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La Californie au bord de la faillite : un premier pas vers celle des Etats-Unis ?
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La Californie au bord de la faillite : un premier pas vers
celle des Etats-Unis ?
par Philippe Béchade
Vendredi 15 Mai 2009
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** Chers lecteurs et contribuables,
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Il ne vous aura pas échappé que depuis que les indices boursiers ont cessé de
Archives des Chroniques s'envoler comme des ballons gonflés à l'hélium -- alors que les investisseurs
semblaient shootés à l'azote --, les médias consacrent une part grandissante au
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débat sur la stratégie à adopter concernant les impôts.
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Il est vrai que les Français commencent à recevoir leurs déclarations pré-remplies
par courrier -- tandis que les spécialistes de la défiscalisation mènent une
campagne intense pour séduire ceux d'entre vous qui sont assujettis à l'ISF.
Nous ne saurions trop vous recommander d'étudier avec bienveillance les
propositions d'investissement dans les FIP. Ils permettent de renforcer les fonds
propres des PME/PMI qui en ont un réel besoin. Tant pis si le placement peut
apparaître peu liquide ou hasardeux : cela vaut toujours mieux que de perdre sa
mise sur des fonds monétaires dynamiques farcis de dérivés de crédit.
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** Mais le calendrier fiscal hexagonal indiffère totalement la presse anglo-saxonne.
C'est pourtant devenu une thématique porteuse, de l'Allemagne aux Etats-Unis en
passant par le Royaume-Uni et l'Irlande.
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Nous avons bien sûr notre petite idée sur les raisons du surgissement d'un débat
qui éclipse soudain l'euphorie boursière. L'annonce du déficit américain en 2009 a
frappé les esprits ; chacun sait bien que d'ici la fin de l'année, le Congrès US sera
appelé à voter des rallonges qui feront grimper les compteurs bien au-delà des
2 000 milliards de dollars.
La Californie vient de renoncer à entretenir l'espoir que le pire de la crise soit de
l'histoire ancienne. Avec 96 000 logements saisis au mois de mars et un total qui
frôle le million depuis l'automne 2007, Arnold Schwarzenegger mesure l'ampleur du
désastre budgétaire qui se prépare non seulement en 2009 mais également en
2010. En effet, des centaines de milliers de contribuables sont littéralement
carbonisés -- comme les collines au-dessus de Santa Clara -- après avoir perdu
leur job et leur maison.
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Glossaire
Les recettes fiscales s'effondrent car l'immobilier -- via les taxes foncières -- était la
première source de revenus de l'ex-état le plus riche de l'Union. La dépression qui
frappe la Silicon Valley engendre également une chute record des contributions
versées par les entreprises.
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** La remontée du prix des carburants achève de plonger dans des difficultés
inextricables les ménages qui viennent de se faire confisquer leur carte de crédit.
Le mois d'avril s'est soldé par un taux record de défaut de remboursement sur les
prêts à court terme et les crédits revolving. Sur ces derniers, les taux d'intérêt
flirtent parfois avec les 30% pour les emprunteurs à risque. Et avec ce type de
conditions complètement usuraires, ceux qui n'étaient pas à risque le deviennent :
encore une manifestation du piège mortel de la dette, sauf à pouvoir tout
rembourser sous les huit jours.
La Californie, ne l'oublions pas, c'est aussi l'état où les salariés parcourent le plus
de kilomètres pour aller travailler. Les trajets professionnels sont devenus ruineux,
le barbecue dans le jardin, loin du tumulte de la ville et des sirènes d'ambulance ou
de police, devient un luxe réservé aux rares privilégiés qui parviennent à gagner
décemment leur vie en travaillant par Internet depuis leur domicile.
A lire absolument
Déjà un an de crise
boursière : Réagissez !
La Californie est le laboratoire avancé de l'économie américaine... et la Californie
est en faillite. N'importe quel professeur d'université -- et pas seulement les stars
qui enseignent à UCLA -- spécialisé dans les finances publiques en fait le constat.
Avez-vous une de ces
bombes à retardement
financières dans votre
portefeuille ?
L'équation budgétaire est sans solution avant au minimum quatre à cinq ans, et
encore, à condition que l'immobilier se redresse -- le Japon attend toujours, 20 ans
après le krach de 1990 -- et que la croissance retrouve un rythme de croisière de
PANNE SECHE ! Le jour où
tout le monde se retrouvera à
court d'énergie...
Qu'est ce que le RSS ?
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090515-1811.html
15.05.2009
La Californie au bord de la faillite : un premier pas vers celle des Etats-Unis ?
2,5% à 3%.
** Arnold, le "Gouvernator" dont la gestion de la crise suscite peu de critiques et qui
est l'un des seuls responsables politiques étiqueté droite libérale à faire preuve de
réalisme, annonce qu'il va recourir au TARP. Cela afin d'éviter une banqueroute qui
priverait la Californie des moyens de payer le personnel de santé et surtout les
fonctionnaires de police.
Chacun sait que la région de Los Angeles héberge les gangs parmi les plus
violents au monde -- et que ce modèle de sauvagerie totale essaime dans toutes
les banlieues américaines où le taux de chômage dépasse les 25%.
C'est le prix que les Etats-Unis doivent payer pour avoir promu durant des
décennies un système ne prévoyant aucun filet de sécurité sociale. Barack Obama
voudrait inverser la vapeur mais il se voit contraint d'agir au moment même où les
caisses du pays sont vides tandis que les déficits explosent.
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Ce marché a perdu 17%
depuis le 1er janvier 2008...
Achetez !
Démultipliez les
performances du marché à la
hausse... comme à la baisse !
La Troisième Guerre
Mondiale a déjà commencé
Comment engranger des
gains à deux chiffres en
quelques jours... sans
toucher à une seule action !
L'or à 2000 $ !
Ce ne serait pas grave si la reprise pointait son nez à l'horizon... Or c'est justement
la prise de conscience que rien ne se passe vraiment dans l'économie réelle -comme la récente envolée de 38% de Wall Street le suggère -- qui fait soudain
surgir le débat au sujet de la nécessité d'augmenter les impôts.
** Wall Street hésite encore à valider le constat que le retour de la croissance -quelle que soit son amplitude à l'horizon 2011 -- ne suffira pas à rembourser les
milliers de milliards de déficit contractés ces 18 derniers mois. Que se passera-t-il
si nous venons d'assister en avril à un "rebond de chat mort", le fameux dead cat
bounce -- la formule claque mieux en anglais mais elle est tout aussi sinistre !
L'alternative économique est donc sans issue satisfaisante. Soit la Maison Blanche
et le Congrès maintiennent le statu quo, et c'est la faillite des Etats-Unis d'ici un an
-- précédée par un effondrement du dollar qui affolera complètement les marchés
mondiaux. Soit l'administration démocrate s'arrange pour que l'opinion publique -et Wall Street -- s'accoutume en douceur à l'idée de payer plus d'impôts en gagnant
moins d'argent.
De toute façon, l'American way of life -- c'est-à-dire le shopping élevé au rang de
sport national et la consommation comme moteur de la croissance -- n'y survivra
pas.
** Ce qui vaut pour les Etats-Unis vaut également pour une Europe budgétairement
exsangue. Le financement des dépenses sociales -- en particulier l'indemnisation
des chômeurs dont le nombre explose --, le déficit de cotisations des caisses de
retraite par répartition, le trou de la Sécu (ou des autres systèmes de santé
mutualistes chez nos voisins) ne laissent pas d'autre issue aux gouvernements que
de relever les taxes sur les alcools et le tabac dans un premier temps, puis les
tranches d'imposition, la CSG et la CRDS dans un second temps.
Si la reprise économique était vraiment en vue, cette Chronique serait sans objet !
Alors faut-il redouter que les Bourses -- allergiques aux impôts comme à
l'encadrement des transactions financières promises par Timothy Geithner -basculent brutalement à la baisse comme en janvier dernier ? C'est en tout cas ce
que l'amorce de consolidation des quatre dernières séances -- et 5% perdus avant
rebond -- pourrait laisser présager.
Rassurez-vous, rien à craindre de ce côté dans l'immédiat. Il y a encore tant
d'augmentations de capital à placer et tant de papier acheté pas cher début mars à
revendre au prix fort avant la fin du premier semestre que nous ne prévoyons pas
de renversement de tendance inopinée. Sauf si le Trésor US met la pression sur
les banques -- toujours sous perfusion d'argent public -- pour qu'elles "recavent" au
plus vite le TARP avant que la Californie ne se déclare en cessation de paiement...
Philippe Béchade,
Paris
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15.05.2009

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