Les différences et les similarités entre les poèmes « Le Pont

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Les différences et les similarités entre les poèmes « Le Pont
Les différences et les similarités entre les poèmes « Le Pont Mirabeau »
et « Le désespoir est assis sur un banc »
(The Differences and Similarities Between the Poems "The Mirabeau Bridge"
and "Despair is Seated Upon a Bench" )
Rebecca Krall
82-202 : Intermediate French II
Le poème « Le Pont Mirabeau » par Guillaume Apollinaire, et le poème « Le désespoir est assis
sur un banc » par Jacques Prévert sont deux poèmes qui semblent être très différents au premier abord.
Ils ont des structures différentes et des sujets différents, mais cela dit, ils partagent des thèmes
similaires et l’utilisation de symboles. Dans cette rédaction, je vais analyser chaque poème. Ensuite, je
vais comparer et contraster les poèmes.
Le poème « Le Pont Mirabeau » est une élégie qui déplore le thème de l’amour en étant
confronté au temps qui passe. Le narrateur est sur le pont Mirabeau en se souvenant de son amour
perdu. Alors que le narrateur vit au présent, il se tourmente pour le passé. La répétition dans le refrain
le démontre. Il soutient : « Les jours s’en vont je demeure.» La structure du poème indique le
contraste entre le présent et le passé. Le narrateur répète la première strophe à la fin de la dernière
strophe donc un point final n’existe pas. Le poème est alors un cycle interminable comme l’eau
coulante. L’eau coule sans interruption, pourtant le temps a l’air d’être gelé indiquant le thème de
l’écoulement du temps irréversible. Ce thème apparaît également dans le refrain. Les jours « s’en
vont », et le narrateur répète ce groupe de mots avec la répétition du refrain pour renforcer ce sentiment
de l’écoulement du temps irréversible et gelé. Par la répétition du refrain, le poème donne l’impression
d’une lamentation. Le narrateur se sent comme s’il ne supportait pas la lenteur du temps et il déplore
son état. Cependant, il reste gelé dans le présent pendant qu’il se déplace dans la tête (à cause de ses
pensées).
L’endroit du poème est important personnellement pour le narrateur et important pour le
symbolisme. Premièrement, l’endroit où le narrateur aurait dû rencontrer son amour est le Pont
Mirabeau. Deuxièmement, le pont symbolise le narrateur, et la Seine symbolise l’écoulement de
l’amour et du temps. Comme le pont stable et permanent, le narrateur se trouve immobile pendant
qu’il pense. De plus, comme la Seine ne fait pas attention au pont, le temps ne fait pas attention au
narrateur et sa souffrance. L’eau de la Seine qui coule représente le temps bref et « l’amour s’en va
comme cette eau courante ». En outre, le temps passe inexorablement comme le fleuve. La rime entre
les phrases « passent les jours et passent les semaines » et « sous le pont Mirabeau coule la Seine » lie
ces phrases et solidifie de plus le lien entre le temps et le fleuve. La rime illustre aussi l’isolement du
narrateur. Dans chaque strophe, trois phrases riment et la quatrième phrase qui ne rime pas décrit
comment le narrateur est isolé de son amour.
Comme le poème « Le Pont Mirabeau », le poème « Le désespoir est assis sur un banc » a
plusieurs thèmes, un desquels est l’immobilité et le mouvement. Quand le narrateur s’assied sur le
banc et reste assis sans bouger, il prend conscience de ses malheurs personnels. Le narrateur trouve
qu’il est plus difficile de quitter le banc et se libère de ses inquiétudes s’il s’assied plus sur le banc.
« Et vous restez là / Assis figé.» Le mouvement contraste avec l’immobilité, comme le narrateur reste
sur le banc pendant que le monde le croise. Le narrateur ne peut jamais vivre naïvement comme les
enfants, les passants et les oiseaux parce que son expérience vivra toujours dans son esprit. Le
narrateur déplore : « Et vous savez vous savez / Que jamais plus vous ne jouerez / Comme ces enfants /
Vous savez que jamais plus vous ne passerez / Tranquillement / Comme ces passants / Que jamais plus
vous ne vous envolerez / Quittant un arbre pour un autre / Comme ces oiseaux. » Le mouvement
représente la liberté qu’il a perdue. Le narrateur veut jouer, voler et être le maître de lui-même, mais il
a perdu sa liberté à cause du désespoir. En voyant les oiseaux, il se tire de ses pensées et il a quelques
moments de liberté. Le thème de la mignardise de la vie est évident par le cadre du poème. Est-ce que
le narrateur verrait les passants, les enfants et les oiseaux, s’il ne s'asseyait pas sur le banc ? Ce sont les
choses simples que tout le monde connaît mais oublie.
Les symboles font partie intégrante de ce poème, comme les symboles dans l’autre poème. Le
narrateur personnifie le désespoir comme un vieil homme pauvre assis sur un banc. On devrait ignorer
l’existence de l’homme, sinon il vous prendra et on deviendra immobile. Les enfants que le narrateur
regarde symbolisent l’opposition de l’oppression à cause de leurs esprits libres. L’auteur du poème
contraste les enfants avec le narrateur qui veut se libérer lui-même de la prise du désespoir.
Les deux poèmes ont un ton mélancolique et plaintif. Le manque de ponctuation dans les
poèmes accentue ce ton. Cependant, bien que les poèmes aient le même ton, le rythme des poèmes est
différent. Le rythme du « Pont Mirabeau » est lent en raison de la répétition de phrases. Le rythme du
« Désespoir » en revanche est relativement rapide. Les phrases courtes donnent ce rythme au poème.
La longueur des phrases donne l’impression que le poème se produit dans des photogrammes distincts
et rapides, comme un film. Les poèmes partagent le thème de l’immobilité mais les narrateurs sont
immobiles pour des raisons différentes. Le narrateur du « Pont Mirabeau » ne bouge pas parce qu’il
veut se souvenir de son amour. L’autre narrateur reste immobile parce que le désespoir le force à rester
immobile. Ils utilisent la personnification d’un sentiment: l’espérance dans « Le Pont Mirabeau » et le
désespoir dans « Le désespoir et assis sur un banc ». Dans les deux poèmes la personnification aide le
lecteur à se sentir concerné avec les sentiments du narrateur.
Je pense que quoique le poème « Le Pont Mirabeau » décrit la monotonie de l’existence du
narrateur, le poème est intéressant et profond. Je peux se sentir concernée avec les sentiments du
narrateur. Tout le monde sait le sentiment de perdre un être cher. Donc, j’aime ce poème plus que le
poème « Le désespoir est assis sur un banc ».