assurances sociales (maladie, maternité, invaliditédécès, vieillesse) et d’allocations familiales pendant 7 ans pour une partie du personnel s’applique dans les mêmes conditions. ©, ATH. Tous droits réservés. 2