Plaquette Imprimerie et Arts graphiques 2011 - Direccte Pays-de

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Plaquette Imprimerie et Arts graphiques 2011 - Direccte Pays-de
2011
ENJEUX &
Perspectives
Imprimerie et arts graphiques
La région des Pays de la Loire est l’une des cinq régions
françaises qui concentrent à elles seules la moitié des
entreprises graphiques du pays. L’industrie graphique,
particulièrement présente en Mayenne, est la troisième
filière du département après la métallurgie et l’agroalimentaire.
L’industrie graphique en France est atomisée entre un
grand nombre de très petites entreprises qui gravitent
autour de groupes nationaux et internationaux.
Face à la concurrence, les entreprises de l’industrie
graphique investissent davantage que la moyenne de
toute l’industrie manufacturière dans des équipements
modernes (informatique, optique et robotique). Pourtant,
le secteur peine à conserver ses parts de marché, en
France comme à l’étranger, y compris en Europe
qui forme la plus grande zone d’échange d’imprimés
au monde. Plusieurs tendances expliquent cette perte
de vitesse : baisse de la demande finale d’imprimés,
émergence de nouveaux médias, marché surcapacitaire
et dynamisme des voisins européens. En France,
près de 42 % des entreprises de plus de 10 salariés
ont disparu en 10 ans. Devant ces difficultés, des pôles
de productivité graphiques ont été créés, pour structurer
l’offre attendue par les donneurs d’ordre et aider
les entreprises à s’améliorer.
IMPRIMERIE
& ARTS
GRAPHIQUES
EN PAYS DE LA LOIRE
Tirés par leurs pôles
de productivité
ZOOM SUR LE SECTEUR
Face au recul de l’emploi et
aux défis environnementaux,
la profession s’organise
En 2009, l’industrie graphique française (prépresse,
imprimerie de labeur et finition) génère un chiffre d’affaires
d’environ 7 milliards d’euros(1). La filière régionale regroupe
2 200 entreprises et 14 000 emplois.
Industrie graphique
Matériel informatique,
optique, photographique…
Équipementier :
Machines d'impression, de
reliures, de manutention
Industrie chimique :
Encres, solvants, films
d'impression, plaques
d'insolation, traitements
des effluents…
Prépresse :
Composition,
photocomposition
Imprimerie
de labeur :
Principale composante de l’industrie graphique,
l’imprimerie de labeur (80 % de l’emploi et 83 % du
chiffre d’affaires de l’industrie graphique(2)), comprend
six grands marchés :
• La presse périodique : recul de l’activité de plus
de 14 % en 2009 par rapport à 2008. La baisse des
investissements publicitaires des annonceurs et la baisse
de la diffusion privée ont été amplifiées par la crise.
• Les catalogues de vente par correspondance :
légère croissance du volume produit (2,4 % entre 2008
et 2009). Ce support de communication est toujours
pertinent malgré le développement du numérique.
Les publicités et affiches : baisse de la production
(-13,6 % entre 2008 et 2009) et baisse des prix
(-21,3 % entre 2008 et 2009(1)). Ces deux tendances
sont causées par l’ouverture récente de la publicité
télévisuelle à la grande distribution et le développement
des investissements publicitaires vers Internet.
Distribution :
Publictié, catalogues,
affiches, affichettes…
Offset roto, offset à plat,
héliogravure, impression
numérique, sérigraphie…
Conditionnement :
Papier, carton, plastique, bois,
matériaux et alliages…
Finition :
Administrations et
entreprises :
Imprimés en citontinu,
imprimés commerciaux,
imprimés techniques…
Routage
Imprimés fiduciaires :
Chèques, billets de loterie…
Reliure, brochage, pliage…
Industrie papetière :
Papier, carton, autres supports
d'impression, (alliages)…
Éditeurs :
Livres, presse périodique,
cartes, partitions…
SIX MARCHÉS…
ENTRE FREINS ET ATOUTS
Freins…
ou opportunités ?
Pour faire face à ses difficultés, l’industrie
graphique doit se remettre en cause et opérer
de vraies ruptures pour faire de ses acquis de
réelles opportunités :
• Rupture dans les modes
de gestion :
Passer d’une culture «investissements massifs
et croissance de chiffre d’affaires» à une culture
«investissements rationnels et amélioration des
marges».
Les opérateurs doivent désormais se placer résolument
dans une logique de valeur et de différenciation.
… ET DEUX DÉFIS
• L’impression en continu : fort recul en valeur et en
volume lié à la dématérialisation de certains imprimés
(-18,3 % de la production entre 2000 et 2007, -24,7 % de
la facturation entre 2000 et 2007).
• L’emploi recule depuis le début des années 2000 :
entre 2000 et 2005, le secteur a perdu 17 % de ses emplois.
Les fusions et la disparition de nombreuses petites unités
expliquent le recul de l’emploi dans l’imprimerie de labeur.
• Les imprimés de conditionnement (supports papier
et carton) : recul du volume d’impression en moyenne
de 2,7 % par an entre 2000 et 2006, du fait d’une
forte augmentation des importations. La production s’est
stabilisée en 2009.
• Les contraintes environnementales : les entreprises
du secteur doivent intégrer les nouvelles considérations
réglementaires en matière d’environnement. Pour répondre
à ces nouvelles exigences, la profession s’organise via des
démarches volontaires telles que : «Imprim’Vert®» dans
l’imprimerie et «Coatings Care®» pour les encres.
• L’impression du livre : forte baisse de la production en
2009 (-18 % par rapport à 2008). La concurrence des pays
frontaliers comme l’Allemagne ou l’Italie, qui ont investi
dans des machines spécialisées et à forte capacité, permet
à la France de proposer des prix très compétitifs.
• Rupture technologique :
Passer d’une culture «tout technologie» à une
culture plus pragmatique.
Il ne sert à rien d’investir dans une machine aux
caractéristiques techniques époustouflantes si les
clients ne sont pas prêts. Dans le même temps, les
imprimeurs doivent intégrer les Nouvelles Technologies
d’Information et de Communication (NTIC) dans leur
réflexion stratégique : en tant que menaces (certaines
étapes notamment dans la prépresse sont supprimées),
mais également en tant qu’opportunités (rapidité,
qualité et sécurité des transferts permettent d’offrir au
client une vision bonne et rapide du produit final).
• Rupture culturelle :
Passer d’une culture produit à une culture client.
Au-delà du simple besoin d’imprimer leurs documents,
les clients attendent davantage une solution globale. Les
professionnels de la filière graphique doivent s’adapter
et se placer dans une logique d’offre (notamment de
services) pour aider leurs clients à créer de la valeur
grâce à une politique de communication efficace.
(1) Etude SESSI L’Industrie graphique en chiffres édition 2008
(2) PME de 20 à 249 salariés
Un éventail de
pistes à explorer
• Développer une offre de services : A l’heure où
les technologies se banalisent, la «patte» de l’artisan
ne lui permet plus de se différencier sur l’impression
proprement dite. La différenciation se joue désormais
en amont et en aval de l’imprimerie, c’est-à-dire sur
la conception (mise en page, infographie) et la finition
(pliage, reliure, pelliculage…).
• Inciter les démarches de mutualisation et intégrer
les NTIC : L’objectif est de travailler dans une logique de
coopération autour de projets communs, avec la mise à
disposition d’outils pratiques pour mutualiser les besoins
et optimiser les investissements.
• Adopter des méthodes de gestion plus
rigoureuses : Les imprimeurs sont aujourd’hui
contraints de passer d’un modèle de gestion patrimoniale
à un modèle de gestion managériale. Avec deux axes
majeurs : rompre avec les stratégies de «course à
la dernière machine» et s’inscrire dans une logique
d'amélioration de la productivité.
DIRECCTE
Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation,
du Travail et de l'Emploi.
Dans le cadre de sa mission d'accompagnement des activités industrielles,
la DIRECCTE des Pays de la Loire a réalisé 5 études sectorielles (Filière bois,
Imprimerie et Arts Graphiques, Mode, Mécanique Matériaux et Innovation). Ces
études sont téléchargeables sur le site www.drtefp-paysdelaloire.travail.gouv.fr
Contact : [email protected]
Mai 2011
• Jouer la carte de la réactivité et de la proximité :
Les clients sont en attente de personnalisation, de
différenciation et de réactivité. Cet état d’esprit devrait
assurer les beaux jours des alliances et de la proximité.
Un exemple de mutualisation : en Mayenne quatre
imprimeurs mettent en place une activité commune de
reliure, inexistante à proximité. Cette unité de production
mutualisée leur permettra de mailler les différentes
étapes de la production pour fournir plus rapidement
un produit fini.
• Apprendre à travailler avec des partenaires
(clients fournisseurs) : La mise en place d’outils
de travail collaboratif entre les maillons de la chaîne
graphique et le client permet d’améliorer l’efficacité
des process et de réduire les délais de fabrication. C’est
également une opportunité de tisser des liens solides
avec les clients et les fournisseurs.
LINER Communication 02 40 20 10 20 - Imprimé sur papier PEFC FX - 02/2011
- Crédits
photossur
: EMD
- Fotolia
- Auteur
de la photos
publication
S. GRIVEAU
- Relecture
AVERTI 03 20 13 02 02
11/2010
- Imprimé
papier
PEFC FSC
Crédits
: C. HUET,
ARRONAX
-
PERSPECTIVES