« Genève, la culture, toute la culture », Sami Kanaan.

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« Genève, la culture, toute la culture », Sami Kanaan.
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S’il est un lieu propice à La Rencontre, aux rencontres, c’est bien ce tout vieux café dans le
village de Chêne-Bourg, à côté du Temple, qui servit d’avant-poste au protestantisme face au
Chêne-Bourg catholique, qui accueillit bien des personnages célèbres dont quelques membres
de la Bande à Bonnot. S’il est une femme qui montre à tous qu’il ne faut jamais renoncer ni
baisser les bras, c’est bien Mme Germaine Bagnoud qui s’est battue pour sauver son
« bistrot », cher aux habitués du quartier. (Jean-Michel KARR - Conseiller administratif de
Chêne-Bougeries – Extrait de son discours de bienvenue).
« Genève, la culture, toute la culture », Sami Kanaan.
Qui mieux que Sami Kanaan peut nous parler de « multiculturalité » à Genève, lui dont les
origines et le parcours sont internationaux mais qui a choisi de s’installer à Genève et d’y
défendre la culture ?
Défendre la culture à Genève relève du défi ; comment soutenir la multiculturalité et ne pas
l’uniformiser ? Et Sami Kanaan de la comparer à l’art de la mosaïque : comment en unir les
tesselles et les mettre en valeur tout en préservant leur fragilité ?
En incluant des droits culturels, la Déclaration des droits de l’Homme octroie ainsi à chacun
d’être reconnu dans son identité, à savoir par sa langue et par sa culture, car cet acquis lui
permettra ensuite de respecter l’autre. En effet, souvent, les guerres éclatent lorsque ce
droit à la culture se voit bafoué et les attentats, eux, visent à briser cette communication
culturelle.
Or, dans la vie genevoise, les flux migratoires jouent un rôle de taille puisqu’ils représentent
10% de la population municipale. D’où le problème qui se pose aux administratifs : comment
agir pour que ces nouveaux habitants trouvent leur place ? C’est dans ce but que sont
organisées de grandes manifestations publiques, telles que la Fête de la musique ou la Nuit
des Musées, car elles favorisent les rencontres et la création, tous arts confondus.
D’autre part, très riche mais demandant beaucoup d’entretien, le patrimoine genevois se doit
d’être ouvert à tous et les initiatives se multiplient pour donner envie de le découvrir, de s’y
rencontrer. Il faut donc le faire connaître et le valoriser pour y attirer non seulement les
habitants de Genève mais aussi les touristes.
Pour en venir aux arguments économiques, rappelons que si la culture coûte, elle génère aussi
des emplois au sens large comme le prouve une étude zurichoise qui démontre que 10% des
emplois ont un lien avec elle. Tous ces emplois commencent à être mis en valeur pour être
connus du public lors de la Journée des métiers d’art, laquelle se déroulera cette année les
15, 16 et 17 avril.
La culture remplit donc un rôle important dans la société, et ce malgré son prix, lequel est un
défi en période de récession : chacun y allant de ses desiderata, comment faire des choix
sans blesser les uns ou les autres ? Un défi de taille mais, quand vous écoutez l’enthousiasme
de Monsieur Kanaan, nul doute qu’il le relèvera au mieux des conjonctures.
« La croisade des temps virtuels », Tiziana Belluci.
Si Action Innocence se donne pour mission de dresser un catalogue des dangers de
l’Internet, cette association ne considère pas pour autant celui-ci comme un diable car il fait
partie intégrante de notre vie et c’est bien nous qui nous le construisons chaque jour. Il faut
toutefois en dresser les limites et en canaliser les déviances.
Certes le harcèlement existe depuis longtemps mais Internet lui permet d’entrer au fin fond
de l’intimité des victimes, sans leur laisser aucun espace de vie protégé, et offre de plus
l’incognito aux harceleurs. Les moqueries, les insultes poursuivent leurs proies partout et les
usurpations d’identité se multiplient de plus en plus rapidement, sans aucun contrôle possible,
entraînant de lourdes conséquences sociales et psychologiques. Il faut donc les combattre
sans attendre des statistiques et sensibiliser tout de suite les jeunes aux dangers potentiels
d’Internet.
Action Innocence veut préserver l’intégrité des enfants sans limite d’âge car actuellement,
on peut les voir connectés dès 3 ans et souvent sans règles ni limites, si bien qu’ils
représentent une population à risque, comme d’ailleurs les handicapés tels que les sourdsmuets. Il faut donc à la fois apprendre aux enfants à communiquer autrement mais aussi aux
parents à les accompagner dans leur exploration. Action Innocence est de plus en plus
sollicitée dans ce sens. En effet, les parents sont souvent moins à l’aise face à Internet que
leurs enfants et se sentent très vite dépassés dès qu’il s’agit d’en contrôler l’utilisation par
leurs enfants. Il faut donc les aider à reprendre leur rôle d’éducateurs, à s’intéresser au
monde numérique de leurs enfants : ils doivent pour cela acquérir un certain savoir-faire.
Avec le programme « Surfer avec prudence », Action Innocence tente de sensibiliser le
grand public et donc de combattre les dangers d’Internet. Mener ce combat reste difficile
car il s’agit d’un domaine en constante mutation et chaque programme devient rapidement
obsolète.
Pour reprendre la conclusion de Madame Belluci, mobilisons-nous pour qu’Internet soit l’outil
de nos enfants et non l’inverse !