Accès aux données de santé : la vision "libérée" de Pascal Terrasse

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Accès aux données de santé : la vision "libérée" de Pascal Terrasse
L’information de la protection sociale
Politique
Accès aux données de santé : la vision "libérée" de Pascal
Terrasse
Pascal Terrasse, député PS de l’Ardèche, est resté fidèle à sa réputation du parler vrai lors de
son intervention aux Rendez-Vous Riviera sur un sujet particulièrement ardu, l’accès aux
données de santé. Le député a pu montrer une réelle sensibilité à la révolution de l’économie
collaborative. A tel point qu’il se demandait, entre les lignes, si la France était réellement en
mesure de relever les défis que l’évolution technologique actuelle et à venir. Verbatim
Le rôle du politique
Sur le sujet des données de santé, l’élu pose le problème sur le terrain politique : « nous avons
d’un coté une opinion publique qui ne perçoit absolument pas la réalité de l’économie
collaborative, avec la culture de la protection des données personnelles, et un corps politique
qui est, il faut le concéder, contraint par les élections ».
« Du coup, si je suis totalement convaincu qu’il faut conduire une ouverture des données
publiques de santé, je constate que le texte relatif à la santé que nous examinons aujourd’hui
ne prend pas cette orientation ».
« Ce qu’il faut, c’est donner une base politique à cette économie collaborative. Il va falloir
encadrer certaines pratiques, tout en veillant à laisser des respirations. Car il faut donner
toutes ses chances à l’innovation ».
Le constat
Marisol Touraine a « clairement témoigné de son engagement pour l’ouverture des données
de santé, encore il y a quelques jours ». Il y a donc « une grande différence entre le
dynamisme gouvernemental et la rigidité de la position de la Cnamts ».
Concernant celle-ci, la question est bel et bien de savoir ce qui base cette position. « Est-ce
parce que l’on ne veut pas pour des raisons éthiques.? Est-ce parce que l’on ne peut pas pour
des raisons techniques ? Est-ce parce que l’on ne peut pas parce que cela coûte trop cher ? »
D’autant que l’histoire de celle-ci ne plaide pas pour l’hégémonie. « Toute l’histoire de ces
vingt dernières années est marquée par des déconvenues techniques avec en premier lieu le
dossier du DMP ».
La conviction
« Je vais me faire engueuler... », mais le député se lance : « j’ai la conviction que l’ouverture
des données de santé passera par l’intervention d’un opérateur privé. Peut-on différer plus le
mouvement ? Absolument pas. A l’heure de l’économie mondialisée, les opérateurs de demain
iront chercher ailleurs les données qu’on leur refuse. Et lorsque la France se déclarer prête à
agir, il n’y aura plus personne au rendez-vous ».
Publié le 15 septembre 2015